Tunisie : l'Eglise persécutée de 203 à 2011

En Tunisie, pour se donner du courage, les chrétiens se racontent encore les témoignages des martyrs tunisiens du troisième siècle.

Le 7 mars de l'an 203 après Jésus-Christ, Perpétua et Félicité ont été tuées en raison de leur foi.

Perpétua était mariée et mère de famille. Félicité était enceinte. L'enfant est né deux jours avant la date de l'exécution.

Les chrétiens étaient jetés aux fauves puis achevés par l'épée. Les martyrs étaient finalement enterrés à Carthage, à côté de la ville actuelle de Tunis qui est la capitale de la Tunisie. 

18 siècles plus tard, les chrétiens ont le droit de se réunir mais plusieurs d'entre eux subissent encore des persécutions.

Prenons l'exemple d'Ali, c'est un pseudonyme. Il y a 5 ans, ce jeune homme est devenu chrétien. Des extrémistes islamistes l'ont menacé, en lui posant une seule question : « Sais-tu qu'il ne nous est pas interdit de te tuer ? ». Téméraire, Ali a répondu qu'il était au courant.

En Tunisie, l'islam est la religion principale et l'éducation religieuse islamique est obligatoire à l'école. Lorsqu'un musulman devient chrétien, il doit souvent affronter le rejet de sa propre famille ou la discrimination au travail.

Mais les exceptions demeurent comme le montre histoire de Tahlia. Cette jeune fille s'est convertie au christianisme mais n'a pas été rejetée par sa famille. Au contraire, sa mère et sa soeur sont devenues chrétiennes à leur tour.

Agée de 18 ans, Talhia continue de témoigner de sa foi. Elle est fière de Jésus et ne manque pas de l'affirmer. La liberté d'expression en Tunisie semble pourtant ne tenir qu'à un fil et la minorité chrétienne craint que la situation politique ne permette une plus grande influence de l'islam dans la vie publique.

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