Servir à plein temps, est-ce bien mon appel ?

par Anne Bersot • Il y a 6 ans

Est-ce que je suis appelé(e) ?

On s'est tous posé la question, à un moment de notre parcours : est-ce que je suis appelé(e) à servir Dieu ?

Qu'on ait été élevé dans l'Église ou qu'on soit jeune converti, la question se pose à un moment donné. On voit les pasteurs prêcher, on entend parler de missionnaires à l'autre bout de la planète, on entend des récits glorieux, et on se pose légitimement la question.

Beaucoup redoutent de passer à côté du plan de Dieu, de rater leur destinée.

La première chose à préciser, c'est que tout le monde, sans exception, est appelé à servir

Dans l'Église de Christ, il n'y a pas ceux qui servent, et ceux qui se font servir. À partir du moment où on a accepté Christ comme notre Sauveur, on devient fils et filles de la Maison de Dieu. Et, en tant qu'enfant de la maison, chacun est appelé à servir. Bien sûr, cela va se faire à la mesure des capacités et des talents de chacun, mais tout le monde doit mettre la main à la pâte.

Maintenant, certains services se font à plein temps, et d'autres parallèlement à l'activité séculière. Certains services demandent une consécration totale, tout notre temps, toutes nos forces. L'investissement est tellement important. La vie de famille, les ressources financières, le confort à long terme sont souvent en jeu, donc on ne se lance pas sur un coup de tête. Il faut avoir la conviction que le Seigneur nous appelle vraiment à cela. Il est sage et légitime de bien réfléchir avant de se lancer. Certains ont agi avec précipitation et ont fait naufrage.

Alors, comment savoir si Dieu m'a appelé(e) à le servir à plein temps ?

L'appel :

On a entendu des témoignages de grands hommes et femmes de Dieu qui ont été appelés de manière spectaculaire. J'ai parlé dans une rubrique, récemment, de Lester Sumrall, qui a été appelé à 17 ans alors qu'il était mourant, rongé par la tuberculose. Dieu lui a alors donné à choisir entre mourir ou prêcher sa parole. Je pense aussi à Maria Etter Woodworth, qui a été puissamment saisie d'un amour pour les perdus quand elle a été ravie en Esprit dans un moment de prière, et qui a passé le reste de sa vie à prêcher sans relâche pour le salut des perdus.

Pour certains, l'appel est clair, puissant, incontestable, glorieux. Mais pour la majorité, ça ne se passe pas comme ça.

Alors, comment savoir si je suis appelé(e) ?

Il y a des signes qui ne trompent pas :

Si je suis zélé(e) pour le Seigneur, mettant mes talents au service de l'Église avec empressement, si je ne compte pas mon temps ni mon argent, si mon cœur est tout entier pour la maison de Dieu, et si mon principal but dans la vie est de voir le Royaume de Dieu prospérer, il y a de fortes chances que le Seigneur se serve de moi pour de plus grandes choses.

10 Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le; car il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas.
10 Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes.

Quand on a un cœur zélé pour Dieu et sa maison, le feu qui brûle en nous grandit. On ressent qu'on ne sera pas heureux si on fait autre chose que servir Dieu. Notre entourage le confirme aussi : nos pasteurs, nos parents, nos frères et sœurs doivent le voir.

Le zèle sincère, ça se voit.

Appelé(e), mais à faire quoi ?

La première chose à faire, c'est déjà d'élargir sa vision du service de Dieu, et d'arrêter de se limiter à « prédicateur ou rien ». Dieu est infiniment varié, et son service est infiniment varié.

Aux yeux des hommes, il y a des ministères et des services plus prestigieux que d'autres, mais le Seigneur ne réfléchit pas comme nous.

Les hommes regardent avec admiration les prédicateurs qui rassemblent des foules, et ils rêvent que Dieu les appelle à faire la même chose. Déjà, on ne sert pas Dieu pour le prestige. Si on aspire à une charge dans l'Église de Christ pour le prestige, on fait fausse route.

Il faut tout de suite s'arrêter pour sonder ses motivations.

Quand on est déjà très zélé pour Dieu dans sa maison, et que l'engagement et l'enthousiasme se poursuivent dans la durée (et pas comme un feu de paille de quelques mois !), il est essentiel de se placer devant le Seigneur, et de chercher sa face dans la prière pour avoir une conviction ferme. C'est le temps de jeûner, de chercher conseil auprès de Dieu d'abord, et aussi auprès des hommes (notre pasteur, une personne fiable, spirituelle et de bon conseil).

Ensuite, il faut se former pour le service que le Seigneur nous a mis à cœur, en gardant bien en tête que rien n'est figé et que le plan de Dieu va se déployer progressivement, si on reste fidèle.

La vie de service évolue aussi, et le Seigneur ouvre des portes, parfois inattendues, sur des chemins qu'on n'avait pas prévus.

Pour résumer, je dirais qu'il faut être d'abord zélé pour le Royaume de Dieu, persévérant, prêt à obéir et à aller là où le Seigneur conduira, dans des endroits inattendus. Et il faut être patient et paisible. C'est complètement improductif de tomber dans l'amertume, parce qu'on n'est pas devenu pasteur.

Soyons toujours zélés, et faisons bien ce que Dieu nous demande aujourd'hui. Une succession de journées de service réussies est une vie de service réussie, et le Seigneur pourra alors nous dire  :

21 Son maître lui dit : C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.

 

Photo de Anne Bersot
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