Militaire et chrétien !
Tout d'abord je suis un être humain de sexe masculin, ensuite un ancien adolescent délinquant et asocial, puis un militaire de carrière en retraite (26 ans dans les commandos). Actuellement aumônier protestant de prison, marié avec Geneviève également aumônier de prison.
Nous avons 4 fils: Patrick 32 ans marié avec Aurore et un petit fils Pierre-Emmanuel 2 ans, Stéphan 30 ans, Sébastien auprès du Seigneur depuis 20 ans, Jean-Thomas 10 ans. Mais surtout un enfant de Dieu sauvé par grâce depuis 27 ans.
Quand on me demande quel est mon signe zodiacal, bien qu'étranger à cette pratique, je réponds que je suis né sous le signe de l'agneau, ascendant pentecôte.
J'ai bien dit militaire et chrétien.
J'entends d'ici du murmure dans les rangs :
Chrétien et militaire ? Comment est-ce possible ?
"La volonté de Dieu est-elle accomplie quand on est militaire ?" Je préfère cette question à celle plus classique et plus péjorative: "Comment peut-on être chrétien et militaire en même temps ?"
Cette dernière question, je me la suis posée plutôt dix fois qu'une. Mais aujourd'hui que j'ai quitté l'armée après vingt-six ans de service, j'ai tellement eu de preuves que Dieu voulait que je reste militaire tout en étant chrétien, que je ne me la pose même plus. Pourtant, il n'en a pas toujours été ainsi.
Après ma conversion à Jésus-Christ, en 1973, j'ai même engagé un processus administratif pour quitter l'armée et rompre mon contrat, car je croyais que le fameux "tu ne tueras pas" s'adressait particulièrement à moi qui servais dans une unité des commandos de l'Air. Mais Dieu ne l'a pas voulu, permettant même que mon commandant se convertisse lui aussi (et avec son épouse), suite aux arguments que je lui avançais pour expliquer mon désir de quitter l'armée.
En effet, je ne suis pas né chrétien, je le suis devenu par un choix délibéré et conscient. J'avais vingt-six, endurci par la vie, assoiffé de tout ce qui pouvait me procurer du plaisir, mais refermé sur moi-même, rendant ma femme et mes enfants malheureux par mon égoïsme et mon immoralité. C'est dans cette situation, que l'on peut qualifier de catastrophique, que Dieu me tendit une "embuscade".
Un jour, un officier de mon unité m'invita pour le soir même à une réunion. Il refusa de me donner des précisions, et me dit simplement: "Viens et tu verras !". J'avais envie de refuser, pourtant j'ai accepté, et chose inhabituelle pour moi, je lui ai demandé si je pouvais venir avec mon épouse.
Il accepta, et nous donna rendez-vous sur la place de la mairie. Je ne m'attendais sûrement pas à entendre parler de Dieu. S'il y avait seulement fait allusion, ou s'il m'avait donné rendez-vous dans une église, j'aurais très certainement refusé.
J'ai gardé le souvenir des lieux, les chaises alignées dans cette salle de la mairie, avec des fascicules posés dessus. Mais je ne me souviens pas de ce qu'a dit l'orateur de cette réunion que je croyais politique, ni des chants qui me semblaient patriotiques car ils étaient entraînants. Je me sentais bien, et un sentiment inconnu s'installait en moi. Comme je voulais en savoir plus, j'assistais à d'autres rencontres. Petit à petit des mots comme "Jésus-Christ, Evangile, Amour, Crucifixion", me devenaient familiers. Plus tard, j'ai découvert que ce sentiment inconnu était "La Paix de Dieu", un attribut de Son Royaume, avec Sa Justice et Sa Joie, mais je ne connaissais alors dans la vie, ni l'une ni l'autre.
A l'écoute de l'Evangile, je réalisais toute la détresse de ma vie et le poids de ma responsabilité dans notre échec familial. Je me suis raccroché au pardon que Dieu m'accordait dans la crucifixion de Jésus-Christ. Je me trouvais devant la justice de Dieu, prenant pleinement conscience de l'affront que ma manière de vivre infligeait à Dieu. Je lui demandais de changer mon coeur et de m'aider à réparer mes fautes. Il devint mon Sauveur.
Aujourd'hui, après vingt ans de marche avec Lui, je peux témoigner de la réalité de la vie spirituelle. Sa fidélité et Sa bienveillance ne nous ont jamais fait défaut, et se sont souvent manifestées. J'ai appris (et j'apprends encore aujourd'hui) à obéir, parfois dans la joie, mais aussi dans la souffrance et le murmure.
Dans mon infidélité et ma désobéissance, je découvre Son immense compassion à mon égard. Dans ma faiblesse, Son Amour est pour moi un puissant soutien. Il y a trois ans, sur la terrasse surplombant les immeubles, j'ai eu à coeur de prier pour la cité dans laquelle j'habite, osant même dire à haute voix: "Seigneur, en ton nom je m'empare de la cité", sans trop savoir où cela me mènerait. Croyez-le ou non, sans que je le suscite, on m'a proposé la gestion immobilière de la cité. J'ai quitté l'armée, et je suis devenu le gestionnaire de ce dont par la foi je m'étais emparé.
Dans ma nouvelle vie "civile", je Le vois à l'oeuvre, comme Il le fut pour ma carrière militaire ou pour les missions auxquelles j'ai participé, (Un jour, Il avait même changé des conditions climatiques, créant une anomalie météorologique). Plusieurs fois, alors que ma condition de militaire m'obligeait au devoir de réserve et m'interdisait de témoigner en service, Il a disposé Lui-même des circonstances pour sa gloire et amené d'autres militaires à Le rencontrer.
Lors des différentes mutations, nous avons toujours laissé à Dieu le soin de disposer de notre appartement. A chaque fois, Il en a fait un lieu où des hommes et des femmes ont pu se réunir autour de Sa Parole, dans la prière et la louange.
Dans notre famille, nous avons souvent bénéficié de Ses compassions, que ce soit pour notre couple, l'éducation de nos enfants, la guérison d'un membre de la famille et même nos finances. Il y a dix-huit ans, quand notre troisième fils est mort à la naissance, sa paix a été d'un extraordinaire secours. Il nous a même fait la surprise et la joie de nous donner un autre fils, qui est né le jour anniversaire de nos vingt-deux ans de mariage.
Il nous conduit dans des chemins extraordinaires, et nous pouvons, ensemble, remporter des victoires pour nous et pour les autres. Nous réalisons que Son Esprit est à l'oeuvre aujourd'hui et qu'Il répand ses dons sur ses enfants, que ce soit pour le discernement des esprits, pour connaître une situation ou exercer une parole prophétique pour l'édification de Son Eglise. Parfois, nous sommes invités à prier pour des personnes malades ou dans des déséquilibres particuliers, quelquefois même dans des liens démoniaques.
Mais quel que soit le résultat, nous veillons toujours à ce que les regards se tournent vers Jésus-Christ. Alors, comment refuser d'être un militaire, quand on a vu Dieu agir avec amour et précision dans tous les compartiments de sa vie sociable et familiale? Nous voyons Sa grâce se manifester, même si ce n'est pas aussi souvent qu'on le voudrait.
Quant à mes troubles de conscience, la Bible m'apprit que le premier païen à se convertir fut un militaire, que c'est un officier romain qui a suscité l'admiration de Jésus pour sa rare et grande foi, et que ce fut aussi un militaire qui seul eut le courage devant une foule haineuse de louer Dieu au pied de la croix en désignant le Christ crucifié !
Aujourd'hui, ce qui me réjouit plus particulièrement, c'est la communion intime que nous avons avec Lui par Sa Parole et l'Esprit-Saint, ainsi que la merveilleuse espérance qu'Il a mise dans nos coeurs concernant notre salut et le retour glorieux de Jésus-Christ.
Dans l'attente de cette promesse, nous voulons Lui laisser la liberté de faire de chacun de nous "la lumière du monde et le sel de la terre", en nous réclamant humblement de Son Nom.
Maintenant, je ne me pose plus la question de savoir si on peut être chrétien et militaire en même temps. Je me demande plutôt comment on peut dire "Je crois en Dieu", et en même temps ne pas Le croire dans tout ce qu'Il nous révèle par la Bible. Je L'ai très souvent vu honorer Ses promesses et répondre à la prière des chrétiens.
Aujourd'hui, il m'a conduit avec mon épouse à exercer une charge d'aumônier de prison. Là, nous voyons sa grâce intervenir dans le coeur des plus bas tombés, et nous avons le privilège de nous tenir à leurs côtés pour leur communiquer le conseil de la parole réparatrice de Dieu.
ELDIN Pierre Antoine, 53 ans, militaire de carrière en retraite, mais toujours enfant de Dieu en activité.
Nous avons 4 fils: Patrick 32 ans marié avec Aurore et un petit fils Pierre-Emmanuel 2 ans, Stéphan 30 ans, Sébastien auprès du Seigneur depuis 20 ans, Jean-Thomas 10 ans. Mais surtout un enfant de Dieu sauvé par grâce depuis 27 ans.
Quand on me demande quel est mon signe zodiacal, bien qu'étranger à cette pratique, je réponds que je suis né sous le signe de l'agneau, ascendant pentecôte.
J'ai bien dit militaire et chrétien.
J'entends d'ici du murmure dans les rangs :
Chrétien et militaire ? Comment est-ce possible ?
"La volonté de Dieu est-elle accomplie quand on est militaire ?" Je préfère cette question à celle plus classique et plus péjorative: "Comment peut-on être chrétien et militaire en même temps ?"
Cette dernière question, je me la suis posée plutôt dix fois qu'une. Mais aujourd'hui que j'ai quitté l'armée après vingt-six ans de service, j'ai tellement eu de preuves que Dieu voulait que je reste militaire tout en étant chrétien, que je ne me la pose même plus. Pourtant, il n'en a pas toujours été ainsi.
Après ma conversion à Jésus-Christ, en 1973, j'ai même engagé un processus administratif pour quitter l'armée et rompre mon contrat, car je croyais que le fameux "tu ne tueras pas" s'adressait particulièrement à moi qui servais dans une unité des commandos de l'Air. Mais Dieu ne l'a pas voulu, permettant même que mon commandant se convertisse lui aussi (et avec son épouse), suite aux arguments que je lui avançais pour expliquer mon désir de quitter l'armée.
En effet, je ne suis pas né chrétien, je le suis devenu par un choix délibéré et conscient. J'avais vingt-six, endurci par la vie, assoiffé de tout ce qui pouvait me procurer du plaisir, mais refermé sur moi-même, rendant ma femme et mes enfants malheureux par mon égoïsme et mon immoralité. C'est dans cette situation, que l'on peut qualifier de catastrophique, que Dieu me tendit une "embuscade".
Un jour, un officier de mon unité m'invita pour le soir même à une réunion. Il refusa de me donner des précisions, et me dit simplement: "Viens et tu verras !". J'avais envie de refuser, pourtant j'ai accepté, et chose inhabituelle pour moi, je lui ai demandé si je pouvais venir avec mon épouse.
Il accepta, et nous donna rendez-vous sur la place de la mairie. Je ne m'attendais sûrement pas à entendre parler de Dieu. S'il y avait seulement fait allusion, ou s'il m'avait donné rendez-vous dans une église, j'aurais très certainement refusé.
J'ai gardé le souvenir des lieux, les chaises alignées dans cette salle de la mairie, avec des fascicules posés dessus. Mais je ne me souviens pas de ce qu'a dit l'orateur de cette réunion que je croyais politique, ni des chants qui me semblaient patriotiques car ils étaient entraînants. Je me sentais bien, et un sentiment inconnu s'installait en moi. Comme je voulais en savoir plus, j'assistais à d'autres rencontres. Petit à petit des mots comme "Jésus-Christ, Evangile, Amour, Crucifixion", me devenaient familiers. Plus tard, j'ai découvert que ce sentiment inconnu était "La Paix de Dieu", un attribut de Son Royaume, avec Sa Justice et Sa Joie, mais je ne connaissais alors dans la vie, ni l'une ni l'autre.
A l'écoute de l'Evangile, je réalisais toute la détresse de ma vie et le poids de ma responsabilité dans notre échec familial. Je me suis raccroché au pardon que Dieu m'accordait dans la crucifixion de Jésus-Christ. Je me trouvais devant la justice de Dieu, prenant pleinement conscience de l'affront que ma manière de vivre infligeait à Dieu. Je lui demandais de changer mon coeur et de m'aider à réparer mes fautes. Il devint mon Sauveur.
Aujourd'hui, après vingt ans de marche avec Lui, je peux témoigner de la réalité de la vie spirituelle. Sa fidélité et Sa bienveillance ne nous ont jamais fait défaut, et se sont souvent manifestées. J'ai appris (et j'apprends encore aujourd'hui) à obéir, parfois dans la joie, mais aussi dans la souffrance et le murmure.
Dans mon infidélité et ma désobéissance, je découvre Son immense compassion à mon égard. Dans ma faiblesse, Son Amour est pour moi un puissant soutien. Il y a trois ans, sur la terrasse surplombant les immeubles, j'ai eu à coeur de prier pour la cité dans laquelle j'habite, osant même dire à haute voix: "Seigneur, en ton nom je m'empare de la cité", sans trop savoir où cela me mènerait. Croyez-le ou non, sans que je le suscite, on m'a proposé la gestion immobilière de la cité. J'ai quitté l'armée, et je suis devenu le gestionnaire de ce dont par la foi je m'étais emparé.
Dans ma nouvelle vie "civile", je Le vois à l'oeuvre, comme Il le fut pour ma carrière militaire ou pour les missions auxquelles j'ai participé, (Un jour, Il avait même changé des conditions climatiques, créant une anomalie météorologique). Plusieurs fois, alors que ma condition de militaire m'obligeait au devoir de réserve et m'interdisait de témoigner en service, Il a disposé Lui-même des circonstances pour sa gloire et amené d'autres militaires à Le rencontrer.
Lors des différentes mutations, nous avons toujours laissé à Dieu le soin de disposer de notre appartement. A chaque fois, Il en a fait un lieu où des hommes et des femmes ont pu se réunir autour de Sa Parole, dans la prière et la louange.
Dans notre famille, nous avons souvent bénéficié de Ses compassions, que ce soit pour notre couple, l'éducation de nos enfants, la guérison d'un membre de la famille et même nos finances. Il y a dix-huit ans, quand notre troisième fils est mort à la naissance, sa paix a été d'un extraordinaire secours. Il nous a même fait la surprise et la joie de nous donner un autre fils, qui est né le jour anniversaire de nos vingt-deux ans de mariage.
Il nous conduit dans des chemins extraordinaires, et nous pouvons, ensemble, remporter des victoires pour nous et pour les autres. Nous réalisons que Son Esprit est à l'oeuvre aujourd'hui et qu'Il répand ses dons sur ses enfants, que ce soit pour le discernement des esprits, pour connaître une situation ou exercer une parole prophétique pour l'édification de Son Eglise. Parfois, nous sommes invités à prier pour des personnes malades ou dans des déséquilibres particuliers, quelquefois même dans des liens démoniaques.
Mais quel que soit le résultat, nous veillons toujours à ce que les regards se tournent vers Jésus-Christ. Alors, comment refuser d'être un militaire, quand on a vu Dieu agir avec amour et précision dans tous les compartiments de sa vie sociable et familiale? Nous voyons Sa grâce se manifester, même si ce n'est pas aussi souvent qu'on le voudrait.
Quant à mes troubles de conscience, la Bible m'apprit que le premier païen à se convertir fut un militaire, que c'est un officier romain qui a suscité l'admiration de Jésus pour sa rare et grande foi, et que ce fut aussi un militaire qui seul eut le courage devant une foule haineuse de louer Dieu au pied de la croix en désignant le Christ crucifié !
Aujourd'hui, ce qui me réjouit plus particulièrement, c'est la communion intime que nous avons avec Lui par Sa Parole et l'Esprit-Saint, ainsi que la merveilleuse espérance qu'Il a mise dans nos coeurs concernant notre salut et le retour glorieux de Jésus-Christ.
Dans l'attente de cette promesse, nous voulons Lui laisser la liberté de faire de chacun de nous "la lumière du monde et le sel de la terre", en nous réclamant humblement de Son Nom.
Maintenant, je ne me pose plus la question de savoir si on peut être chrétien et militaire en même temps. Je me demande plutôt comment on peut dire "Je crois en Dieu", et en même temps ne pas Le croire dans tout ce qu'Il nous révèle par la Bible. Je L'ai très souvent vu honorer Ses promesses et répondre à la prière des chrétiens.
Aujourd'hui, il m'a conduit avec mon épouse à exercer une charge d'aumônier de prison. Là, nous voyons sa grâce intervenir dans le coeur des plus bas tombés, et nous avons le privilège de nous tenir à leurs côtés pour leur communiquer le conseil de la parole réparatrice de Dieu.
ELDIN Pierre Antoine, 53 ans, militaire de carrière en retraite, mais toujours enfant de Dieu en activité.