Confession d'un terroriste palestinien converti à Jésus-Christ

"Il ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël", chantait l'ancien terroriste Walid Shoebat devant une foule d'étudiants - juifs pour la plupart - à l'Université de Toronto la semaine dernière.

En absolue contradiction avec les chants de l'OLP qu'il récitait en grandissant, avec des mots comme, "aiguise mes os en glaive et fais de ma chair des cocktails molotofs," Shoebat, qui a maintenant 44 ans, chante une mélodie totalement différente. La visite de Walid Shoebat à l'Université de Toronto, avec Tovia Singer de la Radio Nationale d'Israël, était le dernier effort de l'ancien terroriste au nom de sa dernière cause : Israël et le peuple Juif. Shoebat a raconté son extraordinaire voyage sur les ondes et devant des spectateurs à travers l'Amérique du Nord, encourageant les gens: "Levez-vous, et sentez le danger avant que l'Islam réussisse à mettre en application son programme de Jihad dans le monde entier."

Né en 1960 de père musulman et de mère chrétienne américaine, Walid grandit principalement dans le village de Beit Sahour, près de Bethlehem. Ses parents se rencontrèrent pendant que son père étudiait aux États-Unis, ils se marièrent et retournèrent à Beit Sahour qui était sous contrôle Jordanien, l'année de la naissance de Walid. Une fois sur place, son père confisqua le passeport de sa mère, et l'empêcha de partir. Après une brève période en Arabie Saoudite, les Shoebat déménagèrent à Jéricho, où le jeune Walid fut enrôlé dans une école dirigée par des jordaniens. "La première chose que nous y apprenions en grandissant était de haïr les Juifs," raconte Walid . "Je n'oublierai jamais le premier chant que j'y ai appris : les Arabes nos bien-aimés et les Juifs nos chiens . Je me demandais toujours qui étaient les Juifs, mais je répétais les mots avec les autres enfants sans savoir leur signification."

Rapidement après la Guerre de 6 Jours, son père l'envoya dans une école à Bethlehem "où je grandis dans la foi de l'Islam, dans laquelle je fus nourri avec l'idée qu'un jour l'accomplissement d'une ancienne prophétie de Mohammed, prophète musulman, viendrait," raconte Shoebat . "La prophétie prédit qu'aura lieu une bataille dans laquelle la Terre Sainte sera reprise, que l'élimination des Juifs se fera via un massacre massif, et que le jour du jugement n'arrivera pas avant que les Arabes aient vaincu les Juifs à Jérusalem et dans les nations alentour." Peu de temps s'était écoulé avant que l'éducation de Walid ne l'entraîne à être mêlé à divers actes de terrorisme.

Ça n'a pas mis longtemps avant que Walid ne soit initié dans le groupe terroriste du Fatah de Yasser Arafat . "Je fus recruté par un gars nommé Mahmoud Abu-Amr, de Jérusalem", raconte Walid. "Je l'ai rencontré à Mont du Temple à Jérusalem, où il m'a donné un engin explosif vraiment sophistiqué qu'il avait créé. La bombe - une charge explosive cachée dans du pain - était destinée à une succursale de la 'Leumi Banque' à Bethlehem. "Nous étions passés en fraude au Mont du Temple - avec des explosifs et un minuteur à la main, afin d'éviter les contrôles. Je suis allé à un arrêt de bus afin de prendre un bus pour Bethlehem, entièrement prêt à donner ma vie s'il le fallait". Malgré cela, il avait eu un moment d'incertitude. "À la dernière minute, j'aperçus des enfants qui marchaient aux alentours de la banque, et je décidai: 'c'est ridicule'. Je la jetai sur un toit tout près." Walid dit qu'il n'était pas motivé par le nationalisme ou par le désir d'autodétermination autant qu'il l'était par son éducation Islamique.

"Je n'étais pas seulement un terroriste, mais j'étais terrorisé par mes convictions", raconte Shoebat. "Depuis lors, je dus acquérir assez de mérite et de bonnes actions pour aller au ciel, sans l'assurance que mes bonnes actions l'emporteraient sur les mauvaises dans la balance lorsque je serais jugé par Dieu. Il m'avait été enseigné que de mourir en combattant les Juifs adoucirait la colère d'Allah envers mes péchés, et que ça me garantissait une bonne place au ciel avec des femmes aux grands yeux magnifiques pour accomplir mes désirs les plus intimes. D'une façon ou d'une autre, par de réelles attaques envers les Juifs, ou si je devais être tué lors d'attentat, je gagnerais - la terreur était le seul moyen."

Après avoir passé de nombreux mois dans une prison israélienne, Walid partit étudier aux États-Unis. A 18 ans, il devint activiste à Chicago, en collectant des fonds pour l'OLP. "Même en vivant en Amérique - une société civilisée, si vous voulez - je n'avais toujours pas changé d'un poil ma façon de penser en ce qui concernait Israël et les Juifs." La transformation vint en 1993, lorsque fraîchement marié il essaya de convertir sa femme catholique à l'Islam. "Je revendiquais que les Juifs avait corrompu la Bible, et qu'ils étaient tueurs de prophètes", nous dit-il. Sa femme lui demanda de lui prouver ses revendications. Déterminé, il acheta sa première Bible, afin de montrer à sa femme les contradictions et corruptions introduites en elle par les Juifs.

En 1993, j'ai demandé au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob de me révéler si la Bible était réellement aussi corrompue que je le pensais, ou si Elle était la vérité et le Coran le faux document", dit -il. En étudiant parallèlement le Bible et le Coran, il en vint rapidement à un carrefour logique: "Soit les Juifs avaient en effet changé les Écritures - parce que comment Dieu pouvait-il être du côté du peuple mauvais ? - soit le Coran était faux, et j'étais le méchant", raconte Walid. "J'ai donc décidé d'examiner l'histoire des deux côtés - de peser le pour et le contre des deux parties. C'est alors que j'ai commencé à voir le lien entre le peuple Juif et leur terre." Doucement un changement survint chez l'ancien partisan du Jihad.

"Après avoir lu la Bible des Hébreux, les justes guerres d'Israël - depuis les temps bibliques jusqu'à nos jours - j'ai commencé à me rendre compte", dit Walid. "Comment se pouvait-il qu'Allah soit le vrai Dieu, si la Guerre de 6 Jours en 1967 a donné la plus grande victoire des Juifs depuis que Josué a encerclé Jéricho ? Le plus est que la victoire d'Israël - contrairement aux conquêtes Musulmanes pleines de viols, de pillages et de massacres - apporta la liberté pour tous les peuples et les religions. Tout le monde l'a vu, et tout le monde s'en souvient, mais malheureusement les gens aujourd'hui refusent d'admettre la vérité de ce qu'ils voient."

Shoebat décida à ce sujet de se détourner du terrorisme et du Jihad. "Je réveillai ma femme et lui dis: Maria, je pense que j'avais tort d'essayer de te convertir à l'Islam". Il s'engagea sur la voie de la réconciliation, ressentant de profonds regrets pour ses actions passées, ainsi que de la colère envers ceux qui l'avaient endoctriné pour les effectuer. "Je souhaitais profondément recevoir le pardon du soldat que j'avais presque tué," dit-il à Singer. Il se souvint avoir entendu un autre soldat l'appeler Amnon. Je voudrais demander à Amnon de bien vouloir comprendre que je subissais un enseignement dicté par la haine, qui me remplissait de haine pour les Juifs. Cela nous avait été enseigné depuis la plus tendre enfance, et je ne savais rien de mieux". Déterminé à faire savoir à son peuple ce qu'il savait, il commença rapidement à parler aux musulmans - leur demandant de faire face à ce que l'Islam est et ce qu'il est devenu. Shoebat ajoute: "J'y ai grandi, j'étais dans les mosquées, aux ummahs et aux écoles religieuses. Je sais ce qui continue d'être enseigné aujourd'hui dans les manuels et par les dirigeants religieux - c'est pour cela que je lance mon défi à ceux qui revendiquent que l'Islam n'est pas la religion de terreur que l'on voit de nos jours: si ce n'est pas cela l'Islam, alors qu'avez-vous fait pour l'empêcher et dire 'ce n'est pas bien?'".

"Ce que l'occident ne comprend pas au sujet de l'Islam", dit Shoebat à l'émission radio de Tovia Singer, "c'est que le Jihad a trois étapes. Si les musulmans ont le dessus, alors le Jihad est imposé par la force. Si les musulmans n'ont pas le dessus, alors le Jihad est réalisé par des moyens politiques et financiers. Depuis que l'Islam n'a plus le dessus en Amérique et en Europe, ils parlent de paix, tout en soutenant le Hamas et le Hezbollah. L'idée que l'Islam est une religion de paix provient de la partie silencieuse du Jihad."

L'Imam (le "prêtre" islamique) du comté d'Orange, en Californie, également invité au show de Tovia, et en désaccord avec les dires de Shoebat, dit que le Jihad représente une lutte interne et non un génocide d'infidèles, ainsi qu'Oussama ben Laden l'entend. Shoebat réfuta impassiblement les revendications de l'Imam, en récitant verset après verset des écritures coraniques, dans son arabe original, et le traduisant en anglais. "Il y a plus de cent citations de Mohammed en ce qui concerne les Jihad - Je pourrais réciter chacun d'entre eux, mais ça nous prendrait toute la journée. Chacun d'entre eux se réfère spécifiquement au Jihad par le glaive, tuer et ne faire aucun prisonnier - avec seulement une citation se référant à une bataille interne, appelée ainsi par Mohammed après la conquête et l'occupation totale de l'Arabie." Walid dit que de telles revendications sont typiques des dirigeants islamistes en Amérique, et qu'elles sont naïvement avalées par les auditeurs occidentaux, qui ne veulent pas croire que l'une des plus grandes religions du monde représente un danger pour l'humanité.

Lorsqu'on lui demanda s'il croyait que les musulmans d'Amérique adhéraient au programme du Jihad qu'il avait décrit, Shoebat apporta des précisions sur ses déclarations: "les Afghans aux U.S. et les Iraniens qui ont quitté l'Iran sont des gens particulièrement paisibles. Toutefois, les communautés de langues arabes en Amérique soutiennent vraiment Oussama ben Laden et le Hamas." Il cita une corrélation directe entre l'adhésion à l'Islam et le soutien du terrorisme. Moins ils en savent à propos de l'Islam, plus ils sont pacifiques. Il y a ceux qui rejettent les sources classiques, qui se focalisent sur les versets de paix du Coran, et cherchent à dénaturer les versets, parce qu'ils ne veulent pas s'engager dans la violence. Mais si ces prédicateurs veulent débattre avec Oussama ben Laden, c'est lui qui l'emportera, car les mots du Coran sont de son côté.

Shoebat lui-même, maintenant chrétien évangélique, estime qu'il est dommage que les arabes chrétiens choisissent la théologie de la haine des juifs, alors même qu'ils subissent les persécutions et les intimidations de la majorité musulmane. Les arabes chrétiens en Israël tiennent leur éducation de leurs dirigeants et de l'église catholique, se lamente Shobat. Ils adhèrent grosso modo à la "Théologie de Remplacement" - qui dit que Dieu va remplacer Israël par l'église catholique. Ils ont également proposé une nouvelle Théologie de Libération, réquisitionnée par le mouvement Palestinien."

Bien que Shoebat ne mâche pas ses mots, sa transformation n'a pas été facile. "Mon père et ma famille me collèrent l'étiquette de traître. Ils dirent que j'avais trahi ma cause, ma religion, ma culture, tout. Si l'Islam est réellement une religion de paix, alors ma famille devrait me considérer comme un ami. Mon propre frère ne menacerait pas de me tuer, ma famille ne m'aurait pas confisqué mes terres et demandé que je rentre à Bethlehem pour déclarer qu'il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et que Mohammed est son prophète. Si je ne crois plus en l'Islam, pourquoi devrais-je déclarer une telle chose? Le fait est que Mohammed demande clairement que celui qui change de foi soit tué. Quelle partie du mot "tuer" est incomprise par ceux qui proclament que l'Islam est une religion de paix? Je dois vivre en me cachant et être très prudent, alors que je vis dans une société libre, ici, aux U.S.A."

Mais il insiste sur le fait que sa soif de vérité en vaut la peine, et il voit cela comme sa mission de porte-parole de la paix véritable. "Je viens à vous, les juifs, par amour pour votre peuple et votre Bible, pour vous dire que mon peuple a tort", a-t-il dit à un groupe d'étudiants juifs à Berkeley. "Les arabes et les musulmans ont tort." Bien qu'il sente que cela relève de la plus grande importance de parler à des groupes juifs, pour leur dire de faire attention à ne pas abandonner une part de la terre d'Israël aux terroristes islamiques - son véritable objectif est lié avec son propre peuple.

"Mon rêve est d'aller dans les prisons où j'avais l'habitude d'être - Ramallah, Muskavit, peu importe la prison - y aller et dire: 'Hey! Vous pouvez vivre une vie différente de celle à laquelle Yasser Arafat et Ahmed Yacine vous ont obligés à croire.' Je veux débattre avec eux, et leur dire qu'il n'y a pas 72 vierges ni aucune autre de ces âneries enseignées dans leurs écoles qui les attendent au paradis.' Dans ses apparitions dans des mosquées, synagogues et émissions de radio, Shoebat est tout à fait disposé à répondre aux questions des juifs, arabes et islamistes. Un étudiant de l'Université de Toronto lui demanda ce qu'il conseillait à Israël de faire pour mettre un terme aux agissements du Jihad contre elle. "La plupart des juifs croient à la solution d'un double état", répondit Shoebat.

"Je n'y crois pas. Un état Palestinien élaborera ses propres règles et lois pour continuer de tuer les Juifs. Il suggérera, à la place, qu'Israël se lève et sente l'humus. Nous devons retourner au statu quo de l'occupation. Sous l'occupation, il y avait du travail, les gens allaient au travail et soutenaient leurs familles, et quiconque était impliqué avec le terrorisme était exilé ou emprisonné - comme dans tous les pays modernisés du monde. Je pense qu'Israël doit rester fort et se battre - démanteler le groupe islamique Hamas, et retirer toutes les armes, comme c'était le cas avant. L'arrivée des armes dans la société Palestinienne par Israël (par les accords d'Oslo, Israël donna des fusils d'assaut aux forces de police d'Arafat) était un désastre, et elles doivent être confisquées."

En réponse à une autre question à propos de la vie en Yesha (Judée, Samarie et Gaza) avant la guerre de 67, Shoebat décrit ce qu'était la vie à Jéricho en ce temps-là: "Nous ne faisions pas particulièrement attention aux règles Jordaniennes. L'enseignement de la destruction d'Israël était une partie sûre du plan, mais nous nous considérions Jordaniens, jusqu'à ce que les Juifs retournent à Jérusalem. Soudain, nous étions Palestiniens - Ils remirent une étoile sur le drapeau Jordanien, et soudainement nous avions un drapeau Palestinien".

Shoebat est convaincu que la guerre continuelle contre Israël n'a rien à voir avec le désir des arabes d'un état palestinien. "Jamais dans l'Histoire il n'y a eu d'état palestinien", dit Shoebat. "Nous n'avons jamais voulu d'état palestinien - même aujourd'hui, les Palestiniens ne veulent pas d'état palestinien..."

"Alors que veulent-ils réellement?" demanda Tovia Singer. "Ils veulent la destruction des juifs", dit Shoebat. "C'est une guerre sainte. C'est dans la culture, la tradition. Arafat fait partie du bloc, comme Saddam Hussein, Oussama ben Laden, Ahmed Yacine. Ce sont des gens de la même espèce, malgré quelques petites différences, ils sont de la même espèce."

Questionné par Singer sur ce qu'est son message pour le peuple juif aujourd'hui, Shoebat réfléchit un moment et répondit: "Votre Dieu est un Dieu magnifique, comme votre peuple et votre terre. Tenez bon et soyez forts. Ne soyez pas effrayés par les nations du monde, par ceux qui essaient de vous affaiblir et de prendre votre terre". Après coup, mais dit dans un sentiment de grande urgence, l'ancien terroriste, maintenant amoureux de Sion, implora ainsi la nation d'Israël: "S'il vous plaît, reprenez le Mont du Temple".
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