Gethsémané : Là où tout se décide !

par Michael Lebeau • Il y a 6 ans

La scène se déroule, il y a 1983 ans, en l'an 33. Il fait nuit et Jésus, le Fils de Dieu, se trouve dans le jardin de Gethsémané. Cette nuit même où Jésus sait qu'il va être livré entre les mains de ses bourreaux pour être crucifié et humilié nu sur une croix. C'est la première fois et seule fois dans les Évangiles où nous voyons Jésus angoissé. Le stress est intense et le combat insoutenable dans ses pensées. Mais au milieu de ce jardin appelé « Gethsémané » qui signifie « Le pressoir », Jésus va une fois de plus nous montrer la voie à suivre par excellence : La voix de celui qui sait se décharger sur Dieu afin d'obtenir la victoire sur les oppressions. Jésus a su dominer les mauvaises pensées qui l'envahissaient et a su trouver la paix intérieure pour pouvoir accomplir la volonté de son Père. Comment est-ce possible de vaincre une telle angoisse ? Comment est-ce possible de se relever en moins d'une heure et d'être prêt à affronter la pire des morts en gardant son calme ?

Gethsémané : le lieu du pressoir

Gethsémané c'est le lieu du combat dans les pensées. Gethsémané c'est le pire des endroits pour l'âme car à Gethsémané, nous savons au fond de nous même que nous sommes au bon endroit, avec les bonnes personnes, en train de faire la bonne chose (en plus Dieu nous a parlé dans le passé) mais notre chair est pressée à son maximum et tout notre âme frustrée et triste voudrait être ailleur. Notre chair voudrait être dans une situation et une saison plus confortable, mais nous savons que ce n'est pas la volonté parfaite de Dieu dans cette saison.

Remarquez ! La chair de Jésus ne voulait pas aller mourir à la croix, son esprit pourtant était bien disposé à le faire et Jésus le savait très bien c'est pourquoi il a dit à ses disciples :

41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

C'est l'âme de Jésus qui devait trancher entre l'esprit et la chair car ce sont les pensées de l'âme qui dirigent les pas de l'homme. Souvenez-vous l'âme est neutre à la base, elle se laisse influencer soit par la chair soit par l'esprit, mais c'est elle qui tranche. L'âme de Jésus était triste jusqu'à la mort et elle devait faire un choix, soit se soumettre à la volonté de Dieu, ou soit s'en éloigner. C'est dans ces moments où l'âme lutte entre la volonté de la chair et celle de l'esprit que notre âme s'attriste et se frustre. Quand l'âme est en accord avec l'esprit alors nous sommes en paix à l'intérieur.

S'il est possible que cette coupe s'éloigne de moi...

39 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.

Jésus qui luttait dans ses pensées commença sa prière en disant « S'il est possible que cette coupe s'éloigne de moi… »

À Gethsémané, nous connaissons la volonté du Seigneur et nous avons le pouvoir de faire taire ce combat dans nos pensées, mais notre chair désire tellement être ailleurs que notre âme qui lutte s'écrie : « S'il te plaît Seigneur éloigne cette coupe de moi, s'il te plaît Seigneur fait moi quitter cet environnement, s'il te plaît Seigneur change moi d'église, s'il te plaît Seigneur permet moi de divorcer, s'il te plaît Seigneur permet moi de m'isoler, s'il te plaît Seigneur permet moi de faire marche arrière, de démissionner de mon poste, de fuir mes responsabilités ! Seigneur s'il te plait créé moi une porte de sortie ». Hélas tant que nous nous arrêtons là dans la prière, l'oppression continuera…

Les mauvaises pensées continuent tant que nous acceptons de croire en ces mauvaises pensées. Jésus savait très bien que le Père voulait qu'il aille à la croix pour verser son sang pour le pardon des péchés mais face à cette vision son âme soupirait après une porte de sortie.

Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux...

Pour mettre fin à cette oppression, pour faire taire ses pensées mauvaises et retrouver sa paix intérieure, Jésus n'avait qu'une seule arme et il savait qu'il allait devoir l'utiliser. Cette arme, il l'avait déjà utilisé face aux trois tentations du diable dans le désert. La voici : « Se soumettre à la volonté de Dieu par la puissance de la confession ».

7 Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous.
4 Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. 5 Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ.

Ces armes redoutables dont il est question dans ce passage qui nous rendent capables de dominer les mauvaises pensées sont les paroles de Dieu que nous confessons de notre bouche à travers une prière fervente.

Jésus a dû utiliser cette arme à trois reprises à Gethsémané. Il fit trois fois la même confession dans la prière jusqu'à ce qu'il obtienne la victoire.

À Gethsémané, vous avez besoin de confesser la volonté de Dieu et de vous y soumettre dans une prière sincère qui vient de votre coeur comme l'a fait Jésus alors ce combat dans vos pensées cessera immédiatement, la frustration disparaîtra et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos coeurs et vos pensées (Philippiens 4:2)

43 Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. 44 Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.

L'Évangile de Luc nous apporte un détail supplémentaire, il dit qu'après avoir fait cette prière, un ange lui apparut du ciel pour le fortifier sûrement par le biais d'une parole encourageante lui rappelant la volonté du Père. Mais la seule parole de l'ange ne suffit pas à relever Jésus puisqu'on voit au verset suivant que l'agonie devint encore plus intense, alors il continua à prier avec instance jusqu'à ce que son âme se soumette. Il est possible que ce soit à ce moment là que Jésus répéta sa même prière deux autres fois.

Alors que vous serez à Gethsémané, dans ce combat intérieur, Dieu vous parlera par son Esprit qui habite en vous, par la méditation de sa Parole, par des prédications, par des songes, par des prophéties et pour des cas plus rares par des anges comme Jésus… Mais cela ne suffira pas à vous donner la victoire, la Parole va descendre dans votre coeur vous fortifier mais la délivrance viendra au moment où vous allez soumettre votre âme à la volonté du Seigneur. Ce processus de soumission se fait par la puissance de la confession.

Regardez ce que dit la Parole de Dieu :

10 Car c'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut,

Le mot salut ici est le mot Soteria qui signifie délivrance, c'est donc en confessant de la bouche qu'on parvient à la délivrance. Il n'y a rien de plus puissant qu'un coeur qui croit en la Parole de Dieu et qui par sa bouche confesse son entière soumission à celle-ci.

Ce merveilleux passage nous montre bien clairement que l'opération spirituelle ne consiste pas uniquement dans le fait de croire du coeur… Croire du coeur vous fait parvenir à la porte de sortie de la prison et vous ouvre la porte, mais la confession de la bouche c'est ce qui vous fait franchir la porte de la prison pour que vous soyez réellement libre.

Peut-être au milieu de vos luttes, avez-vous négligé la puissance de la confession de la volonté de Dieu dans votre prière ? Aujourd'hui, je veux vous encourager à prendre ce temps de qualité où de tout votre coeur vous allez confesser à Dieu dans la prière que vous acceptez pleinement sa volonté, que vous vous y soumettez, que vous allez arrêter de lutter, même si cela vous coûte et ce malgré vos inquiétudes. Je veux croire avec vous que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera dorénavant vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ.

Que Sa paix garde votre coeur et vos pensées.

Photo de Michael Lebeau
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