Algérie : Pas de prison pour Ibouène Mohamed

Un texte de Portes Ouvertes

Ibouène Mohamed n'ira pas en prison mais devra payer cher pour avoir parlé de sa foi chrétienne à un musulman en Algérie.

Ibouène Mohamed, qui travaille pour une multinationale basée à Tindouf, dans le sud de l'Algérie, avait été dénoncé par un collègue, qui avait estimé qu'Ibouène, en lui faisant part de sa foi chrétienne, avait essayé de le « convertir ».

Mercredi 13 février, la Cour de la wilaya de Béchar, dans l'ouest du Sahara algérien a annulé la peine de prison d'Ibouène Mohamed mais elle a aussi doublé le montant de son amende, qui passe de 50 000 à 100 000 dinars algériens (environ 1000 euros, soit plus de 2 fois le salaire mensuel moyen algérien).

Ibouène avait été condamné en juillet 2012 à un an de prison et à 500 euros d'amende pour avoir parlé de sa foi à un collègue. Il avait fait appel, mais le 23 janvier 2013, la Cour de cassation avait confirmé le verdict. C'est à la suite d'un second recours que le verdict a été revu.

Les dénonciations se sont multipliées

Depuis l'adoption de la loi de 2006, les dénonciations de ce type se sont multipliées. Non seulement cette loi permet aux autorités de contrôler les pratiques religieuses des chrétiens, mais elle interdit aussi de parler d'une autre croyance aux fidèles de l'islam.


D'après Mustapha Krim, le président de l'Eglise Protestante d'Algérie, « il s'agit là d'une loi inacceptable qui doit être abrogée ». Au nom de cette loi, des églises ont reçu des ordres de fermeture (mais la plupart ont décidé de les ignorer), des chrétiens ont été condamnés, d'autres, comme Habiba Kouider, font l'objet d'un procès et attendent le verdict.

Signez la pétition pour défendre la liberté de croyance et d'expression des chrétiens algériens.

Photo de Portes Ouvertes
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