Témoignage de Michael Chang
Michael Chang est un jeune homme tout à fait formidable. En fait, si on pouvait le décrire, on dirait qu'il est doté d'une humilité désarmante, d'un courage hors de l'ordinaire, d'un réel charisme, d'une onction vivifiante, d'une foi inébranlable en son Dieu, et d'une grande sensibilité envers autrui.
Sa feuille de route en tant que joueur de tennis est assez bien garnie: champion à Rolland-Garros à l'âge de dix-sept ans (le plus grand tournoi de tennis au monde sur terre battue), finaliste également dans d'autres tournois du grand Chelem, une autre fois à Rolland-Garros, en Australie et au U.S. Open. Il était l'un des trois meilleurs joueurs au monde. Il a gagné plus de 30 titres en simple, plus de 15 millions de dollars américains en bourse, et aussi au moins 3 fois cela en commandites. C'est un jeune homme qui a accompli des exploits, et pourtant, Dieu est ce qui compte le plus pour lui, et il Lui donne la gloire chaque fois qu'il remporte une victoire. Hélène Pelletier l'a rencontré l'été dernier lors de son passage à Montréal, et il témoigne de sa foi en Dieu (en Jésus-Christ)
Michael, j'aimerais revenir en arrière, plus précisément au tournoi de Rolland-Garros en 1989, ta première grande victoire alors que tu n'avais que 17 ans. En tant que chrétien, qu'avais-tu en tête, alors que tu étais sur le court central avec Ivan Lendl, et que tu avais des crampes aux mollets?
- J'ai commencé à ressentir des crampes vers la fin de la quatrième partie. La pensée de m'arrêter et de tout simplement me retirer de la partie m'a traversé l'esprit. Tu es en arrière de deux manches, puis tu remportes la troisième, et tu es tout près de gagner la quatrième. Vu de cette façon, il était fâcheux de m'arrêter là. Alors, je me suis dit que je devais continuer, peu importaient les efforts que je devais faire. Si j'ai pu remporter ce match, c'est vraiment un miracle de Dieu. Le seul fait d'être resté et d'avoir poursuivi le match (en ne renvoyant que des "lobs" à Lendl) est un miracle en soi. C'est drôle, parce que chaque fois que je parle de ce match, je ne peux toujours pas comprendre comment j'ai pu remporter la victoire. Je me souviens d'avoir vu ma mère prier, elle levait les yeux vers le ciel pour m'encourager. Je me souviens d'avoir prié pendant le match moi aussi, demandant à Dieu de m'aider. Je crois que ce match, et même les trois suivants, ont été joués de maintes façons par l'inspiration divine. Je dis souvent aux gens que cette victoire en particulier est comme un rêve. Que c'était un match que Dieu voulait que je remporte, peut-être en raison de la situation à Tian'anmen à cette époque-là. C'était un temps plutôt triste pour le peuple Chinois. De voir, à Rolland-Garros, un événement semblable arriver à une personne de descendance chinoise, c'était en quelque sorte une lueur d'espoir, une façon de leur changer les idées. Dans mon coeur, je ressens que c'était l'une des raisons pour lesquelles Dieu a voulu que je remporte ce match.
Je me souviens du moment où le trophée t'a été présenté, sur le court central. Tu étais rempli de confiance et d'audace. Nous étions tous très fiers de toi. Tu as dit: "J'aimerais remercier Jésus-Christ, mon Sauveur et Seigneur." Je me rappelle que les 14,000 personnes présentes à Rolland-Garros t'avaient hué. Après cela, as-tu pensé 'peut-être que je devrais faire les choses différemment lorsque je donne la gloire à Dieu'? Est-ce que cela t'a affecté?
- Non, je ne crois pas. C'est sûr que tu essaies d'être sensible aux gens dans ta façon de parler de ta chrétienté. Parfois, si tu entres trop dans les détails, ils ne comprennent pas. Mais quand il est temps de donner la gloire au Seigneur, je crois qu'ils comprennent. Et j'espère que cela les encourage à s'intéresser au Seigneur et à découvrir la Vérité. Je réalise que j'ai vraiment été béni. Dieu m'a comblé de toutes sortes de façons, et j'aime donc le partager avec les gens. Notre monde aujourd'hui est dans la souffrance. Je voudrais qu'ils puissent connaître la joie et la paix que l'on ressent lorsque l'on connaît Dieu. Comme c'est le cas pour moi. Je crois que c'est une façon de témoigner de Dieu. Je réalise que ce n'est pas tout le monde qui est en accord avec les paroles que je dis. Mais tu dois quand même proclamer ce qui est important. Tu dois dire ce qui est sur ton coeur, ce qui fait partie de toi. De façon claire, être chrétien, aimer le Seigneur, est la priorité numéro un dans ma vie. Voilà pourquoi il m'est impossible de me taire.
Parle-nous un peu de ta famille, car vous êtes tous très proches les uns des autres. Je suis certaine que cela contribue à ton succès en tant que personne et en tant que joueur de tennis.
- Oui, sans l'ombre d'un doute. Nous avons toujours été une famille très unie. J'ai eu le privilège d'avoir une famille qui me soutient dans tout ce que je fais. Je réalise que sans eux, je ne serais pas où je suis en ce moment. Même encore aujourd'hui, il s'agit pratiquement d'une entreprise familiale. Mon frère Carl est celui qui m'entraîne depuis presque cinq ans, et ma belle-soeur voyage aussi avec nous depuis un an et demi. Elle s'occupe de mon fan club et de beaucoup d'autres choses que l'on doit régler tout au long du parcours lorsque nous sommes en tournée. Ma mère a toujours eu un rôle de support important, et mon père s'occupe du côté administratif. Il s'agit d'un effort d'équipe. Le rôle de chacun est très important. Chacun est conscient du caractère essentiel de son rôle. Pour ce qui est du tennis, nous avons à faire de notre mieux et à toujours donner la gloire à Dieu. Nous savons que c'est Dieu qui nous a placés là où nous sommes, et qu'Il est Celui qui nous lie ensemble. Je dois avouer qu'il est très agréable d'avoir une famille qui est si unie.
Tu voyages beaucoup, et ton emploi du temps est très chargé. Que fais-tu pour entretenir ta relation avec Dieu?
- Malheureusement, je n'ai pas l'opportunité d'aller à l'église aussi souvent que je l'aimerais. Cependant, je considère l'église comme une partie importante de la vie du chrétien. J'aime aller à l'église, écouter des albums de louanges, et chanter des choeurs ou des cantiques. En ce qui nous concerne, ma famille et moi, nous avons souvent des études bibliques ensemble. Nous nous réunissons régulièrement, et nous avons aussi chacun des temps mis à part personnellement avec le Seigneur. Je crois que Dieu comprend ma situation et la connaît bien. Il m'enseigne beaucoup, à travers les circonstances que je vis dans le monde du tennis et ce qui l'entoure. Si j'avais davantage l'opportunité de fréquenter une église locale, vous pouvez être certains que j'en profiterais!
J'ai toujours suivi ta carrière, car je t'admire énormément. Je trouve que tu as toujours eu une bonne attitude lorsque tu perdais. Est-ce quelque chose qui te vient naturellement, ou as-tu dû apprendre à accepter gracieusement les défaites? La défaite te déçoit, bien sûr, mais tu ne sembles pas complètement abattu lorsque tu perds.
- Nous avons tous des temps où nous nous sentons déçus ou frustrés après une défaite ou un match. J'ai appris que Dieu était en contrôle de toutes choses, des victoires comme des défaites. J'ai remarqué, tout au long de ma carrière, que j'ai toujours appris plus de mes défaites que de mes victoires. Je crois que Dieu utilise les temps où je me sens abattu pour m'aider à grandir en Lui et à prendre de la maturité. Cela fait partie du tennis, cela fait partie de la vie. Nous avons tous des temps où nous nous sentons faibles, et d'autres où nous sommes forts. Je crois que c'est une question d'apprendre à se relever et à ne pas regarder en arrière.
Il y a, sans doute, plusieurs de nos lecteurs qui font face à diverses tentations. Il n'est pas facile, parfois, de mettre ces choses de côté. Comment une vedette comme toi, avec tout ce qui t'entoure, peut-elle marcher dans la pureté?
- (Il rit.) Je crois que nous chancelons tous à un moment ou un autre. Lorsque nous le réalisons, nous reconnaissons que nous avons besoin de Dieu. Ce qu'il faut comprendre, c'est que quand tu te concentres sur le Seigneur, ces choses ont tendance à disparaître d'elles-mêmes. Quand tu fixes tes yeux sur Dieu, Il est Celui qui te guide et qui te prend par la main. Tout ce qu'il te reste à faire, c'est de Le suivre. C'est une des façons de fuir le péché et les tentations. Une autre chose qui est importante, c'est d'avoir des chrétiens matures autour de soi, en qui l'on peut se confier, et qui nous rappellent à l'ordre. Car évidemment, les gens avec qui l'on se tient vont nous influencer, et ce de plusieurs façons. Il est bon d'avoir des gens qui te protègent et qui t'aiment, qui ont les mêmes valeurs chrétiennes que toi. Il est important de travailler en équipe.
Je dois te raconter une merveilleuse petite anecdote qui se passait l'an dernier au U.S. Open. Tu jouais contre Vincent Spadea, et les choses n'allaient pas bien. J'étais en ondes à la télévision depuis près d'une semaine, 8 à 10 heures par jour, un horaire complètement fou. Nous étions en congé le samedi, nous préparant pour la dernière semaine du U.S. Open. Alors que je te regarde jouer, je vois que ça ne va pas du tout, et que tu sembles être en voie de perdre, car tes jambes ne répondent plus. Je m'apprête moi-même à sortir, et je sens que le Seigneur me dit: 'Ne pars pas, prie pour lui'. Je me dis: 'Seigneur, il a des milliers de fans, et plein de chrétiens autour de lui et partout dans le monde qui prient pour lui'. Le Seigneur me dit: 'Non, tu restes ici et tu pries pour lui'. Alors c'est ce que j'ai fait.
Et puis tu as commencé à te sentir de mieux en mieux. Finalement, tu as gagné! Après le match, tu as dit à une journaliste qui t'interviewait sur le court: "Je ne sais pas comment, mais le Seigneur m'a aidé". Et tu avais l'air épuisé. La semaine suivante, tu jouais encore. Tu as pris le micro de la main du journaliste du USA Network qui t'interviewait après le match, et tu as dit: "J'aimerais dire un mot à mes amis chrétiens. J'ai beaucoup apprécié vos prières." Et nous sommes sur les ondes, en studio. Je dois traduire ce que tu viens de dire. J'ai un mal fou à conserver mon calme. J'ai les yeux remplis de larmes. C'était pour moi une situation absolument incroyable.
Est-ce que les gens te racontent des histoires comme cela, parfois?
- Périodiquement, en effet. Je trouve cela drôle, parce que Dieu travaille de façons surprenantes parfois. Les choses se produisent toujours pour une raison. Très souvent, nos chemins se croisent. J'aime savoir que Dieu marche devant chacun de nous. Dans des situations comme celle-là, nous pouvons tous bénéficier des prières des autres. Je ne crois pas que tu puisses un jour ne plus avoir besoin de prière.
Tu as encore beaucoup d'années devant toi dans le monde du tennis, mais t'arrive-t-il de penser au jour où tu passeras à autre chose? Penses-tu parfois au ministère?
- Oui, c'est le cas. Bien que le travail de chacun soit un ministère en soi. Je ne sais pas encore où le Seigneur m'appellera, mais je ressens que Dieu m'appelle à travailler en Asie. D'une certaine façon, je crois avoir l'opportunité d'avoir un impact dans les pays asiatiques. Je pense que cela sera peut-être lié au monde du tennis. Cependant, je n'ai pas encore d'idée sur l'endroit précis où Dieu m'appelle. C'est assurément quelque chose qui m'a traversé l'esprit.
Michael, tu peux être certain que beaucoup de croyants francophones prient pour toi, peu importe où tu disputes un match dans le monde.
- Merci beaucoup! Je l'apprécie vraiment!
Sa feuille de route en tant que joueur de tennis est assez bien garnie: champion à Rolland-Garros à l'âge de dix-sept ans (le plus grand tournoi de tennis au monde sur terre battue), finaliste également dans d'autres tournois du grand Chelem, une autre fois à Rolland-Garros, en Australie et au U.S. Open. Il était l'un des trois meilleurs joueurs au monde. Il a gagné plus de 30 titres en simple, plus de 15 millions de dollars américains en bourse, et aussi au moins 3 fois cela en commandites. C'est un jeune homme qui a accompli des exploits, et pourtant, Dieu est ce qui compte le plus pour lui, et il Lui donne la gloire chaque fois qu'il remporte une victoire. Hélène Pelletier l'a rencontré l'été dernier lors de son passage à Montréal, et il témoigne de sa foi en Dieu (en Jésus-Christ)
Michael, j'aimerais revenir en arrière, plus précisément au tournoi de Rolland-Garros en 1989, ta première grande victoire alors que tu n'avais que 17 ans. En tant que chrétien, qu'avais-tu en tête, alors que tu étais sur le court central avec Ivan Lendl, et que tu avais des crampes aux mollets?
- J'ai commencé à ressentir des crampes vers la fin de la quatrième partie. La pensée de m'arrêter et de tout simplement me retirer de la partie m'a traversé l'esprit. Tu es en arrière de deux manches, puis tu remportes la troisième, et tu es tout près de gagner la quatrième. Vu de cette façon, il était fâcheux de m'arrêter là. Alors, je me suis dit que je devais continuer, peu importaient les efforts que je devais faire. Si j'ai pu remporter ce match, c'est vraiment un miracle de Dieu. Le seul fait d'être resté et d'avoir poursuivi le match (en ne renvoyant que des "lobs" à Lendl) est un miracle en soi. C'est drôle, parce que chaque fois que je parle de ce match, je ne peux toujours pas comprendre comment j'ai pu remporter la victoire. Je me souviens d'avoir vu ma mère prier, elle levait les yeux vers le ciel pour m'encourager. Je me souviens d'avoir prié pendant le match moi aussi, demandant à Dieu de m'aider. Je crois que ce match, et même les trois suivants, ont été joués de maintes façons par l'inspiration divine. Je dis souvent aux gens que cette victoire en particulier est comme un rêve. Que c'était un match que Dieu voulait que je remporte, peut-être en raison de la situation à Tian'anmen à cette époque-là. C'était un temps plutôt triste pour le peuple Chinois. De voir, à Rolland-Garros, un événement semblable arriver à une personne de descendance chinoise, c'était en quelque sorte une lueur d'espoir, une façon de leur changer les idées. Dans mon coeur, je ressens que c'était l'une des raisons pour lesquelles Dieu a voulu que je remporte ce match.
Je me souviens du moment où le trophée t'a été présenté, sur le court central. Tu étais rempli de confiance et d'audace. Nous étions tous très fiers de toi. Tu as dit: "J'aimerais remercier Jésus-Christ, mon Sauveur et Seigneur." Je me rappelle que les 14,000 personnes présentes à Rolland-Garros t'avaient hué. Après cela, as-tu pensé 'peut-être que je devrais faire les choses différemment lorsque je donne la gloire à Dieu'? Est-ce que cela t'a affecté?
- Non, je ne crois pas. C'est sûr que tu essaies d'être sensible aux gens dans ta façon de parler de ta chrétienté. Parfois, si tu entres trop dans les détails, ils ne comprennent pas. Mais quand il est temps de donner la gloire au Seigneur, je crois qu'ils comprennent. Et j'espère que cela les encourage à s'intéresser au Seigneur et à découvrir la Vérité. Je réalise que j'ai vraiment été béni. Dieu m'a comblé de toutes sortes de façons, et j'aime donc le partager avec les gens. Notre monde aujourd'hui est dans la souffrance. Je voudrais qu'ils puissent connaître la joie et la paix que l'on ressent lorsque l'on connaît Dieu. Comme c'est le cas pour moi. Je crois que c'est une façon de témoigner de Dieu. Je réalise que ce n'est pas tout le monde qui est en accord avec les paroles que je dis. Mais tu dois quand même proclamer ce qui est important. Tu dois dire ce qui est sur ton coeur, ce qui fait partie de toi. De façon claire, être chrétien, aimer le Seigneur, est la priorité numéro un dans ma vie. Voilà pourquoi il m'est impossible de me taire.
Parle-nous un peu de ta famille, car vous êtes tous très proches les uns des autres. Je suis certaine que cela contribue à ton succès en tant que personne et en tant que joueur de tennis.
- Oui, sans l'ombre d'un doute. Nous avons toujours été une famille très unie. J'ai eu le privilège d'avoir une famille qui me soutient dans tout ce que je fais. Je réalise que sans eux, je ne serais pas où je suis en ce moment. Même encore aujourd'hui, il s'agit pratiquement d'une entreprise familiale. Mon frère Carl est celui qui m'entraîne depuis presque cinq ans, et ma belle-soeur voyage aussi avec nous depuis un an et demi. Elle s'occupe de mon fan club et de beaucoup d'autres choses que l'on doit régler tout au long du parcours lorsque nous sommes en tournée. Ma mère a toujours eu un rôle de support important, et mon père s'occupe du côté administratif. Il s'agit d'un effort d'équipe. Le rôle de chacun est très important. Chacun est conscient du caractère essentiel de son rôle. Pour ce qui est du tennis, nous avons à faire de notre mieux et à toujours donner la gloire à Dieu. Nous savons que c'est Dieu qui nous a placés là où nous sommes, et qu'Il est Celui qui nous lie ensemble. Je dois avouer qu'il est très agréable d'avoir une famille qui est si unie.
Tu voyages beaucoup, et ton emploi du temps est très chargé. Que fais-tu pour entretenir ta relation avec Dieu?
- Malheureusement, je n'ai pas l'opportunité d'aller à l'église aussi souvent que je l'aimerais. Cependant, je considère l'église comme une partie importante de la vie du chrétien. J'aime aller à l'église, écouter des albums de louanges, et chanter des choeurs ou des cantiques. En ce qui nous concerne, ma famille et moi, nous avons souvent des études bibliques ensemble. Nous nous réunissons régulièrement, et nous avons aussi chacun des temps mis à part personnellement avec le Seigneur. Je crois que Dieu comprend ma situation et la connaît bien. Il m'enseigne beaucoup, à travers les circonstances que je vis dans le monde du tennis et ce qui l'entoure. Si j'avais davantage l'opportunité de fréquenter une église locale, vous pouvez être certains que j'en profiterais!
J'ai toujours suivi ta carrière, car je t'admire énormément. Je trouve que tu as toujours eu une bonne attitude lorsque tu perdais. Est-ce quelque chose qui te vient naturellement, ou as-tu dû apprendre à accepter gracieusement les défaites? La défaite te déçoit, bien sûr, mais tu ne sembles pas complètement abattu lorsque tu perds.
- Nous avons tous des temps où nous nous sentons déçus ou frustrés après une défaite ou un match. J'ai appris que Dieu était en contrôle de toutes choses, des victoires comme des défaites. J'ai remarqué, tout au long de ma carrière, que j'ai toujours appris plus de mes défaites que de mes victoires. Je crois que Dieu utilise les temps où je me sens abattu pour m'aider à grandir en Lui et à prendre de la maturité. Cela fait partie du tennis, cela fait partie de la vie. Nous avons tous des temps où nous nous sentons faibles, et d'autres où nous sommes forts. Je crois que c'est une question d'apprendre à se relever et à ne pas regarder en arrière.
Il y a, sans doute, plusieurs de nos lecteurs qui font face à diverses tentations. Il n'est pas facile, parfois, de mettre ces choses de côté. Comment une vedette comme toi, avec tout ce qui t'entoure, peut-elle marcher dans la pureté?
- (Il rit.) Je crois que nous chancelons tous à un moment ou un autre. Lorsque nous le réalisons, nous reconnaissons que nous avons besoin de Dieu. Ce qu'il faut comprendre, c'est que quand tu te concentres sur le Seigneur, ces choses ont tendance à disparaître d'elles-mêmes. Quand tu fixes tes yeux sur Dieu, Il est Celui qui te guide et qui te prend par la main. Tout ce qu'il te reste à faire, c'est de Le suivre. C'est une des façons de fuir le péché et les tentations. Une autre chose qui est importante, c'est d'avoir des chrétiens matures autour de soi, en qui l'on peut se confier, et qui nous rappellent à l'ordre. Car évidemment, les gens avec qui l'on se tient vont nous influencer, et ce de plusieurs façons. Il est bon d'avoir des gens qui te protègent et qui t'aiment, qui ont les mêmes valeurs chrétiennes que toi. Il est important de travailler en équipe.
Je dois te raconter une merveilleuse petite anecdote qui se passait l'an dernier au U.S. Open. Tu jouais contre Vincent Spadea, et les choses n'allaient pas bien. J'étais en ondes à la télévision depuis près d'une semaine, 8 à 10 heures par jour, un horaire complètement fou. Nous étions en congé le samedi, nous préparant pour la dernière semaine du U.S. Open. Alors que je te regarde jouer, je vois que ça ne va pas du tout, et que tu sembles être en voie de perdre, car tes jambes ne répondent plus. Je m'apprête moi-même à sortir, et je sens que le Seigneur me dit: 'Ne pars pas, prie pour lui'. Je me dis: 'Seigneur, il a des milliers de fans, et plein de chrétiens autour de lui et partout dans le monde qui prient pour lui'. Le Seigneur me dit: 'Non, tu restes ici et tu pries pour lui'. Alors c'est ce que j'ai fait.
Et puis tu as commencé à te sentir de mieux en mieux. Finalement, tu as gagné! Après le match, tu as dit à une journaliste qui t'interviewait sur le court: "Je ne sais pas comment, mais le Seigneur m'a aidé". Et tu avais l'air épuisé. La semaine suivante, tu jouais encore. Tu as pris le micro de la main du journaliste du USA Network qui t'interviewait après le match, et tu as dit: "J'aimerais dire un mot à mes amis chrétiens. J'ai beaucoup apprécié vos prières." Et nous sommes sur les ondes, en studio. Je dois traduire ce que tu viens de dire. J'ai un mal fou à conserver mon calme. J'ai les yeux remplis de larmes. C'était pour moi une situation absolument incroyable.
Est-ce que les gens te racontent des histoires comme cela, parfois?
- Périodiquement, en effet. Je trouve cela drôle, parce que Dieu travaille de façons surprenantes parfois. Les choses se produisent toujours pour une raison. Très souvent, nos chemins se croisent. J'aime savoir que Dieu marche devant chacun de nous. Dans des situations comme celle-là, nous pouvons tous bénéficier des prières des autres. Je ne crois pas que tu puisses un jour ne plus avoir besoin de prière.
Tu as encore beaucoup d'années devant toi dans le monde du tennis, mais t'arrive-t-il de penser au jour où tu passeras à autre chose? Penses-tu parfois au ministère?
- Oui, c'est le cas. Bien que le travail de chacun soit un ministère en soi. Je ne sais pas encore où le Seigneur m'appellera, mais je ressens que Dieu m'appelle à travailler en Asie. D'une certaine façon, je crois avoir l'opportunité d'avoir un impact dans les pays asiatiques. Je pense que cela sera peut-être lié au monde du tennis. Cependant, je n'ai pas encore d'idée sur l'endroit précis où Dieu m'appelle. C'est assurément quelque chose qui m'a traversé l'esprit.
Michael, tu peux être certain que beaucoup de croyants francophones prient pour toi, peu importe où tu disputes un match dans le monde.
- Merci beaucoup! Je l'apprécie vraiment!