Comment j'ai reçu le baptême du Saint-Esprit.

La " nouvelle naissance "

Notre conversion à Jésus-Christ avait radicalement changé notre couple. Auparavant, nous vivions pour nous-mêmes, cherchant à acquérir une situation de plus en plus confortable, et trouvant quelques joies éphémères dans les plaisirs mondains. Après, notre vie ne nous appartenait plus, nous l'avions donnée à Dieu et nous n'avions qu'un désir: Le servir. Cette transformation, appelée , était l'oeuvre du Saint-Esprit. Mais il nous manquait ce que Jésus avait promis pour que notre service soit fructueux: le revêtement de puissance, c'est-à-dire le baptême du Saint-Esprit. (Actes 1:5-8, 2:38; Luc 24:48, Marc 1:8...)

La soif

Avez-vous connu la soif? Probablement pas celle qui saisit le voyageur perdu dans le désert, mais celle, plus banale, provoquée par l'interdiction ou l'impossibilité de boire pour une raison médicale ou autre? Le désir d'un peu d'eau vous hante, vous poursuit. S'il n'est pas satisfait vous pensez mourir, vous seriez prêt à tout pour l'assouvir.

Cette sensation n'est pas seulement matérielle. Qui ne connaît pas la soif du bonheur, de paix et de joie intérieures? Dans le domaine spirituel, c'est la soif de la bénédiction de Dieu.

Jésus dit: quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive... (Jean 7:37).Nous étions impatients de recevoir le baptême du Saint-Esprit, mais Dieu nous a fait attendre un peu. Cette attente provoqua en nous une soif ardente. Elle nous tenaillait à un tel point que, très peu de temps avant qu'il reçoive cette bénédiction, mon époux avait fait cette prière: La réponse ne tarda plus, Jésus le baptisa!

En présence du Seigneur

Bien qu'ayant déjà expérimenté une profonde repentance, cette soif nous poussa à rechercher, dans les moindres détails, la purification de notre vie passée, afin qu'il n'y ait aucun obstacle à la bénédiction. Car l'Esprit de Dieu est saint et ne remplit pas les vases que nous sommes où subsisteraient encore quelques impuretés, c'est-à-dire des péchés non confessés et non abandonnés.

Personnellement, ce temps d'attente se poursuivit durant nos vacances que nous passions en Alsace, dans une pension dirigée par un pasteur et son épouse. Sur leur conseil, je me suis tenue dans la présence du Seigneur, seule dans notre chambre, une feuille de papier devant moi, interrogeant le Seigneur: La liste fut plus longue que je ne pensais. Et, à chaque souvenir qui surgissait, je l'écrivais, m'en humiliais et recevais le pardon de Dieu.

Le ciel s'ouvrit

Je me revois ensuite, comme si c'était hier, assise en pleine nature, auprès de mon mari et de frères et soeurs en Christ, également en vacances. Nous persévérions dans la prière quand, tout à coup, le ciel s'ouvrit. Le Saint-Esprit descendit, Sa puissance envahit tout mon être, se saisit de ma voix. Poussée par une force extraordinaire, elle fit entendre un chant magnifique, inconnu, sans paroles. J'ai, à ce que l'on dit, une jolie voix, mais elle n'est, en aucune mesure, comparable à celle que l'on entendait ce jour-là. Ce n'était plus moi, c'était Lui qui chantait. Jamais je n'oublierai ce moment.

Autour de moi, la prière se faisait plus ardente, et j'entendis quelqu'un prier: Cette demande fut exaucée presque immédiatement: le chant fut accompagné de paroles que je ne comprenais pas, mais que je savais être des louanges au Seigneur... Un langage distinct me fut donné. Il jaillissait de moi comme une eau qui s'écoule.

Le temps n'existait plus. Lorsque, au bout d'un certain temps, tous s'éloignèrent, je restai là, continuant à chanter et à parler dans le langage céleste.

Quand, plus tard, tout émue de la visitation du Seigneur, je revins à la pension, je n'étais plus la même. Sans que je le réalise encore, Dieu venait de faire de moi une missionnaire.

Car c'est bien là le but du baptême dans le Saint-Esprit: faire de nous des témoins, mettre en nous l'amour pour les âmes perdues, nous abreuver de l'eau vive du ciel afin qu'elle jaillisse sur les autres pour la vie éternelle.

Un don précieux

J'ajouterai quelques précisions sur le parler en langues. Combien je bénis Dieu pour ce don! Certains le méprisent ou le considèrent comme le plus petit, alors qu'il est d'une grande utilité. Dans les jours sombres de ma vie, lorsque je ne savais plus comment prier, le Saint-Esprit priait au travers de moi, et une grande paix m'envahissait. Parler en langues me permet d'exprimer ma reconnaissance et de louer mon Dieu dans un langage bien supérieur aux mots humains. Il m'aide à intercéder d'une manière exacte pour des personnes, car Dieu connaît d'elles ce que moi j'ignore, Il me procure une merveilleuse communion avec mon Seigneur et, comme il est écrit dans l'épître aux Corinthiens, je m'édifie moi-même. (I Cor. 14:4).

Pour le salut des âmes

Nous sommes sauvés pour servir Jésus-Christ (I Thess. 1:9). C'est le but de tout chrétien authentique. Cela ne veut pas dire que tous seront appelés à partir au loin, mais Dieu veut utiliser chacun de ses enfants pour être un témoin de son amour et de sa puissance. C'est dans ce but que Jésus baptise du Saint-Esprit.

Si vous avez reçu ce revêtement de puissance, n'oubliez jamais que ce don n'est pas pour vous-même. Si vous ne la répandez pas, l'eau vive tarira. Pour qu'elle jaillisse à nouveau, il vous faudra revenir à la croix, d'où jaillit la source, en vous humiliant et en recherchant la face du Seigneur.

La promesse est pour vous

Si vous n'avez pas expérimenté ce baptême du Saint-Esprit, recherchez-le de tout votre coeur, car la promesse est aussi pour vous, si vous avez rempli les conditions imposées par Dieu: (Actes 2:38a). Cette bénédiction est essentielle pour que votre témoignage soit efficace. Jésus n'a-t-il pas dit à ses disciples d'attendre de l'avoir reçue avant de commencer à Le servir? (Actes 1:4 et 8). Demandez-Lui de vous communiquer la soif qui la précède. Jésus vous désaltérera. Peut-être votre expérience sera-t-elle un peu différente de la mienne, dans les détails, mais elle sera semblable dans son ensemble.

Sa force dans notre faiblesse

Le baptême du Saint-Esprit nous fait réaliser notre incapacité à servir Dieu par nous-mêmes. Si le Seigneur a pu nous utiliser, mon mari et moi, s'Il a pu se glorifier dans notre faiblesse, c'est parce que Son Esprit agissait au travers de nous. Notre verset missionnaire était celui-ci: (Esaïe 26:12).

Aujourd'hui, j'ai le privilège d'être encore à Son service. Et, comme ce fut le cas de mon cher mari, André Bisset, maintenant dans la gloire, je reste et je demeurerai jusqu'au bout de mon pèlerinage terrestre, très humblement, mais fière d'être ce que Jésus a fait de moi, par sa grâce: une missionnaire.

Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. (II Cor. 12:10)

Textes à méditer: Mat. 3:11; Marc 18; Luc 316, 1113, 2449; Jean 133, 737-39; ICor. 619; Eph.518; Jacq. 57; Actes 15, 18, 217-18, 1044-46, 1115-16, 1352, 917, 191-6; Jér. 524; Joël 223 et 28-29.
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