Il est temps que l'Eternel agisse

Guérie sur le champ

Alors que j'étais encore un jeune écolier, j'étais un jour assis sur les bancs de l'église et l'Esprit de Dieu me poussa avec puissance à imposer les mains à une femme assise à l'autre bout de l'église. Elle fut guérie sur le champ – et je ne sais pas qui d'entre nous fut le plus surpris ! Ce fut la première fois qu'une telle chose m'arrivait.

Aujourd'hui, je suis étonné de voir de si grandes foules venir entendre l'Evangile et elles sont émerveillées par les guérisons qui suivent la prédication de la Parole de Dieu. Des personnes ne pouvant pas voir, entendre, parler ou ayant perdu l'utilisation de leurs membres, retrouvent soudain leur capacité et peuvent faire des choses qu'elles ne pouvaient pas faire pendant des années, ou même jamais dans leur vie.

S'attendre au surnaturel

Les nombreuses croyances superstitieuses qui se répandent en Afrique et en Asie ouvrent l'esprit des gens au surnaturel tout comme l'occultisme et la sorcellerie ; mais ces pratiques sont incapables de répondre aux questions sur le ciel et comment y accéder. Les choses auxquelles les gens croient sont toutes reliées à la réalité de leur quotidien proche, aux choses qu'ils peuvent voir. Ils sont à la recherche de protection, de chance, de remèdes chez des guérisseurs-sorciers et parfois également de mauvaises choses comme des malédictions et des sortilèges dangereux.

Je ne prêche pas sur la guérison, mais je prêche le Salut. Et les gens reçoivent ce message avec joie. Mais en Afrique et en Asie, les gens ont l'habitude de s'attendre au surnaturel. Ils n'ont aucune difficulté à concevoir que la foi chrétienne a des répercussions sur leur quotidien et leur donne aussi une certitude spirituelle pour le futur. Elle s'applique au corps et à l'âme, et amène la protection, la délivrance, la guérison et la bénédiction dans tous les domaines ; et ceci correspond effectivement à ce que les gens de l'Ancien Testament comprenaient par « Salut ». Durant nos campagnes d'évangélisation, après avoir invité les gens à recevoir le Salut en Jésus Christ, nous prions pour les malades. Les grandes guérisons et autres signes que Dieu accorde dépassent tous leurs rêves et attentes du surnaturel et sont des preuves convaincantes de la réalité de Dieu.

Les deux grandes vérités

Le Dieu de l'Ancien Testament révéla deux grandes vérités sur Sa personne : premièrement, Il est Celui qui guérit, et deuxièmement, Il ne change pas. Dans le Nouveau Testament, le rideau s'ouvre alors sur Jésus, l'image même du Père – et Il fit campagne contre la maladie. Le fait même d'effleurer Ses vêtements amena la guérison à une femme qui, en raison de sa maladie, était considérée comme un cas social à cette époque.

Nous prêchons le Christ crucifié. Mais de quel Christ s'agit-il ? Un Christ dénué de Sa capacité à guérir ? Ou le Christ de la Bible ? Certains interprètent les Écritures en disant que Christ n'a guéri que durant une période passée limitée et sous-entendent qu'à présent, Il n'a plus la permission de le faire. Pas une ligne du Nouveau Testament ne justifie un tel point de vue. Nous connaissons Dieu au travers de Ses actes et s'Il arrêtait de faire aujourd'hui ce qu'Il faisait hier tout en nous assurant qu'Il n'a pas changé, personne ne Le croirait.

Le seul Jésus que je prêche est le Jésus des Évangiles – le Jésus qui traversa la Galilée en laissant derrière Lui des villages entiers de gens reconnaissants qui avaient été guéris et le Jésus qui prit Jérusalem avec la passion de Sa compassion et de Sa grâce envers les affligés.

Même Ses ennemis savaient que Sa nature était de guérir. Lorsqu'Il entra dans une synagogue où se trouvait un homme avec une main sèche, ils L'observèrent pour voir s'Il ferait une guérison le jour du sabbat afin d'avoir prétexte à Le faire mourir (Marc 3 : 1-6 et Luc 6 : 6-11).

La signification de « Christ »

Lorsque Jésus prêcha à Nazareth, Il se décrit Lui-même comme étant Celui qui était oint pour guérir (Luc 4 : 18). « Christ » signifie « Celui qui est oint ».

... et Il est encore oint pour guérir.

Les guérisons de Christ n'étaient pas accidentelles. Il agit par obéissance à Son Père et l'oeuvre qu'Il accomplit ici-bas était essentielle à Sa révélation. Ce n'était pas une « méthode » temporaire, utilisée à des fins impénétrables ou une lubie soudaine. Dieu n'accomplit pas des choses de temps en temps, sur un coup de tête ; Il ne fait rien à « court terme ». Jésus accomplit toujours toute chose en parfait accord avec ce qu'Il est : « Celui qui ne change jamais ». Il était une représentation exacte de ce qu'était le Père. Après avoir guéri un homme malade à Béthesda, Il dit : « Mon Père agit jusqu'à présent ; moi aussi, j'agis »(Jean 5 : 17). Dans ce contexte, il est clair qu'en utilisant le verbe « agir », Jésus fait référence à la guérison. Ses oeuvres parlent de qui Il est. Voilà comment nous Le connaissons et pourquoi nous Lui faisons confiance.

Dieu ravive notre espérance de guérison

Dieu est un Dieu d'ordre ; c'est pourquoi, Il cherche à remettre de l'ordre là où règne le désordre. La Bible commence avec cette image de l'Esprit de Dieu qui se mouvait au-dessus de la surface de la terre qui était informe et vide. Il accomplit alors des millions de miracles, amenant la lumière et la vie dans cet abîme de ténèbres. Puis, lorsque l'oeuvre de la création fut accomplie, Il ne se retira pas. Il n'est pas assis dans les cieux, épuisé après tous ces efforts, laissant le cours des choses aller, sans s'en préoccuper.

L'état du monde actuel nous semble parfois déplorable et intolérable. Ceci est compréhensible. Dieu nous a créés ainsi, à Son image. Tout comme Il « couva » au-dessus de la désolation et du vide pendant la création, Il se meut au-dessus des choses aujourd'hui, et aimerait à tout prix les transformer et restaurer l'ordre là où règne maintenant le chaos. Romains 8 : 10-23 donne déjà un aperçu de ce renouveau universel et de la fin de toutes souffrances.

Il ne va pas un jour se réveiller en sursaut, entrer en scène d'une manière inattendue et s'affairer à mettre tout en ordre en quelques secondes. Il travaille continuellement à améliorer et à transformer les choses. Le Saint-Esprit est un Esprit de transformation (Tite 3 : 5). Il n'a rien en commun avec des dieux immobiles comme Allah ou Buddha, plantés et assis là. Par Sa nature même, Dieu inspire l'espérance de guérison.

La promesse d'un monde sans maladie

Des guérisons physiques ont eu lieu tout au long de l'histoire de la foi chrétienne. Dieu répondit à la foi même lorsque l'ignorance de la Bible rendait les gens confus. Le 20ème siècle vit une vague croissante de signes et de miracles. Le troisième millénaire ne s'est pas levé comme étant le millénaire de Christ ; néanmoins, les innombrables guérisons qui se passent aujourd'hui partout dans le monde nous rappellent le millénaire biblique, la promesse d'un âge sans maladie. Les miracles aujourd'hui sont un signe précurseur d'un âge d'or qui va bientôt poindre.

Malgré la Bible et malgré des millions de témoignages, beaucoup méprisent la guérison divine. Les croyants eux-mêmes sont parfois découragés parce que certaines personnes ne sont pas guéries. Cela représente un trop grand défi pour eux d'avoir ce type d'espérance qui inclut la guérison physique. Que certains ne soient pas guéris est un fait indéniable mais regardons de plus près également d'autres réalités.

Dieu nous a dit de prier pour la guérison

Premièrement, les expériences négatives ne réfutent en rien les promesses divines que Dieu nous a données. La guérison fait effectivement partie des promesses de Dieu pour l'exaucement de nos prières. N'arrêtons pas de prier même si parfois nos prières n'amènent pas le résultat attendu. Pourquoi arrêter de faire confiance à Dieu pour la guérison ?

Deuxièmement, il existe des problèmes dans tous les domaines, même dans le Salut. Beaucoup prétendent être sauvés et pourtant ne montrent aucun fruit d'une vie transformée, tout comme certains rentrent à la maison après avoir assisté à des réunions de guérison et n'expérimentent aucune amélioration de leur état physique. Jésus Lui-même nous a enseigné dans la parabole du semeur qu'il faut s'attendre à des effets très variés de la Parole.

Troisièmement, nous ne croirions en rien du tout si nous ne croyons jamais à des choses problématiques. La polémique fait rage concernant tous les enseignements, l'inspiration de la Bible, l'Eglise, la Sainte Scène, le baptême et la personne du Christ, la prédestination ou tout sujet sur lequel on choisirait de débattre. Il y a des opinions opposées dans chaque sphère de l'entendement humain car nous sommes limités, ....et nous voyons « au moyen d'un miroir, d'une manière obscure » (1 Corinthiens 13 : 12). Les doutes, les hésitations, les réserves et les blocages intérieurs peuvent parfois nous priver de la guérison. Parfois, nous faisons les malins et notre raison peut nous jouer des tours. Dieu nous demande simplement de Lui faire confiance pour tout ce dont nous avons besoin. Dieu nous a dit de prier pour la guérison et Dieu guérit. En fait, le Salut humain est en soi, une forme de guérison.

N'arrêtez pas de faire confiance à Dieu pour la guérison !

Pourquoi alors Dieu ne guérit-Il pas toujours ? La volonté de Dieu est de guérir, mais Sa volonté ne se fait pas toujours sur terre comme au Ciel. Le millénaire du règne de Christ et le Royaume ne sont pas encore arrivés. Il y a des obstacles à la guérison qui pourraient être supprimés mais que nous ne connaissons pas. La foi ne se fonde pas sur la raison ou sur l'expérience personnelle dans le domaine de la guérison – ou sur le manque d'expérience personnelle, mais grandit lorsque nous portons nos regards sur Jésus.

Mille ans avant la venue du Christ sur la terre, un psalmiste écrivit :

Deux mille ans après Sa venue, ce même Jésus est toujours en train d'oeuvrer comme du temps où Il marchait sur la terre.

Il est temps pour nous de le reconnaître.