Ex-prêtre catholique
Voici une partie du témoignage de L. Brancard, ex- prêtre catholique romain.
Avec quelle insistance je demandais chaque jour à Dieu de me donner une foi toujours plus exacte ! Combien tout eût été plus simple, si j'avais encore pu me convaincre de la vérité du catholicisme !
Mais plus je priais et méditais la Bible, plus cette religion me paraissait fausse.
Je consultais en confession des prêtres compétents.
Je repris mes propres arguments anti-protestants écrits autrefois et remaniés après ma théologie ; je trouvais aussitôt une réponse à chaque page : j'en étais stupéfait et quelque peu émerveillé.
Entre temps, je devais chaque jour célébrer la messe. Je me disais : la théologie catholique est fausse, mais en tant que commémoration de la mort du Christ, je sais que Dieu agrée ce pain et ce vin.
Je ne voyais pas encore à l'époque qu'un chrétien doit s'abstenir de toute participation à une cérémonie où l'on parle à des morts, où l'on prie pour les morts, où l'on prétend que se renouvelle le Sacrifice de la Croix : alors qu'il fut offert une fois pour toutes. Que s'était-il passé ?
Je n'avais jamais pu croire à la prescience divine des futurs libres. Lorsque, quelque temps après l'encyclique "Humani generis", je pris nettement conscience que c'était une doctrine de foi, je dus conclure avec épouvante que je n'étais plus catholique. Je me dis : Tu dois y croire, puisque le pape le veut.
Mais je m'aperçus que je ne croyais plus à son infaillibilité. Je fus atterré. Et les autres dogmes ? Je les comparais à l'Ecriture Sainte, et trouvais que plusieurs s'y opposaient. Comme je croyais la Parole de Dieu, je ne crus plus le dogme.
En résumé, l'église catholique, en contradiction avec l'Ecriture Sainte, exige qu'on renonce à ses propres convictions, et qu'on accepte d'avance ce qu'imposeront ces prêtres en dogmes, en morale et même parfois en philosophie. Or, Dieu dit dans Jérémie 17: 5 " Je maudis celui qui se détourne de moi, ne met sa confiance qu'en l'homme, et cherche sa force dans les pauvres moyens humains ".
L'église catholique impose la loi et sa loi, alors que l'Apôtre Paul affirme que nous sommes sauvés par la "foi du coeur", la foi vivante, agissante par la charité. Cette église a le plus souvent remplacé l'inspiration du Saint-Esprit par les prescriptions subtiles et minutieuses.
Elle impose le célibat aux prêtres et aux religieux qui ont prononcé des voeux perpétuels, et provoque très souvent des scandales honteux ! Elle emploie ou a employé les Sacrements d'une manière vraiment superstitieuse, jusqu'à conférer l'extrême-onction à des gens morts depuis une heure, et jusqu'à demander à un enfant de huit jours, lors de son baptême, s'il renonce au pêché ! (la Bible veut qu'on soit baptisé par immersion alors qu'on croit de tout son coeur, c'est l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu )
L'église catholique impose de croire que le Christ est tout entier corporellement présent dans une mie de pain (de nos jours, on appelle cela hostie) consacrée. Qu'est-ce que cela signifie ?
Elle prétend qu'à la messe se renouvelle le Sacrifice du Calvaire, alors que, selon l'épître aux Hébreux, il a été offert une fois pour toutes ; elle institue des prêtres, alors que le sacerdoce du Christ est intransmissible, sauf le sacerdoce universel auquel tout chrétien participe.
Elle fait croire que ces prêtres ont plus de pouvoirs que les autres chrétiens, qu'ils sont pratiquement indispensables au salut, et qu'ils sont "prêtres pour l'éternité" !
Elle détourne considérablement du Fils de Dieu, du Seigneur Jésus-Christ, par le culte des saints, en particulier de Marie dont cette église dénature et hypertrophie le privilège.
Car celui d'être chrétien est plus grand que celui d'être mère de Jésus, voir évangile de Luc chapitre 11 et le verset 28. Or, Dieu interdit d'invoquer les morts, de leur demander du secours.
Parmi ceux auxquels on a recours, certains n'ont jamais existé, et ne sont pas sauvés. Elle appelle Marie, médiatrice de toutes les grâces, alors que l'Ecriture Sainte déclare que Jésus-Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes.
Elle a volatilisé le deuxième commandement de Dieu qui interdit les images religieuses.
Elle vend, pour de l'argent, des choses saintes ou des choses qu'elle prétend saintes ; intentions de messes, droit d'indulgencier certains objets... ; elle trafique ainsi du Sang du Christ, et exploite la crédulité superstitieuse, l'affection familiale et la vanité humaine.
Elle n'obtient l'unité qu'en violant la liberté de conscience. Elle excommunie ceux qui ne reçoivent pas ses doctrines, étrangères à la Bible, ou son interprétation de celle-ci ; elle montra ainsi un exemple néfaste, trop souvent suivi par beaucoup de protestants et par les sectes qui imposent une profession de foi ou leur interprétation, et non la Bible seule. Elle a permis aux rois, même les plus pêcheurs, et aux gouvernements civils de désigner des évêques.
Elle a transmis ses prétendus pouvoirs par une hiérarchie pourrie pendant des siècles, et composée presque exclusivement de grands seigneurs devenus évêques, cardinaux et papes par pure ambition humaine.
Elle eut pour papes et pour cardinaux de jeunes enfants, des bâtards de papes, des favoris de femmes et courtisanes romaines. Que d'évêques obtenant leur charge à prix d'argent ou pour des raisons politiques, soit des rois soit des papes !
Elle impose une interprétation invraisemblable de plusieurs textes de l'Ecriture Sainte: Matthieu 16:18, 24:36, 26:26-28, Jean 14:28, 21-13-17, Philippiens 2: 7, Apocalypse 20: 6...
Elle obtient des miracles toujours d'une manière non biblique. (Or les faux prophètes feront des prodiges jusqu'à séduire les élus eux-mêmes si cela était possible).
Elle a institué tardivement la confession avec absolution sacramentale, alors que nous ne voyons pas les apôtres y recourir, même où cela eût été indiqué. Elle tire, de ses scandales mêmes, la preuve de sa légitimité.
Elle interdit qu'on vérifie son enseignement d'après la Bible, alors que l'apôtre Paul le recommande (ef. art; 17,11).
Elle est responsable de la tiédeur à l'égard de la Bible et de la superstition d'une quantité de ses membres, d'où leur incompréhension de la Bible ainsi que des répercussions terribles que cela aura sur leur salut.
Je pris aussi mieux conscience de plusieurs autres torts et comportements de cette église :
Le formalisme, les prières obligatoirement rapides et forcément machinales, les rites compliqués et si défavorables à la véritable piété ; la mise à mort et la violence, quand elle le pouvait, des autres chrétiens (Je n'appris clairement que plus tard sa prétention d'en avoir le droit)
L'utilisation, quand elle en a l'occasion, de moyens scandaleux ou tous humains pour s'imposer:l'union aux puissances d'argent et aux puissances politiques ; son recours, quand elle en eut l'occasion, au glaive de l'Etat pour détruire les autres . . . chrétiens ;
Le prestige de l'art, de l'apparat, des cérémonies aussi pompeuses que formalistes ;
L'autorisation tacite de bien des manquements et même de pêchés pour s'attirer beaucoup d'adhérents ; la fortune colossale du Vatican... Bref, elle se comporte comme la Babylone de l'Apocalypse dont il est écrit : " sortez du milieu d'elle, mon peuple " apocalypse 17 : 3-6 et 18 : 4.
Les titres et les honneurs accordés aux prêtres et surtout à la hiérarchie, en désobéissance à l'Evangile : Père, révérend père, excellence, grandeur, éminence, révérendissime seigneur, prince éminentissime, très saint père.
Sa prudence tout humaine, son manque d'assurance, son observation des réactions du public avant de déclarer certaines doctrines " de foi " ou de canoniser un défunt. Ses variations importantes en exégèse doctrinale, son interdiction de la Bible pendant des siècles, parfois sous peine de mort, et la défense, toujours actuelle pour un catholique, de se conformer à la compréhension qu'il en a quand celle-ci diffère de l'enseignement des prêtres. Il est obligé de préférer la parole des hommes à la Parole de Dieu.
Comment croire cette église infaillible ? C'était impossible.