Confie-toi en l'Eternel

C'est tellement réconfortant de savoir que l'on a un Père céleste qui veille sur soi, qui prend soin de soi, et qui est infiniment et éternellement fidèle.C'est pour cela que mon coeur déborde de reconnaissance, et que mon âme crie au-dedans de mon être, pour raconter ce que le Seigneur a fait dans ma vie.

Je remercie Dieu, parce que je suis née et que j'ai grandi dans une famille, au sein de laquelle on parlait souvent de Dieu, et où la prière faisait partie des activités quotidiennes. C'est une grâce, une sorte de nourriture à laquelle tout le monde n'a malheureusement pas la possibilité de goûter. Mais la connaissance de la grandeur de Dieu et de son amour a constitué le tableau de fond de mon enfance, me formant, me soutenant, et me fortifiant jour après jour, même si je ne m'en rendais pas toujours compte.

Tout au long de mon enfance, j'étais consciente de la présence de Dieu dans ma vie, de sa proximité, de son amour...et de sa tendresse. Cette conscience provenait de petites choses, de petits incidents, mais dans mon coeur d'enfant, ils avaient une valeur énorme et servaient à ancrer ma foi, en chuchotant à mon esprit qu'il n'y avait pas de doute – Dieu était bien réel ! Je savais que je pouvais toujours dépendre de mon Père céleste, qu'il ne me décevrait jamais. Il est vrai que la foi est presque comme une « seconde nature » pour les enfants, et c'est pour cela d'ailleurs que Jésus, dans sa sagesse, a dit à ses disciples:

«Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent» Marc 10 :14.

Je souris maintenant, lorsque je pense à mon enfance et à quel point j'étais paranoïaque. (Je le suis toujours d'ailleurs, mais l'intensité et la fréquence avec lesquelles je laisse mon imagination vagabonder par les ruelles sombres des pensées fatalistes ont, Dieu merci !, diminué au fil des ans). En tout cas, lorsque j'étais enfant, c'était presque une habitude chez moi d'imaginer le pire, lorsque les situations se détournaient juste un tout petit peu du chemin étroit de la normalité. Comme les fois où mon père arrivait avec même cinq minutes de retard pour me récupérer à l'école primaire. Oh là là ! Tout de suite, je commençais à me faire des films, à imaginer qu'il avait eu un terrible accident en route, que quelqu'un de méchant l'avait kidnappé (idée qui, avec du recul, paraît peu probable, car vu le revenu mensuel de mes parents, les kidnappeurs n'auraient pas eu intérêt à espérer une quelconque rançon qui en vaille la peine !). Bref, je tombais assez facilement dans l'étreinte pénible de l'inquiétude. Alors, je commençais à prier avec ferveur, suppliant Dieu de tout coeur d'accélérer l'arrivée de mon père et de le faire revenir sain et sauf. Et en ouvrant les yeux, j'avais la certitude qu'il viendrait sous peu. Et il en était ainsi chaque fois. Notre vieille voiture se profilerait à l'horizon peu de temps après, et mon papa chéri serait là, derrière le volant, souriant pendant que je courais à sa rencontre. Et il en était ainsi à chaque fois.

Pour beaucoup, cette anecdote peut paraître anodine, mais pour moi, c'était une fontaine d'eau vive qui arrosait la terre de mon coeur pour faire pousser des fleurs de foi.

Et puis, il y a aussi la manifestation puissante de Dieu, lorsque j'avais dix-huit ans et que je venais tout juste de passer le Bac (ou plutôt l'équivalent du bac, les « A » levels, puisque je viens d'un pays anglophone). Venir en France faire mes études universitaires avait toujours été un rêve proche de mon coeur, tant mon amour pour la langue française était grand. Et Dieu le sait, à partir du tout premier cours de français que j'ai eu au lycée à l'âge de onze ans, j'ai cultivé cette vision de faire des études de langues, et d'aller découvrir un jour ce pays dont la culture me fascinait tant. Seul petit problème : mes parents n'avaient pas assez d'argent pour me payer les frais d'un voyage jusqu'en France, et encore moins, de me donner de quoi subvenir à mes besoins pendant trois ans à l'étranger. Mais je savais que Dieu était Tout Puissant, qu'il fait briller la lumière au milieu de situations ténébreuses, qu'il donne de l'espoir quand l'échec paraît inéluctable, et qu'il ouvre les portes lorsque tout semble bien bouché. Qu'il est le Dieu de l'impossible quoi ! 

Donc, je persévérais dans la prière pour que Dieu me donne les moyens de réaliser mon rêve. Chez nous, à Trinidad (l'île aux Antilles où je suis née), les bourses offertes par le gouvernement national pour permettre aux étudiants d'aller faire leurs études à l'étranger ne sont pas très nombreuses. A mon époque, il y en avait dix pour à peu près cinq mille étudiants. Si je vous apporte ce témoignage, ce n'est point pour me glorifier, mais pour vous montrer la puissance et la bonté de notre Dieu. Que toute la gloire lui soit rendue ! Certes, j'ai toujours été une élève plus ou moins sérieuse à l'école, mais la concurrence pour avoir l'une de ces bourses était tellement vive que je n'étais nullement certaine de pouvoir en décrocher une. Mais là encore, Jésus a pris les choses en main, et il m'a permis de le faire. Mon rêve allait pouvoir se réaliser !

Maintenant, je prépare une Maîtrise de Traduction, et par la grâce de Dieu, tout se passe bien. Cela ne veut pas dire que je ne passe jamais par des moments difficiles, mais Dieu me relève, et me donne toujours les moyens de m'en sortir. Ses anges gardiens m'entourent, et ses bras d'amour me portent.

Je voudrais terminer en vous laissant ce petit verset de la Bible qui m'a toujours énormément touchée, et qui me remplit, à chaque lecture, de bonheur et d'espérance. Soyez bénis dans le Seigneur !

« Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » Proverbes 3 :5-6
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