La question de « Ceux qui sont tombés »

4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, 5 qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,


Dernièrement un cher frère m'a interpellé sur ce texte et comment en comprendre la portée, voici un résumé de la réponse apportée :

Voici, quelques notes sur le texte d'hébreux 6/5, un sujet bien délicat.

« Qui sont tombés », on peut le comprendre au sens « d'abandonner, changer de bord » ! Ils ont quittés, définitivement et volontairement, la voie de Dieu :

11 Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.


Le verbe est celui désignant le fait de « tomber » avec le préfixe « para » (seul cas dans le NT) renforçant l'idée de cette « chute », d'où « une chute sans remède, sans possibilité de se relever ou d'être relevé, une chute mortelle ».

Cela est appuyé par le fait que ce même verbe « tomber » sans ce préfixe, « para », permet d'envisager, lui, un relèvement possible ; c'est le cas pour Israël selon Romains 11/11,12 et 22 , et du texte de Romains 14/4 sur quelqu'un qui « tombe » mais que Dieu relèvera.

11 Je dis donc : Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché ? Loin de là ! Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu'ils fussent excités à la jalousie. 12 Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous.


22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché.


4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui ? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir.


De plus, le verbe « tomber » donne aussi l'adjectif qui désigne « les fautes », désignant ainsi « le péché » sous cette idée de « tomber à côté du chemin, s'égarer ou manquer le but ».

Voir pour ce mot :

14 Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. Lire la suite


25 Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. 26 Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.


C'est pour ces « fautes qui nous font tomber dans le péché » que Christ est mort :

25 lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.

 
15 Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup. 16 Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses. Lire la suite


Ainsi, il est des fautes qui entraînent le croyant à « tomber » hors des voies de Dieu, mais dont Dieu pardonne les conséquences en Christ ; alors qu'il est une faute qui entraîne un croyant à « tomber » (ici avec le préfixe para) mais de manière irrémédiable ! C'est le cas du péché ou blasphème contre l'Esprit. Péché conscient devant Dieu et les hommes.

Le mot « Renouveler » ne se trouve qu'en 3 autres passages significatifs :
 
16 C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour.

 
10 et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé.


5 il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit,


Ces passages évoquant tous la vie de renouvellement dans le coeur du croyant né de Dieu, c'est la vie qui anime un corps, c'est la sève qui fait croître un arbre. Quand ce processus de « vie », se renouvelant continuellement, s'arrête, c'est la mort ! Ceux-là sont, comme dit l'Ecriture, comme des arbres deux fois morts !
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