Charles Spurgeon: sa conversion et son service

Charles Spurgeon naquit en 1834 et mourut en 1892. Remarquable prédicateur, il fut aussi un écrivain hors du commun.

Les biographies écrites à son sujet -et sa propre autobiographie- sont riches d'enseignements, et permettent de constater la souveraineté divine dans la totale soumission qui lui a été demandée, avant qu'il puisse être utilisé puissamment au service de Dieu dans l'Evangile.

Pour en faire Son enfant et Son serviteur, l'Esprit de Dieu a travaillé mystérieusement par cette oeuvre de conviction très profonde de péché dans son âme et dans son esprit. Ce besoin d'en être délivré est un exemple édifiant de l'oeuvre que Dieu poursuit dans le but de révéler pleinement Christ comme Celui qui sauve, qui délivre, et qui conduit dans la présence de Dieu.

Les circonstances de la conversion de Spurgeon montrent à l'évidence comment Dieu fait concourir toutes choses pour la révélation de Sa gloire. Il se sert même, pour semer Sa Parole, d'instruments qui n'ont humainement aucune apparence ni aucun don particulier, sinon celui d'être dans Sa main et Sa dépendance, pour donner la Parole appropriée au bon moment.

LA PRÉPARATION POUR NAITRE A LA VIE

C'est à l'âge de 15 ans que Spurgeon traversa cette grande expérience qui allait être sa "conversion", et pour laquelle il consacra un chapitre entier de son autobiographie.

A propos de cette période de sa vie, pour relater le combat moral qui fut le sien, il écrira: "J'aimerais mieux devoir supporter la maladie la plus douloureuse pendant sept ans que refaire la découverte terrible du mal du péché". Très tôt, garçon honnête et droit, il avait cependant réalisé ce qu'était le péché aux yeux de Dieu. Dès l'âge de trois ans, il s'amusait à regarder les images du Pèlerin de Bunyan, portant le fardeau sur son dos. Il comprenait qu'il s'agissait d'un fardeau de péchés. Il savait qu'il portait cet horrible fardeau sur son dos, et ne pouvait s'en débarrasser par lui-même.

Quoiqu'il sût aussi bien que d'autres que "Christ est mort pour nos péchés", il ne voyait aucune application de cette vérité à lui-même.

Malgré tous ses efforts, sa conviction de péché ne fit qu'augmenter, et au milieu de tous ces combats pour s'affranchir de ce besoin de salut qu'il éprouvait avec de plus en plus d'acuité, il continuait à chercher et à souffrir. Il confessera plus tard: "La chose la plus simple de toutes -croire en Christ crucifié, accepter son salut parfait, n'être rien et le laisser être tout, ne rien faire mais se confier en ce qu'il a fait- je ne pouvais me l'approprier."

Cette recherche douloureuse continua au cours de ses années d'école, où si son travail scolaire excellait, son angoisse intérieure était grande. Il assista à des cultes dans différentes églises lors de son séjour à Newmarket, dans l'espoir d'entendre quelque chose qui l'aiderait à se décharger de son fardeau.

"Un homme prêchait sur la souveraineté divine, dit-il, mais que signifiait cette vérité sublime pour un pauvre pécheur qui désirait savoir ce qu'il devait faire pour être sauvé? Un autre homme, tout à fait remarquable, prêchait sans cesse sur la loi, mais à quoi servait-il de labourer la terre qui avait besoin d'être ensemencée? Un autre encore prêchait de façon très pratique, mais ressemblait beaucoup à un officier qui aurait enseigné les manoeuvres de guerre à une compagnie de culs-de jatte. Moi, je voulais savoir: comment puis-je obtenir le pardon de mes péchés? Et cela personne ne me le disait". C'est au mois de décembre 1849 que Dieu employa un changement de circonstances, pour conduire Charles Spurgeon au salut et lui donner la paix.

LA SEMENCE IMPLANTÉE PAR L'ESPRIT DE DIEU

"Il m'arrive quelquefois de penser que j'aurais pu rester dans l'obscurité et le désespoir jusqu'à aujourd'hui, si Dieu, dans sa bonté, n'avait envoyé une tempête de neige, un certain dimanche matin, tandis que je me rendais à un certain lieu de culte. Je bifurquai dans une petite rue obscure, et entrai dans une petite Eglise méthodiste. Il y avait dans cette chapelle peut-être douze ou quinze personnes. J'avais entendu parler de ces Méthodistes Primitifs, qui chantaient si fort qu'ils vous donnaient mal à la tête. Cela n'avait pas d'importance pour moi. Je voulais seulement savoir comment je pouvais être sauvé.

"Le prédicateur ne put venir ce matin-là, bloqué par la neige, je suppose. Finalement, un homme d'une grande maigreur, un cordonnier ou un tailleur, ou quelque chose de cette sorte, monta en chaire pour prêcher. Il faut, bien sûr, que les prédicateurs soient instruits, mais cet homme, lui, était vraiment primaire. Il ne pouvait pas sortir de son texte pour la simple raison qu'il n'avait pratiquement rien d'autre à dire. Le texte disait: "Regardez à moi et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! "(Esaïe 45,22).

"Il ne prononçait même pas les mots correctement, mais cela n'avait pas d'importance. Il me semblait qu'il y avait, dans ce texte, une lueur d'espoir pour moi.

"Le prédicateur improvisé commença ainsi: "C'est vraiment un texte tout simple. Il dit, "Regardez". C'est pas trop compliqué de regarder. C'est pas comme de lever le pied ou le doigt; c'est juste: "Regardez". C'est pas la peine d'avoir fait des études pour apprendre à regarder. Même si vous êtes le plus grand idiot du monde, vous pouvez regarder. Pas la peine de gagner des millions pour regarder. N'importe qui le peut, même un enfant.

"Mais voilà que le texte dit, "Regardez à moi." Hé ! dit-il, avec son accent de l'Essex, beaucoup d'entre vous regardez à vous-mêmes. Mais ça sert à rien de regarder là. Vous trouverez jamais aucun réconfort en vous-mêmes. Certains disent, regardez à Dieu le Père. Non, regardez à lui plus tard. Jésus-Christ dit: "Regardez à moi". Certains d'entre vous disent: "Nous devons attendre que l'Esprit fasse son oeuvre". Vous occupez pas de ça pour l'instant; regardez à Christ. Le texte dit, "Regardez à moi".

"Ce brave homme poursuivit alors de la façon suivante: "Regardez à moi! Voyez les grumeaux de sang. Regardez à moi! Je suis pendu au bois. Regardez à moi! Je suis mort, enseveli. Regardez à moi! Je suis ressuscité. Regardez à moi! Je monte au ciel. Regardez à moi! Je suis assis à la droite du Père. Oh! pauvre pécheur, regarde à moi! Regarde à moi! Quand il eut réussi à délayer son discours pendant environ dix minutes, il arriva au bout de ses ressources.

" M'apercevant alors dans l'assistance, et je dois dire qu'avec si peu de gens dans la salle, il devina aisément que j'étais étranger, et fixant son regard sur moi comme s'il connaissait la tragédie de mon coeur, il dit: "Jeune homme, tu as l'air très malheureux." C'était vrai, mais je n'avais pas été habitué jusque-là à ce qu'on me fasse, depuis la chaire, des remarques sur mon apparence. Quoi qu'il en soit, il s'agissait d'un coup bien envoyé que je reçus en plein coeur. "Et, continua-t-il, tu seras toujours malheureux -malheureux dans la vie, et malheureux dans la mort -si tu n'obéis pas à mon texte. Mais si tu le fais aujourd'hui, au moment même, tu seras sauvé."

Puis, levant les mains en l'air, il cria comme seul un Méthodiste Primitif pouvait le faire: «Jeune homme, regarde à Jésus-Christ. Regarde! Regarde! Regarde! Tu n'as rien d'autre à faire qu'à regarder et vivre !"

"Je vis tout de suite le chemin du salut. Je ne sais pas ce qu'il dit ensuite -je n'y prêtais guère attention -tant j'étais possédé par cette unique pensée. Je m'étais attendu à devoir faire trente-six choses mais, lorsque j'entendis ce mot, "Regarde !", comme il me parut charmant! Oh ! Je regardai, et je regardai presque jusqu'à en perdre les yeux.

"En cet endroit, et à cet instant précis, le nuage disparut, l'obscurité s'enfuit, et à ce moment-là je vis le soleil. J'aurais pu me lever à l'instant même, et chanter, avec le plus enthousiaste d'entre eux, le précieux sang de Christ et la simple foi qui porte les regards sur lui seul. Oh, si quelqu'un m'avait dit auparavant: "Confie-toi en Christ, et tu seras sauvé". Pourtant, tout était sans aucun doute sagement ordonné, et je puis le dire maintenant:

"Depuis que par la foi je vis le flot

Qui coule de tes blessures,

Je parle de l'amour rédempteur,

Et j'en parlerai jusqu'à ce que je meure... "

"Cet heureux jour, où je trouvai le Sauveur, et appris à me cramponner à ses pieds adorés, jamais je ne l'oublierai. J'écoutai la Parole de Dieu, et ce texte précieux me conduisit à la croix de Christ. Je peux affirmer que je connus ce jour-là une joie absolument indescriptible. J'aurais pu sauter, j'aurais pu danser; aucune extériorisation, même fanatique, n'aurait pu dépasser la joie de ce moment-là. Depuis, mon expérience chrétienne s'étale sur de nombreuses années, mais pas un seul jour ne m'a donné la plénitude de joie, le délice étincelant de ce premier jour.

"J'aurais pu sauter de mon siège et crier avec le plus fanatique de ces frères méthodistes: "Je suis pardonné! Je suis pardonné! Quel monument de grâce! Un pécheur sauvé par le sang !" Mon esprit vit ses chaînes brisées en mille morceaux. Je me sentis une âme affranchie, un héritier du ciel, pardonné, accepté en Jésus-Christ, arraché de la fosse de destruction et du bourbier, mes pieds ancrés sur un roc et mon devenir bien établi.

"Dans les deux heures entre mon entrée dans ce temple et mon retour à la maison, quel changement s'était produit en moi! En regardant simplement vers Jésus, j'avais été délivré du désespoir, et amené dans une telle joie que lorsque la famille me vit rentrer, ils me dirent: "Quelque chose de merveilleux t'est arrivé", et je brûlais de tout leur raconter. Oh! quelle joie ce jour-là chez nous, quand tous entendirent que le fils aîné avait trouvé le Sauveur et se savait pardonné !"

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La conversion de Spurgeon fut le grand tournant de sa vie. .II était véritablement "une nouvelle création". Ce terrible fardeau oppressant qui, si longtemps, avait pesé sur lui, avait disparu, et maintenant tout était nouveau devant lui.

La souffrance par laquelle il passa eut, toutefois, un effet durable sur lui. Une prise de conscience de l'extrême horreur du péché s'enracina profondément dans son esprit, et lui fit haïr l'iniquité et aimer de tout son coeur la sainteté. L'incapacité des prédicateurs qu'il avait entendus à présenter l'Evangile, et cela d'une manière simple et directe, le poussa durant tout son ministère à expliquer aux pécheurs, dans chaque sermon, et de la manière la plus directe et la plus compréhensible possible, comment être sauvé.

SON SERVICE

Quelques jours après sa conversion, Spurgeon reprit son travail à l'école. Tout était différent pour lui; son esprit débordait d'allégresse; la Bible resplendissait de gloire, et la prière ouvrait à son âme les portes du ciel. Le 1er Février 1850, il rédigea et signa une alliance entre lui-même et son Seigneur, dans laquelle il affirmait solennellement sa détermination : " 0 Dieu grand et insondable, qui connaît mon coeur, et éprouve toutes mes voies. Dans une humble dépendance du soutien de ton Esprit, je m'abandonne à toi entièrement; en me donnant à toi comme un sacrifice raisonnable, je te rends ce qui t'appartient. Je veux être à toi pour toujours, sans réserves, perpétuellement; pendant que je suis sur la terre je veux te servir; et puis-je me réjouir en toi et te louer pour toujours! Amen".

Charles Spurgeon avait quinze ans seulement, et son amour pour Christ était si grand qu'il ne pouvait pas attendre pour faire quelque chose pour Lui, et il s'employa à trouver des moyens de Le servir et de Le servir tout de suite.

Un témoin donna un exemple de sa manière d'être: "Je marchais un jour dans les bois aux alentours de Londres, lorsqu'au cours de notre promenade, nous arrivâmes devant une grosse bûche qui barrait le passage. "Venez, dit-il aussi naturellement que s'il avait déclaré avoir faim en apercevant du pain. Venez, passons un moment dans la prière." Puis, se levant, il continua à se promener en parlant de ceci ou de cela. La prière n'était pas une parenthèse qu'il aurait introduite, mais aussi naturelle à son esprit que la respiration à son corps."

Il parlait à Dieu avec révérence, mais aussi avec liberté et intimité. Un chrétien déclara à son sujet: "La prière était l'instinct de son âme et l'atmosphère de sa vie, son "souffle vital", "l'air de chez lui" Quand il priait, il filait sur les ailes de l'aigle jusqu'en la présence de Dieu."

Un serviteur de Dieu raconta: "Un des moments qui me faisait le plus de bien quand je me rendais chez Spurgeon était celui de la prière en famille: "quel tendre plaidoyer, quelle confiance sereine en Dieu, quel amour pour le monde entier émanaient de ses prières! Avec quelle familiarité pleine de grâce il s'adressait à son divin Maître."

Tout au long de son ministère, de nombreux auditeurs remarquèrent que, si sa prédication les émouvait, sa prière les touchait plus encore.

Lorsqu'on demanda à Moody, le célèbre évangéliste américain, de retour chez lui après sa première visite en Angleterre: "Avez- vous entendu Spurgeon prêcher? -Oui répondit-il, mieux encore, je l'ai entendu prier."


LE PREDICATEUR

Quel que soit le texte choisi, Spurgeon proclamait toujours le même Evangile avec sincérité, énonçant les grands principes fondamentaux de la foi chrétienne.

Pour connaître l'essence de "son" évangile, il suffit de citer ses paroles: "à Dieu, toi seul peux sauver. Voilà l'espérance et la confiance du serviteur. Lui ne peut pas, mais toi, Seigneur, tu peux. Ils ne veulent pas venir, mais cela dépend de Ta miséricorde, car Tu peux produire en eux le vouloir le jour où Ta puissance se met en oeuvre. Ils ne veulent pas venir à Toi pour avoir la vie, mais Tu peux les attirer et, alors, ils courront vers Toi. Ils ne peuvent pas venir, mais Tu peux leur en donner le pouvoir; car, quoique nul ne puisse venir si le Père ne l'attire, cependant s'Il l'attire, alors il peut venir."

Spurgeon puisait son assurance dans le fait que Christ sur la croix a accompli le salut complet de tous ceux que Dieu appellerait; que Dieu tourne le coeur des rebelles, "selon Sa miséricorde". Il se considérait responsable de prêcher l'Evangile à tous et de le faire avec autant de zèle que si l'issue dépendait entièrement de lui. Il savait que "le salut vient de l'Eternel ", et il pouvait être sûr que la Parole ne reviendrait pas "sans effet", mais que Dieu l'utiliserait pour opérer le salut des âmes.

Il savait que Jésus, le Fils de Dieu, était venu expier les péchés de tous ceux qui avaient été choisis par Dieu le Père, "élus de Dieu", et que le Saint Esprit vivifierait.

Ces versets de l'Ecriture résument bien ce que Spurgeon prêcha inlassablement: "frères aimés du Seigneur, ...Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l'Esprit et la foi de la vérité, à quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ." (2 Thessaloniciens 2,13-14).

"Avant que ne soient établis les fondements même de la terre, Dieu a choisi en Christ, selon son dessein éternel et le bon plaisir de Sa volonté, les êtres humains prédestinés à la vie et à la gloire éternelle." Il l'a fait par pure grâce, par amour. c'est bien le témoignage des apôtres, et en particulier de Paul et de Pierre (1 Pierre 1, 2).

De nombreux messages de Spurgeon ont été publiés* et conservés -chacun se vendait à raison de 20000 exemplaires et il en fut publié plus de 2200!

Voici un court extrait de l'un de ces messages simples et directs qui porte sur le serpent brûlant dans le désert: "Regarde à la Croix! "

Et l'Eternel dit à Moïse: "Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, vivra." (Nombres 21,8).

"Et comme Moise éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle." (Jean 3,14-15).

"Admirable type que celui qui nous est présenté ici! Jésus, mis au rang des malfaiteurs, est suspendu à la croix devant nous. Un regard sur lui nous guérira de la morsure brûlante du péché. "Quiconque le regardera sera guéri." Que celui qui déplore son état de péché note ces paroles, en se les appliquant personnellement, et il les trouvera vraies. Pour moi, j'en ai expérimenté la réalité. J'ai regardé à Jésus, et j'ai été guéri aussitôt. Je puis en témoigner.

Lecteur, si tu regardes à Jésus, tu seras guéri aussi. "Tu constates déjà, peut-être, l'enflure produite par le venin, et tu ne vois plus d'espérance. Aussi bien n'y en a-t-il pas d'autre que celle-là. Mais ce remède est certain: "Quiconque aura été mordu et le regardera, sera sauvé."

Le serpent d'airain n'était pas placé comme objet de curiosité pour les bien portants; il était destiné spécialement à ceux qui avaient été mordus. Jésus, Seigneur véritable, a été cloué sur le bois pour de vrais coupables. Que la morsure du serpent ait fait de toi un ivrogne, un voleur, un impur ou un menteur, un regard sur ce Sauveur te guérira de ces vices, et te permettra de vivre dans la sainteté, en communion avec Dieu.

Regarde, oh ! regarde à la croix!

En terminant sa prédication, le dimanche 27 décembre 1874, Spurgeon dit: " Il y aura bientôt un rassemblement dans les rues. Il me semble entendre quelqu'un demander: "Qu'est-ce qu'attendent tous ces gens? -Vous ne savez-pas? On doit l'enterrer aujourd'hui! -Et de qui s'agit-il? -De Spurgeon- Quoi! Celui qui prêchait au Tabernacle Métropolitain à Londres? -Oui; on l'enterre aujourd'hui."
"Cela ne tardera pas, et, lorsque vous verrez mon cercueil porté vers la tombe silencieuse, j'aimerais que chacun d'entre vous, converti ou non, soit obligé de dire: "Il nous a sincèrement exhortés, dans un langage simple et accessible, à ne pas remettre à plus tard les choses éternelles. Il nous a suppliés de regarder à Christ. Il est parti maintenant, et notre sang n'est pas sur sa tête si nous périssons."

Dans presque toutes ses prédications: il avertissait, il suppliait, il plaidait, il priait instamment le pécheur de venir à Christ. Ses sermons furent publiés à plus de 400 millions d'exemplaires dans des langues aussi variées que: l'anglais, le hollandais, l'allemand, le français, l'espagnol, mais aussi le suédois, l'arabe, l'arménien, le bengali, le bulgare, le castilien, le chinois, le congolais, le tchèque, l'estonien, le gaélique, l'hindi, le hongrois, l'italien, le japonais, le kaffir, le karen, le lettonien, le maori, le norvégien, le polonais, le russe, le syriaque, le tamoul, le télégu et l'urdu, le braille à l'usage des aveugles.

Son ministère particulièrement béni, riche et intense, prit fin le 31 janvier 1892. Charles Spurgeon mourut à Menton en France à l'âge de 58 ans. 42 années de sa vie ont été consacrées au service du Seigneur Jésus-Christ.
Dans tout son ministère, il prêcha le salut en mettant l'accent sur la grâce souveraine de Dieu. Il proclama l'Evangile fondant le salut sur la rédemption effective et victorieuse des élus de Dieu accomplie par Christ sur la Croix. Son témoignage vient jusqu'à nous aujourd'hui en 1993 .

"Dieu, le Créateur de l'univers, nous adresse la même question que le maître de la vigne posa aux ouvriers de la première heure: "Ne m'est-il pas permis de faire ce que je veux de ce qui est mien?" (Matthieu 20, 15). Rien n'apporte davantage de réconfort à ses enfants que la considération de la souveraineté de Dieu. Un Dieu souverain ordonne, dirige et sanctifie souverainement toutes leurs afflictions, des circonstances les plus adverses aux problèmes les plus graves. Ce droit de Dieu de régner en maître sur toute la création et de gouverner, toute l'oeuvre de ses mains mérite une défense des plus vigoureuses. En un mot, Dieu siège sur le trône de l'univers. L'homme n'aime pas voir Dieu régner, mais c'est un Dieu souverain en qui je crois et que j'aime proclamer."
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