La vie éternelle
“La vie !” Tout le monde vit, mais quelle sorte de vie ?
Voilà le souci majeur de l'évangélisation. Jude, le frère de Jésus, parle des âmes perdues comme étant:
Un autre passage des Ecritures décrit certaines personnes comme étant, à vrai dire, mortes bien que vivantes. Elles respirent et bougent mais il n'y a aucune étincelle de vie dans leurs yeux.
Une vie sans Jésus est artificielle. L'alcool, les drogues et autres compensations sont seulement des substances destinées à rendre la vie supportable, vin d'un beau rouge, sensation extrême d'une injection. Seules les vies estropiées ont besoin de telles béquilles.
Combien de gens sont comme cela ? Par contraste, Paul témoigne qu'il est:
Ceux qui croient ont la vie – et je veux dire la vraie VIE ! Ils n'ont pas besoin de faire la fête pour s'amuser, pour vivre.
Un nouveau genre de vie
La vie est enracinée en Dieu – tout ce qui existe, les choses, les personnes, l'espace et le temps. Personne ne peut ressentir la présence de Dieu en permanence, tout comme nous ne sommes pas conscients du fait que nous respirons. Mais ceux qui ne la ressentent jamais ne connaissent pas la vraie vie, c'est-à-dire le monde de Dieu. Le poète Alfred Lord Tennyson a écrit la phrase suivante : « Ils sont comme des moutons ou des chèvres qui nourrissent une vie aveugle, sans intelligence ». A moins que nous ayons une connaissance du monde spirituel, nous sommes des êtres humains incomplets. Notre expérience au quotidien est une dérive, sans but.
C'est ce qui donne à l'évangélisation une telle importance. Notre mission est de remettre les gens sur pied et de restaurer leur position en Jésus-Christ, en les fondant dans la foi.
La vie a de multiples facettes : nous parlons d'une bonne ou mauvaise existence, d'une vie affairée, triste et vide, comblée et heureuse. La Bible introduit une nouvelle catégorie : “la vie éternelle”.
Il n'existe pas de plus haute forme de vie. C'est le summum de toute espérance.
La “vie éternelle” n'est pas seulement une vie qui dure à jamais. Il existe toujours plusieurs mots ou adjectifs pour qualifier des choses ou expériences familières. Jésus introduit une chose que personne ne connaissait. Il n'existait aucun mot approprié pour cette réalité ; ainsi le terme de “vie éternelle” devint un mot clé, qui décrit une qualité de vie jusqu'ici inconnue, impérissable.
Il n'existe aucun substitut pour la vie éternelle. On ne peut pas l'acheter, elle ne peut être engendrée par des circonstances, ou des divertissements. Sa valeur ne se mesure que par un seul paramètre : son prix. Jésus l'a payée de sa vie ; elle porte le cachet de la croix.
Dieu aimerait que tous aient part à cette vie éternelle dès la naissance – mais cela dépend de notre volonté et de notre décision. Il veut que nous la voulions. Et son coeur languit après cette sorte de gens. Celui qui croit au Fils de Dieu a la vie éternelle ; et ceci est exactement ce que Dieu avait initialement planifié. En étant unis à Jésus-Christ, nous avons accès à la source de la vie et à une existence réelle. Ce n'est pas un rafraîchissement, c'est tout simplement une nouvelle vie. L'expérience de la vie humaine peut être intensifiée par des pratiques religieuses et un exercice mental qui stimulent nos forces intérieures et notre potentiel. La vie éternelle n'est pas un simple stimulant ; c'est une vie venant d'en haut, un nouveau commencement.
Certains musées ont leur atelier de restauration pour nettoyer et remettre en état leurs oeuvres d'art. Les grands artistes ne passeraient jamais leur temps à retoucher des tableaux. Ils préfèrent peindre de nouvelles toiles. Ceci est aussi vrai pour Jésus. « Nous sommes son oeuvre d'art ». Son oeuvre en nous n'est pas superficielle, elle n'est pas un lifting, ou le colmatage des fissures de papiers peints. Nous lisons :
Et c'est précisément ce que Dieu nous donne !
La revendication de l'Evangile est unique. C'est indéniable. C'est la « parole de vie », non pas une simple idée, et en même temps c'est une promesse, quelque chose à espérer, à chercher. Jésus Christ a accompli la promesse de Dieu.
La proclamation active la parole, libère la puissance du salut.
Les religions poursuivent la paix, le calme, l'équilibre mental, et elles développent des concepts qui mènent à la vie. Chaque religion fait l'éloge des vertus de son propre système de valeurs. Cependant, l'évangile n'en fait pas partie car il ne fait partie d'aucun système. Il ne mène pas seulement à la vie mais il amène la vie. Deux termes grecs nous expliquent cette réalité : zoe et bios.
En français, ces deux mots sont traduits par “vie” – mais il existe une différence entre les deux. “Bios” est la vie naturelle et est mentionné 11 fois dans le Nouveau Testament ; alors que “zoe” apparaît 134 fois dans le Nouveau Testament et signifie “la vie surnaturelle”. Le premier homme, Adam, a été créé “bios” et, s'il n'avait pas péché, il aurait reçu la vie “zoe”. Aujourd'hui, tous ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur Sauveur reçoivent cette vie “zoe”.
Une vie non créée
Ce genre d'expressions apparaît plus de 100 fois dans le Nouveau Testament et est une des terminologies typiques du message biblique : “abondant”, “ surpassant”, “ toujours plus”, “ toujours des restes”, “toujours croissant”. Ceci est caractéristique de la grandeur de Dieu. Au ciel, il n'y a aucune balance servant à mesurer et peser Ses dons, pour s'assurer que chacun de nous ne reçoit vraiment que ce qu'il mérite, et pas un gramme de trop. Il donne sans mesure, avec de grandes mains ouvertes, généreuses.
Mais cela ne s'arrête pas là. La vie “zoe” n'est pas seulement surnaturelle, elle est aussi originelle. Elle provient de Dieu lui-même. Dieu a créé la vie pour l'humanité ; il a créé la flore et la faune, et même les anges, ces êtres de lumière. Chacun a sa propre forme de vie. Cependant, les héritiers du salut sont doublement bénis : ils vivent en Dieu et reçoivent sa nature. Ses enfants « participent à la nature divine »:
Un fils a la nature de son père et les enfants de Dieu ont la nature de leur Père céleste. Notre vie est « cachée avec Christ en Dieu »:
Il n'y aucune mort dans la vie de Jésus.
Fort bien que faible
Revendiquer ceci pour nous, simples mortels, semble terriblement improbable, même arrogant. Les arbres et certaines races animales vivent bien plus longtemps. Mais il y a dans tout cela une grande sagesse dont nous pouvons nous emparer. Dieu a imbriqué un plan incroyable dans notre fragile et courte vie. Dieu nous a créés tels que nous sommes, des êtres limités dans le temps et vulnérables, pour un but bien précis. Notre fragilité est exactement ce que Dieu veut. Il a l'intention de montrer sa gloire en démontrant sa grâce envers nous et sa puissance au travers de nous. Nous pouvons pécher peut-être et céder au Malin, mais c'est par sa grâce que nous pouvons triompher de l'Adversaire et vaincre toutes les puissances de l'enfer.
C'est une gloire pour Dieu d'utiliser les créatures les plus faibles pour vaincre la puissance de l'Ennemi. Voilà le plan directeur de Dieu.
Dieu lui-même a pris notre condition de faiblesse, en venant sur la terre sous la forme d'un bébé dans les bras d'une mère. C'était tout à fait la même stratégie : vaincre le mal par le bien à l'aide d'instruments faibles, sans user de force. Les êtres humains sont également faibles moralement, ouverts à la tentation et même enclins à pécher. Et c'est là que réside la gloire du triomphe de Dieu, quand par la grâce de Dieu, non par la puissance ni la force, mais par Christ EN NOUS, nous surmontons l'Ennemi.
Cette vérité formidable a un impact sur l'avenir de toute la création, pas seulement sur le monde d'aujourd'hui, mais sur tous les mondes à venir. Les fils de Dieu représentent un nouvel ordre dans la création. Dieu nous a créés tels que nous sommes, des humains, et nous ne pourrons rien changer de ce fait, tout comme nous ne pourrons jamais choisir nos parents, notre race, couleur et coefficient d'intelligence. Le nouvel ordre des enfants nés de nouveau du Dieu vivant n'est pas une contrainte qui nous est imposée. Nous choisissons. Il nous accepte si nous l'acceptons.
Nous pouvons opter pour ou contre. Sur toute la terre tombent les rayons de l'orée d'un nouveau jour, le jour des fils de Dieu.
Les chrétiens ne sont pas des religieux ou de simples pratiquants. Dans d'autres religions, les gens attirent l'attention sur ce qu'ils portent ou mangent, ou sur certaines traditions, et disent : « Ceci est ma religion. » Le Christianisme n'a pas de caractéristique si tangible. Tout se passe au niveau du coeur et ne dépend pas de signes ou de symboles. Le Christianisme n'est pas un système ; son essence n'est pas visible au premier regard.
Jésus nous a laissé un seul commandement : d'aimer Dieu et notre prochain. Notre christianisme se mesure à notre amour. Sans amour nous ne sommes pas de Dieu. Mais l'amour a de grandes exigences que seul l'évangile est capable de réaliser. Notre évangile du salut n'est pas : « d'aimer son prochain et ensuite d'être sauvé, mais d'être sauvé d'abord et ensuite d'aimer.
Ce n'est pas notre amour qui nous sauve, mais lorsque nous sommes sauvés, Dieu répand:
Son amour, non le nôtre, nous a sauvé.
Travailler pour Dieu, même si des miracles se passent, ne nous sauve pas. Nous ne sommes pas sauvés en prenant parti pour Dieu, en argumentant et en essayant de prouver la véracité de la Bible, ou en essayant de sauver l'église. Dieu nous sauve par l'église (et par aucune autre instance). Dieu n'a pas besoin de nous ; nous avons besoin de lui. Il est notre salut. La vie éternelle n'est pas une récompense. C'est purement un cadeau.
Quel message ! Les religions demandent que nous nous rendions moralement aptes à mériter d'atteindre Dieu. Mais c'est en Jésus-Christ que nous sommes dignes de recevoir ce salut :
Nos péchés sont effacés, chaque tache, cicatrice, barrière est enlevée.
Toute iniquité est oubliée dans l'amnésie divine. Des hommes et des femmes pécheurs sont choisis pour les desseins éternels du Créateur.
L'évangile est une des merveilles du monde. Jésus a raconté une des histoires les plus fabuleuses, parlant d'un père et d'un fils. Le fils gaspilla tout son héritage, mais le père attendait avec impatience son retour à la maison. Le fils revint à la maison, ne portant que des haillons avec l'odeur de la porcherie, plein de poussière et sale. Mais son père courut à sa rencontre, l'embrassa et le serra dans ses bras, le fit entrer dans la maison et organisa une grande fête en son honneur, avec de la musique et des danses. Le vieil homme courut ! Voilà ce qu'est l'accueil divin, et voilà ce qu'est la foi chrétienne. Celui qui était rejeté est ramené au milieu de grands cris de joie.
Un Chrétien est spécial. Nous connaissons l'histoire de l'exode d'Israël d'Egypte. Moïse conduisit le peuple, et décrit l'immense privilège accordé par Dieu à Israël, choisi spécialement par Dieu avant toutes races sur la terre.
Mais combien plus précieux qu'Israël est un croyant qui est né de nouveau, lavé par le sang – il n'est plus un mortel ordinaire, mais une nouvelle création destinée à la vie éternelle.
Jésus lui-même m'a sauvé. Il n'existe aucun être humain qui par ses propres forces est devenu chrétien.
Les chrétiens ne sont pas des clônes, ne sont pas produits à la chaîne ou le résultat d'une formule magique, mais chacun de ceux qui croient, dans son individualité, est le résultat d'une oeuvre de Dieu le Créateur.
L'évangile apporte une vie d'une qualité éternelle ; et elle devrait être visible. Un chrétien né de nouveau d'une vie éternelle doit simplement être ce qu'il est. Nous avons « le droit d'être appelés enfants de Dieu ». Quel potentiel ! Une personne peut être un musicien génial et mourir pourtant avec toute sa musique avec lui. Un poète peut-être, n'écrira jamais un mot. Dieu nous a créés pour nous aimer et c'est une tragédie lorsque des hommes et des femmes rejettent son amour. C'est tout ce qu'il demande.
Mais nous sommes également appelés à:
A mettre en pratique la vie-en-Christ, car nous le pouvons. Jésus a commandé à un paralysé souffrant :
Car il le pouvait. Nous étions des estropiés mais maintenant nous pouvons marcher – alors pourquoi ne pas nous réjouir !
C'est pourquoi il est tant question de la vie chrétienne dans le Nouveau Testament. Le sermon sur la montagne est l'Everest de toutes les morales, plus haut que la loi du Mont Sinaï, le plus haut des standards, mais ce n'est pas une loi qui pèse lourd sur nos dos. C'est simplement une description de la vie normale des fils et des filles de Dieu nés deux fois. C'est un cadeau, non une punition imposée. Pour ceux qui ne sont pas encore régénérés, elle met la barre trop haut, mais pour les enfants de Dieu, elle représente ce qu'ils peuvent être naturellement. Les oiseaux volent et les poissent nagent parce qu'ils ont été créés ainsi. Les chrétiens peuvent être les enfants de Dieu car « c'est ainsi qu'ils ont été créés ». Notre destiné s'ouvre au centre même de la volonté de Dieu et amènera le plus grand des changements : des nouveaux cieux et une nouvelle terre. Voilà ce que nous sommes !