Ces gens qui n'intéressent personne

par Jérémy Sourdril • Il y a 5 ans

Lorsque j'ai commencé à annoncer l'Évangile, je me suis tourné vers les « différents » : vous savez, ceux qui n'intéressent personne ! Je parlais à un jeune homme qui mendiait dans la rue, dans ma ville de Vannes. Il me dit : « Tu sais, personne ne fait attention aux gens comme nous. Observe : je vais passer mon bras devant la dame qui passe, et elle ne va pas me regarder. » Lorsque cette passante arriva, il mit son bras bien devant elle, comme pour l'empêcher de passer, et elle le contourna simplement sans même tourner son regard vers lui. Elle ne le regarda pas !

Ouvrez les yeux, ne les fermez pas

L'Église est bien souvent semblable à cette femme, ignorant ces personnes qui n'intéressent pas. Parmi les premières personnes à qui j'annonçais l'Évangile se trouvaient des prostituées, des mendiants, et des gens qu'on aurait du mal à inviter chez soi… J'ai parlé du Seigneur à quelques personnes qui sentaient l'urine, je suis entré plusieurs fois dans deux appartements d'où je ressortais les vêtements totalement imprégnés d'une odeur de tabac. J'ai pris la main, pour prier pour eux, de personnes qui se mouchaient avec leurs doigts, d'autres qui sentaient l'alcool, un autre encore qui avait les mains en sang après être tombé, ivre. J'ai aidé une femme à qui je parlais du Seigneur pour lui nettoyer ses vêtements. Elle les avait mis dans des sacs-poubelles. Même après 2 lavages à haute température, les vêtements sentaient encore mauvais…

Pourquoi cela m'est-il arrivé ? Cela vous est-il déjà arrivé ? Cela m'est arrivé tout simplement parce que j'ai eu des yeux pour les voir, parce que j'ai su me rendre disponible à plusieurs moments importants… J'ai éprouvé de la compassion. Je ne suis pas encore au stade du bon Samaritain, mais j'avance, en ne fermant pas mes yeux à ces personnes qui n'intéressent personne.

Si déjà nous pouvions ne pas fermer les yeux, mais les ouvrir pour voir ces gens dans le besoin, nous aurons fait un grand pas. Puis, un jour, nous soignerons leurs plaies, nous les prendrons dans nos bras, nous les amènerons à l'hôtel, et nous paierons pour leur rétablissement.

Le bon samaritain

Je prêchai un jour dans une église, en été 2014. Pour la première fois, j'avais décidé de prêcher sur le thème des finances. Je n'avais jamais prêché sur ce sujet, mais cette église en avait besoin. Pourtant, je ressentis que ce n'était pas le bon message. Quelques heures auparavant, j'avais eu sur le coeur de parler du bon Samaritain. Dans cette histoire de Luc 10, un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le laissant à demi-mort. Un sacrificateur (qui représente l'homme de la Parole), qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite (qui représente l'homme de louange), qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit : Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour.

La compassion

Je prêchai sur ces gens qui n'intéressent personne et auxquels même les gens qui méditent la Parole de Dieu et qui louent le Seigneur (sacrificateurs et lévites) ne prêtent attention. Pendant mon message, je vis une femme qui avait l'air d'avoir un cancer. Je fus ému de compassion. Je m'en approchai et je pris son menton. Je n'avais jamais fait cela. J'ai prié pour elle, puis l'ai serrée dans mes bras, et j'ai continué mon message. Après mon message, la femme s'approcha de moi et me remercia. Ma petite fille et moi fûmes surpris d'entendre qu'elle avait la voix d'un homme. C'était, en fait, un homme qui s'habillait en femme et qui prenait des hormones pour avoir tout d'une femme. Il devait se faire opérer quelques jours plus tard. Je l'amenai dans le bureau, pris autorité contre les esprits impurs dans sa vie, et il tomba inconscient pour plusieurs heures. Il abandonna l'opération et s'approcha du Seigneur… pour un certain temps. Je me dis que si j'avais su qui il était, je ne l'aurais certainement jamais pris dans mes bras. Et pourtant, le Saint-Esprit m'avait poussé à le faire. Jésus, lui, l'aurait fait.

Photo de Jérémy Sourdril
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