La résurrection de Celui qui vit
La vie ressemble à de l'électricité qui a besoin d'un générateur pour pouvoir exister. L'argent, la célébrité, la mode etc. tout comme les drogues ou toute autre source de plaisir ne génèrent rien. On dit que l'argent est un remède contre tous les maux. C'est un faux dicton. Ce qui importe dans la vie n'est pas matériel. Une villa somptueuse remplie des objets les plus chers sur terre ne génère pas la vie. Tout tableau, sculpture, statue ou oeuvre d'art ne pourra jamais donner la vie. Hollywood crée seulement des illusions.
Qu'est-ce que la vie ?
La science la définit comme : « la faculté de grandir, de reproduire et de répondre aux circonstances ». Mais nous avons également besoin d'un autre élément. Dieu ne nous a pas créés pour être seulement des créatures biologiques.
D.H. Lawrence a un jour fait une remarque pertinente et humoristique sur l'eau : « L'eau c'est 'H²O, deux molécules d'hydrogène, et une d'oxygène. Mais pour avoir de l'eau, il faut un troisième élément. Et personne ne sait ce que c'est ».
Qu'est-ce qui fait de la vie, la « vie » ? Il existe un autre élément et la science ne le connait pas. Il ne s'agit pas de notre existence biologique, ni du plaisir ou du travail. Tout ce que la culture humaine produit est seulement d'une « beauté figée ». Jésus Christ est l'élément manquant. Lorsqu'Il entre dans notre vie, alors notre être devient un temple de la vie.
Tout ceci est vrai, mais nous voulons à ce stade examiner un autre aspect. Par moments, les chrétiens se sentent comme si la vie de résurrection avait disparu.
Les circonstances peuvent être parfois si destructrices qu'elles vous donnent l'impression de ressentir une immense perte comme : la maladie, un échec dans les affaires, le décès d'une femme, d'un mari ou d'enfant bien-aimé, la perte d'un travail, la déception, la désillusion, les angoisses, lorsqu'un ami vous trompe, ou que de grandes espérances se brisent et se fragmentent en mille morceaux. Mais c'est pire encore lorsque nous sentons que nous avons échoué personnellement, et que nous nous décevons nous-mêmes ou nous décevons les autres. Alors, lorsque quelqu'un nous dit que Jésus Christ vit, cela résonne à nos oreilles comme une théologie bien abstraite.
Parfois nous cherchons du réconfort autre part. Je connais des chrétiens qui sont si désespérés qu'ils ont baissé les bras. Ils ne vont plus à l'église. Ils évitent les gens et s'isolent. Ceci est de la dépression. Peut-être que ces personnes se sentent coupables, ont honte ou sont amères et le montrent ainsi. Elles renoncent à tenter à nouveau leur chance et à croire. Cette attitude me rappelle celle d'un animal qui s'éclipse furtivement pour mourir dans la solitude.
Le monde offre son réconfort. Nous nous agrippons à quelque chose lorsque la tempête menace de nous faire chavirer. Les gens disent : « Cela aurait pu être pire » ou « Tout ira pour le mieux ». Mais ces vérités de 'La Palice' ne sont pas des bouées de sauvetage.
Néanmoins, si vous vous tournez vers les Psaumes qui si souvent décrivent la détresse et l'angoisse humaine, vous trouverez un seul et unique réconfort : Dieu.
Les psaumes n'utilisent jamais des expressions comme : « Cela aurait pu être pire », « Les autres ont de bien plus grands problèmes », « Se faire du souci n'est pas bon », « C'est pire chez les autres ». Nous connaissons tous ces maximes de la sagesse populaire. Les écrivains des Psaumes connaissaient eux une chose bien plus puissante sur laquelle nous pouvons vraiment compter : le bras de Dieu.
Voilà la réponse
Nous avons quelque chose de bien plus puissant et efficace qu'un médecin, un psychologue, un conseiller ou un comprimé de valium : la foi en Dieu. Elle génère la vie.
Le Seigneur est notre rocher, notre refuge, notre forteresse. La Bible a 150 Psaumes et aucun d'eux n'offre un réconfort superficiel. Ils ont tous une seule ressource : le Seigneur, Sa présence, Sa fidélité et Sa sollicitude.
Mais revenons maintenant aux disciples de Jésus. Personne d'autres au monde n'a pu ressentir ce qu'ils endurèrent émotionnellement lorsque Jésus mourut. Ils prirent la fuite, voulurent mourir dans un coin caché, s'isolèrent totalement de leur entourage, sans prière, sans réunion. Ils étaient dépassés par les événements, au bout de leurs forces. Je crois que nous ne pourrons jamais imaginer ou ressentir ce qu'ils vécurent lorsqu'ils virent le corps de Jésus mort, être posé dans une tombe froide. Il avait été si puissant de son vivant, et maintenant Il n'était plus qu'un cadavre.
Ils se sentaient trahis et L'avaient eux-mêmes trahi – ils avaient pris la fuite au moment crucial. Ils avaient misé tout leur avenir sur Jésus. Ils avaient de si grandes attentes dans un avenir exceptionnel, rempli de force, d'autorité et de puissance. Mais c'était bien plus que cela, c'était Jésus Lui-même, leur maître et ami. Ils savaient qu'ils avaient eu le plus grand privilège de tous les temps : être des disciples de Jésus. Il était incomparable. Il était réellement un Prince et Sa sagesse était sans égale. Il les avait aimés d'un amour puissant et étrange. Cette perte était bien plus douloureuse que la pensée d'avoir perdu un avenir miroitant. Ils l'avaient perdu Lui et sans Lui, ils étaient perdus. Ils étaient comme des petits enfants abandonnés au milieu de bêtes sauvages.
Voilà ce qu'ils endurèrent. Peut-être vous sentez-vous également abandonnés, écrasés par les circonstances de votre vie. Les choses ont peut-être mal tourné. Vous vous sentez vides, comme un ballon après avoir éclaté.
Mais ensuite que firent les disciples ? Ils auraient pu se décider de recommencer à zéro, de mettre de côté leur perte douloureuse. Etait-ce la solution ? C'est du moins ce que Pierre et quelques uns des disciples pensèrent. Pierre dit : « Je vais pêcher ». Ils reprirent l'activité qu'ils avaient interrompue lorsque Jésus vint dans leur vie. Pierre réussit à convaincre sept d'entre eux, et reforma l'ancienne société « Zébédée et Fils, entreprise de pêche » en la nommant « Simon Pierre SARL », dont il pensait devenir le patron. Les réactions de Pierre avaient toujours été de passer à l'action.
Dans de telles circonstances néfastes, ne pas rester inactif était sûrement une bonne décision. Psychologiquement, cette réaction instinctive de Pierre était juste. Du moins, elle semblait juste au début car plus tard, à l'aube, il semblait que cela avait été la mauvaise décision : pas un seul poisson ! Leur courage avait été récompensé par le découragement. Sept hommes, et pas un seul d'entre eux n'avait pêché un hareng de toute la nuit. A quoi tout cela servait-il ? Pourquoi essayer ? Déprimés, frustrés, déconcertés, ils rebroussèrent chemin et regagnèrent le port avec des filets vides et des coeurs encore bien plus vides. Et maintenant ?
Leur moral était au plus bas. Puis une voix se fit entendre de la berge. Une voix qui les appelait et qu'ils ne reconnurent pas. « Jetez vos filets à nouveau ». Ils avaient jeté leurs filets une centaine de fois cette nuit-là et puis, qui osait se mêler de leurs affaires ? « Essayez à nouveau » !. Je ne sais pas pourquoi ils s'exécutèrent. Néanmoins, las et déprimés, ils obéirent – peut-être seulement pour montrer à cet inconnu qu'il ne comprenait rien à la pêche, car ce qu'il leur demandait de faire n'avait pas de sens.
Puis ce fut le choc : 153 gros poissons. Quelle belle histoire de pêche ! Ils comptèrent exactement cette prise afin d'en parler à tout le village.
Quelle épopée de terminer la nuit avec une telle prise ! Cependant quelque chose d'autre attira leur attention. Dans le bateau, dans l'excitation et le travail, quelque chose revint à la mémoire de Jean. De telles choses étaient déjà arrivées. Trois ans auparavant, lorsque pour la première fois ils avaient rencontré Jésus. Il leur avait fait vivre une prise record. Oui, tout à coup, tout devint clair dans la tête de Jean et il s'écria : « C'est le Seigneur ! »
Pierre n'avait pas besoin de plus d'explications ; il était de nouveau à l'action. Comme un éclair il sauta hors de la barque et marcha dans l'eau où il n'avait presque pas pied jusqu'à la plage. Et là, il y avait Jésus – vivant ! Ils avaient fait tant d'efforts, avaient échoué et ensuite Jésus était arrivé. Christ avait attendu qu'ils reconnaissent leur échec. Puis Il leur lança le défi de réessayer. Il prit les commandes, se joignit à leurs efforts, se fit le chef de leur entreprise, et le succès suivit. Ils étaient de retour dans les affaires !
Mais Jésus avait préparé de bien plus grandes choses pour eux. Il avait appelé chacun de ces hommes, avait calmé leur tempête émotionnelle et leur avait fait retrouver la vie qu'ils avaient perdue. Je peux bien imaginer qu'ils n'avaient aucune envie d'un face à face avec Jésus. Ils se sentaient nuls, L'avaient abandonné et avaient pris la fuite lors de Son arrestation. Ils se sentaient misérables – le coeur rempli de regrets et de reproches contre eux-mêmes, surtout Pierre. S'il y avait une chose que Pierre voulait avant tout faire, c'était de s'expliquer avec Jésus et maintenant que l'occasion se présentait, il ne pouvait pas être assez rapide. Jésus s'attendait à cette réaction, Il connaissait la pensée et le coeur de Pierre, sa honte et son chagrin.
Jésus prit alors la situation en main – si adroitement, avec douceur mais avec efficacité. Pas un reproche ! Il ne dit pas : « Pourquoi as-tu blasphémé et juré, et m'as-tu renié ? » Ses paroles allèrent droit au coeur de Pierre lorsqu'Il demanda simplement : « Pierre, m'aimes-tu ? » Pierre en eut le souffle coupé. Cette question était le coeur du problème.
Ceci est également le test pour nous tous – le test de l'amour. Nous pouvons avoir des milliers d'excuses pour nos comportements et nos échecs, et essayer de justifier nos erreurs. Mais en regardant de plus près, il en va toujours de la même chose : amour, échec de l'amour, ou absence d'amour. Et ceci est également vrai pour le plus grand des athées du monde. Toute personne qui aime ce qui est bon et juste, ne peut haïr Christ. Tout reproche, amertume et préjugé ne peut être de l'amour.
Jésus dit:
Plus que quoi ? Plus que ce qui l'entourait : les poissons, le bateau, la mer, les autres disciples – tout cela ! Il demandait simplement à Pierre quelles étaient ses motivations ? Etait-ce l'amour de la pêche, les amis et le travail ? Pourquoi faisait-il ce qu'il faisait ?
L'amour de Jésus Christ est la motivation suprême. Cet amour a produit plus de bien dans le monde que tout le mal généré par le diable. Voilà la quintessence de la Bible et de la foi chrétienne. Tout ce que vous faites, faites-le au Nom de Jésus. Travaillez au Nom de Jésus, faites des courses pour Lui, des affaires pour Lui, mariez-vous pour Lui, ayez une famille pour Lui. Ceci donne une substance à notre vie, une réalité, une raison d'être, une destinée éternelle. La vie ne commence pas à 40 ans, mais à tout âge lorsque nous commençons à vivre pour Christ. Voilà comment les disciples sont revenus à la vie.
Si vous êtes découragés – relevez-vous et Jésus vous aidera. Si vous sentez que votre coeur est vide – alors commencez à le remplir et Jésus le remplira en abondance. Jésus les laissa ensuite. Il partit mais ils étaient à nouveau vivants. Parce qu'Il vivait, ils étaient revenus à la vie. Celui qui était ressuscité les avait ressuscités. L'assurance et l'espérance les inondèrent. Ils abandonnèrent à nouveau leur bateau de pêche et s'embarquèrent dans une vie de grandes aventures pour gagner toute la terre à Jésus, le soleil de la justice. Jamais plus ils ne regardèrent en arrière, mais portèrent toujours leur regard en avant, vers l'horizon et vers des milliers de lever de soleil, comme lors de cette aube-là, sur le lac, avec Jésus.
La vie réside dans la vie de Jésus si nous y demeurons chaque jour.
Regardons toujours à Jésus tout au long de notre chemin.