Imitateurs de Dieu
1 Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; 2 et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur.
Voilà un standard de vie bien élevé pour les croyants que nous sommes ! De quelle manière sommes-nous et serons-nous imitateurs de Dieu ? Le contexte nous enseigne à aimer comme Dieu nous a aimés, à aimer à l'exemple de Christ qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous. C'est par la qualité de notre vie à renoncer à soi-même pour aimer et servir l'autre (même s'il n'est pas, en apparence, aimable) que nous sommes imitateurs de Dieu.
Voici un témoignage envoyé par G. Bergamini, pasteur à Reims, illustrant bien cette pensée :
À Brooklyn, New York, Chush est une école qui s'adresse aux enfants handicapés. À un dîner bénéfice, le père d'un étudiant handicapé a prononcé un discours inoubliable. Après avoir chanté les louanges de l'école et de son personnel dévoué, il a crié :
« Où est la perfection en Shay, mon fils ? Dieu fait tout avec perfection. Mon fils ne peut pas comprendre les choses comme le peuvent d'autres enfants. Mon fils ne peut pas se souvenir des faits ni des chiffres comme le peuvent d'autres enfants. Où est donc la perfection de Dieu ? »
Les spectateurs ont été bouleversés par la question et touchés par l'angoisse du père.
« Je crois, a-t-il répondu, qu'en créant un enfant, la perfection que cherche Dieu est comment on réagit à l'enfant. »
Il a ensuite raconté l'histoire suivante de Shay :
Un après-midi, Shay et son père se promènent près d'un parc où des garçons que Shay connaissait jouent au baseball. Il demande à son père : « Penses-tu qu'ils me laisseront jouer ? » Le père savait que Shay n'est pas du tout le type athlétique et que d'habitude les garçons ne veulent pas que Shay soit dans leur équipe. Mais il comprenait que si l'on permettait à Shay de jouer, ça lui donnerait un sentiment d'appartenance. Le père demande à un des joueurs de champ si Shay peut participer. Le garçon y pense pour quelques instants et dit : « Nous perdons par six points et nous sommes à la huitième manche. Je suppose qu'il peut faire partie de notre équipe et avoir l'occasion de frapper au neuvième tour. » Le père est très heureux de cette nouvelle et Shay pousse un sourire énorme. On dit à Shay de mettre le gant et de prendre sa position.
À la fin de la huitième manche, l'équipe de Shay marque quelques points mais perd toujours par trois points. Au bout du neuvième tour, l'équipe de Shay gagne encore un point ! On a deux sortants et les buts remplis, une chance de gagner le jeu. Shay est le prochain en ligne. Est-ce que l'équipe va permettre à Shay de frapper, risquant de perdre le jeu ? Chose étonnante, on lui donne le bâton. On sait sans doute que c'est presque impossible de gagner, car Shay ne sait ni comment tenir le bâton comme il le faut, ni comment frapper la balle. Cependant, quand Shay s'approche du marbre, le lanceur avance quelques pas pour lober la balle assez doucement pour que Shay puisse au moins toucher la balle avec le bâton. Shay frappe lourdement au premier lancer, sans succès. Un de ses équipiers vient à son aide et les deux prennent le bâton en attendant le prochain lancer. Le lanceur avance davantage et jette légèrement la balle à Shay. Avec son équipier, Shay frappe un roulant vers le lanceur, qui le ramasse et aurait pu facilement le lancer au premier but, dans lequel cas Shay serait éliminé, et le jeu se terminerait. Mais voilà, le lanceur jette la balle en arc au champ droit, loin au-delà du premier but. Tous se mettent à crier : « Cours au premier, Shay ! Cours au premier ! » Jamais n'a-t-il eu l'occasion de courir au premier but.
Il galope le long de la ligne de fond, tout étonné. Quand il atteint le premier but, le voltigeur de droite a la balle en main ; il peut facilement la jeter au deuxième but, ce qui va éliminer Shay qui court toujours, mais il lance la balle en haut au-delà du troisième but et tous crient : « Cours au deuxième ! Cours au deuxième ! » Lorsque Shay s'approche du deuxième but, l'adversaire le dirige vers le troisième et s'exclame : « Cours au troisième ! » Quand Shay passe par le troisième, les joueurs des deux équipes le suivent en s'écriant : « Fais un circuit Shay ! » Shay complète le circuit, prend pied sur le marbre et tous les 18 garçons le soulèvent sur les épaules.
Shay est le héros ! Il vient de faire le grand chelem et de gagner le match pour l'équipe « Ce jour-là, continue son père, les larmes aux yeux, ces 18 garçons on atteint leur propre niveau de la perfection de Dieu. »
C'est bizarre la vérité de cette histoire !
Bizarre que les gens puissent simplement dénigrer les croyances et les modes de vie des autres, et puis se demandent pourquoi le monde devient infernal. Le paradoxe d'aujourd'hui est que l'on a la patience de construire de grands édifices mais pas de contrôler sa colère ; On a de larges routes, mais des points de vue étroits. On a multiplié ses avoirs, mais diminué ses valeurs. On a tendance à parler trop, aimer rarement et haïr trop souvent. On sait comment gagner sa vie, mais sans la qualité de vie ; On a fait le voyage aller-retour à la lune, mais on a de la difficulté à traverser la rue pour se présenter à son voisin. On se concentre sur la quantité, plutôt que la qualité ; On désire atteindre la paix mondiale, mais on continue la guerre interne !
Ne cessez pas de rechercher ce niveau de perfection « imitateurs de Dieu » à l'exemple de ces 18 garçons.