Une conversion en plusieurs temps

Bonjour, voici le témoignage de ma conversion qui ne s'est pas faite en une seule fois ! Merci Seigneur, car tu as frappé le temps qu'il fallait à ma porte, et bien inconsciente j'ai mis du temps à ouvrir.

Mon père et ma mère ont décidé de divorcer alors que je n'avais que 5 ans. Maman m'a élevée dans la conscience de Dieu, mais à sa manière, puisqu'elle était catholique plus tout à fait pratiquante se croyant perdue à cause de son divorce. Papa, ne croyant pas en Dieu, ne m'a jamais donné d'éducation religieuse. Pourtant, à 7 ans, je décidai seule de faire ma première communion, car j'aimais le Seigneur. J'ai eu une dame de catéchisme formidable qui aimait sincèrement Jésus, et elle m'a enseigné l'ancien testament et l'histoire de Jésus. Mon grand-père paternel était un ancien de l'église évangélique arménienne, et m'offrait souvent des petits livres d'enfant, parlant de Jésus et de la Bible, que je connaissais par coeur tellement je les lisais.

Puis, vers 15 ans, je décidai de partir en internat, car j'avais besoin de m'éloigner de mes parents. Là, j'ai appris à fumer cigarettes et joints. C'était une manière de m'intégrer au groupe et de fuir l'ennui que je ressentais ; puis, je quittai l'internat pour entrer dans une école de chant, où je trouvai ma voie et ma voix ! Je pensais toujours au Seigneur, mais seulement comme quelqu'un qui pouvait me sortir d'un mauvais pas ou m'aider. Exténuée par le rythme parisien et musique- étude, je partis rejoindre ma mère à Grasse (06). Je rentrai au conservatoire de Nice, et je m'occupais de mes 5 frères et soeurs encore petits, car ma mère travaillait à Paris 3 jours par semaine.

Nous avons donc eu l'aide d'une travailleuse familiale, Yolande, avec qui nous sympathisâmes aussitôt. Elle nous parla du Seigneur comme jamais je n'en avais entendu parler. Le pasteur vint nous rendre visite, et Maman découvrit qu'elle n'était pas perdue si elle confessait ses péchés à Jésus. Nous allions le dimanche après-midi à l'église, et moi le samedi aux réunions de jeunesse. Cela faisait un bon moment que je n'avais rien fumé...

Nous faisions chacune notre chemin de notre côté, sans vraiment en parler, et je voulais me faire baptiser. Maman aussi ! Nous nous sommes fait baptiser le même jour !

Puis je partis à Nantes, car mon prof de chant partait à la retraite, et je voulais me rapprocher de ma famille maternelle. Je rentrai au conservatoire, et m'éclatai totalement à chanter... Pour moi ! Je ne voulais plus chanter pour le Seigneur, et je prenais l'excuse du manque de temps. Je sympathisai avec une jeune de l'assemblée, et nous devînmes inséparables. Nous faisions de belles expériences avec le Seigneur, mais je ne le mettais jamais en premier dans ma vie. Je recommençais à fumer, mon amie aussi. Nous sortions de plus en plus souvent le samedi, et fatiguées nous restions dormir le dimanche matin.

Je finis par vivre la nuit, et quittai le conservatoire pour entrer dans un groupe de ska reggae. Nous avions beaucoup de succès et de concerts. Mais à force de chanter le soir, fatiguée , enfumée, alcoolisée, je commençais à perdre ma voix ! le Seigneur reprenait ce qu'il m'avait donné. Un soir, à une fête de la musique, je rencontrai celui qui devint mon mari. Le lendemain, nous nous retrouvâmes chez un ami, et nous partîmes camper en forêt. De ce jour nous ne nous sommes plus quittés.

Comme j'avais même du mal à parler, je pris rendez-vous chez l'ORL, qui m'annonça que je devais être opérée d'une corde vocale et que je devrais respecter un repos vocal de plusieurs mois... Je quittai le groupe, et suivis Jean-Louis qui partait faire son service civil à Tahiti. Nous continuâmes à fumer de tout. J'avais oublié Dieu à force de le mettre dans la plus petite place de mon coeur. Le hasard voulu que mon amie de Nantes vint aussi à Moorea avec son compagnon pour son service. Nous habitions tous les quatre une jolie maison à Moorea. Je devins enceinte, et cette amie dans la chair, et non dans le Seigneur, nous rejeta, mon bébé et moi. Nos relations se détérioraient petit à petit pour faire place à de l'indifférence. Je lui en voulais.

Puis, Maman nous a rejoints pour la naissance de Moana, et je l'accompagnais à l'église pour ne pas avoir à expliquer mon éloignement vis-à-vis de Dieu, bien qu'elle ne soit pas dupe. Et le Seigneur me toucha à nouveau. J'accouchai de Moana avec l'aide du Seigneur, de ma mère et de Jean-Louis qui par la suite vint au Seigneur. Lors d'une semaine d'évangélisation, une soeur témoigna, et dit que grâce à Dieu elle était sûre d'avoir la vie éternelle. Et là, je réalisai que je n'avais pas du tout cette certitude ! Le lendemain, autre témoignage, même déclaration... je pris peur et demandai à Dieu ce que je devais faire. Je réalisai qu'il fallait que je lui demande pardon pour mes pêchés, même si j'avais déjà pris le baptême plusieurs années auparavant, que je lui donne la première place dans ma vie, et surtout que je pardonne à mon amie. Je m'approchai devant, avec tous ceux qui venaient de donner leur coeur à Jésus, et je lui redonnai le mien, en larmes.

Depuis, je ne fume plus, je n'ai plus d'amertume, j'ai un mari qui aime Dieu et qui m'aime, et deux adorables filles ! Alléluia ! Nous adorons un Dieu si puissant qu'il peut changer le mal en bien !

Ma voix revient, et je veux la mettre à son service. Merci Seigneur.

Je voudrais ajouter que le Seigneur a même exaucé une prière que j'avais faite juste après mon baptême, quand je m'étais éloignée de lui. Je lui avais demandé un mari, et qu'il ferme les portes à tous ceux qu'Il n'avait pas choisis et que j'aurais eu la mauvaise idée de choisir moi-même.

J'ai trépigné beaucoup de fois sans jamais rien conclure, jusqu'au jour où j'ai rencontré Jean-Louis mon mari! Merci Seigneur !
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