D'une espérance à l'autre

Selon les versions de la Bible, on lit : « Je n'ai plus rien à espérer » ou « J'espèrerai en lui » ! Dans le judaïsme, la Bible a le texte écrit, fixé par les lettres auquel on ne peut ni ajouter, ni retrancher, et le texte à lire, qui se trouve en marge des bibles hébraïques, et donnant la manière dont doit être lu / compris le texte écrit en question. Ce fait, pour le texte biblique, porte sur un nombre assez limité de passages.

N'est-ce pas, en réalité, le paradoxe que nous vivons dans l'épreuve ? Passant du « Je n'ai plus d'espérance », à « J'espère quand même dans le Seigneur ». Job vit son épreuve en pensant que Dieu fait tout pour qu'il n'ai plus d'espérance en lui :

« Tu détruis l'espérance de l'homme » (v. 19), comme le temps, l'érosion détruisent la montagne en rocher, en pierre et en poussière que l'eau du torrent emporte au loin. Voir:



Après l'annonce d'une mort prochaine, voir immédiate : Il me tuera, l'expression est des plus vives:



il serait, psychologiquement, mal venu de voir une telle personne évoquer l'espérance ! Face à la menace de Jézabel, le prophète Elie est abattu et pense préférable la mort plutôt que la vie:



Nous sommes, si souvent, psychologiquement détruit par les paroles / menaces de certains, et nous désespérons si facilement d'une situation.

Et cependant, parce que nous croyons en Dieu et en son Fils Jésus-Christ, alors même qu'il nous semble ne plus rien espérer, attendre, une pensée profonde s'élève du sein de notre esprit : Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement, et nous nous voyons portés vers lui, espérant contre toute espérance en lui, en son intervention. C'est l'expérience de Jérémie et ses lamentations :



Cette espérance n'est plus portée par nos propres sentiments, nos propres certitudes, nos raisonnements, mais bien par le secours de la seule foi en Celui qui est et demeure le même en tout temps :



D'où, pour Job, ces paroles chargées d'espérance dont l'inspiration n'est plus du raisonnement humain, mais une révélation céleste :





« Un témoin dans le ciel » ;



« Mon rédempteur est vivant ».

C'est parfois la fin de nos illusions ! La fin d'une espérance qui ne reposait que sur notre sentiment, mais, de cette fin même, se lève une espérance meilleure, qui naît d'une révélation, une espérance vivante, qui nous permet d'attendre en nous relevant le moment de l'intervention favorable du Seigneur.