Les battements du coeur de Dieu

La passion en langage chrétien, c'est de la compassion.

La passion est une caractéristique humaine, éphémère, dépendante de circonstances ; la compassion est une qualité divine. Christ était la révélation vivante, sur terre, d'un intérêt sans limite ; Il était une lumière dans la jungle des passions sauvages.

L'Evangile est une déclaration de l'intérêt constant du Seigneur pour l'être humain.

L'amour du Seigneur pour nous ne changera jamais ; il ne dépend pas des circonstances.

L'attitude inébranlable de Dieu est le pivot autour duquel tourne un nombre incalculable de réponses aux problèmes de toutes sortes de personnes.

Dans 1 Samuel 15 : 11, Dieu dit qu'Il se « repent » d'avoir établi Saül pour roi. Il n'a pas changé d'avis, mais Saül s'est détourné de Ses voies et cela L'a rempli de regrets. Nous pouvons dire que Dieu espère que ce genre de chose ne se produise pas.

Dieu traita Saül comme Il l'aurait fait avec chacun de nous – en d'autres termes, Il nous prend comme nous sommes.

Un fondement solide

L'Evangile est enraciné dans le fondement solide de l'amitié fidèle de Dieu pour des gens inconstants. La compassion du ciel répond aux passions des êtres humains. Le Seigneur a été provoqué sur le mont Sinaï ; les tables des dix commandements qu'Il venait tout juste d'écrire, gisaient, brisées à Ses pieds. Le peuple L'avait profondément offensé mais pourtant Dieu utilisa ce moment solennel pour proclamer qui Il était :

Un Dieu de grâce sans borne était un concept révolutionnaire dans un monde rempli jadis de la crainte de dieux traîtres et cruels. Jonas, le prophète, pria :

Envoyé à Ninive, la ville aux moeurs les plus dépravées sur terre, il devint dans l'histoire, le premier missionnaire envoyé à l'étranger et le seul prophète en Israël qui amena une ville entière à se repentir. Sa profonde connaissance du Dieu révélé au Sinaï explique pourquoi le Seigneur choisit un personnage aussi réticent pour l'envoyer dans la méchante ville de Ninive.

Mais Jonas n'était pas le seul à comprendre la nature de Dieu ; tous les prophètes en Israël montrèrent une grande passion spirituelle pour ramener le peuple à Dieu. Cette passion venait de leur connaissance d'un Dieu prêt à recevoir tout le monde. La prophétie d'Osée par exemple, met en avant le cri émouvant du coeur de Dieu pour la nation idolâtre d'Israël, alors que celle de Michée se termine sur des affirmations bien connues du Sinaï, comme un coin de soleil dans un ciel orageux. Il ajoute :

Le thème de Dieu.

Dans les Écritures, l'Evangile n'est jamais une simple doctrine, une pensée abstraite, mais prend toujours forme dans une compassion vivante et culmine dans la mort et la résurrection de Christ.

Une personne après l'autre dans l'Ancien testament a annoncé avec force le thème du Dieu plein de compassion. Dans le Nouveau Testament, ce thème devient la musique d'une grande symphonie, le thème de tout écrivain apostolique. Sans avoir le même engagement passionné pour gagner des personnes à Jésus Christ, il est peu probable que le Nouveau Testament puisse être compris correctement. L'évangélisation transparaît dans chacune de ses pages. Personne d'autre qu'un évangéliste peut comprendre le cri de Paul :

Il n'y a qu'une réponse à l'égocentrisme et l'égoïsme de ce monde chaotique – l'Evangile. L'église est le pont entre l'obstination de l'être humain et le salut divin. Un évangéliste est un messager envoyé par le ciel à un monde rebelle et voué à la perdition. Sa tâche n'est pas d'inculquer la religion, de faire l'éloge de l'église ou de prêcher pour recevoir une réponse émotionnelle. L'Evangile n'est pas une méthode ou une technique religieuse mais un coffre au trésor rempli de mille et une façons d'annoncer Christ crucifié. L'Evangile a la réponse, mais pas nécessairement aux questions que le monde se pose. Les questions du monde ne font que l'enfermer dans des voies sans issue. L'Evangile n'est pas non plus une discussion, un sujet de débat télévisé ; c'est un édit : « Repentez-vous et soyez sauvé ».

L'Evangile est une bonne nouvelle, la meilleure qui soit. Mais toute nouvelle n'est une nouvelle que si elle est publiée ou diffusée. Chaque personne vivante doit avoir une chance d'entendre l'Evangile, qu'elle l'accepte ou non. Jésus n'est pas venu pour appeler les justes mais les pécheurs, et montre l'exemple pour l'évangéliste envoyé vers ceux qui rejettent et ne croient pas en Christ, comme Jonas l'a été vers la ville la plus perverse sur la terre. L'oeuvre d'un évangéliste n'est pas d'organiser des réunions émouvantes pour des membres d'églises.

Les chrétiens qui sont enflammés par la passion pour leur génération, ne passent pas leur vie à attendre que Dieu envoie le réveil et accomplisse le travail pour eux, et à se plaindre de l'état de l'église. Des millions peuvent être sauvés en attendant les prochains réveils.

( A suivre ... )