Le courage des chrétiens en Chine mérite notre respect et nos prières

Pour soutenir une des nombreuses « églises à la maison » (des lieux de culte non reconnus par les communistes, et qui ont pour cadre des appartements privés), celle de Shouwang à Beijing (Pékin), cinq membres de « l'église à la maison » de Fangshan (dans le Hebei) se sont rendus à Beijing dimanche dernier (deux heures de route...) pour participer avec les persécutés de Shouwang à un culte dans la rue. La police les attendait... et ils ont été reconduits manu militari au commissariat de leur ville où les officiels leur ont demandés de signer une lettre d'excuse toute préparée, ce qu'ils se sont refusé de faire. La police a fini par les relâcher – en fait, le “délit” n'avait pas été commis sur le territoire de leur juridiction !
Les fidèles de Shouwang, à qui les autorité refusent avec obstination un lieu de culte permanent, se rassemblent dans les rues de Beijing tous les dimanches depuis le 11 avril. Quinze membres de cette communauté chrétienne ont été arrêtés dimanche par les communistes et interrogés pendant 48 h puis relâchés. Ils ont eu plus de chance que le pasteur Shi Enhao de « l'église à la maison » de Suqian (province du Jiangsu) qui a été arrêté pour les mêmes motifs le 31 mai dernier et condamné le 29 juillet à deux années de camp de « rééducation par le travail ». Il rejoindra ainsi l'abbé catholique Wang Chengli condamné, lui, à trois ans... Les communistes ne le savent pas, mais ils sont en train de travailler à un véritable oecuménisme de la persécution. Le diable porte pierre, c'est bien connu. Et quant à nous, tâchons par la prière, le jeûne et la pénitence, entrer dans cette « communion des saints ».

Daniel Hamiche