Le Déclin spirituel et son remède

Ce verset nous rappelle le danger du déclin spirituel, qui se glisse en nous insidieusement et imperceptiblement lorsque nous ne nous maintenons pas dans la communion avec Dieu. C'est là un rappel solennel de notre faiblesse, et en même temps c'est un avertissement à être sur nos gardes et à cultiver une communion plus rapprochée avec Christ et dans Ie Saint Esprit. La cause du déclin nous est montrée dans cette déclaration du prophète.

Toute complaisance et toute compromission produisent inévitablement un déclin spirituel.

Ainsi Samson qui, sous l'influence des Philistins, renia son voeu de nazaréat, et perdit le secret de sa puissance.


 
Mais bien avant que cela n'arrive, il y a déjà eu un affaiblissement de notre lien secret avec Dieu, un abandon de l'affection personnelle pour Christ. Le Seigneur nous met en garde de ne pas agir comme le serviteur indélicat chargé de veiller sur la maison de son maître, quand Il dit: « Mais si cet esclave-là dit en son coeur : Mon maître tarde à venir »  Et encore.

 

Lui, dont les yeux sont comme une flamme de feu, peut déceler les premiers signes du déclin, quelles que soient les apparences extérieures; mais son amour fidèle nous indique le chemin de la restauration. Grâces soient rendues à Dieu, car si les dangers et leurs causes nous sont clairement décrites dans les Ecritures, nous ne pouvons avoir aucun doute quant au remède, car il est dit :

 

Le seul remède est de se tourner vers l'unique Source de vie et de puissance, de qui la grâce est toute suffisante en toutes circonstances. Lui se rappelle et chérit nos plus beaux jours, comme Il dit :
 


Le Seigneur désire nous restaurer et nous maintenir dans une affection constante tout au long de notre course; et, malgré nos faiblesses, il nous reste beaucoup de chemin à parcourir, afin d'être remplis d'un renouvellement de notre amour envers Lui. Ainsi Dieu dit : « je lui donnerai ses vignes, et la vallée d'Acor pour une porte d'espérance; et là elle chantera comme dans les jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d'Egypte » . L'histoire des hommes ayant les même passions que nous, tels que Jacob, David ou Pierre, est riche d'instructions, à la fois à titre d'avertissement comme aussi d'encouragement.

Chez l'apôtre Paul il n'y avait point de cheveux blancs, au sens des paroles de notre texte, même s'il pouvait parler de lui comme « d'un vieillard ». Il avait fait face aux conséquences physiques de la vieillesse avec l'affaiblissement de ses facultés naturelles, car il dit : « Si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l'homme intérieur est renouvelé de jour en jour ».  Le secret de sa vitalité reposait sur la façon dont il voyait les choses. Ecoutez-Ie : « Nos regards n'étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas » 

C'est lorsque les choses invisibles, bien qu'éternelles, remplissent notre vision que nous sommes maintenus dans la puissance de l'Esprit; et alors, nous pouvons faire face aux influences qui poussent au déclin spirituel. Aux plus anciens, la vieillesse apporte un gain particulier, le fruit d'une expérience riche avec Dieu. N'est-il pas écrit: « La gloire des vieillards, ce sont les cheveux blancs» ?  et encore; « Les cheveux blancs sont une couronne de gloire s'ils se trouvent dans la voie de la justice » . C'est une grande bénédiction pour le peuple de Dieu, sous l'influence de l'amour divin, d'avoir près de nous ceux qui par l'âge ont acquis une grande maturité spirituelle, unis à la vigueur des plus jeunes.



Le secret nous est révélé : ceux-là sont plantés dans la maison de l'Eternel. Leurs racines s'infiltrent profondément dans la terre fertile de l'amour divin, et c'est là qu'ils s'épanouissent, libres de toutes les influences néfastes du monde. Restons donc dans l'amour de Dieu, trouvant notre joie et notre repos au milieu des croyants, là où l'Esprit est libre d'agir!



Il est merveilleux de se détourner de nous-mêmes et de nos expériences douteuses, afin de voir l'oeuvre de Dieu spirituellement dans toute sa fraîcheur et sa beauté. Jésus est : « le médiateur d'une nouvelle alliance ».  Cette alliance est nouvelle dans le sens de sa perpétuelle actualité, en contraste avec cette autre alliance qui marquait les voies providentielles de Dieu; mais cette dernière a vieilli et a disparu. La nouvelle alliance tient ses caractéristiques de son Médiateur, dans l'éternelle efficacité et la valeur de son sang précieux dans lequel elle a été conclue.

Nous sommes donc exhortés à revêtir « le nouvel homme ». Nouveau dans le sens de la vitalité et de la jeunesse, tout en exprimant les qualités bénies qui se trouvaient en Christ lorsqu'Il était ici-bas : «Entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de longanimité ». Et aussi un esprit de tolérance et de pardon, là où le besoin se fait sentir. Christ se présentera un jour l'assemblée à Lui-même. Elle sera le résultat de Son propre service dévoué d'amour, « glorieuse, n'ayant ni tâche ni ride, ni rien de semblable » .
 
Finalement, l'église est vue dans l'Apocalypse, après mille ans d'administration active, descendant des cieux de par Dieu, préparée comme une épouse à son mari, dans toute la fraîcheur et la beauté de sa jeunesse. Ces visions spirituelles de l'oeuvre de Dieu sont supposées avoir des conséquences pratiques pour nous. Elles nous exhortent à juger chaque aspect, chaque détail qui conduit au déclin spirituel.
 
Elles sont écrites pour nous stimuler à nous identifier avec l'oeuvre de Dieu pour nous, avec nous et en nous ; et ceci, afin qu'il y ait une véritable réaction spirituelle de notre part, de façon à ce que le Seigneur ait toute la gloire qui lui est due .