Toutes les armes de Dieu

L'apôtre va décrire le chrétien sous la figure des soldats romains qu'il avait souvent vus et sous la garde desquels il se trouvait en ce moment.

"Ayez à vos reins la vérité pour ceinture".

Le premier acte de l'Oriental se préparant à la marche ou au travail est de relever sa robe et de serrer sa ceinture. C'est en adhérent fermement à la vérité de l'Evangile que le chrétien sera prêt à combattre. Maintenir intacte la vérité de l'Evangile pour faire face aux hérésies.



En fait l'application au Messie.

"Revêtez la cuirasse de la justice", cette grâce que Dieu a fait à l'homme de le considérer comme juste.



La justice n'est pas ici une épée, mais un vêtement : toute l'expérience du salut commence là.
Il faut d'abord revêtir, ici, la justice qui protège des accusations de l'adversaire.

D'après:



cette cuirasse est faite de foi et de charité.

"Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix".

Chaussure, disponibilité, promptitude d'intervention, les soldats sont prêts, chaussés, à intervenir au moindre signal.
Ils sont sur le pied de guerre, mais pour une oeuvre de paix.
La paix, un des thèmes essentiel de l'épître, à côté de la justice et de la vérité ; prêchant la paix, créant le lien de la paix, détruisant à jamais les murs de séparation entre les hommes et Dieu.
La paix, l'oeuvre essentielle du chrétien, pour laquelle il doit toujours être prêt à se battre.

Un jeune chrétien indien était en train d'étudier les voyages de l'apôtre Paul. Soudain il s'écria : Paul avait ses sandales toujours prêtes ! Il pensait aux paroles de l'apôtre :

"Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix".

Entendant cette exclamation, un autre ajouta : Que le Seigneur nous donne des sandales toujours prêtes ! Jésus-Christ a tant de disciples bien pensants, mais froids. Nous ne voulons pas ajouter à leur nombre !

"Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi..."

Le grand bouclier rectangulaire, arme protectrice.
Image des légions romaines serrées les unes contre les autres et avançant, protégées derrière leurs grands boucliers, formant une muraille protectrice pour tous.
Enduits de résine, les boucliers résistaient même au feu.

"Prenez aussi le casque du salut".

La certitude du salut donne de l'assurance dans le combat:



"Et l'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu", loin de la pensée de l'apôtre d'exciter chez les chrétiens des sentiments belliqueux !
Le glaive, cette arme courte à deux tranchants, reste celui de l'Esprit, c'est à lui de l'utiliser dans nos mains.

Et, ce glaive est « parole de Dieu » / ρημα , sans article ; « Parole de Dieu » au sens de paroles / oracles venus de Dieu, inspirées par l'Esprit, donnant la victoire au croyant sur l'adversaire comme autrefois Jésus eu recours aux paroles de Dieu pour le repousser, aux jours de la tentation.
L'apôtre ne dit rien des armes offensives, telles que la lance ou le javelot ; c'est que dans la lutte spirituelle toutes les armes servent aussi pour attaquer et avancer.

"Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières...Priez pour tous les saints".

La prière de l'Esprit, l'apôtre précise que la prière ne doit pas être fonction seulement de l'envie, ni même du seul besoin, mais être envisagée comme un principe spirituel (en Esprit).

Exhortation à la vigilance, à la persévérance en tout. La prière, c'est la relation avec le Chef de l'Eglise, le Capitaine de l'armée céleste fidèle. Prière sous toutes ses formes ; prière assidue, persévérante, inlassable ; prière de l'intelligence et du coeur renouvelés, mais aussi de l'Esprit ; prière pour tous.
Nous négligeons trop la prière.
Elle a la moindre place dans nos vies, elle devrait en avoir une meilleure ; l'heure de la prière n'est pas à manquer, c'est un rendez-vous des plus importants, des plus urgents pour notre temps.

"Priez pour moi...".

Voici l'apôtre demandant l'assistance de leurs prière.
Non pour être délivré de sa prison, mais pour la prédication de l'Evangile. Le combat n'est pas, ne doit pas rester un combat isolé, chacun pour soi, mais un combat de toute l'Eglise, chacun, même le serviteur, a besoin d'être soutenu par tous.