Le prix à payer pour devenir comme Jésus !

par Michael Lebeau • Il y a 9 ans

Lisons attentivement ensemble ce passage où Jésus va s'adresser à une foule de personnes qui le suivent. Jésus ici ne « mâche pas ses mots », il emploit des mots durs, tranchants, fermes, extrêmes et radicaux. Il ne laisse aucune porte de sortie, aucune alternative pour ceux qui auraient quelques doutes. Lisons ensemble :

25 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : 26 Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Lire la suite

Imaginez la scène ! Nous sommes il y a 2000 ans, Jésus parcourt le pays d'Israël avec des milliers d'hommes, femmes et enfants qui le suivent. À l'époque, il n'y avait pas d'établissements scolaires tels qu'aujourd'hui. Lorsqu'on voulait apprendre un métier, il fallait devenir des disciples de personnes expérimentées dans un art particulier que l'on appelait des “Maîtres”. Jésus lui même était considéré par la foule comme un “maître” dans le domaine de la spiritualité. Le bruit était bien répendu que Jésus invitait les hommes à le suivre, à devenir ses disciples pour qu'un jour il soit accompli et deviennent comme le maître pour faire ce que le maître fait (Luc 6:40)

Ce jour là, parmi la foule, un grand nombre de personnes se disaient “Suivons Jésus, apprenons de lui, pour devenir ses disciples et un jour faire ce qu'il fait.”

Je peux imaginer à ce moment précis, ce qui pouvait se passer dans les pensées de Jésus, je peux l'entendre penser ainsi : “Ces milliers de personnes me suivent pour devenir mes disciples, mais au final après ma résurrection d'entre les morts, il ne restera que 70 disciples dans la chambre haute.”. Luc 14 au verset 25 dit que Jésus se retourna et dit à la foule : “Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses soeurs et même sa propre vie, IL NE PEUT PAS être mon disciple !” et pour être certains qu'ils aient bien compris le message, il va leur donner deux exemples, puis conclure en disant au verset 33 “Ainsi donc aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu'il possède, ne peut être mon disciple.”

Jésus voulait amener la foule à une prise de conscience car elle ne réalisait pas le prix que cela allait coûter que de le suivre chaque jour à parcourir le pays d'Israël. Jésus se déplacait de ville en ville et pour le suivre, et bénéficier de son enseignement et de son intimité, il fallait littéralement (physiquement) être éloigné de sa famille et arrêter son travail. Le prix à payer pour se tenir aux pieds du maître était extrême. Jésus a voulu être honnête avec la foule, en leur disant (je paraphrase) : “Vous ne semblez pas réaliser le prix que cela va vous coûter que de me suivre, vous allez dans un élan d'émotions commencer à me suivre, mais à moins de renoncer au désir d'être avec vos proches, à moins de renoncer à votre propre vie, à vos biens, et à vos projets, vous n'arriverez pas à me suivre… Car toutes ces choses auxquelles vous n'avez pas renoncées vont vous faire faire marche arrière.”

Jésus va leur donner deux exemples pour illustrer ce qu'il dit :

Exemple 1 : celui de la tour qu'on commence à construire mais finalement après avoir beaucoup travaillé on réalise qu'on manque de ressources matérielles pour la terminer et finalement le projet de construction est avorté. Autrement dit, Jésus veut leur dire : Asseyez-vous un instant ! Avant de me suivre ! Réfléchissez un moment et réalisez que vous n'avez pas de quoi finir la course, vous risquez de vous ridiculisez.

Exemple 2 : celui d'un roi qui s'apprette à partir en guerre. En résumé, Jésus dit que si le combat est perdu d'avance, cela ne sert à rien d'aller se battre, il vaut mieux dès maintenant ne pas s'engager et faire la paix avec l'autre armée.

Il est clair que Jésus veut faire réfléchir la foule. À quoi bon suivre Jésus si dans une semaine vous rebroussez chemin. Jésus savait qu'il n'y avait qu'un seul moyen de le suivre jusqu'au bout sur le chemin du discipolat, c'était de “Mourir à soi-même”.

Je peux imaginer qu'après avoir entendu de telles paroles certaines personnes ont fait marche arrière et sont retournées chez elles.

L'homme riche VS l'apôtre Pierre :

Lorsque Jésus rencontra Pierre pour la première fois, il l'invita à le suivre pour devenir son disciple. Pierre, sans hésitation, laissa ses filets (il était pécheur de poissons) pour suivre Jésus. Pierre pris la décision de renoncer à ses ambitions et projets personnels pour suivre le Seigneur.

Quelques temps plus tard, un homme riche s'approche de Jésus et lui dit : “Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ?” (Matthieu 19:16)  Jésus va répondre à l'homme d'obéir aux commandements, puis il va lui dire que s'il veut être parfait, il doit vendre tout ce qu'il a, puis de le suivre. Jésus l'invita donc à le suivre, à devenir son disciple, c'est suivre Jésus qui aurait fait de cet homme un homme parfait. Mais comme Jésus savait que cet homme avait dans son coeur des choses qui allaient l'empêcher de le suivre, il va d'abord mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Marc 10:21, nous dit que Jésus aima cet homme. Je n'ai aucun mal à imaginer que cet homme aurait pu devenir un des 12 disciples et faire des prodiges comme l'apôtre Paul pour le Seigneur… Mais… cet homme refusa l'invitation de Jésus car il ne voulait pas renoncer à sa vie. Quel dommage !

Le discours de Jésus n'a pas changé aujourd'hui !

Même si nous n'avons plus à suivre Jésus physiquement de ville en ville, Jésus tient aujourd'hui le même discours à son église : À moins de renoncer à votre vie, personne ne peut devenir mon disciple.

Frères et soeurs ! Combien de fois avons-nous été touchés par un message dans notre église ou dans une conférence et avons-nous pris la décision de devenir un vrai disciple de Jésus en nous tenant à ses pieds chaque jour, pour apprendre de lui à travers la méditation de la Parole et la prière. Nous avons été zélés les premiers jours, puis au bout d'une semaine, nous avons abandonné la course.

Je vous pose une question toute simple : Qu'est-ce qui dans votre vie vous a empêché de vous consacrer pleinement au Seigneur ?

Pour la plupart des personnes, ce sont les mêmes raisons que celles évoquées par Jésus dans Luc 14 :

  • Le désir de plaire à nos proches : des soirées multipliées avec la famille et le conjoint, des sorties entre frères et soeurs, toutes sortes d'activités pour jouir de ceux qu'on aime.
  • Nos biens et nos possessions : les plaisirs de la vie
  • Notre travail, nos projets et nos ambitions

Pour suivre Jésus, il n'y pas d'autre option encore même aujourd'hui : Il faut renoncer à sa vie, il ne faut pas mettre nos bien-aimés en priorité devant Dieu mais mettre Dieu en priorité puis le reste. Oh oui suivre Jésus de tout son coeur, nous demandera chaque jour de se charger de notre croix (symbole de la mort à soi). Dire non aux plaisirs de la vie et aux ambitions personnelles pour faire le choix de se tenir aux pieds de Jésus dans la prière.

Kathryn Khulman, une femme que Dieu a utilisée puissamment disait que pour voir la gloire de Dieu, il y a un seul prix à payer : Il faut mourir à soi-même. “Cela vous coutera tout ce que vous avez” disait-elle se souvenant du jour où elle a pris cette ferme décision de mourir à elle-même.

L'apôtre Paul va tenir le même discours que le Seigneur Jésus !

Des années plus tard, l'apôtre Paul inspiré par le Saint-Esprit va tenir le même type de discours, aussi radical, que celui du Seigneur Jésus.

1 Cor. 7 : 29-32, 35 : « 29 Je vous assure, frères : le temps est limité; que désormais ceux qui sont mariés vivent comme s'ils n'avaient pas de femme, 30 ceux qui pleurent comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient rien. 31 Bref, que tous ceux qui jouissent des biens de ce monde vivent comme s'ils n'en jouissaient pas. Car le présent ordre des choses va vers sa fin. 32 C'est pourquoi je voudrais vous savoir libres de toute préoccupation. Celui qui n'est pas marié se préoccupe des intérêts du Seigneur. Son seul souci est de lui plaire. […] 35 Je dis cela dans votre propre intérêt et non pour vous tendre un piège, mais pour que vous meniez une vie bien ordonnée, et que vous soyez attachés au Seigneur sans partage. »

L'apôtre Paul voulait faire comprendre à l'Église de Christ que le temps était court et que le Seigneur avait une mission pour nous mais que pour pouvoir être utile entre ses mains, il fallait s'attacher au Seigneur sans distraction, sans partage et pour cela il fallait renoncer dans son coeur à toutes ces choses qui pouvaient nous éloigner de la présence du Seigneur.

Parmis, ces choses Paul va citer :

  • Le conjoint / Le mariage
  • Les épreuves / les défis et difficultés qui nous font pleurer
  • Les plaisirs de la vie qui nous réjouissent l'âme
  • Les biens de ce monde dont on passe notre temps à en jouir

Bien entendu l'apôtre Paul ne nous demande pas de divorcer, ni de ne plus nous détendre, ni de nous débarasser de tout confort matériel, mais il lance un appel sérieux à la sobriété c'est-à-dire à la modération et à la bonne gestion de nos priorités. En résumé, il dit : Restez mariés et heureux mais ne passez pas votre temps à jouir de votre conjoint, attachez-vous premièrement au Seigneur comme si vous n'étiez pas mariés. Il en va de même pour les plaisirs et les biens de ce monde.

Le Saint-Esprit par la bouche de l'apôtre Paul, nous lance un appel à renoncer à toutes ces choses qui volent notre temps avec le Seigneur, qui vole notre destinée.

Le Seigneur a tellement plus pour nous mais nous sommes souvent si peu disponibles pour lui car trop de choses passent avant lui. Dieu nous demande de réajuster nos priorités pour le mettre en premier aujourd'hui dans nos vies. Renoncer c'est savoir dire “Non” aux choses de ce monde, pour dire “oui” à la piété, aux choses de l'Esprit.

33 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.
Photo de Michael Lebeau
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