Quand le désert refleurit
Issue d'une famille non pratiquante, j'ai été élevée par mes grands-parents, en raison du divorce de mes parents lorsque j'avais deux ans. Mon enfance a été heureuse. J'étais entourée et aimée par mes grands-parents. Je ne voyais pas trop souvent ma mère, ni mon père, mais ça allait. A priori, j'étais plutôt insouciante, sans trop de tracas. La seule chose que l'on m'avait dite sur Dieu, c'est qu'il existait, mais qu'il était lointain, là-haut dans le ciel.
Mon grand-père m'avait toujours encouragée à prier la prière du "Notre Père", parfois "l'Ave Maria", le soir, avant de me coucher. C'est donc quelque chose que je faisais tous les jours. Cependant, pour moi, Dieu n'était pas quelqu'un qui s'intéressait à ma vie de près, et par conséquent, moi non plus Il ne m'intéressait pas plus que ça.
Pour poursuivre mes études supérieures, je suis allée en Angleterre pendant deux années. Là-bas, j'ai découvert un monde différent du mien. Cela m'a ouvert l'esprit. Je commençais à me poser beaucoup de questions sur le sens de la vie. D'où est-ce que je venais ? Où est-ce que j'allais ? A quoi allait servir ma vie ? Je n'avais pas tellement de réponse.
J'essayais, par la pensée positive, de "positiver". Malheureusement, plus j'essayais de regarder dans ce sens, plus j'étais déprimée. De plus, je n'aimais pas vivre dans le présent : soit je regardais dans le passé, soit j'essayais de me projeter dans l'avenir. De temps en temps, je faisais des réussites, je jouais aux cartes afin de connaître mon avenir. Sans m'en rendre compte, je n'étais pas bien dans ma peau.
Après mon séjour en Angleterre, et avant de continuer mes études en France, j'avais quelques mois de vacances. Alors, une amie et moi, nous avons fait le projet de partir aux Etats-Unis pour découvrir un autre pays.
J'ai fait un rêve
Avant mon départ, je me souviens avoir fait un rêve : "Je marchais dans un couloir tout noir, ne voyant ni le plafond, ni le sol, ni les murs. Je savais juste que j'avançais dans le noir". C'était donc assez impressionnant, car j'ignorais où j'allais.
Je suis donc partie avec ma soif pour deux mois à Phoenix (Arizona, en plein désert, entre la Californie et le Colorado), dans de la famille éloignée.
Au bout de quelques jours, mon petit-cousin (qui avait une cinquantaine d'années) a commencé à me parler de la Bible et de Jésus. Il m'a également parlé de lui-même, me disant que Dieu avait vraiment changé sa vie. C'était quelqu'un qui avait eu une vie brisée (divorce, alcool, cigarette...), et il était arrivé au bout du rouleau, lorsqu'on lui a témoigné de l'amour de Dieu, et combien Jésus pouvait transformer sa vie.
Quelque chose en plus
Quasiment tous les jours je lui posais une question, puis je comparais avec ce que m'avaient enseigné mes grands-parents, car il y avait beaucoup de choses qui se ressemblaient. Je me rappelle qu'une fois mon petit-cousin m'a dit : "Tu devrais lire l'évangile de Jean; si ça t'interesse".
Un jour, alors qu'il n'y avait personne à la maison (je n'avais pas envie qu'il se rende compte qu'il "marquait" un point), j'ai lu tout l'évangile de Jean. Ensuite, j'ai reposé la bible là où elle était. Je ne me rendais pas compte qu'il se passait quelque chose en moi.
Par la suite, mon petit-cousin m'a proposé de l'accompagner à l'église (une assemblée baptiste de 5.000 personnes), c'était énorme. J'ai trouvé cela très chaleureux, plein de vie et de joie. J'étais étonnée de voir que ça ressemblait à une grande famille. Je regardais tout cela avec de grands yeux.
Mon petit-cousin était caméraman dans l'église, et il s'était proposé de me montrer comment on enregistrait les émissions. Ainsi, un matin, dès l'aube, il m'a montré les studios d'enregistrements, les décors... Il m'a présenté aux techniciens, etc. Je trouvais cela passionnant. A 10 heures, arrivaient des choristes, les musiciens pour la répétition, puis suivait le culte.
Je ne me souviens plus ce qui s'est dit ce jour-là. Simplement, j'ai fait une réflexion à mon cousin en côtoyant les musiciens : "C'est amusant, ces gens-là ont quelque chose... Je ne sais pas ce que c'est, mais je sens que ce quelque chose, c'est ce dont j'ai besoin".
Je n'étais pas chrétienne à l'époque, mais il y avait quelque chose qui se dégageait de ces gens, et je ne pouvais pas mettre de mots sur ce que je ressentais. Mon cousin n'a rien dit; il a simplement souri. Au fil des jours, je posais de plus en plus de questions. Je suis même allée à une étude biblique, et je l'ai trouvée captivante, pas empoussiérée.
Je notais chaque jour mes découvertes, le vocabulaire, mes impressions... Un jour j'ai marqué : "Je ne sais pas ce qui m'arrive, je dois être très fatiguée en ce moment, car chaque fois que je vais à l'église, je pleure" (c'était en fait le Saint-Esprit qui travaillait en moi). Je commençais à comprendre que Dieu m'aimait.
Moi qui recherchais consciemment, ou inconsciemment l'amour, j'ai réalisé que Dieu en était la source. Dans mon coeur c'était clair. Si Dieu est la source, alors pourquoi aller ailleurs ? J'ai ensuite été convaincue qu'il fallait que je demande pardon à Jésus pour mes péchés. Même si je n'avais pas spécialement conscience de beaucoup de péchés dans ma vie, il fallait que j'accepte que Jésus était mort pour moi, à ma place, à la croix.
Euréka !
J'avais la conviction que c'était LUI la réponse à toutes mes questions. C'est Lui qui m'avait créée, c'est Lui qui voulait donner un sens à ma vie, et j'avais une éternité avec Lui après cette vie terrestre. Alors, toute seule, dans ma chambre, j'ai prié quelque chose comme cela : "Dieu, je Te demande pardon pour mes péchés. Je crois que Jésus est mort à ma place. Je t'accueille dans ma vie, viens vivre en moi. Je veux Te connaître". J'ai pleuré. Je n'ai rien dit à personne de cette démarche de coeur (que l'on appelle une conversion !).
Quand j'ai quitté les Etats-Unis pour la France, j'avais l'impression de m'éloigner de ma propre famille et de revenir vers des étrangers. Lorsque j'ai partagé ce que j'avais vécu avec mes grands-parents, ils furent complètement choqués. Ils avaient peur que je finisse par être "bonne soeur".
Un nouveau regard
Les premiers mois de ma conversion, je n'étais pas sûre d'être convertie, du fait que je ne l'avais pas confessée devant une autorité (un pasteur...). Je savais qu'il y avait eu des changements dans ma vie, et je pouvais les décrire.
D'ailleurs, quand je me suis préparée au baptême, quelques mois plus tard sur Paris, j'ai dit au pasteur qui me demandait mon témoignage: "Ecoutez, je ne sais pas si je suis convertie, mais je peux vous dire ce qui a changé dans ma vie. Depuis le jour où j'ai donné mon coeur à Jésus, j'ai une compréhension complètement différente du monde qui m'entoure". Par la suite, je me suis fait baptiser d'eau, juste après avoir reçu le baptême dans le Saint-Esprit.
Le plus beau, c'est de voir que Dieu n'hésite pas à envoyer une personne de l'autre côté du globe, à l'extirper de son contexte familial, pendant un temps, pour lui permettre d'entendre la vérité, et pour qu'elle puisse se décider librement. Moi, je sais que si j'étais rentrée sans Lui avoir ouvert mon coeur, je ne sais pas quand je l'aurais fait. Je me rends compte que c'est extraordinaire. Dieu est bon !
Ce qui a changé radicalement dans ma vie, c'est qu'à présent j'ai une paix en moi que je n'avais pas avant. De plus, j'avais lu dans la Bible que Dieu prenait soin Lui-même du lendemain, ce qui fait que je ne me fais plus aucun souci. Quant à mon avenir, je suis assurée qu'Il le tient dans Ses mains. Enfin, pour moi qui avais toujours cette crainte, ce sentiment d'être seule, c'est bel et bien fini : je sais qu'Il est toujours avec moi. Fin
Mon grand-père m'avait toujours encouragée à prier la prière du "Notre Père", parfois "l'Ave Maria", le soir, avant de me coucher. C'est donc quelque chose que je faisais tous les jours. Cependant, pour moi, Dieu n'était pas quelqu'un qui s'intéressait à ma vie de près, et par conséquent, moi non plus Il ne m'intéressait pas plus que ça.
Pour poursuivre mes études supérieures, je suis allée en Angleterre pendant deux années. Là-bas, j'ai découvert un monde différent du mien. Cela m'a ouvert l'esprit. Je commençais à me poser beaucoup de questions sur le sens de la vie. D'où est-ce que je venais ? Où est-ce que j'allais ? A quoi allait servir ma vie ? Je n'avais pas tellement de réponse.
J'essayais, par la pensée positive, de "positiver". Malheureusement, plus j'essayais de regarder dans ce sens, plus j'étais déprimée. De plus, je n'aimais pas vivre dans le présent : soit je regardais dans le passé, soit j'essayais de me projeter dans l'avenir. De temps en temps, je faisais des réussites, je jouais aux cartes afin de connaître mon avenir. Sans m'en rendre compte, je n'étais pas bien dans ma peau.
Après mon séjour en Angleterre, et avant de continuer mes études en France, j'avais quelques mois de vacances. Alors, une amie et moi, nous avons fait le projet de partir aux Etats-Unis pour découvrir un autre pays.
J'ai fait un rêve
Avant mon départ, je me souviens avoir fait un rêve : "Je marchais dans un couloir tout noir, ne voyant ni le plafond, ni le sol, ni les murs. Je savais juste que j'avançais dans le noir". C'était donc assez impressionnant, car j'ignorais où j'allais.
Je suis donc partie avec ma soif pour deux mois à Phoenix (Arizona, en plein désert, entre la Californie et le Colorado), dans de la famille éloignée.
Au bout de quelques jours, mon petit-cousin (qui avait une cinquantaine d'années) a commencé à me parler de la Bible et de Jésus. Il m'a également parlé de lui-même, me disant que Dieu avait vraiment changé sa vie. C'était quelqu'un qui avait eu une vie brisée (divorce, alcool, cigarette...), et il était arrivé au bout du rouleau, lorsqu'on lui a témoigné de l'amour de Dieu, et combien Jésus pouvait transformer sa vie.
Quelque chose en plus
Quasiment tous les jours je lui posais une question, puis je comparais avec ce que m'avaient enseigné mes grands-parents, car il y avait beaucoup de choses qui se ressemblaient. Je me rappelle qu'une fois mon petit-cousin m'a dit : "Tu devrais lire l'évangile de Jean; si ça t'interesse".
Un jour, alors qu'il n'y avait personne à la maison (je n'avais pas envie qu'il se rende compte qu'il "marquait" un point), j'ai lu tout l'évangile de Jean. Ensuite, j'ai reposé la bible là où elle était. Je ne me rendais pas compte qu'il se passait quelque chose en moi.
Par la suite, mon petit-cousin m'a proposé de l'accompagner à l'église (une assemblée baptiste de 5.000 personnes), c'était énorme. J'ai trouvé cela très chaleureux, plein de vie et de joie. J'étais étonnée de voir que ça ressemblait à une grande famille. Je regardais tout cela avec de grands yeux.
Mon petit-cousin était caméraman dans l'église, et il s'était proposé de me montrer comment on enregistrait les émissions. Ainsi, un matin, dès l'aube, il m'a montré les studios d'enregistrements, les décors... Il m'a présenté aux techniciens, etc. Je trouvais cela passionnant. A 10 heures, arrivaient des choristes, les musiciens pour la répétition, puis suivait le culte.
Je ne me souviens plus ce qui s'est dit ce jour-là. Simplement, j'ai fait une réflexion à mon cousin en côtoyant les musiciens : "C'est amusant, ces gens-là ont quelque chose... Je ne sais pas ce que c'est, mais je sens que ce quelque chose, c'est ce dont j'ai besoin".
Je n'étais pas chrétienne à l'époque, mais il y avait quelque chose qui se dégageait de ces gens, et je ne pouvais pas mettre de mots sur ce que je ressentais. Mon cousin n'a rien dit; il a simplement souri. Au fil des jours, je posais de plus en plus de questions. Je suis même allée à une étude biblique, et je l'ai trouvée captivante, pas empoussiérée.
Je notais chaque jour mes découvertes, le vocabulaire, mes impressions... Un jour j'ai marqué : "Je ne sais pas ce qui m'arrive, je dois être très fatiguée en ce moment, car chaque fois que je vais à l'église, je pleure" (c'était en fait le Saint-Esprit qui travaillait en moi). Je commençais à comprendre que Dieu m'aimait.
Moi qui recherchais consciemment, ou inconsciemment l'amour, j'ai réalisé que Dieu en était la source. Dans mon coeur c'était clair. Si Dieu est la source, alors pourquoi aller ailleurs ? J'ai ensuite été convaincue qu'il fallait que je demande pardon à Jésus pour mes péchés. Même si je n'avais pas spécialement conscience de beaucoup de péchés dans ma vie, il fallait que j'accepte que Jésus était mort pour moi, à ma place, à la croix.
Euréka !
J'avais la conviction que c'était LUI la réponse à toutes mes questions. C'est Lui qui m'avait créée, c'est Lui qui voulait donner un sens à ma vie, et j'avais une éternité avec Lui après cette vie terrestre. Alors, toute seule, dans ma chambre, j'ai prié quelque chose comme cela : "Dieu, je Te demande pardon pour mes péchés. Je crois que Jésus est mort à ma place. Je t'accueille dans ma vie, viens vivre en moi. Je veux Te connaître". J'ai pleuré. Je n'ai rien dit à personne de cette démarche de coeur (que l'on appelle une conversion !).
Quand j'ai quitté les Etats-Unis pour la France, j'avais l'impression de m'éloigner de ma propre famille et de revenir vers des étrangers. Lorsque j'ai partagé ce que j'avais vécu avec mes grands-parents, ils furent complètement choqués. Ils avaient peur que je finisse par être "bonne soeur".
Un nouveau regard
Les premiers mois de ma conversion, je n'étais pas sûre d'être convertie, du fait que je ne l'avais pas confessée devant une autorité (un pasteur...). Je savais qu'il y avait eu des changements dans ma vie, et je pouvais les décrire.
D'ailleurs, quand je me suis préparée au baptême, quelques mois plus tard sur Paris, j'ai dit au pasteur qui me demandait mon témoignage: "Ecoutez, je ne sais pas si je suis convertie, mais je peux vous dire ce qui a changé dans ma vie. Depuis le jour où j'ai donné mon coeur à Jésus, j'ai une compréhension complètement différente du monde qui m'entoure". Par la suite, je me suis fait baptiser d'eau, juste après avoir reçu le baptême dans le Saint-Esprit.
Le plus beau, c'est de voir que Dieu n'hésite pas à envoyer une personne de l'autre côté du globe, à l'extirper de son contexte familial, pendant un temps, pour lui permettre d'entendre la vérité, et pour qu'elle puisse se décider librement. Moi, je sais que si j'étais rentrée sans Lui avoir ouvert mon coeur, je ne sais pas quand je l'aurais fait. Je me rends compte que c'est extraordinaire. Dieu est bon !
Ce qui a changé radicalement dans ma vie, c'est qu'à présent j'ai une paix en moi que je n'avais pas avant. De plus, j'avais lu dans la Bible que Dieu prenait soin Lui-même du lendemain, ce qui fait que je ne me fais plus aucun souci. Quant à mon avenir, je suis assurée qu'Il le tient dans Ses mains. Enfin, pour moi qui avais toujours cette crainte, ce sentiment d'être seule, c'est bel et bien fini : je sais qu'Il est toujours avec moi. Fin