Le terrain du miraculeux !

Un texte de Reinhard Bonnke

Les croyants du Nouveau Testament ne se livraient pas à des recherches ou à des analyses « pour obtenir un miracle ». Non, ils vivaient sur le terrain du miraculeux. Ils étaient dans le royaume de Dieu, et ils reconnaissaient la main miraculeuse de Dieu à l'oeuvre dans chaque situation. Pour les croyants, le christianisme consistait à vivre le miraculeux au quotidien : des miracles sur toute la ligne. C'est un thème courant des lettres de l'apôtre Paul.

Il est regrettable que ce qui était normal alors ait cessé de l'être aujourd'hui. L'accent a été mis tellement sur la recherche de nouvelles méthodes pour obtenir des miracles que tout cela prend l'allure d'un grand secret. Le propos de ce petit livre est de dissiper l'impression de mystère pour revenir à « la simplicité à l'égard de Christ »

3 Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ.

Nous allons étudier un miracle et par la suite, nous verrons quelque chose de plus grand encore.

LE COURS COMMENCE

Nous débutons par une leçon donnée par Jésus lui-même :

A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C'est un fantôme! Et, dans leur crainte, ils poussèrent des cris.

Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur!

Pierre lui répondit : Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux.

Et il dit : Viens !

Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.

25 A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. 26 Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C'est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Lire la suite

En étudiant ce récit, nous découvrirons trois éléments fondamentaux, soit trois dynamiques du miracle. Mais pour commencer, étudions-en soigneusement le cadre.

LE POINT DE DÉPART DU MIRACLE

Alors qu'ils faisaient la traversée de la mer de Galilée à l'aube, les disciples virent une forme humaine qui se déplaçait sur l'eau, et dont la silhouette se dessinait sur fond de soleil levant. Ils se frottèrent les yeux. Etait-ce une hallucination ? Pourtant elle ne se dissipait pas. Non, c'était bien réel ; quelque chose que ni eux ni personne d'autre n'avaient jamais vu. Cela leur donna des sueurs froides, et ils se mirent à crier de terreur.

Deux minutes plus tard, la consternation augmenta encore parmi eux. D'un bond, Pierre sortit de la barque. Le comble, c'est qu'il ne s'enfonça pas dans l'eau comme ils s'y attendaient, mais il atterrit plutôt dessus comme sur une route asphaltée ! Au lieu d'un gros « plouf », en touchant l'eau, son pied fit entendre un son mat. Voilà qu'il y avait maintenant deux silhouettes qui marchaient sur les vagues !

DEUX FAITS IMPORTANTS

1. Les conditions qui déclenchèrent le miracle se mirent en place alors que Pierre se trouvait encore dans la barque. Soudain, il devint différent. Tout d'abord, ses cheveux se dressaient de panique sur sa tête ; l'instant d'après, voilà qu'il osait faire ce qu'aucun mortel n'avait jamais fait - marcher sur l'eau.

Pierre changea, et la situation changea avec lui. Les choses devinrent différentes pour Pierre à partir du moment où lui-même devint différent. Il y a des gens qui acceptent leur situation telle qu'elle existe, et qui rejettent ensuite la responsabilité de leur état sur le cadre dans lequel ils se trouvent. Toutefois, nous savons que lorsque Christ entre dans la vie de quelqu'un, alors le ciel s'occupe d'arranger les choses. Les situations peuvent être changées. C'est une grande vérité biblique.

En examinant plus attentivement le récit de Pierre, nous verrons que quelque chose avait changé, qui dépassait largement le simple cadre des circonstances où se trouvait Pierre. Au niveau de l'environnement dans lequel Pierre était placé, rien n'avait changé. L'eau gardait exactement le même aspect. Mais Pierre, lui, avait changé ; il était devenu maître des circonstances. La mer roulait toujours ses lames houleuses, mais Pierre se mit à marcher sur elles ; il en fit un paillasson. Jésus nous sauve ... nous et nos familles, nous et les choses qui nous entourent

31 Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.

Les miracles commencent à l'intérieur de nous, pour ensuite toucher nos circonstances. La mer menaçante ouvrait sa gueule écumante prête à engloutir Pierre ; mais Pierre en fit une large avenue, lorsque Jésus lui dit de venir vers lui.

2. C'était Christ lui-même qui avait placé les disciples dans la situation où ils se trouvaient. Il « obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté »

22 Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule.

Et cependant, voilà que la barque était « battue par les flots ; car le vent était contraire »

24 La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire.

Ainsi donc, les difficultés peuvent surgir lorsque nous faisons, ou précisément parce que nous faisons, la volonté explicite de Dieu ; mais nous devons laisser à Dieu le temps et la possibilité de faire coopérer toutes choses pour notre bien.

28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

En fait, Jésus dominait la situation ; de la hauteur où il se tenait sur la rive, il les avait vus ramer avec beaucoup de peine au milieu de la mer de Galilée.

47 Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. 48 Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.

Ne vous en faites pas, le Seigneur a une bonne vue.

Dieu ne nous garantit pas que nous voyagerons sur des mers perpétuellement calmes, ni que nos voyages seront toujours prospères. Même Paul fit naufrage trois fois. Si les disciples se retrouvaient en train de lutter contre les éléments, à bord d'une de ces grosses barques qui existaient à l'époque, c'était précisément parce que Dieu voulait les placer dans une telle situation.

C'est là justement que beaucoup tombent dans la désillusion. Ils font ce qui est juste, et cela leur attire des souffrances. Mais nous n'avons pas à nous inquiéter. La difficulté qui surgit lorsque Dieu nous place là où il nous veut, constitue un miracle en gestation. Les vents déchaînés de Galilée furent le premier élément du prodige que Pierre et ses compagnons allaient vivre.

Nous ne pouvons pas affirmer que tous nos problèmes rentrent dans cette catégorie. Les difficultés ne sont pas toujours l'indice que nous accomplissons la volonté de Dieu. Parfois, elles montrent que nous sommes en train de faire notre propre volonté. Nous nous retrouvons dans les problèmes. C'est dans ce sens que « l'homme naît pour souffrir, comme l 'étincelle pour voler », comme le disait Eliphaz à Job (Job 5.7) ; chose tout à fait « naturelle » dans ce monde déchu. En même temps il faut tenir compte de l'existence du diable.

Que la situation soit arrivée par notre faute ou non, nous avons tous besoin d'un miracle de temps à autre dans notre vie. Pour chacun de nous, les difficultés surgissent par moments, au niveau de

la santé, du travail, du mariage, de la famille, ou dans quelque autre domaine de notre vie. Certains se voient harcelés de tous côtés par le bruit que font leurs péchés et leurs échecs resurgissant de leur cachette ! Comme les disciples dans leur barque, nous pouvons nous installer au milieu des vagues de l'inquiétude et nous mettre à évoquer des fantômes - Jésus lui-même fut en partie la cause de leur frayeur. Ils avaient besoin de rien moins qu'un miracle.

Dieu, qu'il en soit loué, ne nous a pas destinés à une vie dépourvue de miracles. Son plan originel était que, même après avoir fait de notre mieux, nous restions dépendants de lui pour nos besoins.

Nous arrivons maintenant aux trois éléments fondamentaux d'un miracle.

Photo de Reinhard Bonnke
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