Elections en Iran : Qu'en est-il des chrétiens ?

En Iran, les célébrations chrétiennes font l'objet d'une étroite surveillance. Aucune église n'a le droit d'organiser une cérémonie religieuse dans la langue nationale (farsi). Et les bibles en farsi sont strictement interdites. On compte en Iran, 450 000 chrétiens dont 370 000 d'origine musulmane.

La révolution islamique de 1979 et la prise du pouvoir par les religieux chiites ont été un coup dur pour l'Eglise d'Iran. La situation s'est encore aggravée avec l'accession au pouvoir de l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad. Les mouchards, les descentes de police, les interrogatoires, les mauvais traitements et la prison ne sont que quelques-uns des moyens de pression mis en oeuvre par le régime pour ramener à l'islam ceux qui ont adopté le christianisme.

La persécution va-t-elle s'intensifier ?

Les seules communautés chrétiennes iraniennes reconnues sont celles des minorités assyriennes et arméniennes. Portes Ouvertes affirme que même des chrétiens d'églises reconnues ont été victimes d'emprisonnements, d'agressions physiques, de harcèlement et de discriminations. Ces dernières années, face aux pressions internationales, le gouvernement a joué la carte du nationalisme iranien. La propagande nationaliste et islamiste a renforcé l'identité iranienne et l'unité nationale contre « l'ennemi extérieur ». Cette politique pourrait avoir des répercussions encore plus néfastes sur le christianisme s'il est assimilé à cet ennemi extérieur. Il est peu probable que la situation des chrétiens change dans un futur proche.

Les églises en ligne de mire du gouvernement

En mai 2011, le Président Ahmadinejad a appelé à la fin de « l'expansion du christianisme » en Iran. L'Ayatollah Yazdi, conseiller spirituel du président iranien, a déclaré que le « gouvernement n'avait pas assez fait pour empêcher la croissance des églises de maison ».

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