Ils le forcèrent

« Ils le forcèrent à porter la croix de Jésus »... , ce n'est pas sa croix que Simon a à porter, mais celle de Jésus !

Nous avons tous dans l'esprit l'image de ce fait du temps du chemin du Calvaire.
Chemin douloureux qu'un homme doit suivre et partager malgré lui, on le réquisitionne pour cela, on le contraint, on l'oblige !

Qui aime à être forcé à faire une chose qu'il ne demande pas, qu'il ne souhaite pas, voir qu'il n'aime pas ?
Ce n'est pas dans notre nature d'aimer à être forcé à faire une chose.
Même dans le domaine des choses spirituelles ! Forcé à... aller à l'église ; forcé à ... prier ou lire sa Bible.

Parfois il faut se forcer soi-même à le faire, ne pas écouter son propre coeur lent et paresseux pour l'exercice spirituel, se forcer à lire la Bible, se forcer à prier ou à aller aux réunions de l'église.
Un passage nécessaire avant de retrouver la liberté en Christ et dans la foi.
Mieux vaut se forcer ou, même, être forcé à le faire que d'abandonner les principes essentiels de la vie de la foi.

Qu'il y ait parfois une « obligation » divine sur nos coeurs pour nous « forcer à », nous « contraindre à » plus de persévérance, à plus d'engagement en Christ... est une bonne chose, non que cela soit agréable, mais cela est salutaire.

« Forcé à porter la croix de Jésus », la nôtre suffit amplement ! Celle de Jésus nous oblige. Nous oblige envers les pécheurs pour prier en leur faveur, aller leur annoncer l'évangile ; nous oblige envers les missionnaires, à prier pour eux, à donner pour les soutenir ; nous oblige envers Dieu et la sainteté qu'il demande ; nous oblige à aimer les autres, notre prochain comme nos frères et soeurs en la foi.
Forcés à prier pour les autres, à donner pour les autres, à aimer les autres !
C'est souvent salutaire, cela nous arrache à notre enfermement égoïste sur nous-mêmes et nos misères, et sert, quand même, le dessein de Dieu en faveur des autres.

Mais, puisque Christ vit en nous, qu'il a mis en nous son bon Esprit, qu'il n'y ait plus besoin de nous forcer, de nous obliger, mais que tout soit en nous le fruit de l'amour de Dieu répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit.
Ainsi revêtus, nous serons capables de vivre la parole de Jésus :