Délinquant sexuel, ma vie a changé en prison !
Il n'est jamais très facile de mettre un tel témoignage sur un site; amis, nous le faisons, car cet homme a vraiment pris conscience de ses actes et du mal qu'il a fait aux victimes.
Quelques semaines avant son jugement, alors que son instruction était close, il m'a demandé conseil : "Bernard je vais être jugé pour les attouchements sur deux filles, mais j'en ai aussi commis sur la troisième, que dois-je faire ?"
Ma réponse fut évidemment qu'il appelle son avocat afin qu'il comparaisse aussi pour le délit sur cette fille. Malgré la menace de prendre une peine plus lourde, c'est ce qu'il a fait, reconnaissant que cette victime avait aussi le droit à des aveux, des excuses, des réparations. C'est un gage qu'il a vraiment compris ! Un autre point très positif, c'est qu'il ne s'est jamais retranché sur le fait qu'il a été lui-même abusé, pour avoir des circonstances atténuantes !
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Je voudrais partager mon témoignage et le moment où j'ai laissé un Ami changer ma vie.
Pas toujours facile la vie !
Je suis né en 1973, et très vite une déchirure se produisit entre mes parents. C'est ma grand-mère qui m'a élevé jusqu'à l'âge de 6 ans, puis je suis allé vivre avec ma maman et mon beau-père. J'ai grandi comme j'ai pu, et à 14 ans j'ai été placé à la DASS. J'ai essayé de vivre et de me construire comme j'ai pu. J'ai eu une vie difficile jusqu'à 26 ans. Ce n'était pas toujours rose, mais dans l'ensemble je ne me plains pas, sauf que j'ai été abusé sexuellement plusieurs fois et que j'en suis resté marqué.
J'étais un homme qui était toujours prêt à rendre service, surtout si je pouvais séduire une femme, et dans ces circonstances même l'ami ne comptait plus. Pour moi ce qui comptait le plus, c'étaient les femmes et les vadrouilles avec mon copain. Puis, j'ai rencontré une femme qui me donnait plus d'amour que je ne pouvais lui en donner au point que j'étouffais, mais je ne pouvais me résoudre à être fidèle. Je me disais qu'un jour j'allais sortir de tout cela, et en attendant, je me contentais de ma vie. Au niveau du travail, j'étais prêt à écraser l'autre pour être en haut.
Sur le plan familial, j'avais beaucoup de mal à communiquer, notamment avec mon père.
Ma vie bascule
Ma vie a basculé le 8 août 1999, quand j'ai été convoqué à la gendarmerie. J'ai passé 48 heures en garde à vue, mais je n'ai pris conscience de ma situation que lorsque j'ai vu cette grande porte de prison se refermer derrière moi. J'ai réalisé qu'elle n'allait pas s'ouvrir de sitôt, et que j'étais incarcéré pour des faits dont je ne suis pas fier aujourd'hui : j'ai commis des attouchements sexuels sur les filles de ma compagne, et j'ai eu une relation sexuelle avec l'aînée de 15 ans et ce, en présence de sa mère !
Seules ma maman et mes soeurs venaient me rendre visite. Ma mère n'a jamais compris comment j'avais pu commettre de tels actes. Quant à mes soeurs, elles essayaient de me trouver des excuses. Seul leur amour pour moi pouvait m'en trouver. J'essaie de comprendre moi-même pourquoi j'ai commis de tels actes, et je n'arrive pas à expliquer comment j'en suis arrivé là.
Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à ce que j'ai fait aux personnes que j'ai blessées, que ce soit aux victimes ou aux personnes qui sont chères à mes yeux, et à tout ce que j'ai brisé autour de moi.
Depuis, mois après mois j'essaie de remonter la pente, de comprendre mes actes, ma vie.
Condamné
Je me suis laissé embarquer dans les circonstances du moment, et sans réfléchir j'ai cédé à mes désirs. Je n'ai pas pris conscience qu'il ne s'agissait pas d'adultes. Pour moi, c'était un échange de tendresse, de caresses et d'amour. Mais je ne veux pas fuir mes responsabilités, j'ai fait du mal à des personnes, c'est normal que j'en assume les suites.
Aujourd'hui, il me faut apprendre à raisonner en adulte pour ne plus jamais recommencer. Je compte pour cela sur le travail que j'ai fait sur moi, sur ma vie et mes actes avec l'aide des psychologues. Pendant 5 mois je suis resté en cellule, la seule activité que j'avais étant le tennis de table. Je repensais aux bons moments que j'avais passés avec mes soeurs dehors, et je trouvais que je n'avais pas pris assez de temps avec elles et avec ceux que j'aime du fond de mon coeur.
J'ai été condamné à 10 ans de prison... Comme dit plus haut, j'assume !
Remise en question
Petit à petit, je me posais des questions sur la vie, et entre autres sur ma foi.
Un collègue de cellule allait chaque samedi à la rencontre que proposait le pasteur, je l'accompagnais pour voir, puis c'est devenu le moment le plus important de la semaine. Un jour, j'ai perçu une voix intérieure me dire : "J'ai voulu conduire ta vie lorsque tu étais dehors, mais tu ne m'as pas écouté."
Comme je l'ai dit, j'ai pris des chemins qui n'étaient pas la route la plus directe pour vivre sincèrement ma foi. Depuis que j'écoute cette voix intérieure, ma vie a bien changé. Bien sûr, cette voix c'est Jésus.
Rencontre et transformation
Depuis que j'ai laissé le Seigneur entrer dans mon coeur, j'ai découvert l'Amour avec un grand A. Il est devenu mon Ami, et il m'accompagne dans mes moments de joie comme de tristesse.
Il est écrit : "Dès que quelqu'un est uni au Christ, il est un être nouveau. Ce qui est ancien a disparu, et ce qui est nouveau est là."
C'est ce que je vis avec le Fils de Dieu, et je sais que j'ai encore beaucoup de choses à changer pour être un bon chrétien. C'est une remise en question journalière, mais je ne suis pas seul puisque Jésus mon Sauveur m'accompagne et m'aide.
Seigneur, merci parce que tu m'as donné ton amour, la confiance, merci de m'avoir donné ce trésor. Guide mes pas. Je veux t'aimer et te servir.
Et vous !
Alors, mes amis, comme moi donnez votre vie à celui qui est mort pour nous sur la croix et que Dieu le Père a ressuscité le 3ème jour.
Maintenant que le Christ s'est révélé à moi, que je l'ai accepté dans mon coeur et dans ma vie, je veux être un homme nouveau et propre. J'ai compris le message de Jésus qui est amour, paix, pardon, solidarité.
J'espère travailler pour lui comme missionnaire un jour.
Je dis merci à Dieu qui m'a aidé pendant ces années. Je sais qu'il me reste encore beaucoup d'années de prison, mais c'est la preuve qu'il n'y a que Jésus qui pouvait guérir et transformer l'homme que j'ai été et qui a commis ces choses moches.
Il est écrit dans la Bible au livre de Jacques 5: 15,16 : "La prière faite avec foi sauvera le malade. Le Seigneur lui rendra la santé, et les péchés qu'il a commis lui seront pardonnés. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d'être guéris."
Pendant les deux jours de mon procès, ma foi m'a été d'un grand secours. Elle m'a aidé à dire les choses que j'avais faites, à regarder les victimes avec franchise, tout comme avouer ce qui restait encore caché.
A mon procès j'ai eu des menaces de mort, j'ai été sifflé lors de ma demande de pardon que j'adressais aux victimes. Pourtant, c'était sincère et venait du plus profond de mon coeur. Je leur pardonne volontiers, conscient que j'ai quand même brisé leur vie.
J'ai repensé au Christ qui a été injurié, qui s'est fait cracher dessus, qu'on a frappé et pendu sur une croix. Si moi je méritais les sifflements et les menaces, Lui Jésus ne les méritait pas, car il était innocent.
Cette épreuve m'a inspiré cette prière :
"Oh Père, je te remercie de nous avoir donné ton fils Jésus pour prendre nos péchés. Seigneur Jésus, je t'ouvre la porte de mon coeur, et je te reçois comme Emmanuel, celui qui me sauve. Prends le contrôle de ma vie, et fais de moi la personne que tu veux que je sois. En ton nom Amen "
Quelques semaines avant son jugement, alors que son instruction était close, il m'a demandé conseil : "Bernard je vais être jugé pour les attouchements sur deux filles, mais j'en ai aussi commis sur la troisième, que dois-je faire ?"
Ma réponse fut évidemment qu'il appelle son avocat afin qu'il comparaisse aussi pour le délit sur cette fille. Malgré la menace de prendre une peine plus lourde, c'est ce qu'il a fait, reconnaissant que cette victime avait aussi le droit à des aveux, des excuses, des réparations. C'est un gage qu'il a vraiment compris ! Un autre point très positif, c'est qu'il ne s'est jamais retranché sur le fait qu'il a été lui-même abusé, pour avoir des circonstances atténuantes !
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Je voudrais partager mon témoignage et le moment où j'ai laissé un Ami changer ma vie.
Pas toujours facile la vie !
Je suis né en 1973, et très vite une déchirure se produisit entre mes parents. C'est ma grand-mère qui m'a élevé jusqu'à l'âge de 6 ans, puis je suis allé vivre avec ma maman et mon beau-père. J'ai grandi comme j'ai pu, et à 14 ans j'ai été placé à la DASS. J'ai essayé de vivre et de me construire comme j'ai pu. J'ai eu une vie difficile jusqu'à 26 ans. Ce n'était pas toujours rose, mais dans l'ensemble je ne me plains pas, sauf que j'ai été abusé sexuellement plusieurs fois et que j'en suis resté marqué.
J'étais un homme qui était toujours prêt à rendre service, surtout si je pouvais séduire une femme, et dans ces circonstances même l'ami ne comptait plus. Pour moi ce qui comptait le plus, c'étaient les femmes et les vadrouilles avec mon copain. Puis, j'ai rencontré une femme qui me donnait plus d'amour que je ne pouvais lui en donner au point que j'étouffais, mais je ne pouvais me résoudre à être fidèle. Je me disais qu'un jour j'allais sortir de tout cela, et en attendant, je me contentais de ma vie. Au niveau du travail, j'étais prêt à écraser l'autre pour être en haut.
Sur le plan familial, j'avais beaucoup de mal à communiquer, notamment avec mon père.
Ma vie bascule
Ma vie a basculé le 8 août 1999, quand j'ai été convoqué à la gendarmerie. J'ai passé 48 heures en garde à vue, mais je n'ai pris conscience de ma situation que lorsque j'ai vu cette grande porte de prison se refermer derrière moi. J'ai réalisé qu'elle n'allait pas s'ouvrir de sitôt, et que j'étais incarcéré pour des faits dont je ne suis pas fier aujourd'hui : j'ai commis des attouchements sexuels sur les filles de ma compagne, et j'ai eu une relation sexuelle avec l'aînée de 15 ans et ce, en présence de sa mère !
Seules ma maman et mes soeurs venaient me rendre visite. Ma mère n'a jamais compris comment j'avais pu commettre de tels actes. Quant à mes soeurs, elles essayaient de me trouver des excuses. Seul leur amour pour moi pouvait m'en trouver. J'essaie de comprendre moi-même pourquoi j'ai commis de tels actes, et je n'arrive pas à expliquer comment j'en suis arrivé là.
Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à ce que j'ai fait aux personnes que j'ai blessées, que ce soit aux victimes ou aux personnes qui sont chères à mes yeux, et à tout ce que j'ai brisé autour de moi.
Depuis, mois après mois j'essaie de remonter la pente, de comprendre mes actes, ma vie.
Condamné
Je me suis laissé embarquer dans les circonstances du moment, et sans réfléchir j'ai cédé à mes désirs. Je n'ai pas pris conscience qu'il ne s'agissait pas d'adultes. Pour moi, c'était un échange de tendresse, de caresses et d'amour. Mais je ne veux pas fuir mes responsabilités, j'ai fait du mal à des personnes, c'est normal que j'en assume les suites.
Aujourd'hui, il me faut apprendre à raisonner en adulte pour ne plus jamais recommencer. Je compte pour cela sur le travail que j'ai fait sur moi, sur ma vie et mes actes avec l'aide des psychologues. Pendant 5 mois je suis resté en cellule, la seule activité que j'avais étant le tennis de table. Je repensais aux bons moments que j'avais passés avec mes soeurs dehors, et je trouvais que je n'avais pas pris assez de temps avec elles et avec ceux que j'aime du fond de mon coeur.
J'ai été condamné à 10 ans de prison... Comme dit plus haut, j'assume !
Remise en question
Petit à petit, je me posais des questions sur la vie, et entre autres sur ma foi.
Un collègue de cellule allait chaque samedi à la rencontre que proposait le pasteur, je l'accompagnais pour voir, puis c'est devenu le moment le plus important de la semaine. Un jour, j'ai perçu une voix intérieure me dire : "J'ai voulu conduire ta vie lorsque tu étais dehors, mais tu ne m'as pas écouté."
Comme je l'ai dit, j'ai pris des chemins qui n'étaient pas la route la plus directe pour vivre sincèrement ma foi. Depuis que j'écoute cette voix intérieure, ma vie a bien changé. Bien sûr, cette voix c'est Jésus.
Rencontre et transformation
Depuis que j'ai laissé le Seigneur entrer dans mon coeur, j'ai découvert l'Amour avec un grand A. Il est devenu mon Ami, et il m'accompagne dans mes moments de joie comme de tristesse.
Il est écrit : "Dès que quelqu'un est uni au Christ, il est un être nouveau. Ce qui est ancien a disparu, et ce qui est nouveau est là."
C'est ce que je vis avec le Fils de Dieu, et je sais que j'ai encore beaucoup de choses à changer pour être un bon chrétien. C'est une remise en question journalière, mais je ne suis pas seul puisque Jésus mon Sauveur m'accompagne et m'aide.
Seigneur, merci parce que tu m'as donné ton amour, la confiance, merci de m'avoir donné ce trésor. Guide mes pas. Je veux t'aimer et te servir.
Et vous !
Alors, mes amis, comme moi donnez votre vie à celui qui est mort pour nous sur la croix et que Dieu le Père a ressuscité le 3ème jour.
Maintenant que le Christ s'est révélé à moi, que je l'ai accepté dans mon coeur et dans ma vie, je veux être un homme nouveau et propre. J'ai compris le message de Jésus qui est amour, paix, pardon, solidarité.
J'espère travailler pour lui comme missionnaire un jour.
Je dis merci à Dieu qui m'a aidé pendant ces années. Je sais qu'il me reste encore beaucoup d'années de prison, mais c'est la preuve qu'il n'y a que Jésus qui pouvait guérir et transformer l'homme que j'ai été et qui a commis ces choses moches.
Il est écrit dans la Bible au livre de Jacques 5: 15,16 : "La prière faite avec foi sauvera le malade. Le Seigneur lui rendra la santé, et les péchés qu'il a commis lui seront pardonnés. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d'être guéris."
Pendant les deux jours de mon procès, ma foi m'a été d'un grand secours. Elle m'a aidé à dire les choses que j'avais faites, à regarder les victimes avec franchise, tout comme avouer ce qui restait encore caché.
A mon procès j'ai eu des menaces de mort, j'ai été sifflé lors de ma demande de pardon que j'adressais aux victimes. Pourtant, c'était sincère et venait du plus profond de mon coeur. Je leur pardonne volontiers, conscient que j'ai quand même brisé leur vie.
J'ai repensé au Christ qui a été injurié, qui s'est fait cracher dessus, qu'on a frappé et pendu sur une croix. Si moi je méritais les sifflements et les menaces, Lui Jésus ne les méritait pas, car il était innocent.
Cette épreuve m'a inspiré cette prière :
"Oh Père, je te remercie de nous avoir donné ton fils Jésus pour prendre nos péchés. Seigneur Jésus, je t'ouvre la porte de mon coeur, et je te reçois comme Emmanuel, celui qui me sauve. Prends le contrôle de ma vie, et fais de moi la personne que tu veux que je sois. En ton nom Amen "