Dieu m'a cherché pendant 17 ans

J'ai 44 ans, et j'ai entendu l'évangile dès l'âge de 8 ans. Ma mère atteinte d'un cancer fut guérie par le Seigneur. A partir de ce jour, la prière et les réunions rythmèrent la vie de la maison. Plus tard, ma soeur s'engagea à servir Dieu comme missionnaire au Burkina Faso.

A l'âge de 14 ans, j'ai délaissé l'évangile pour les plaisirs de la vie, rangeant le Seigneur au placard. Mais, sans Dieu, ma vie ne fut que vanité et misère. A 24 ans, j'ai divorcé. Triste, je suis allé voir un pasteur pour prier, mais sans vraiment être sincère. Pourtant, Dieu a vu mon pas vers lui et ne m'a plus jamais lâché. Je trouvais régulièrement, dans mon courrier, des traités que je jetais tout de suite à la poubelle.

A 26 ans, je suis parti pour les Etats-Unis avec un contrat de pâtissier pour 2 ans. J'espérais ainsi changer de vie, mais je ne savais pas qu'en changeant de pays, j'allais tout de même emporter mes problèmes avec moi. L'amertume dans l'âme, à cause de mon divorce, je me suis plongé dans la débauche, dans la drogue. Je suis passé par une grande dépression, accompagnée de crises de paranoïa entraînant de terribles sensations d'angoisse. Seul le souvenir de l'enseignement biblique que j'avais reçu me retenait du suicide.

Mais Dieu avait un autre plan pour ma vie. A Houston, Texas, Dieu plaça 5 chrétiens dans mon entourage professionnel pour me parler de lui; je les ai rejetés, eux et leurs messages. Un jour, à l'entrée d'un concert de Hard-Rock, des jeunes chrétiens sont venus me parler, et là encore je les ai rejetés. Une autre fois, j'ai rencontré un prédicateur qui prêchait dans la rue. Il n'y avait pas de hasard à ces rencontres, mais je suis resté indifférent. Je suis arrivé à Dallas où j'ai travaillé avec une chrétienne, puis à Fort Worth où j'ai travaillé avec un jeune chrétien qui, à son tour, m'a parlé de son église. Avec le temps, la dépression faisait des ravages dans ma vie. Je me comportais comme un fou. Dans mon grand appartement, je vivais dans un de mes placards. Je rampais pour aller d'une pièce à l'autre, à cause des crises de peur et d'angoisses qui me saisissaient. Je ne me sentais bien qu'au travail.

Au bout de 20 mois, mon patron de Fort Worth embaucha un mexicain pour m'aider ; c'était un chrétien. Le premier jour où cet homme est venu travailler, il posa une grosse Bible sur la table et alluma une radio chrétienne, ce qui me fit entrer dans une grosse colère. Cela n'empêcha pas cet homme de me témoigner son amour, jusqu'au jour où, plaçant sa main sur mon épaule, il me dit:  «Bernard, je prierai pour toi, Jésus te cherche.». Cette phrase m'avait été répétée plusieurs fois pendant mon séjour à Houston. Je réalisais peu à peu que ce n'était pas un hasard s'il y avait tant de chrétiens autour de moi, alors que j'étais en pleine dépression.

Un jour, dans mon placard, j'ai crié ma détresse au Seigneur, et je lui ai promis de faire tout ce qu'il voudrait, s'il me sortait de cette dépression. Je suis retourné à Dallas pour quelque temps avant de revenir en France. Un jour, en rentrant du travail, j'ai trouvé la télévision allumée sur une émission chrétienne. Dieu encore me faisait un appel. Je n'avais point donné de nouvelles à ma famille depuis plusieurs mois, car, dans ma folie, je pensais que mes parents me croyaient mort, et que moi-même j'allais mourir. J'avais perdu plusieurs kilos, et c'est dans cet état lamentable que je suis arrivé à Toulouse (France) et que j'ai appelé mes parents pour qu'ils viennent me chercher. Là, sans rien dire à personne, j'ai repris la lecture de la Bible. Je ne trouvais pas de travail, et lorsque j'en trouvais un, ma dépression s'amplifiait me poussant à  le quitter, alors que j'avais un besoin désespéré. Je ne comprenais pas que tout ce que je vivais n'était que le résultat de mes problèmes spirituels. Je suis parti dans la petite ville de Saint Gaudens chez un de mes oncles, pasteur. Celui-ci ne me fit ni reproche, ni sermon sur ma vie de débauche.

Il m'ouvrit simplement sa maison, et m'aida, dès le lendemain de mon arrivée, à trouver du travail comme pâtissier dans un petit village, non loin de là dans la montagne. Dieu me parla à travers les prédications de l'église où j'allais de temps en temps, ainsi que par les évènements de la vie. A cette époque, je travaillais dans un village qui était traversé par une petite rivière appelée le Job. Job est un personnage de la Bible qui dit un jour: «Dieu parle tantôt d'une façon, tantôt d'une autre.». Dans cette pâtisserie où je travaillais, on fabriquait de nombreuses églises avec des choux à la crème .On livrait tous les jours des gâteaux dans un magasin, Avenue Pasteur, et ce mot raisonnait tous les jours en moi. A l'arrière des ateliers de fabrication de sa boulangerie, le patron avait une porcherie  où tous les jours on devait nourrir les cochons avec les restes. Et chaque fois, je pensais au fils prodigue de l'évangile de Luc.

Toutes ces choses et bien d'autres encore que je ne peux pas écrire, car ce serait trop long, me firent comprendre et connaître l'Appel d'Amour de Jésus pour la brebis perdue que j'étais. Et c'est en 1989 que je me suis fait baptiser. En donnant ma vie à mon sauveur, je fus totalement libéré de ma dépression. Sa joie remplit mon coeur, et je témoigne à qui veut l'entendre que Jésus-Christ est bien le fils de Dieu, qui aime les hommes et qui met tout en oeuvre pour sauver nos âmes, que le péché tient comme prisonnières par les passions charnelles. Il est mort à la croix pour moi.

J'ai pu voir la gloire de Dieu au Burkina Faso en 1990, quand j'ai assisté à la campagne d'évangélisation de R.Bonnke, où j'ai pu voir de près certains miracles, et notamment la guérison instantanée d'une jeune infirmière que j'avais amenée avec des amis, et qui était atteinte d'une maladie très grave. En 1992, j'ai consacré une année pour le Seigneur, à la prière, à l'étude de la Bible, ainsi qu'à l'évangélisation. Ce qui m'a donné, une fois de plus, l'occasion de témoigner de l'Amour de Jésus-Christ, mort à la croix pour tes péchés ainsi que pour les miens, mais aussi ressuscité et vivant éternellement. Je remercie Jésus pour sa grande patience envers moi, et je n'ai qu'un seul regret : c'est de l'avoir laissé pendant 17 ans.
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