Asie : le ramadan vu par un ancien musulman

Un texte de Portes Ouvertes

Un chrétien d'arrière-plan musulman témoigne sur sa façon de jeûner et la persécution qu'il pourrait vivre si l'on découvrait sa nouvelle foi.

Un chrétien d'arrière-plan musulman de l'Asie du Sud-Est a accepté de répondre à des questions de Portes Ouvertes au sujet du jeûne. Aujourd'hui, cet homme vit sa foi de façon clandestine. S'il était découvert, il pourrait endurer une sévère persécution. Nous avons reconstitué l'entretien.

Lorsque vous étiez musulman, que faisiez-vous durant le jeûne du ramadan ?

Mon jeûne débutait au lever du soleil vers 5h30 et se terminait au coucher du soleil, vers 19h20. C'était un jeûne complet, je ne pouvais ni manger ni boire. Chaque musulman doit jeûner exactement 30 jours. Depuis l'âge de 12 ans et jusqu'à ce que je devienne chrétien, j'ai toujours rempli mon « quota » de Ramadan chaque année. En général, environ quatre musulmans sur dix remplissent exactement leur quota de 30 jours.

En quoi votre perception du jeûne a-t-elle changé, depuis que vous croyez en Jésus-Christ ?

Maintenant, ma motivation pour jeûner est différente. Quand j'étais musulman, je jeûnais afin de gagner des mérites spirituels (pahala). Il m'en fallait énormément, pour oser espérer qu'au jour du jugement, je puisse entrer au paradis.

Jeûnez-vous encore pendant le ramadan ? Si oui, pourquoi en ressentez-vous le besoin ?

En tant que chrétien clandestin, je dois faire semblant de jeûner face à mes collègues musulmans. Sinon, cela amènerait des doutes et des questionnements. Je ne peux être moi-même que quand je suis tout seul ou avec d'autres chrétiens d'arrière-plan musulman. Ce n'est pas facile de vivre une double vie. Beaucoup de ces chrétiens n'osent pas révéler leur foi, parce que si nous sommes pris, nous serons envoyés dans des centres de réhabilitation islamiques. J'ai entendu des histoires de lavage de cerveau, de tortures et de violence psychologique, pour que les chrétiens d'arrière-plan musulmans renient leur foi en Christ. Si jamais cela m'arrive, j'ignore comment je réagirais face à une telle persécution. Cependant je suis terrifié à l'idée de renier Jésus. C'est pourquoi, s'il vous plait priez qu'il nous donne à moi et à mes compagnons, le courage de ne pas le renier.

Photo de Portes Ouvertes
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