Ne retiens pas ta prière

Bien des Psaumes évoquent le fait du "silence", le fait de "se taire", de "garder intérieurement " les pensées de nos coeurs. Quant à David, ici, il écrit : "Je ne ferme pas mes lèvres... Je ne retiens pas mon coeur pour dire... Je ne cache pas ta bonté...", mais il annonce de ses lèvres la justice, la vérité, le salut, la bonté du Seigneur Dieu. 





Retenir en soi sa faute, sans la confesser, c'est se faire du mal à soi-même. Le psalmiste a prié, il a confessé de ses lèvres, et il a été libéré par le pardon de Dieu. Le Seigneur sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement, pourvu qu'il les entende "crier" à lui, que leurs lèvres s'ouvrent pour exprimer leur détresse intérieure.
 






Pour autant, ce "silence", ce n'est pas celui des lèvres, mais du coeur et de son agitation intérieure, comme l'explique ce même verset : "ne pas s'irriter au dedans de soi". C'est parvenir à ce calme intérieur, à cette confiance et cette espérance dans le Seigneur, loin de l'agitation de pensées amères. Dans cette attitude intérieure, nous aurons la liberté de louer le Seigneur de nos lèvres. C'est l'état intérieur de nos pensées qui nous retient de célébrer les louanges de Dieu.

Certainement que parfois nous ne savons que dire ! Au Psaume 38/10,15 il est fait allusion à celui qui est "sans réplique" face au malheur, aux circonstances pénibles de la vie, ne sachant que dire, que répondre, comment prier. Cependant, ne retiens pas ta prière ! Comme le psalmiste, "dis", "prie", "parle" (v. 16,17) avec ton Dieu Sauveur. On se rend malheureux, quand on "retient " toujours en soi-même la foi.
 




Mais le psalmiste n'a pu contenir indéfiniment ce feu intérieur, et "la parole est venue sur ma langue" (v. 4), et il a "prié" et "crié" à celui qui a le pouvoir de l'exaucer.