Les prisons n'arrêtent pas l'Evangile
Cela fait 12 ans que le gouvernement érythréen persécute les chrétiens. Pourtant, les prisons n'arrêtent pas l'Évangile.
En Erythrée, des milliers de chrétiens souffrent d'une terrible répression. Surtout ceux qui font partie des églises indépendantes.
Jusqu'à présent les églises reconnues gardaient une certaine liberté. Mais de plus en plus, elles subissent des contrôles.
Ainsi, le dimanche 20 avril 2014, l'Eglise évangélique luthérienne d'Asmara annonçait pendant le culte que cinq chrétiens allaient bientôt devenir pasteurs. Quelques jours plus tard, les cinq hommes ont été arrêtés par les autorités.
Il est évident qu'aujourd'hui, les autorités surveillent même les églises qu'elles reconnaissent comme légales. Celles-ci sont soumises à des restrictions quant à ce qu'elles peuvent publier. Et leurs représentants sont limités dans leurs déplacements.
En 2006, le gouvernement a même pris le contrôle de l'Eglise orthodoxe, en plaçant son patriarche, en résidence surveillée.
Les prêtres qui protestent sont envoyés en prison. En raison des nombreuses arrestations de responsables comme celles de ces futurs pasteurs, l'Eglise Erythréenne souffre d'une pénurie d'enseignants de la Bible.
Cela fait 12 ans que le gouvernement Erythréen persécute les chrétiens et particulièrement ceux qui sont issus d'églises indépendantes.
Mais pourtant, même si le gouvernement souhaite freiner la croissance de l'Eglise, on sait que paradoxalement, au coeur même des prisons, des Erythréens ont manifesté le souhait de devenir chrétien. C'est en tout cas, ce que témoigne Yohannes, un chrétien
Erythréen qui a été emprisonné en raison de sa foi. On l'écoute :
« J'ai vu beaucoup beaucoup d'âmes se convertir. J'ai vu beaucoup de personnes verser des larmes. C'était vraiment une merveilleuse expérience de voir dans cette situation difficile des personnes qui acceptent Jésus-Christ simplement. »
Il est donc encourageant de voir que la bonne nouvelle de l'Evangile continue de réjouir des coeurs même dans les circonstances les plus défavorables.