Juges
Les générations se succèdent, mais chacune a besoin de connaître pour elle-même le Seigneur :
10 Toute cette génération fut recueillie auprès de ses pères, et il s'éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait point l'Eternel, ni ce qu'il avait fait en faveur d'Israël.
vivre sur l'expérience passée des autres ne fera pas de nous un homme ou une femme de foi, c'est la connaissance personnelle du Seigneur qui le fera.
Le livre des Juges nous enseigne que l'abandon de la crainte de Dieu a pour conséquence servitude, oppression, détresse et jugement.
Seule la repentance, retour à Dieu et abandon du mal, conduit à la délivrance et à la restauration par le Salut que Dieu envoie avec un Juge / Sauveur.
Le livre des Juges
Plan général :
1. Etablis en Canaan 1 à 2/5 « ils ne chassèrent pas »
2. Les Juges 2/6 à 16 « faire ce qui déplaît au Seigneur »
3. Chacun faisant ce qui lui semble bon 17 à 21
L'auteur de ce livre , selon la tradition juive, est Samuel le prohète.
Il a rassemblé des récits des événements du temps des Juges.
Le livre couvre une longue période, de la mort de Josué à l'avènement de la Royauté.
La question chronologique est à considérer en comptant les périodes de temps relevés dans le livre (bien que certaines périodes ont dû se chevaucher) ; en additionnant ces chiffres ( souvent arrondis comme 40 , 80 ou 20 ans) on a 390 années jusqu'à la mort de SAMSON, en ajoutant la période du temps d'ELI et de SAMUEL jusqu'à la Royauté, on trouve 450 ans que certains rapproche d'Actes 13/20:
20 Après cela, durant quatre cent cinquante ans environ, il leur donna des juges, jusqu'au prophète Samuel.
Une longue période de la vie d'Israël marquée par des temps de déclins spirituels, puis de relèvement sous l'impulsion de l'Esprit de Dieu suscitant des « libérateurs ».
C'est le temps du gouvernement par des Juges.
Les JUGES Qui sont-ils ?
Comme Dieu a suscité à Israël des libérateurs en la personne de Moïse, de Joseph..., Il suscite des Libérateurs, en réponse à la repentance du Peuple, qui le délivreront de ses oppresseurs.
Le livre présente 12 Juges : six dont le récit est développé, d'ou les Grands Juges :
Othniel, Ehud, Déborah, Gédéon, Jephté et Samson ; et six simplement évoqués,
d'ou les Petits Juges : Schamgar, Thola, Jaïr, Ibtsan, Elon et Abdon. A ceux-ci s'ajoutent Eli et Samuel du début du livre de 1 Samuel.
Quelles sont leurs fonctions ?
Le mot (Schophetim, Juges) désigne quelqu'un qui délivre (un opprimé, un coupable) par l'exercice de la justice, d'où la signification de Juge, celui qui fait justice.
Mais, il est aussi employé en parlant d'un homme d'action, un « héros », un « justicier » qui intervient par sa force, sa bravoure ... et délivre de la main de l'ennemi. Le mot alterne parfois avec le mot Sauveur :
9 Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb.
15 Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur, Ehud, fils de Guéra, Benjamite, qui ne se servait pas de la main droite. Les enfants d'Israël envoyèrent par lui un présent à Eglon, roi de Moab.
31 Après lui, il y eut Schamgar, fils d'Anath. Il battit six cents hommes des Philistins avec un aiguillon à boeufs. Et lui aussi fut un libérateur d'Israël.
1 Après Abimélec, Thola, fils de Pua, fils de Dodo, homme d'Issacar, se leva pour délivrer Israël; il habitait à Schamir, dans la montagne d'Ephraïm.
et a fini par revêtir une signification politique pour désigner un
« Gouverneur », le Juge arrivé au pouvoir, par sa vaillance et l'assentiment de tous, va maintenant gouverner en exerçant la justice. Juge établi il devient le défenseur des droits de la Nation.
L'autorité du Juge, cependant, n'allait pas, bien souvent, au delà de son territoire ou région d'action.
Ainsi le Juge est une « chef », établi par Dieu, exerçant le gouvernement sur une partie d'Israël.
Il a reçu une onction spéciale de Dieu pour une mission de salut, de délivrance, puis de gouvernement auprès d'une tribu ou d'une partie d'Israël.
En ce temps là « il n'y avait pas de Roi », ce qui montre qu'il n'y avait pas de cohésion entre les tribus d'Israël, chacune vivait sa vie propre, seules les fêtes de l'Eternel les rassemblaient.
Vérité : Dieu suscite un Sauveur pour son Peuple confessant ses péchés :
68 Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, De ce qu'il a visité et racheté son peuple, 69 Et nous a suscité un puissant Sauveur Dans la maison de David, son serviteur, Lire la suite
19 Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, 20 et qu'il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, Lire la suite
Chutes et relèvements
Ces choses ont été écrites pour notre instruction, nous qui passons aussi par « des hauts et des bas » dans notre vie spirituelle, morale, physique ; par ces temps de « déprime » où notre âme ne sait plus où elle en est, où nous ne voyons plus la lumière.
Le Psaume 107 traduit bien ces périodes de chutes et de relèvements du livre des Juges:
1 Louez l'Eternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours ! 2 Qu'ainsi disent les rachetés de l'Eternel, Ceux qu'il a délivrés de la main de l'ennemi, Lire la suite
L'histoire de ces hauts et bas d'Israël, dans le livre des Juges, suit un ordre symétrique :
7 périodes d'apostasie, abandon de la fidélité à Dieu, amenant 7 périodes d'esclavage, d'oppression, sous 7 nations païennes, et suivies de 7 actions de délivrance en réponse aux cris de détresse du Peuple.
On a, ainsi tracé, un pararallèle avec l'histoire de l'Eglise préfigurée dans les 7 lettres aux Eglises de l'Apocalypse.
Une succession constante de déclins spirituels avec ces conséquences, et un appel à la repentance (5x) pour être relevé et rétabli dans la vérité de Dieu.
C'est l'histoire de l'Eglise avec son abandon de la saine Parole de Dieu, puis de ses réveils suscités par l'Esprit du Seigneur.
Le livre des Juges révélant les raisons, d'une telle situation répétitive dans le temps, par des expressions caractéristiques :
Ils ne chassèrent pas ... , refrain 10 fois mentionné au début du livre :
19 L'Eternel fut avec Juda; et Juda se rendit maître de la montagne, mais il ne put chasser les habitants de la plaine, parce qu'ils avaient des chars de fer.
21 Les fils de Benjamin ne chassèrent point les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem; et les Jébusiens ont habité jusqu'à ce jour dans Jérusalem avec les fils de Benjamin.
27 Manassé ne chassa point les habitants de Beth-Schean et des villes de son ressort, de Thaanac et des villes de son ressort, de Dor et des villes de son ressort, de Jibleam et des villes de son ressort, de Meguiddo et des villes de son ressort; et les Cananéens voulurent rester dans ce pays.
28 Lorsqu'Israël fut assez fort, il assujettit les Cananéens à un tribut, mais il ne les chassa point.
29 Ephraïm ne chassa point les Cananéens qui habitaient à Guézer, et les Cananéens habitèrent au milieu d'Ephraïm à Guézer.
30 Zabulon ne chassa point les habitants de Kitron, ni les habitants de Nahalol; et les Cananéens habitèrent au milieu de Zabulon, mais ils furent assujettis à un tribut.
31 Aser ne chassa point les habitants d'Acco, ni les habitants de Sidon, ni ceux d'Achlal, d'Aczib, de Helba, d'Aphik et de Rehob;
32 et les Asérites habitèrent au milieu des Cananéens, habitants du pays, car ils ne les chassèrent point.
33 Nephthali ne chassa point les habitants de Beth-Schémesch, ni les habitants de Beth-Anath, et il habita au milieu des Cananéens, habitants du pays, mais les habitants de Beth-Schémesch et de Beth-Anath furent assujettis à un tribut.
3 J'ai dit alors: Je ne les chasserai point devant vous; mais ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège.
Laisser l'ennemi dans ses portes c'est se préparer un avenir douloureux.
Il firent ce qui déplaît au Seigneur ... , dit 7 fois au cours du livre :
11 Les enfants d'Israël firent alors ce qui déplaît à l'Eternel, et ils servirent les Baals.
7 Les enfants d'Israël firent ce qui déplaît à l'Eternel, ils oublièrent l'Eternel, Et ils servirent les Baals et les idoles.
12 Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; et l'Eternel fortifia Eglon, roi de Moab, contre Israël, parce qu'ils avaient fait ce qui déplaît à l'Eternel.
1 Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel, après qu'Ehud fut mort.
1 Les enfants d'Israël firent ce qui déplaît à l'Eternel; et l'Eternel les livra entre les mains de Madian, pendant sept ans.
6 Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de Syrie, les dieux de Sidon, les dieux de Moab, les dieux des fils d'Ammon, et les dieux des Philistins, et ils abandonnèrent l'Eternel et ne le servirent plus.
1 Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; et l'Eternel les livra entre les mains des Philistins, pendant quarante ans.
Les « influences » des peuples laissés vont entraîner Israël à se détourner du seul culte de l'Eternel Dieu.
Vérité : tout mauvais coeur, mauvaise pensée, ... que nous laisserons subsiter en nous, finira, un jour ou l'autre, à nous entraîner à faire le mal :
15 Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés;
Chacun faisait ce qui lui semblait bon ..., telle est la conclusion du livre pour décrire l'état d'esprit de ce temps des Juges :
6 En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
25 En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
Les deux récits de la fin de ce livre (17 à 21) en sont une dramatique démonstration.
Quand l'homme est livré à son propre jugement, le résultat en est souvent bien triste.
Cette dernière expression, d'une des raisons des chutes du Peuple d'Israël, est liée au fait « qu'il n'y avait pas de Roi en Israël », ceci est répété quatre fois en fin du livre :
6 En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
1 En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël; et la tribu des Danites se cherchait une possession pour s'établir, car jusqu'à ce jour il ne lui était point échu d'héritage au milieu des tribus d'Israël.
1 Dans ce temps où il n'y avait point de roi en Israël, un Lévite, qui séjournait à l'extrémité de la montagne d'Ephraïm, prit Pour sa concubine une femme de Bethléhem de Juda.
25 En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
Il n'y avait pas d'unité nationale, chacun établissant son propre droit, sa propre ligne de conduite, défendant sa propre cause à sa manière.
La source d'unité était pourtant assurée dans la même foi et le même lieu d'adoration, se situant à Silo :
19 Et ils dirent : Voici, il y a chaque année une fête de l'Eternel à Silo, qui est au nord de Béthel, à l'orient de la route qui monte de Béthel, à Sichem, et au midi de Lebona.
L'abandon de la fidélité à cette foi et ce culte de Dieu, a entrainé cette désunion et cette manière de vivre ou chacun fait ce qui lui plaît.
L'unité de l'Eglise est celle de l'Esprit par la même foi en Jésus-Christ le Seigneur.
Elle est menacée chaque fois que nous recherchons seulement ce qui nous plaît, veillons à agir en communion du Seigneur et de son Assemblée
3 vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. 4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; Lire la suite