Je te pardonne

J. L est incarcéré depuis plusieurs années, après avoir tué sa voisine. Voici quelques mots de sa conversion à Christ.

Jusqu'à l'âge de 26 ans, ma vie a été des plus tranquilles, bonne éducation et bonne scolarité. Bien que participant à la vie de notre église traditionnelle, personnellement je n'ai pas le souvenir d'un intérêt particulier pour le Seigneur.

En 1987, je me mariais avec une femme partageant les mêmes attentes de la vie. Nous avons eu deux enfants. Pour des raisons encore floues, j'ai remis en question toutes mes certitudes sur la vie, et le début de six années de descente aux enfers commençait. La seule chose dont je suis sûr, c'est d'avoir eu peur de ne pas être à la hauteur pour subvenir au besoin de ma famille.

Mon épouse m'a soutenu jusqu'à épuisement, et en 1995 nous avons divorcé.

En fait, je n'avais plus de limites, plus de repères, je m'autodétruisais à petit feu mais sûrement. Un jour, j'ai décidé que la vie était une grande aire de jeu, et que c'est moi qui fixerais mes règles. Je n'ai épargné personne, ma famille, mes amis, ma femme et mes enfants. En décembre 1996, après une journée dans les bars et à traîner en ville, je suis rentré chez moi, puis je suis allé rendre visite à une voisine. Peu de temps après, je lui ôtais la vie. Quand on m'a posé la question si j'étais l'auteur de ce drame, et que j'ai dit « oui », j'ai été comme libéré d'une carapace qui devenait trop lourde à porter. Au lieu d'être accablé sur mon sort, je pensais à cette jeune femme à qui j'avais enlevé la vie, et je me disais que la vie n'était pas juste.

Dieu s'intéresse au monde entier, Il n'oublie personne. A bientôt, pour raconter les merveilles qu'Il fait au milieu de nous.

Au cours de mon incarcération, un jour on m'annonce qu'un pasteur veut s'entretenir avec moi. Je suis étonné, je sais simplement qu'un pasteur ce n'est pas un vrai curé ! Il se présente, puis rapidement me dit qu'il est chargé d'un message du frère de la victime. Son message était simple : le frère de la victime te dit : « Je te pardonne » (il est catholique). C'était quelques mois seulement après que j'ai tué sa soeur.

Depuis ce moment, une seule question m'obsédait: comment cet homme pouvait pardonner. J'ai revu plusieurs fois le pasteur. Plus le temps passait, plus je lisais la Bible, plus je me posais des questions. J'avais une seule certitude, il fallait que je reconnaisse mes péchés devant Dieu et que j'en demande pardon.

Le Seigneur vous touche n'importe quand. Il m'a surpris un dimanche soir, durant lequel j'ai vidé toutes les larmes de mon coeur. Un profond changement s'est opéré en moi. J'ai demandé à être baptisé selon l'enseignement de Jésus. Le jour de ce baptême, un message du frère de la victime a été lu par le pasteur : « Les choses anciennes sont passées. Le Seigneur a dissipé l'obscurité. C'est un jour nouveau, une nouvelle marche vers la Lumière, vers l'avenir. Que le Seigneur notre Dieu te bénisse abondamment, mon frère. Avec toi dans ce jour de joie ».

La seule chose que je peux vous dire, c'est que je suis libre (le pardon libère), que la plus belle chose que j'ai faite, c'est de donner ma vie au Seigneur. « Le Seigneur est ma lumière et mon salut » (Ps. 27/1).
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