Ne te condamne plus !
Voilà, je crois, un message qui concerne tout le monde
Cela nous arrive à tous de regretter un acte, une attitude, une parole, une pensée, et nous commençons à nous en vouloir. Certains actes sont vraiment graves, ou irréparables. D'autres nous dévoilent ce qu'il y a dans notre cœur et que nous ne soupçonnions pas.
Quelque part, le regret est une réaction normale qui prouve tout simplement que nous avons une conscience.
Regretter une faute que l'on a commise, en être attristé, c'est la première étape de la repentance. Elle va (ou devrait) produire un désir de changement, et non nous pousser à rester centrés sur nous-mêmes et sur notre faute, ce qui conduit à la dépression et au désespoir.
Voyons ce que la Bible nous dit à ce sujet :
Nous voyons qu'il y a deux types de tristesse
1. Celle qui est bonne aux yeux de Dieu et qui, en fait, nous amène à reconnaître nos torts avec humilité, à demander pardon, à changer d'attitude, et à recevoir le pardon de Dieu :
2. L'autre tristesse, c'est la tristesse du monde, selon l'esprit de ce monde : je ne tolère pas qu'une personne comme moi ait pu commettre une faute, et je m'en veux encore et encore. Cela n'aurait pas dû arriver, je ne vaux rien, mieux vaut mourir, …
Ma valeur est basée sur ma capacité à faire tout parfaitement.
Mais la tristesse selon Dieu nous permet de dire : je sais que j'ai mal agi, mais je ne veux pas recommencer. Et j'ai besoin de toi, Seigneur, pour changer, car sans toi, je ne peux rien faire. (Jean 5 :5)
L'histoire de Pierre et de Judas
Un exemple frappant dans la Parole de Dieu.
Les deux ont trahi Jésus, de manières différentes et avec des conséquences différentes, certes, mais les deux avaient été avec Jésus pendant 3 ans et demi, et connaissaient son amour et sa capacité à pardonner. N'avait-il pas dit à la femme adultère, que tous condamnaient et voulaient lapider :
Judas, après avoir livré Jésus, reçut les 30 pièces d'argent des pharisiens. Mais, après avoir vu Jésus être condamné, il s'est rendu compte qu'il avait mal agi. Il a éprouvé du remords (la tristesse selon le monde), mais il n'a pas cru un seul instant que Jésus pouvait lui pardonner :
Pierre, par 3 fois, a renié Jésus en jurant ne pas le connaître :
Néanmoins, le jour de la résurrection, Pierre est le premier à entrer dans le tombeau. Sa tristesse l'a ramené aux paroles de Jésus, et il a reconnu humblement que Jésus avait raison à son sujet, mais que cela n'enlevait rien à son amour, ni à l'appel qui était sur sa vie.
Il croyait au pardon et au nouveau départ.
Par contre, l'auto-condamnation nous paralyse et nous empêche d'avancer.
On peut le voir aussi avec le paralytique, que 4 hommes ont fait descendre par le toit devant Jésus. Il nous est dit :
Jésus n'a pas seulement dit ces paroles pour les pharisiens, mais aussi et surtout pour l'homme couché qui était porté, mais qui, jusqu'alors, n'avait fait aucun acte de foi pour recevoir sa guérison. Tout reposait sur la foi de ses amis. Mais dès qu'il a entendu cette parole de pardon, de déculpabilisation, de mise au large, cet homme a pu recevoir la guérison et obéir à l'ordre de Jésus qui lui disait : Lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison (v. 6)
Jésus a porté sur lui notre condamnation, afin que nous croyons en lui et que nous ne soyons pas condamnés avec le monde :
Alors, si Dieu ne te condamne pas, cesse de te condamner. Et, comme Pierre, reprends la route avec Jésus.