Fils du tonnerre

51 Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. 52 Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Lire la suite


Face aux refus de certains, n'accueillant pas l'évangile, deux des disciples de Jésus n'ont d'autres perspectives que de « faire descendre le feu du ciel » sur eux. D'où leur surnom « Fils du tonnerre ».

Combien de « fils du tonnerre » en ce monde ; « Fils du tonnerre » que ces dictateurs qui ont ensanglanté l'histoire de leur propre peuple, « Fils du tonnerre » que ces terroristes qui menacent la vie des autres insoumis à leur volonté, mais aussi « Fils du tonnerre » celui ou celle qui, menace sur menace, use de violence pour imposer sa loi dans sa maison, son foyer. Reconnaissons, malheureusement, que la manière forte, la pression psychologique de la menace pour faire plier quelqu'un ou quelques peuples, sont des armes toujours aussi redoutables de nos jours.

Il peut-être dit à tous : « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés », nous dirions, pour réponse, d'un esprit de destruction. Les disciples de Jésus, dans leur « zèle » à vouloir défendre l'honneur de leur Maître, ne servent pas, en vérité, ses desseins. Il leur faut apprendre cette vérité essentielle de la foi : « Le Fils de l'homme est venu non pour perdre l'âme des hommes, mais pour les sauver ». Et, pour se faire, il n'utilisera pas la menace, ni la violence, mais agira par une démonstration d'esprit et de puissance pour convaincre le coeur de l'homme.

La violence qui menace et détruit la vie des autres, ne peut être un sujet de louange devant Dieu. Bien au contraire ! Dieu a en horreur le sang versé des innocents. Un texte d'un historien de Damas (12ème siècle), rapporte une anecdote édifiante : il met en scène le général Al'As qui avait conquis l'Egypte vers 640, et un moine autochtone d'Egypte. Al'As dit au moine : « Regardez, c'est extraordinaire, c'est la grâce de Dieu, c'est la grâce de notre vérité qui fait qu'en dix ans nous avons pratiquement abattu deux empires ; nous voilà maîtres de ce très beau pays qu'est l'Egypte ». Et la réponse du moine est cinglante : « Ni la grâce de Dieu, ni votre vérité, mais c'est l'état de votre force qui vous a conduits à une telle situation ». Une vérité imposée par la force des armes et des menaces, n'est jamais une conquête de la grâce, mais d'un rapport de force favorable de l'un sur l'autre.

Toi, Bien-aimé, laisses les cris et les menaces, cesses d'être un « Fils du tonnerre », soit, tout à l'opposé, rempli de l'Esprit du Fils de Dieu qui cherche à sauver non à perdre les autres, laissant le jugement à Dieu. Souviens-toi : Ce n'est ni par force, ni par violence, mais par mon Esprit dit le Seigneur .
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