Blaise Pascal et Jésus-Christ

Les dernières forces de son esprit et de son corps, Pascal les a employées à écrire un livre (Les Pensées) où il dit sur quel fondement sont établies sa certitude et sa joie profondes, que n'entament pas les souffrances. C'est le ferme témoignage d'un homme racheté par la grâce de Dieu, par l'oeuvre de Christ, et qui attend, dans une heureuse communion, les joies inaltérables de l'éternité : “Je tends les bras, écrit-il, à mon Libérateur qui, ayant été prédit durant quatre mille ans, est venu souffrir et mourir pour moi sur la terre dans les temps et dans toutes les circonstances qui ont été prédites ; et, par sa grâce j'attends le mort en paix, dans l'espérance de lui être éternellement uni ; et je vis cependant avec joie, soit dans les biens qu'il lui plaît de me donner, soit dans les maux qu'il m'envoie pour mon bien, et qu'il m'a appris à souffrir par son exemple”.

Citant largement les Écritures, il s'efforce de communiquer sa conviction et sa ferveur à tous ceux qui hésitent ou qui doutent, et plus encore aux indifférents et aux négateurs de la Révélation divine. Cinq mots suffisent à Pascal pour mettre en lumière l'inspiration des Écritures : “Dieu parle bien de Dieu”. Au sujet des limites de la raison humaine, il dit : “La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la dépassent... Si les choses naturelles la surpassent, que dira-t-on des surnaturelles ?”

On lit ailleurs : “Il n'y a que deux sortes d'hommes : les uns justes, qui se croient pécheurs ; les autres pécheurs, qui se croient justes”. Autrement dit, premièrement des coupables que Dieu justifie parce que leur foi a reçu son message de grâce ; puis le reste des hommes, propres justes ou indifférents. Il écrit encore : “Misère de l'homme sans Dieu. Félicité de l'homme avec Dieu” ; “Nous ne connaissons Dieu que par Jésus-Christ. Sans ce Médiateur, est ôtée toute communication avec Dieu. Sans l'Écriture, qui n'a que Jésus-Christ pour objet, nous ne connaissons rien et ne voyons qu'obscurité et confusion dans la nature de Dieu et dans notre propre nature”. ; “Il est, non seulement impossible, mais inutile de connaître Dieu sans Jésus-Christ”.

Mais Pascal n'est pas seulement un homme de doctrine : “La vérité hors de la charité n'est pas de Dieu”. Peu de croyants ont réalisé cet amour comme lui : “J'aime la pauvreté, parce qu'Il l'a aimée”. Les souffrances, qui lui laissaient peu de répit, lui ont inspiré une “longue prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies”. Il savait enfin, avec l'apôtre Paul, que le secret de l'expérience chrétienne, c'est de laisser la vie même de Jésus agir dans toutes les circonstances de ses rachetés : “Faire les petites choses comme grandes, à cause de la majesté de Jésus-Christ qui les fait en nous et qui vit notre vie ; et les grandes comme petites et aisées, à cause de sa Toute-Puissance”.
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