Itinéraire d'un enfant gâté !
Puisque que plusieurs ont entrepris de témoigner de la grâce opérante de Dieu dans leurs vies... et qu'on me l'a demandé à plusieurs reprises, je vais donc, moi aussi, vous parler de la bonté de Dieu envers une de ses créatures.
Je dois vous dire que, jusqu'à présent, j'étais réticent à l'idée de témoigner. Je pensais qu'il n'était pas bon de parler de soi, et que cela pouvait faire germer l'orgueil qui est en moi et qui ne demande qu'une chose : grandir... grandir... grandir.
Or, comme Jean-Baptiste le déclare dans l'Evangile de Jean, chapitre 3, verset 30 : « Il faut que moi je diminue, et que Lui (Jésus) croisse ».
C'est alors que plusieurs m'ont démontré qu'il s'agissait aussi d'échanges et d'encouragements fraternels, que cela pouvait être une manière de mettre en évidence le Seigneur Jésus Lui-même en racontant les choses merveilleuses opérées pour ses rachetés.
Je vais donc vous exposer l'itinéraire d'un enfant gâté !
Je fais, en effet, partie de ceux qui ont beaucoup reçu dès leur naissance physique et tout au long de leur vie. Dieu m'a placé, dès ma naissance, dans un milieu chrétien, dans un pays où les chrétiens peuvent se réunir librement sans crainte d'être persécutés.
Dès mon plus jeune âge, j'ai été ainsi élevé à l'écoute de la Parole de Dieu : école du dimanche, culte, réunions, etc. Sans m'en rendre compte, Dieu semait les graines de vie de sa Parole.
Mais, voilà que vers mes 11 ans, mes parents ont divorcé... et je me suis éloigné peu à peu du Seigneur (je ne le connaissais pas encore comme mon Sauveur, il ne s'agissait alors que d'une connaissance théorique sans vie).
Sans m'en rendre compte, je me suis laissé aller à rien... Les années qui ont suivi sont floues dans ma mémoire (alors qu'elles m'ont été données par Dieu, et je les ai souvent mal utilisées). Je ne me souviens pas tellement de ce que j'ai fait durant ces années, parce que je n'ai rien fait d'utile pour le Seigneur. C'est comme si ces années avaient été un trou noir dans lequel les jours et les mois se sont envolés dans un gaspillage effrayant. J'en suis même venu à être, d'une certaine manière, incrédule intérieurement, bien que je me sentais encore un peu dans la présence de Dieu.
Mais Dieu, qui gardait ses regards sur moi, et qui ne voulait pas que je m'égare davantage dans de mauvaises compagnies (qui corrompent les bonnes moeurs), est intervenu à maintes reprises pour me ramener à Lui. Je dis maintes, parce que cela ne fut pas facile pour Lui, en raison de mon indocilité, de mon ingratitude et de ma facilité à retourner vers ce dont Dieu voulait me garder.
Ainsi, vers mes 15-16 ans, mon père s'est remarié. Ma belle-mère m'a amené régulièrement aux réunions, pour mon plus grand bien.
Mais cela ne suffisait pas, je n'avais toujours pas accepté le Seigneur dans ma vie.
Lors d'un des camps chrétiens de jeunes, auxquels j'avais toujours plus ou moins participé depuis mon enfance, une prédication a touché ma conscience et j'ai pleuré, car j'ai réalisé que je devenais athée sans le paraître. Sur mon lit, j'ai vu ma folie et une lumière –une croix, je pense (c'était assez diffus).
Plein de bonnes dispositions, je suis retourné chez moi... pour hélas ! retomber dans mes travers de mauvaises habitudes et compagnies. Les liens du péché étaient trop forts en moi.
Quelques mois plus tard, j'ai de nouveau pleuré sur mon état de péché, et j'ai ressenti la paix du Seigneur dans mon coeur. Mais, si je peux dire qu'à cette époque j'avais accepté Jésus dans mon coeur, je ne lui avais donné qu'une petite place. Et il arriva ce qui devait arriver : à savoir une vie en dents de scie, et même plutôt de chute en chute. L'Esprit de Dieu n'avait que peu d'emprise sur moi, je ne le laissais pas diriger ma vie et me remplir du Seigneur. J'en étais arrivé à commettre ouvertement des choses qui déshonoraient le Seigneur, sans être atteint dans ma conscience. Cette dernière était étouffée, comme l'Esprit. Et pire, je me vantais de certains péchés, comme par exemple de tricher lors d'un examen (alors que j'aurais pu réussir en étudiant plus), et d'autres, je les cachais afin de paraître ce que je n'étais pas !
Là encore, la grâce incompréhensible de Dieu est intervenue. Dieu m'a aidé dans mes études (Ingénieur en chimie), alors que je le priais mécaniquement et que je n'étudiais presque pas. Les camarades disaient que j'étais un chanceux, que j'avais les questions les plus faciles, ou celles que je désirais lors des examens. Dieu était là, et moi j'étais insouciant et inconscient de ce qu'Il me gardait et usait d'une très grande patience à mon égard.
Il a donc fallu que Dieu me secoue une bonne fois, pour que je comprenne que je n'étais pas sur le bon chemin, que j'étais en train de prendre une voie de traverse sans issue. Le Seigneur m'a donc forcé à revenir à Lui -je dis forcé, parce que sans cela je n'aurais pas encore compris– et Il a usé de ce droit car j'étais son racheté, je Lui appartenais. Dans les pleurs, j'ai enfin cédé !
Le Seigneur Jésus a usé de beaucoup de patience et d'une infinie miséricorde à mon égard. Avant ma conversion, Il m'a gardé de mauvais chemins, et m'a arrêté au bon moment. Sa main invisible a été sur moi dans bien des circonstances. Et après ma conversion, Il a continué ses soins envers moi, son racheté. Je ne comprends pas une telle bonté –je ne peux que m'humilier et adorer-. D'autres n'ont pas eu la même intervention du Seigneur (Lui sait pourquoi, nous n'avons pas à juger). J'aurais pu vivre loin de Dieu dans une vie de péchés... et voilà que je suis, par pure grâce, un enfant de Dieu qui marche faiblement à la suite du Seigneur Jésus.
Depuis cette époque, Dieu a bien des fois eu pitié de son enfant –mais plus vraiment de la même manière. J'espère avoir un peu mieux appris à me connaître (il n'y a aucun bien en moi), et à connaître mon Sauveur et Seigneur (tout est en Lui).
Actuellement, j'ai 35 ans (je suis né le 05/12/69). Dieu m'a donné une épouse formidable ; ma chère Anne-Françoise que je suis allé chercher en Suisse. Je lui dis souvent que des deux, c'est moi qui ai fait la bonne affaire !
Dieu a ajouté à notre bonheur deux et même trois enfants : Samuel, Naomi et Loïse font notre joie.
A côté de cela, le Seigneur m'a donné de le servir, notamment sur Internet. Mais ici c'est une autre histoire, et j'ai assez parlé de moi !
Je vous remercie de m'avoir lu et supporté jusqu'à la fin.
Je dois vous dire que, jusqu'à présent, j'étais réticent à l'idée de témoigner. Je pensais qu'il n'était pas bon de parler de soi, et que cela pouvait faire germer l'orgueil qui est en moi et qui ne demande qu'une chose : grandir... grandir... grandir.
Or, comme Jean-Baptiste le déclare dans l'Evangile de Jean, chapitre 3, verset 30 : « Il faut que moi je diminue, et que Lui (Jésus) croisse ».
C'est alors que plusieurs m'ont démontré qu'il s'agissait aussi d'échanges et d'encouragements fraternels, que cela pouvait être une manière de mettre en évidence le Seigneur Jésus Lui-même en racontant les choses merveilleuses opérées pour ses rachetés.
Je vais donc vous exposer l'itinéraire d'un enfant gâté !
Je fais, en effet, partie de ceux qui ont beaucoup reçu dès leur naissance physique et tout au long de leur vie. Dieu m'a placé, dès ma naissance, dans un milieu chrétien, dans un pays où les chrétiens peuvent se réunir librement sans crainte d'être persécutés.
Dès mon plus jeune âge, j'ai été ainsi élevé à l'écoute de la Parole de Dieu : école du dimanche, culte, réunions, etc. Sans m'en rendre compte, Dieu semait les graines de vie de sa Parole.
Mais, voilà que vers mes 11 ans, mes parents ont divorcé... et je me suis éloigné peu à peu du Seigneur (je ne le connaissais pas encore comme mon Sauveur, il ne s'agissait alors que d'une connaissance théorique sans vie).
Sans m'en rendre compte, je me suis laissé aller à rien... Les années qui ont suivi sont floues dans ma mémoire (alors qu'elles m'ont été données par Dieu, et je les ai souvent mal utilisées). Je ne me souviens pas tellement de ce que j'ai fait durant ces années, parce que je n'ai rien fait d'utile pour le Seigneur. C'est comme si ces années avaient été un trou noir dans lequel les jours et les mois se sont envolés dans un gaspillage effrayant. J'en suis même venu à être, d'une certaine manière, incrédule intérieurement, bien que je me sentais encore un peu dans la présence de Dieu.
Mais Dieu, qui gardait ses regards sur moi, et qui ne voulait pas que je m'égare davantage dans de mauvaises compagnies (qui corrompent les bonnes moeurs), est intervenu à maintes reprises pour me ramener à Lui. Je dis maintes, parce que cela ne fut pas facile pour Lui, en raison de mon indocilité, de mon ingratitude et de ma facilité à retourner vers ce dont Dieu voulait me garder.
Ainsi, vers mes 15-16 ans, mon père s'est remarié. Ma belle-mère m'a amené régulièrement aux réunions, pour mon plus grand bien.
Mais cela ne suffisait pas, je n'avais toujours pas accepté le Seigneur dans ma vie.
Lors d'un des camps chrétiens de jeunes, auxquels j'avais toujours plus ou moins participé depuis mon enfance, une prédication a touché ma conscience et j'ai pleuré, car j'ai réalisé que je devenais athée sans le paraître. Sur mon lit, j'ai vu ma folie et une lumière –une croix, je pense (c'était assez diffus).
Plein de bonnes dispositions, je suis retourné chez moi... pour hélas ! retomber dans mes travers de mauvaises habitudes et compagnies. Les liens du péché étaient trop forts en moi.
Quelques mois plus tard, j'ai de nouveau pleuré sur mon état de péché, et j'ai ressenti la paix du Seigneur dans mon coeur. Mais, si je peux dire qu'à cette époque j'avais accepté Jésus dans mon coeur, je ne lui avais donné qu'une petite place. Et il arriva ce qui devait arriver : à savoir une vie en dents de scie, et même plutôt de chute en chute. L'Esprit de Dieu n'avait que peu d'emprise sur moi, je ne le laissais pas diriger ma vie et me remplir du Seigneur. J'en étais arrivé à commettre ouvertement des choses qui déshonoraient le Seigneur, sans être atteint dans ma conscience. Cette dernière était étouffée, comme l'Esprit. Et pire, je me vantais de certains péchés, comme par exemple de tricher lors d'un examen (alors que j'aurais pu réussir en étudiant plus), et d'autres, je les cachais afin de paraître ce que je n'étais pas !
Là encore, la grâce incompréhensible de Dieu est intervenue. Dieu m'a aidé dans mes études (Ingénieur en chimie), alors que je le priais mécaniquement et que je n'étudiais presque pas. Les camarades disaient que j'étais un chanceux, que j'avais les questions les plus faciles, ou celles que je désirais lors des examens. Dieu était là, et moi j'étais insouciant et inconscient de ce qu'Il me gardait et usait d'une très grande patience à mon égard.
Il a donc fallu que Dieu me secoue une bonne fois, pour que je comprenne que je n'étais pas sur le bon chemin, que j'étais en train de prendre une voie de traverse sans issue. Le Seigneur m'a donc forcé à revenir à Lui -je dis forcé, parce que sans cela je n'aurais pas encore compris– et Il a usé de ce droit car j'étais son racheté, je Lui appartenais. Dans les pleurs, j'ai enfin cédé !
Le Seigneur Jésus a usé de beaucoup de patience et d'une infinie miséricorde à mon égard. Avant ma conversion, Il m'a gardé de mauvais chemins, et m'a arrêté au bon moment. Sa main invisible a été sur moi dans bien des circonstances. Et après ma conversion, Il a continué ses soins envers moi, son racheté. Je ne comprends pas une telle bonté –je ne peux que m'humilier et adorer-. D'autres n'ont pas eu la même intervention du Seigneur (Lui sait pourquoi, nous n'avons pas à juger). J'aurais pu vivre loin de Dieu dans une vie de péchés... et voilà que je suis, par pure grâce, un enfant de Dieu qui marche faiblement à la suite du Seigneur Jésus.
Depuis cette époque, Dieu a bien des fois eu pitié de son enfant –mais plus vraiment de la même manière. J'espère avoir un peu mieux appris à me connaître (il n'y a aucun bien en moi), et à connaître mon Sauveur et Seigneur (tout est en Lui).
Actuellement, j'ai 35 ans (je suis né le 05/12/69). Dieu m'a donné une épouse formidable ; ma chère Anne-Françoise que je suis allé chercher en Suisse. Je lui dis souvent que des deux, c'est moi qui ai fait la bonne affaire !
Dieu a ajouté à notre bonheur deux et même trois enfants : Samuel, Naomi et Loïse font notre joie.
A côté de cela, le Seigneur m'a donné de le servir, notamment sur Internet. Mais ici c'est une autre histoire, et j'ai assez parlé de moi !
Je vous remercie de m'avoir lu et supporté jusqu'à la fin.