Criquets grillés
Criquets grillés
Nous savons, par l'évangile, que Jean le Baptiste se nourrissait de sauterelles grillées. En voici une réalité aujourd'hui. Au Tchad et dans certains pays sahéliens, "on mange des criquets grillés; il y a beaucoup de protéines, et c'est mieux que le poulet", affirme Mariam Moustapha, une étudiante tchadienne rencontrée à Dakar où elle vit depuis un an.
"On enlève juste les ailes, on les fait cuire avec un filet d'huile et du sel. Certains mettent du piment (...). Au Tchad, on appelle ça +djarat+", explique Mariam, 21 ans.
Quel goût cela a-t-il ? "C'est salé. Et c'est un peu comme des beignets de crevettes, sauf que c'est un peu sec", répond la jeune fille, en précisant que, lorsque c'est la saison, les "djarat" sont disponibles "partout, au marché, en ville, dans les campagnes" au Tchad.
Selon elle, il s'agit plus d'un amuse-bouche que d'un "plat ou un repas", et ce n'est pas fait à base d'insectes "jaunes, comme les criquets pèlerins", dont des essaims gigantesques continuent d'envahir plusieurs pays du Sahel, perturbant la saison hivernale des semis, et dévorant toute la végétation sur leur passage.
"Ce que nous consommons, ce sont plutôt les marrons", des criquets migrateurs également répandus sur le continent africain, et qui détruisent aussi les cultures et les pâturages.
Mais attention, prévient Mariam: "il faut éviter les insectes traités aux pesticides, ce n'est pas bon".