Introduction
Pourquoi l'Eglise occidentale décline-telle si brusquement en comparaison avec celle des pays matériellement pauvres du monde ? En raison du fait que les chrétiens d'Occident sont membres d'églises, nés de nouveau, même charismatiques, mais ils ne sont pas de véritables disciples de Jésus. Si nous étions prêts à apprendre ce que signifie vivre en disciple, l'Eglise d'Occident serait transformés et l'impact sur la société qui en résulterait serait bouleversant. Au premier siècle de notre ère, une petite poignée de disciples, remplis du Saint-Esprit, a bouleversé l'Empire Romain. Ne peut-il en être de même aujourd'hui ?
Le plan de Jésus, qui allait changer l'histoire du monde, était étonnamment simple. Il assembla autour de lui une équipe de disciples consacrés. Pendant trois ans il partagea sa vie avec eux, prit soin d'eux, les enseigna, leur fit confiance, leur pardonna et les aima jusqu'à la fin. En moins de trois ans, il dut gagner leurs coeurs, les instruire, infléchir leurs volonté, les unir les uns aux autres, et les équiper de la puissance et des dons de son Esprit. Et, plus tard, par la puissance du Saint-Esprit promis, ce groupe disciples formés à l'école de Jésus bouleversa le monde d'alors.
Un jour un communiste convaincu dit à des chrétiens : "Comment qui que ce soit peut-il croire en la valeur suprême de cet Evangile si vous ne le pratiquez pas, ne le proclamez pas et ne sacrifiez ni temps ni argent pour lui ? Nous croyons en notre message et sommes prêts à lui sacrifier tout, notre vie même...Mais, vous autres chrétiens, avez peur de salir vos mains."
Etre disciple :
D. Bonhoeffer disait : "Quand Christ appelle un homme, il lui dit : Viens et meurs !" Dans cette déclaration qui fait sursauter, nous trouvons l'essence même de la nature radicale et sans compromis de la vie de disciple. Tout chrétien n'est pas appelé à mourir en martyr, mais tout chrétien est appelé à une vie de disciple entièrement consacrée, quel que soit le prix personnel à payer.
Le verbe discipliner / manthano se rencontre 25 fois, tandis que le nom disciple / mathêtês se trouve 264 fois, uniquement dans les Evangiles et les Actes, ces livres sont remplis d'indications sur la vie du disciple de Jésus. En grec populaire ce mot désignait l'apprenti d'un métier quelconque, ou l'étudiant en telle discipline, ou l'élève d'un certain maître : Disciples de Moïse :
Disciples des Pharisiens, Disciples de Jean Baptiste:
Attachés à leur maître, ils étudiaient les Ecritures avec lui, priaient avec lui, le suivaient et obéissaient à ses ordres. Le disciple, c'est celui qui fait son apprentissage. Il apprend en travaillant, et travaille en apprenant.
Face à ce mot de disciple, Jésus porte le titre de Maître. En quel sens le porte-t-il ? Non au sens de Seigneur (Kurios), mais d'enseignant (Didaskalos) ou maître de formation, dans le domaine des études pratiques et techniques. Le Seigneur Jésus a tant de choses à enseigner, à apprendre à ses disciples, à nous apprendre ! Ce mot désigne encore le ministère don du Docteur / enseignan:
Le disciple est appelé à suivre Jésus.
On peut maintenant en comprendre le sens : suivre Jésus signifie qu'on le reconnaît comme son Sauveur, mais plus encore comme Maître et Seigneur de nos vies, comme Celui de qui on veut apprendre, pratiquement et concrètement, à faire et à être comme Lui. C'est exactement ce que nous trouvons dans l'ordre missionnaire de Jésus:
Deux sortes de chrétiens !
« Jésus dit aux Juifs qui avaient cru en lui : si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples »:
Ce texte nous parle de ceux qui ont cru, et d'autre part de ceux qui sont disciples. Souvent, on pense que ceux qui ont cru en Jésus-Christ, ont été baptisés par immersion, sont automatiquement des disciples du Seigneur. Ici, Jésus fait une distinction entre avoir cru en Lui, s'être converti, et être un de ses disciples. Chrétiens nous le sommes ! Disciples, le sommes-nous devenus ? Un disciple ce n'est pas seulement quelqu'un qui a reçu le pardon de ses péchés, qui suit régulièrement les réunions de l'Eglise..., mais c'est celui qui met tout son coeur à connaître Jésus pour faire et être comme Lui, qui met tout son coeur à connaître la parole de Jésus, pour y demeurer et en faire sa ligne de conduite. Etre un croyant ne suffit pas, il faut être un disciple de Jésus.
Jésus assembla autour de lui un groupe composé de gens ordinaires très différents les uns des autres:
Tandis que les Rabbis n'acceptaient comme disciples que des hommes « purs et justes » selon les cérémonies et prescriptions de la loi, Jésus appela à lui un curieux mélange de la société de son temps. Certains étaient de simples pécheurs, d'autres venant du milieu des zélotes ! C'est de lui seul que l'initiative est venue. Simon, André, Jacques, Jean, Lévi, Philippe et les autres, tous furent appelés personnellement à le suivre. Humainement parlant, nous aurions choisi d'autres hommes, aux qualités supérieures, mais Jésus appela des gens qui, plus tard, le déçurent à maintes reprises ; mais, pas une seule fois, son amour ne se retira d'eux. Il les aima jusqu'à la fin. Il est possible qu'attirés par la personne et l'enseignement de Jésus, plusieurs aient désiré s'attacher à lui pour le suivre. Mais ce fut toujours lui qui leur posa les conditions sévères. Voir avec le jeune homme riche. Il y eu, c'est certain, pour les douze, une vocation de caractère unique. Cependant, l'appel vient toujours de lui :
L'Eglise souffre du fait que quantité de ses membres pensent qu'ils se sont décidés pour Christ, qu'ils ont choisi d'appartenir à telle église. De telles décisions centrées sur l'homme signifient la stérilité. C'est seulement en prenant conscience que c'est lui qui nous a choisis, que nous avons quelque sens réel de notre responsabilité en vue de lui offrir nos vies :
C'était ce sens précis et fort de l'appel de Dieu, de l'initiative de Christ, de l'oeuvre souveraine du Saint-Esprit, qui les rendait capables de témoigner avec hardiesse, de tenir bon dans la souffrance. La vie de disciple n'est jamais facile, souvent nous devons passer par la souffrance, verser des larmes.
Etre un disciple de Jésus
signifie marcher sur ses traces, prendre le chemin qu'il prend, accepter son plan et sa volonté pour nos vies:
Autrefois, au temps de la navigation à voile, les matelots s'attachaient au mât quand la tempête faisait rage. Dans l'Eglise d'aujourd'hui, nous avons besoin de vrais disciples, qui s'attacheront à Jésus-Christ par une obéissance et une fidélité sans faille. Jim Wallis a dit : "La tragédie de l'évangélisation moderne, c'est d'appeler beaucoup de gens à croire, mais peu à obéir !" En vieillissant nous tendons facilement à rechercher certains privilèges et avantages, un certain rang et une certaine respectabilité. Jésus n'avait pas de semblables aspirations. Malheureusement, une certaine manière d'évangéliser, sans appeler à une pleine obéissance, n'incite pas les gens à sortir d'un absolu égocentrique, alors qu'il conviendrait de les engager à se confier en Dieu seul. Il ne s'agit pas de nos propres idées et de nos choix individuels, il s'agit d'accepter avec le plus grand sérieux les conditions et les exigences de la vie de disciple que Jésus lui-même nous pose. Il y a un manque désespéré de consécration de la part de nombreux chrétiens, on évite le prix à payer pour suivre Jésus. On parle peu du renoncement à soi-même ! Nous sommes heureux de savoir que Jésus est mort pour nous, mais sommes-nous prêts à nous charger de notre croix pour le suivre chaque jour ? Le manque de consécration est marqué par la superficialité de la communion, la mollesse dans l'évangélisation, l'absence de service pratique, la négligence des dons spirituels, la stérilité de l'adoration, la faiblesse dans la prière, le manque général d'amour.
Mandatés pour aller prêcher le Royaume et pour : Guérir les malades, ressusciter les morts, purifier les lépreux et chasser les démons:
Et, appelés à une vie simple, une vie d'humilité et de pauvreté. Comme leur Maître, il fallait qu'ils acceptent de quitter leur maison, leur famille, leur occupation, leur sécurité, tout, à cause du royaume de Dieu. Ayant, toutefois la promesse, que leur Père pourvoirait à tout ce dont ils auraient besoin.
Appelés aussi à souffrir / la croix.
Ils devaient partager non seulement les joies, mais aussi les souffrances :
Durant les premières décennies de l'Eglise, des vagues de rudes et effroyables persécutions furent soulevées par plusieurs empereurs successifs : Néron, Domitien, Trajan... De même tout au long de l'histoire de l'Eglise fidèle. Souffrances physiques, mais aussi souffrances morales:
Il y a de nombreux et fréquents sujets de peine dans le corps de Christ