Les anges de Noël le savaient-ils ?
Dans les Ecritures, Dieu n'a jamais envoyé un ange proclamer l'Evangile.
Ces armées célestes aperçues dans le ciel de Bethlehem à la naissance de Jésus Christ, qu'avaient-elles vraiment compris de tous ces événements ? Pierre dit à propos du salut que:
La traduction grecque suggère que de grands esprits se penchent pour voir. L'image est celle d'anges contemplatifs, regardant au-dessus de la mangeoire, émerveillés et se demandant ce que leur Seigneur et Roi faisait là.
Ma pensée s'est arrêtée sur ces anges de Noël. Ils faisaient partie des cieux et ils étaient là lorsque le Fils de Dieu descendit et ils L'accompagnèrent. Comment étaient les cieux lorsqu'Il les quitta ? Ils Le virent ouvrir la porte et marcher dans les ténèbres d'un monde rempli de haine et d'avidité. Les Ecritures décrivent la naissance de Jésus Christ comme un sacrifice sans pareil, une perte pour Dieu. Son départ était aussi une perte pour le ciel tout entier.
Dans les Ecritures, Dieu n'a jamais envoyé un ange proclamer l'Evangile. L'Annonciation pourrait s'en rapprocher. L'archange Gabriel annonça à Marie qu'elle enfanterait un fils et que Son nom serait Jésus, « car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
Néanmoins, ces êtres si impressionnants, «supérieurs en force et en puissance, n'accompliraient-ils pas mieux que tout être mortel le travail de l'évangélisation ?
Si Gabriel venait à la tête de tout un bataillon de puissances célestes dans nos villes, ne contraindrait-il pas le monde entier à recevoir l'Evangile ? Les anges sont mentionnés cinq cents fois dans les Ecritures, souvent en qualité de messagers. Alors ne pourraient-ils pas venir avec l'Evangile ?
La réponse est non – pour plusieurs bonnes raisons que nous donnerons tout au long de cette étude. Dieu a toujours appelé des êtres humains et non des esprits célestes à répandre la Parole. « Le Seigneur dit une parole, et les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée : En tête vont les chanteurs, puis ceux qui jouent des instruments, au milieu de jeunes filles battant du tambourin. Là sont Benjamin, le plus jeune, qui domine sur eux, les chefs de Juda et leur troupe, les chefs de Zabulon, les chefs de Nephtali » (Psaumes 68). Ceux qui annoncent sont des serviteurs dignes de confiance pour Dieu. J'aime la diversité de ces messagers commençant par des jeunes filles jouant du tambourin et allant jusqu'à des chefs. Ceci implique avec certitude que d'annoncer la Parole est une responsabilité qui est à prendre avec beaucoup de sérieux.
Noël approche et l'histoire de Noël dans Luc 2 que nous lisons et entendons chaque année, nous montre dans un langage clair, global et presque cosmique que la Parole s'adresse au monde entier. Et quelle parole ! Dieu le Fils s'ingérant dans les affaires humaines ! Ceci éclipse toute autre nouvelle et doit être ce dont on doit parler, partout et pour toujours.
L'étrange stratégie de Dieu
Dans « cette armée de messagères de bonnes nouvelles », il n'y avait aucun ange. Nous comprendrons bientôt pourquoi. Pour commencer, comment les anges auraient-ils pu comprendre le péché et le salut ? Dieu fit de Ses anges des esprits, des flammes de feu. Ils sont de grands esprits mais le pardon et l'incommensurable mystère de la mort de Jésus sont des concepts qui dépassent l'intelligence.
Les cieux sont peuplés par des myriades qui auraient posé cette question. Il y a deux millénaires, ils furent les spectateurs de cet effroyable vendredi après-midi, sans rien comprendre. Ils virent leur Roi glorieux se rendre.
Ils aimeraient encore revoir cette scène afin de comprendre pourquoi le Fils de Dieu se mit dans des circonstances si terribles. Satan s'en réjouit fortement, mais même dans sa pensée tordue, l'étrange stratégie de Dieu le rendit méfiant.
La souffrance est un problème majeur sur terre. Au ciel, le problème était les souffrances de Christ. Sur terre, la crucifixion était la pire des peines encourues et était la souffrance à son paroxysme que nous POUVONS comprendre.
Ses souffrances ont apporté le salut. Nous sommes troublés par un monde où règnent les ennuis mais Ses souffrances nous remplissent de reconnaissance.
L'intelligence d'un ange ne peut pas saisir le mystère de l'agonie de Jésus Christ, de la peine physique, de la sueur et des larmes de sang. C'est là que se cache la sagesse sublime de Dieu qui dépasse toute philosophie humaine.
Cette sagesse ne se résume pas à une équation mathématique. Elle traite du péché sournois, de l'amour vainqueur, de bestialité humaine et de passion divine. D'avoir péché et d'être pardonné – voilà la seule manière qui permet de comprendre l'histoire qui, commençant à Bethlehem, Le conduisit à Golgotha.
Les anges peuvent pécher. Ce sont des êtres possédant une volonté propre comme nous-même, car Dieu ne crée pas des marionnettes et des poupées. Certains tombèrent un jour, y compris Lucifer, le perfide. Mais ils furent chassés et aucun ange mauvais n'a été laissé dans ce royaume pour fomenter une autre rébellion. Cela ne pouvait arriver qu'une fois. La séduction du Prince des Ténèbres eut lieu selon la prescience de Dieu et fut déposée dans le porte folio de Sa sagesse. Les anges ne peuvent être tentés de cette manière-là à nouveau, et ni la chair ni le monde ne pourront faire pression sur eux. Dans l'ombre partielle du Trône, ils sont gardés saints, isolés de toute contamination, contemplant la face de Dieu, toute séduction effacée comme l'ombre en plein soleil d'été. Les anges sont bénis mais non par la grâce rédemptrice. Le pardon est une expérience qu'ils ne feront jamais.
L'incommensurable Amour de Dieu
Les étoiles du matin et les anges célébrèrent et chantèrent ensemble avec joie lorsque Dieu posa les fondements de la terre ; ils étaient présents quand Jésus quitta la gloire des cieux pour commencer sa vie d'homme dans une mangeoire d'étable. Ils en étaient les témoins. Ils expérimentèrent ce que cette décision de révéler Dieu dans la chair, représentait pour les cieux et l'éternité. Ils virent Dieu lorsqu'Il abandonna Son Fils. La grandeur de cet acte révéla le coeur entier du Père, un sacrifice suprême révélant un amour suprême. Un geste de peu de valeur, facile, n'aurait rien prouvé. Cet acte avait une puissance ineffable.
Jésus parla de ce vieux père qui se souciait tant de son fils prodigue, un vaurien. Dieu se soucie de toute miette sur notre table, comme de tout rayon de soleil, du vent et de la pluie ; mais Noël montre bien plus que du souci. Dans Ephésiens 2 : 4, Paul dit : « Dieu nous aima de son grand amour ». Son langage semble un peu exagéré. Comment peut-on aimer avec de l'amour ? C'est ce que Dieu fit. Son grand amour était Son Fils, et Il nous aima par Lui, le sacrifiant de son plein gré.
Les anges savaient que Dieu L'avait donné et ils en firent un événement remplissant les cieux au-dessus de cette étable. Remplis d'étonnement, d'une voix, ils s'écrièrent :
La voix d'un ange du Seigneur vibra dans le firmament et il dit :
Apparemment, voilà de quelle manière ces visiteurs des cieux ont fêté cet événement. La terre avait reçu la faveur de Dieu au-delà de tout ce qu'ils avaient vu depuis la création ; le Fils de Dieu quittait les cieux pour aller dans ce monde bien pitoyable, misérable et perdu. Mais que restait-il ensuite dans les cieux ?
Jésus dit qu'Il aurait pu invoquer douze légions d'anges pour sa protection. Ils auraient certainement été prêts à intervenir mais en étaient empêchés lorsqu'ils devinrent les témoins de la fin cruelle. Ils ne pouvaient s'en mêler. Voilà les desseins bien étranges de Dieu.
Ils ne peuvent le savoir mais nous le savons. Nous le savons de la seule manière possible c'est-à-dire en étant nous-même rachetés. Des paroles, même des paroles divines, des paroles de la Bible ne peuvent le transmettre. Le Fils de Dieu qui fut arraché de son intimité avec Dieu était le seul sacrifice que Dieu pouvait faire. C'était son plus grand acte d'amour.
Bien sûr, les anges savaient que Dieu était amour mais non comme nous, êtres humains, créatures vivant dans le péché, maintenant graciées et rachetées. Les anges appartiennent à un autre ordre, sont environnés de la lumière éternelle où il n'y pas l'ombre d'un changement et où l'air à respirer est rempli de vie. Le péché n'était pas leur combat, mais celui du Seigneur. Seul le Seigneur des armées pouvait faire face à la mort, laisser couler Son sang et mourir.
La fontaine de la joie
Jésus dit qu'il y a de la joie dans le ciel lorsqu'un pécheur se repent. La traduction grecque dit : « de la joie devant eux », en face d'eux. De quelle joie s'agit-il ? De la joie de Dieu en personne ; Lui-même est la fontaine de toute joie. Les anges regardent et se réjouissent parce qu'Il se réjouit aussi. Ils furent les témoins de Ses passions, lorsqu'ils virent de leurs propres yeux le ciel se vider de Celui qu'ils adoraient. L'Agneau, la lumière de la cité de Dieu, est venu éclairer la terre. Son trône était vide car le Roi était parti pour un long voyage. Les habitants de la gloire firent une expérience qu'ils n'avaient jamais fait en dix mille années, lorsqu'ils entendirent ce cri déchirer les ténèbres : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Ils étaient consternés et sous le choc qu'un tel moment soit possible dans l'éternité.
Nous connaissons « le secret » :
Tout ce que Jésus a accompli pour nous dans toutes ces années en se mêlant aux conditions sordides de la vie de villageois au moyen orient et au combat de sang à la fin de Sa vie sur terre, se manifeste au travers de la vie de tous ceux qui s'identifient à Lui dans la foi. Il souffrit pour nous et c'est par Ses meurtrissures que nous sommes guéris. Il se chargea de notre condamnation et maintenant, il n'y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ.
Il a porté notre misère et notre séparation de Dieu et par l'Esprit, nous sommes rapprochés de Dieu, par Son amour. Il devint péché afin que nous puissions devenir justes. Il devint le Fils de l'homme afin que nous devenions des fils de Dieu. Sa mort nous a apporté la vie. Le mystère de Dieu s'accomplit en nous par le Saint-Esprit. Le psalmiste dit :
Il parle des merveilles de sa conception dans les entrailles de sa mère, mais la nouvelle naissance dépasse tout miracle naturel. Ce sont des choses que seul l'Esprit de Dieu connaît.
Noël ! Quel jour ! Quel émerveillement dans les cieux, quelle reconnaissance sur terre. Réjouissez-vous car le Seigneur est venu ! Qu'est-ce qui a maintenant le plus d'importance ? Dieu est avec nous. Emmanuel.