Rester fidèle dans les temps de désert

C'est une joie pour le Seigneur de pourvoir à nos besoins, car Il est un Père bienveillant. Seulement, si certaines promesses se réalisent rapidement, d'autres - et pour des raisons que Lui seul connaît - semblent plus longues à se réaliser. Il est alors facile de perdre patience, puis de faire du compromis. Mais nous devons rester fidèles et intègres jusqu'à la victoire.

En fait, Dieu utilise les difficultés de la vie pour mesurer notre attachement à Lui, et c'est à l'issue d'un caractère finement éprouvé que nous ferons une avancée majeure dans notre vie.

Loretta Hagin, dont l'époux est réputé pour ses enseignements sur la foi, raconte dans sa biographie qu'ils ont été pauvres pendant plusieurs années. Durant tout ce temps, son époux ne s'est pourtant jamais plaint, et n'a eu de cesse d'enseigner que Dieu pourvoyait aux besoins de Son peuple. Il donnait lui-même la dîme de ses maigres revenus, assistait des gens nécessiteux, et servait Dieu de tout son coeur. Puis, après des années de fidélité, leur niveau de vie s'est accru. Le Seigneur lui a demandé par la suite d'ouvrir une école biblique, d'exercer un ministère radiophonique, puis de démarrer une maison d'édition. Ce ministère s'est ensuite largement développé.

Voyez-vous, ce couple croyait en Dieu, mais Ses promesses ne se sont pas réalisées du jour au lendemain. Certaines n'ont pris forme qu'au terme de nombreuses années de fidélité et d'intégrité. La foi que Dieu a honorée n'est pas celle qui « déplace les montagnes » en vue d'un résultat immédiat, mais celle qui dit: « Seigneur, nous t'aimons avant tout pour qui tu es, et non pour ce que tu peux faire pour nous. Nous te resterons fidèles en toutes circonstances, bonnes ou mauvaises, car le simple fait d'être sauvés nous réjouit. »

La foi que Dieu nous demandera parfois de libérer ne sera pas celle qui « obtient instantanément », mais celle qui reste fidèle et qui ne prend pas de raccourcis.

En fait, foi et fidélité sont si proches que les traducteurs n'ont jamais su lequel des deux termes utiliser. Par exemple, dans certaines versions, Habakuk 2.4 donne: « le juste vivra par la FIDELITE » (Bible de Jérusalem), tandis d'autres donnent: « le juste vivra par la FOI » (Louis Segond). Et au sujet du fruit de l'esprit, Galates 5.22 dit: « mais le fruit de l'esprit, c'est...la FIDELITE» (Osty), mais d'autres versions donnent: « mais le fruit de l'Esprit, c'est...la FOI » (Louis Segond).

Certains traducteurs ont résolu le problème en les citant l'un et l'autre :

« Regarde l'orgueilleux, son âme n'est pas droite en lui...mais le juste vivra par sa foi et sa fidélité. » - Habacuc 2.4 (Amplified Bible)

Le terme originel est Pistis, et provient de la traduction grecque – la Septante – de la Bible hébraïque. Pistis est très proche du terme hébreu originel Emunah, et désigne tout à la fois fidélité et foi. Nos langues contemporaines utilisent deux termes différents, car, dans notre pensée moderne, il s'agit de deux choses distinctes, mais dans la pensée divine, elles sont indissociables et vont de paire.

Si nous avons la foi, nous Lui serons alors fidèles en toutes circonstances. Nous ne magouillerons pas dans les finances dans les temps de vaches maigres, nous resterons fidèles à notre conjoint si nous sommes éloignés un temps, nous resterons sexuellement purs jusqu'au mariage.

En fait, les temps de déserts nous sont donnés par Dieu pour nous remplir de Son Esprit ,de sorte que, au jour de Son intervention miraculeuse dans notre vie, nous ayons suffisamment d'onction pour amener à l'existence ce miracle. Jésus nous enseigne cela dans la parabole des dix vierges.

Il enseigne que le royaume des cieux est semblable à dix vierges qui attendent l'époux, mais dont la venue semble tarder. Cinq d'entre elles, la nuit venant, furent sages et prirent une réserve suffisante d'huile pour alimenter leur lampe, mais cinq autres furent folles et n'en prirent pas. De fait, lorsque l'époux vint dans la nuit, les cinq sages purent aller à sa rencontre et rentrer avec lui dans la salle des noces, mais les cinq folles ne le purent et il leur fut interdit d'entrer (Matthieu 25.1-13).

Jésus parle ici de Son retour à la fin des temps, mais nous y trouvons aussi une application pour notre marche quotidienne. Lorsque le « miracle de sa venue » semble tarder dans un domaine, certains tombent dans l'apathie spirituelle ou le compromis, mais d'autres ne cessent d'alimenter leur vie du Saint Esprit par une communion continuelle avec Lui.

Ainsi, dans les temps de déserts, plus que jamais, nous devons continuer à sanctifier nos vies, croire, être zélés et déclarer Sa Parole. Ce ne sont pas des moments perdus, mais des opportunités de Dieu pour nous remplir de Lui en vue du miracle promis, car Dieu ne bénit pas les outres vides. Nous ne devons pas agir en fonction de ce que nous voulons faire, comme le firent les vierges folles, mais de ce qui nous semble juste de faire.

Enfin, l'une des raisons pour laquelle Dieu semble parfois long à répondre est qu'Il veut tout d'abord nous apprendre le contentement. Il veut que nous apprenions à être heureux et satisfaits avec ce que nous avons, et sur la simple base du fait que nous sommes sauvés. Paul dit :

Le bonheur ne dépend pas des situations, c'est d'abord une attitude intérieure. Si vous ne savez pas être heureux avec ce que vous avez sur le moment, vous ne le serez jamais dans l'abondance. Si vous ne l'êtes pas dans le célibat, vous ne le serez pas marié. Si vous ne l'êtes pas avec peu de moyens, vous ne le serez pas dans la richesse. Dieu veut donc répondre à vos besoins au-delà de toute limite, mais Il veut d'abord vous apprendre à jouir de votre vie avec ce qui est à vous aujourd'hui.