Quelle est notre attitude devant l'autorité?
Notre foi chrétienne ne doit pas être basée simplement sur des émotions, sur des proclamations, mais sur une compréhension claire du plan de Dieu, de la vie divine, des Ecritures. Les émotions passent. Ce n'est pas toujours la joie, la victoire apparente, mais une compréhension claire des choses de Dieu car un jour, je risque d'être emporté à tous vents de doctrine.
La notion d'autorité
Il y a deux sortes de justice dans la Parole de Dieu. Il y a la justice imputée, c'est-à-dire ma foi dans la justice imputée par la mort de Jésus. Ma foi dans cette réalité me permet d'entrer dans la famille de Dieu et de vivre dans la justice imputée. C'est parce que je crois ces choses que la bénédiction de Dieu vient. Abraham crut et sa foi lui fut imputée à justice. Au point de vue légal, j'ai une autorité sur le diable, sur les démons, sur le monde. Jésus a dit le " Prenez courage, j'ai vaincu monde ". Ma foi dans ce que Jésus a accompli me permet de m'approcher avec assurance du trône de la grâce. Mais cela ne suffit pas pour vivre chaque jour une vie de victoire.
Cette justice doit être appliquée dans ma vie, dans mon caractère, dans mes pensées, dans mon comportement, dans mes raisonnements. Si notre justice n'est que notre foi dans la justice de Jésus nous n'irons pas loin. Elle doit devenir justice appliquée dans notre vie de chaque jour. C'est seulement lorsque la justice imputée devient justice appliquée par notre obéissance, notre foi, notre engagement, par le renoncement, que se développe en moi la véritable autorité de Jésus sur les choses de ce monde. Beaucoup de chrétiens parlent d'autorité, mais la véritable autorité vient lorsque la justice divine sera profondément incarnée en moi.
Si nous acceptons cela, nous allons grandir. Ce qui compte c'est ce que tu deviens. La véritable autorité vient par la pratique, par la réalité ce que je sais mis en action dans les profondeurs de mon être.
Il y a dans la Parole de Dieu, plusieurs modèles d'autorité:
- L'autorité suprême, Dieu : Père, Fils, Saint-Esprit
- Le monde céleste des anges au service de Dieu
- Le diable et les anges déchus : hiérarchie d'autorité des ténèbres
Il y a sur la terre trois formes d'autorité :
- Autorité familiale
- Autorité civile de l'état
- Autorité de l'Eglise
Une autorité se sent. Des parents qui ont de l'autorité, cela se sent. Un professeur qui a de l'autorité, cela se sent. Un chrétien qui a de l'autorité, cela se sent.
La première autorité est Dieu
Dans le jardin d'Eden, Dieu parlait directement à Adam et Eve. Puis une deuxième forme d'autorité s'est installée, l'autorité familiale avec le père de famille, le patriarche. Dieu avait établi des structures d'autorité. Le père était le représentant de Dieu. La bénédiction ou la malédiction dépendaient de lui. Puis, au temps de Moïse, Dieu a établi une série de responsables, chefs de famille, chefs de tribu. Cette complémentarité des différents stades de responsabilité étaient sensée permettre au peuple de Dieu d'aller de l'avant et d'être un exemple pour les autres nations.
Dieu veut former votre caractère. Si vous avez eu un père ou une mère qui ne vous a jamais discipliné, ce sera très difficile de vous faire obéir. Notre société a ce problème. Nous sommes le produit de notre héritage familial. Lorsque nous nous convertissons, il y a une transformation qui doit se faire dans notre coeur, dans notre mentalité, dans notre façon d'être.
Le peuple d'Israël était le peuple de Dieu par nature. Il n'avait pas le choix. On ne lui demandait pas son avis. Le fait qu'il soit né en Israël faisait de lui un hébreu. Ce n'est pas le cas pour nous. Nous entrons dans le peuple de Dieu par un libre choix, un choix personnel.
Lorsque nous rentrons dans le peuple de Dieu, nous devons accepter un changement dans nos vies. C'est ce que la Bible appelle mourir. Quand quelqu'un se charge de sa croix, cela veut dire mourir à son ancienne vie, à ses ambitions, à ses objectifs d'avant. A cause de ma mort aux choses anciennes, la vie de résurrection va jaillir. Dans le monde chrétien d'aujourd'hui, peu sont engagés. A un moment donné, beaucoup disent non. Nous avons jusqu'à la fin de notre vie, la possibilité de sortir du royaume.
Parce que les juifs étaient obligés d'obéir aux structures de Dieu, ils contestaient. Ceux qui étaient sous une autorité se rebellaient. Ils n'étaient pas d'accord avec les structures, les formes de foi religieuse. Les deux fils d'Aaron avec leur père devaient offrir le feu des sacrifices à l'autel. Lorsque le feu de Dieu est descendu sur l'autel, ils ont pris des brasiers que Dieu ne leur avait pas demandés, et ont amené du feu devant Dieu. Ils ont ajouté aux structures de Dieu. Ils ont fait autre chose. Ils sont devenus leurs propres maîtres spirituels et ils en sont morts immédiatement. Combien dans le peuple de Dieu sont tellement indépendants qu'ils sont devenus leurs propres maîtres spirituels. Ils n'acceptent pas de contrôle. Ils pensent être sages comme ces deux hommes. Ils avaient le feu, la tunique, c'étaient des sacrificateurs. Ils pensaient être vainqueurs. Ce qui compte est ce que tu es à la fin de ta vie. Plus tu as une responsabilité, plus tes comportements vont te sanctionner tôt ou tard, soit en bien, soit en mal. Aspirez à une autorité dans l'église, c'est accepter que Dieu nous sanctionne si nous commençons à vivre comme nous voulons.
Dieu attend de tous ceux qui veulent être forts de Lui, de Lui être soumis.
Lorsque nous voulons que Dieu nous forme pour être utile dans son oeuvre, il faut que nous fassions sa volonté. L'autorité que Dieu donne est une autorité qui engage et qui donne des responsabilités.
Marie, la soeur de Moïse et d'Aaron était une femme de Dieu, elle entraînait les femmes dans la louange. Aaron était dans la sacrificature. Mais à un moment donné, ils ont commencé à murmurer contre Moïse. Marie a été frappée par la lèpre. Elle avait touché au ministère de Moïse. Quelqu'un qui touche d'une façon insensée à un ministère paie. " Ne touchez pas à mes oints " dit le Seigneur. Il y a des choses saintes. Quand la rébellion touche des responsables entre eux, c'est le peuple qui " trinque ". C'est ce qui s'est passé pour Israël. A cause de Marie, la marche du peuple d'Israël a été stoppée pendant plusieurs jours.
Les notions de solidarité, d'autorité, de soumission sont extrêmement importantes car cela peut nous faire gagner ou perdre du temps et parfois notre vie.
Aujourd'hui dans l'église, il y a une structure qui est voulue par Dieu. Il y a un modèle biblique des structures d'autorités dans l'église, dans la famille, dans la nation.
Dans la famille, on apprend à être gouverné et à ne pas faire tout ce que l'on voudrait. Dieu a soumis les enfants aux parents afin qu'ils apprennent à obéir à ce que les parents pensent être juste. Etre toujours sous la protection d'autres dans la famille ou dans l'Eglise est primordial. Chacun doit apprendre à être gouverné par quelqu'un. Des analyses sociales montrent que le français, à la différence des autres nations de la planète, est un individualiste incapable d'avoir la notion du corps et du groupe sauf s'il y trouve un avantage. Ce trait de caractère pose beaucoup de problèmes aux responsables des églises. On n'a pas compris qu'être sous une autorité est une protection et non pas une domination. Dieu a toujours prévu quelqu'un au-dessus de nous parce que nous faisons des fautes d'écoute et des erreurs. Dieu nous met dans un système de contrôle et d'équilibre. En étant soumis à quelqu'un, je peux être rassuré, puis conduit, protégé ou censuré. Toute vocation doit être un don de Dieu. L'acceptation du contrôle au travers des autorités indirectes déléguées de Dieu, dans la famille, dans la nation, dans l'église est un moyen extraordinaire que Dieu donne pour nous libérer dans l'Esprit.
Dieu parle à travers sa Parole écrite, le Logos. Il parle par sa Parole révélée, vivante, le Réma au fond de nous-mêmes. Il parle aussi au travers des autorités établies. Si quelqu'un renie un de ces trois points, il devient sa propre autorité et ne dépend plus d'une autre autorité. Il est perdu dans les choses spirituelles parce qu'il est sorti des structures que Dieu a établies et finalement tombe dans l'erreur. Le refus de l'autorité entraîne un danger car il n'y a plus de contrôle.
Nous sommes appelés à être sous une autorité et à exercer nous-mêmes une autorité sur d'autres. Dans une vie de groupe, il y a toujours des leaders. Dans notre corps, il n'y a qu'une seule tête. Il y a une tête toujours quelque part dans un groupe autrement c'est l'anarchie. Dès qu'il y a deux personnes ensemble, il y a toujours une autorité naturelle qui sort, qui va diriger, coordonner, couvrir, stimuler ou résumer. La démocratie totale s'appelle de l'anarchie. Le monde, l'armée l'ont très bien compris. Dans la famille, il y a une tête, c'est le mari, même si l'épouse participe dans la complémentarité. Partout où il y a un groupe, il y a une autorité.
L'église comprend les chrétiens, les diacres, les anciens, les ministères. La responsabilité de chacune des ces autorités ne se recoupent pas, ce n'est pas la confusion. Il y a diversité et complémentarité. Chaque ancien a son domaine, sinon c'est la confusion. Il y a dépendance spirituelle du ministère, l'appel pour chacun à être soumis à ses leaders et respecter cette autorité. Dès qu'il y a un groupe collégial qui dirige une église ou une oeuvre, il y a une tête quelque part.
Il y a diversité d'oeuvres, diversité de fonctions, diversité de responsables. Tout le monde n'a pas le même don, mais pour l'harmonie il faut des responsables différents, complémentaires. C'est pareil dans la famille. Il y a diversité parmi les enfants. Les parents sont là pour maintenir la cohésion et le père est là pour trancher
Nous voulons démultiplier le nombre de responsables. Une église qui grandit est une église où se lève beaucoup de responsables, complémentaires. Si vous avez besoin d'un conseil, il faut commencer d'abord par voir votre responsable de cellule ou le responsable de l'activité dans laquelle votre problème a besoin d'être résolu. Ce n'est pas une question de hiérarchie, mais d'allègement des tâches et de complémentarité. Les responsables doivent être loyaux et respecter la notion de soumission à l'autorité dont ils dépendent.
Quand vous êtes dans la désobéissance, vous n'avez plus de poids dans le monde spirituel. N'oubliez jamais que le diable est celui qui a désobéi. Tout homme qui dans son coeur a un esprit de désobéissance, sera repris parce que l'obéissance vaut mieux que tous les sacrifices. L'insoumission est aussi coupable que la divination. Ce n'est pas normal que l'on chasse des démons de chrétiens qui sont le temple du Saint-Esprit, mais c'est une réalité. Doctrinalement, c'est faux, mais pratiquement, c'est vrai. Beaucoup de chrétiens par la désobéissance ont ouvert des portes. La Bible nous dit de ne pas donner accès au malin. C'est possible.
On cherche des enseignements, mais le problème est que l'on ne met pas en pratique quand il s'agit d'obéir, de se soumettre, de renoncer. Se soumettre à quelqu'un, c'est se soumettre à la personne à qui Dieu a donné son autorité. Si je résiste à cette personne dans son autorité, je résiste au Seigneur. L'insoumission de coeur est aussi coupable que la divination.
Il y une différence entre la soumission et l'obéissance. La soumission est un état de coeur. L'obéissance est une action. Je peux être soumis de coeur. Mais quand l'autorité déléguée me demande de faire une chose qui est contraire à la volonté de Dieu, là, il faut obéir à Dieu, sans avoir un esprit d'amertume, de critique au fond de moi. Même quand une autorité est fausse et me demande de faire des choses auxquelles il faut que je dise non, je ne dois jamais perdre au fond de mon coeur l'esprit de soumission à toute autorité. Je peux être amené à désobéir mais jamais à être un insoumis viscéral envers une autorité quelconque.
Nous sommes confrontés à des tests. Parfois on obéit parce qu'on ne peut pas faire autrement, parce qu'on ne veut pas se singulariser, parce qu'on risque d'être mal vu, mais au fond de soi l'état d'esprit n'est pas bon parce qu'il y a insoumission. L'insoumission est coupable parce que Dieu regarde au coeur. David a fait des choses terribles et Dieu l'appelle un homme selon son coeur. Saül, lui a été rejeté. David, malgré ses défaillances était soumis de coeur même si parfois il a désobéi dans la tentation, alors que Saül était insoumis de coeur.
L'état intérieur de soumission est extrêmement important. Si tu as un esprit d'insoumission, tes enfants l'auront aussi. Devenus grands, ils seront un problème dans l'église. Il ne faut pas chercher à les délier, c'est toi le responsable. C'est la même chose pour les pasteurs. Ils prêchent aux autres, demandent aux autres alors que certains, eux-mêmes ne pratiquent pas la soumission. C'est dangereux. Nous influençons les autres.
Nous sommes dans une bataille spirituelle. Dieu utilise cela pour que nous allions de l'avant.
Une secte met sur le même plan l'obéissance et la soumission. En tant que chrétiens, nous avons un coeur soumis, mais nous avons le droit de désobéir si on nous demande de commettre un péché. Il faut avoir le courage de dire non, dans un esprit de soumission, de respect et de prière.
Quand je deviens adulte ma soumission n'est plus une soumission aveugle, mais une collaboration. La pensée de Christ nous est commune. Ce n'est plus de l'obéissance, c'est la même pensée, c'est une relation d'amitié. Nous devenons frères, la communion fraternelle est réelle.
Nous avons une croissance dans la vie chrétienne. Lorsque je suis nouveau converti, j'apprends à servir. Les autres chrétiens deviennent des amis. Tout un travail de relation s'établit. Cette amitié n'est pas simplement humaine mais elle devient une réalité spirituelle et nous devenons frères. Serviteurs, puis amis, puis frères. Frères veut dire héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ, complémentaires dans le corps de Christ.
Avons-nous besoin de grandir dans cette notion de serviteur ? Est-ce que les frères et soeurs de l'église sont devenus mes amis ?
La Bible nous demande de nous soumettre les uns aux autres. Le véritable chrétien reconnaît une autorité déléguée et se soumet. Celui qui s'abaisse sera élevé. Si le grain de blé ne meurt, il ne peut porter du fruit. Soyons soumis à nos conducteurs.
Critiquer une autorité est dangereux. J'ai vu des vocations être brisées par cet esprit d'insoumission. Il faut des responsables
Ceux qui n'arrivent pas à se soumettre ont une volonté qui n'a pas été brisée par le Seigneur. Seule la soumission donnée peut permettre à l'autorité de Dieu de se développer dans notre vie.
Dieu résiste aux orgueilleux
Nous nous devons de la déférence. Les parents, les responsables ont droit à de la déférence. Nous devons retrouver cette délicatesse que l'éducation, le monde ont mise de côté.
Respectons l'autorité, c'est une bénédiction. Tu amènes ainsi la bénédiction de Dieu sur ta vie. C'est vital.
Vouloir exercer une autorité dans l'église sans avoir appris l'obéissance fait de moi un despote, un autoritaire. La véritable autorité, c'est servir les frères et soeurs que Dieu m'a donnés en partage. Ce n'est pas un galon. Apprenons à renoncer à nous et à mettre en avant Jésus. Cela coûte.
La véritable autorité vient du vécu, c'est pour cela qu'il y a une sagesse des aînés. Il ne faut pas la mépriser. Honorons les aînés.
Quand j'ai besoin d'une pensée de la part de Dieu, nous avons besoin de frères autour de nous qui nous conseillent. Les gens reconnus dans l'église sont là pour cela. N'allez pas consulter de jeunes chrétiens qui donnent des conseils.
La soumission est une protection spirituelle. Les parents sont la couverture spirituelle sur les enfants. Le mari est la couverture spirituelle sur sa femme. Si le couple ne fonctionne pas bien, les enfants trinquent. Les enfants qui acceptent de demeurer sous l'autorité de leurs parents sont protégés parce qu'ils rentrent dans les structures de Dieu. Un enfant qui rejette cette soumission n'est plus protégé. C'est la même chose dans l'église. Les responsables, bergers protègent les chrétiens. Ils sont une protection pour l'église. Nous avons en nous des forteresses d'insoumission. C'est à nous de briser ces choses par l'obéissance pratique.
Se soumettre est la première clé, revêtir les armes ne vient qu'après. On ne joue pas avec Dieu. Satan attend une ouverture, l'esprit d'insoumission. Ce qui compte ce n'est pas l'onction, mais ton respect des autorités.
Voulons-nous dire oui à cela. Respectons les plus petits à nos yeux en tant que fonction parce qu'ils sont aussi irremplaçables qu'un autre. Chacun de nos organes est irremplaçable. Mettons ces choses en pratique dès maintenant dans nos vies!