Adoption

Lorsque Ruth a mis Josué au monde, il était prématuré de six semaines, mais elle ne s'est pas attardée pour voir s'il allait vivre. Elle a immédiatement quitté l'hôpital, abandonnant du même coup le fardeau d'un enfant dont elle ne voulait pas.

Au Kenya, cela arrive souvent. Le personnel de l'hôpital a pris le petit paquet, et l'a amené à un orphelinat pour les enfants de la rue. S'ils avaient pris la peine de téléphoner d'abord pour voir s'il y avait de la place, la réponse aurait été: " Non ! ", parce que la missionnaire responsable s'attachait trop facilement aux bébés.

Or, le personnel savait que s'ils amenaient le bébé à sa porte, elle n'aurait pas le coeur de refuser. Elle lui donna donc le nom de " Josué ", sachant qu'il lui faudrait être un guerrier pour s'en sortir dans la vie. Tout semblait se liguer contre lui. Même les employés de l'orphelinat n'aimaient pas le prendre dans leurs bras, craignant de briser ses maigres os.

Quatre mois plus tard, notre fils Charles et notre belle-fille Tahnya vinrent à l'orphelinat, et Josué leur lança un de ses sourires ravageurs. Ses grands yeux humides rayonnaient de chaleur. Un petit Kenyan de quatre mois, recherchant désespérément un peu d'amour, s'attacha à deux jeunes Américains qui avaient une tonne d'amour à partager.

La plupart des bébés arrivent dans leur famille par le canal habituel de la naissance. Pour d'autres, Dieu peut choisir des méthodes différentes, mais au bout du compte, ils sont tous égaux devant Lui. Nous venons de passer une semaine et demie sous le charme de ce petit bonhomme. Son sourire et ses mimiques amusantes nous ont fait constamment rigoler, alors que nous visitions l'Afrique pour la première fois.

Je me suis demandé si je pouvais aimer un petit-fils adoptif autant que ceux nés dans ma famille. En fait, j'ai trouvé que c'était pareil. Les relations du coeur creusent leur chemin profondément dans votre âme.

Tout cela m'aide à comprendre à quel point Dieu m'aime. J'étais un étranger qui a été intégré dans la famille. Dieu parle de nous tous lorsqu'il dit, en Ezéchiel : " Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel, à Jérusalem: Par ton origine et ta naissance, tu es du pays de Canaan ; ton père était un Amoréen, et ta mère une Héthienne. A ta naissance, au jour où tu naquis, ton nombril n'a pas été coupé, tu n'as pas été lavée dans l'eau pour être purifiée, tu n'as pas été frottée avec du sel, tu n'as pas été enveloppée dans des langes. Nul n'a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi. Mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu'on avait horreur de toi. Je passai près de toi, je t'aperçus baignée dans ton sang, et je te dis: Vis dans ton sang ! je te dis: Vis dans ton sang ! "

Tous, nous étions sans Christ et sans espoir dans le monde, lorsque Dieu passait près de notre " orphelinat ". Il est tombé amoureux de nous, et Il nous a rachetés en s'acquittant de notre dette. Il nous a adoptés dans Sa famille. Je ne sais pas jusqu'à quel point Il se laisse, comme nous, attendrir par Ses enfants, mais il ne fait nul doute qu'Il nous aime bien plus encore que nous n'aimons nos propres enfants.

La plupart des gens adoptent un seul enfant. Mais Dieu ne peut pas s'empêcher. Il accepte tous ceux qui viennent à Lui, avec foi et repentance, dans le nom de Son Fils Jésus-Christ.

Tout ça, je le savais bien, mais dernièrement, un petit Africain vient de m'enseigner à nouveau ce qu'est l'amour de Dieu.

Que cette semaine vous permette de jouir de toutes les richesses de votre Père. David Porter
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