Principes dans le Royaume de Dieu.

Un texte de Martin Mutyebele

Le premier principe dans le royaume de Dieu est tiré de l'évangile selon Matthieu :

 

1 En ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? 2 Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, Lire la suite


Les disciples discutaient entre eux. Ils essayaient de voir, de comprendre s'il y avait parmi eux un plus grand, et dans le royaume des cieux quels étaient les critères pour être le plus grand. Jésus leur donne une réponse des plus surprenantes. Il appelle un enfant, Il le place au milieu d'eux et Il leur parle d'abord de l'importance de la conversion pour entrer dans le royaume des cieux.

Dimanche dernier, nous avons vu cette première phase de l'entrée dans le royaume des cieux : la nécessité de se convertir. Nous avons vu que les apôtres, même après avoir quitté leur travail, leur milieu socioprofessionnel, leur famille, après avoir accepté le sacrifice de suivre Jésus, après être  restés trois ans à ses côtés pour recevoir la formation, l'entraînement au ministère, n'étaient pas encore convertis. Et curieusement, Jésus, à la fin de ces trois années, le soir même du jour où Il devait être arrêté, le jeudi soir, dit à Pierre : Quand toi tu seras converti, alors tu affermiras tes frères.

Or, nous avons vu comment ce même Pierre a vu Jésus à la transfiguration. C'est lui qui était dans les secrets du Seigneur, c'est lui qui a marché sur les eaux par l'ordre du Seigneur, qui a participé à toutes ces choses. Le Seigneur dit à cet homme fougueux qui L'aimait vraiment : Tu n'es pas encore converti, Pierre ! Bien sûr, ce n'est pas dans l'habitude de Pierre de se laisser faire. II discute avec Le Seigneur et dit : non Seigneur, moi, même si tout le monde T'abandonne, je ne peux pas te renier, moi je suis converti ! Jésus se tourne vers lui, Il rit et dit : Tu vas me renier avant que le coq ne chante trois fois, ce soir même. Et c'est arrivé, alors Pierre s'est rendu compte. Quand Le Seigneur, avec ce regard que certains disent d'amour mais que moi je dirais d'ironie, s'est tourné vers lui et l'a regardé, Pierre s'est mis à pleurer. Pourquoi pleurait-il ? Je pense qu'il pleurait le regret d'avoir passé trois années sans rien comprendre au sujet de sa conversion, il pleurait parce que cétait trop fort. C'était en effet trop fort, parce qu'il n'était pas encore converti.

Mais le jour où le Saint-Esprit est descendu sur les cent-vingt à la Pentecôte, la puissance de Dieu les a englobés, et ils n'ont plus jamais été les mêmes. Ils ont connu la conversion et là, Pierre était prêt à aller jusqu'au martyr. Nous avons vu, parmi les caractéristiques de la conversion, que le coeur devient sensible à la Parole de Dieu, le coeur devient sensible aux choses de Dieu, nous ne sommes plus si indifférents à la conversion. Jésus leur dit donc qu'en premier lieu, avant de débattre sur la position dans le royaume, sur les grades dans le royaume, nous devons nous interroger sur notre état de conversion.

Vous savez, souvent, les gens voudraient savoir ce qu'on leur donnera dans cette église, et nous avons perdu beaucoup de gens parce qu'on leur a fait croire que chez nous, il y a tellement de monde que jamais ils n'auraient une responsabilité. Je me rappelle même que, dans les premières années de notre assemblée, nous avions parmi nous  une famille entière, à l'exception d'un fils qui était dans une autre église, beaucoup plus petite que la nôtre, et il était déjà diacre dans son assemblée. Un jour, je discutais avec le père, et il m'a dit : Que veux-tu, de toutes façons, ici, je ne pense même pas que je serai un diacre, alors que de l'autre côté, mon fils que moi j'ai amené au Seigneur est déjà diacre.

Frères et soeurs, le problème n'est pas d'être diacre ou pasteur ou président, présidente, membre du comité de ... ! Non ! Ne considérons pas le problème de cette façon là. Le problème principal, fondamental, essentiel, c'est de (comprendre) savoir si je suis converti ou non. Car occuper de telles fonctions sans la conversion, c'est vraiment créer le désordre dans le royaume des cieux. Et justement, les problèmes que nous avons dans les différentes églises, dans notre vie ensemble, comme peuple de Dieu, c'est que nous occupons des positions et des postes sans la conversion. Alors, nous avons une marche charnelle, notre coeur est insensible aux choses de Dieu.

C'est pourquoi, Jésus remet d'abord les choses à leur place en disant : Avant de vous disputer sur des positions, voyez d'abord l'état de vos coeurs, Etes-vous convertis ou non ? J'ai reçu le résumé de la prédication de ce vendredi. le frère a parlé d'Onésime, esclave chez Philémon. Il a fui, il est parti parce qu'il ne voulait plus être esclave. Peut-être a-t-il volé chez Philémon ou a-t-il fait quelque chose qui méritait le cachot, la prison ? En tout cas, il s'est échappé, et dans sa fuite il a rencontré Paul qui l'a amené au Seigneur.
 
Le Seigneur l'a converti. Ensuite, Paul a écrit à Philémon pour lui demander de recevoir Onésime parce qu'il avait changé. Il lui a dit : Tu peux le recevoir parce que, maintenant, il est converti, il a changé. qu'il retrouve la place qu'il avait auparavant, et s'il doit payer quelque chose, mets-le sur mon compte, je peux me porter garant de lui, il est converti. Est-ce qu'un serviteur de Dieu peut se porter garant pour vous ?

Souvent, nous avons été dans la confusion. Nous avons recommandé des gens, des gens qui voyagent par exemple. Nous avons attesté que le frère était un brave membre de notre assemblée, qu'il avait servi Le Seigneur. Mais une fois qu'il est arrivé sur place, on s'est demandé s'il était digne de porter ce témoignage de l'église. Nous avons recommandé des gens pour le travail, car de temps en temps on me consulte pour savoir si j'ai quelqu'un à proposer.

Je me rappelle une dame qui avait un salon de coiffure ici à Bruxelles. Elle se plaignait de vols incessants dans sa caisse. Alors, elle est venue me demander si je pouvais lui proposer un membre de l'église pour tenir la caisse de son salon de coiffure. Elle m'a cité une série de gens de l'église qui avaient volé, alors qui lui proposer ? Devant de telles demandes, nous avons des difficultés, parce que le problème fondamental de l'église, du chrétien, du témoignage que nous apportons dans le monde, c'est celui de notre véritable conversion. Paul dit : Je me porte garant pour Onésime. Ce qu'il était avant n'est plus ce qu'il est aujourd'hui, il est converti.

4 C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.

 
Le Seigneur répond alors à la question des disciples, après avoir résolu le problème de l'entrée dans le royaume des cieux.

Premier principe : Pour être le plus grand dans le royaume des cieux, il faut être humble.

Ce n'est pas un problème de fonction, ni un problème de responsabilité, d'âge, d'activités. Le principe pour être le plus grand dans le royaume des cieux, c'est qu'il faut être le plus humble.

Ah Seigneur ! Nous pensions que c'était le Révérend Pasteur qui était le plus grand dans le royaume des cieux. Si le Révérend Pasteur n'est pas humble, il n'est rien du tout dans le royaume des cieux. Oh ! Nous pensions que c'est telle dame qui prie beaucoup, non, si telle dame qui prie beaucoup n'est pas humble, elle n'est rien du tout dans le royaume des cieux.

Ah ! Nous pensions que c'est tel monsieur qui donne beaucoup d'argent à l'église et aux oeuvres de Dieu, non, si ce monsieur n'est pas humble, il n'est rien du tout dans le royaume des cieux. Ah ! Ce n'est pas celui qui chante bien, oh, combien nous aurions souhaité être parmi les grands chanteurs ! Non, le principe du royaume des cieux pour la grandeur, c'est l'humilité, être humble.

C'est quoi l'humilité ?

Nous avons consulté le dictionnaire Robert de la langue française et voici la définition qu'ildonne de l'humilité.

C'est un sentiment de sa propre insuffisance qui pousse à réprimer son orgueil.

Notons qu'il est dit : sentiment de sa propre insuffisance. Celui qui est humble ne regarde pas à gauche ou à droite, il regarde à lui-même. Quand il regarde à lui-même, il ne voit pas les grandes choses, il ne voit pas son grand titre, il voit son insuffisance. Et après avoir découvert sa propre insuffisance, il est poussé à réprimer son orgueil. Ce n'est pas quelqu'un qui doit te dire ce que tu dois faire de ton orgueil. C'est toi-même qui dois prendre la résolution de réprimer ton orgueil. L'humble fait un travail intérieur personnel sur son propre orgueil. Il n'a pas besoin qu'on lui dise : Frère, tu es très orgueilleux, calme-toi, ou bien: Ma soeur, ah Seigneur vraiment ! Et puis, il y en a qui disent : Seigneur, rends-moi humble.
 
Ne prie jamais de cette façon. Ce n'est pas Dieu qui doit te rendre humble, c'est toi-même qui dois réprimer ton orgueil, lui parler sévèrement. Quand tu poses un acte d'orgueil, si tu veux être humble, tu dois t'en rendre compte et te blâmer, te dire : tu n'es pas sage (de faire cela) en faisant cela. Si tu prononces une parole d'orgueil, c'est toi-même qui dois t'en rendre compte et te corriger. L'humilité est donc une décision personnelle. Ce n'est ni un sujet de prière, ni l'attente d'un miracle de Dieu, non, c'est une décision. Cette décision te pousse à un travail personnel. Si je décide d'être humble, je commence le travail, quel travail ? De voir mon insuffisance. J'analyse mes réactions pour voir où j'exagère, et je réprime tout sentiment d'orgueil.

La deuxième définition de l'humilité, toujours selon le dictionnaire Robert, par rapport à la personne humble, est la suivante :

Celui qui s'abaisse volontiers, par modestie ou par déférence, celui qui est effacé et qui devient modeste.

Il y a le mot volonté qui est très important. On ne naît pas humble, on ne naît pas avec des propos d'humilité. Nous naissons dans une société de compétitions, de prouesses, nous naissons dans une société où les hommes sont classés selon une certaine valeur. Lorsque j'étais à l'école secondaire, après les examens et avant la publication des résultats, on publiait ce qu'on appelait la liste d'honneur où figuraient toutes les personnes ayant eu soixante dix pour cent et plus.
 
Cette liste était affichée, et toute l'école venait la consulter. Alors, ceux qui y figuraient étaient gonflés. Oh ! Voilà l'homme le plus intelligent. En 5ème année Scientifique, Math-Physique, avoir quatre-vingt sept pour cent ! Cet homme n'attendait plus que sa bourse pour partir. Nous naissons dans une société qui est faite ainsi. Quand nous allons à une fête, nous voudrions voir qui est la dame la mieux habillée, qui est le monsieur le plus élégant, et chacun fait de son mieux. Certains ne viennent même pas aux fêtes, parce qu'ils disent qu'ils n'ont pas d'habits adéquats ! Vraiment, pensez-vous que dans leurs garde-robes il n'y a pas d'habits convenables ? Voilà notre société !

Je vous dis cela pour que nous comprenions que l'humilité est un acte de volonté. C'est une décision que nous devons prendre. On ne naît pas humble, on le devient. On le devient comment ? Par un acte de volonté. Ce n'est pas en acceptant Jésus-Christ qu'on devient humble. Beaucoup de gens qui ont accepté Jésus-Christ sont hautains et vantards. Nous devons comprendre que si nous voulons avoir une place utile dans le royaume des cieux, là où nous sommes maintenant, car la nouvelle naissance nous introduit dans le royaume des cieux, nous devons faire un effort. Il appartient à chacun de choisir d'occuper la plus grande place par une décision de devenir humble : une personne qui s'abaisse volontiers. 
 Je me permets d'insister pour que nous comprenions que l'humilité n'est pas quelque chose qui nous arrive, « it doesn't happen ». C'est une décision volontaire, la décision de prendre une place de modestie dans la société. Puisque nous comprenons qu'il est question d'une décision, alors voyons comment justement nous sommes appelés à occuper la grande place. Ils sont curieux les principes du royaume : le plus grand est le plus humble, le plus grand est le plus petit.

Dans les Psaumes, voilà ce qui est écrit par un roi, mais un roi converti, et ce que cet homme dit de lui-même, vous pouvez penser que c'est de l'orgueil, non ! C'est la décision qu'il avait prise.

1 Cantique des degrés. De David. Eternel ! je n'ai ni un coeur qui s'enfle, ni des regards hautains; Je ne m'occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi. 2 Loin de là, j'ai l'âme calme et tranquille, Comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère; J'ai l'âme comme un enfant sevré.


Comprenons pourquoi ce roi a reçu une qualification : L'homme selon le coeur de Dieu. Peut-être que je vous scandaliserai en disant que dans ses actes, il n'a pas été un saint. David aimait les femmes. Quand Nabal le méchant est mort, David est venu calmement épouser la veuve, et pourtant il avait déjà deux femmes, mais calmement il a pris la veuve de Nabal et il est parti etc... Vous connaissez la vie de cet homme. Mais comment la Bible peut-elle persister à dire que c'est un homme selon le coeur de Dieu, lui qui a même fait en sorte qu'Urie soit tué dans la bataille, simplement pour prendre sa femme ? Ce n'est pas possible ! Si c'était dans nos églises pentecôtistes, David serait chassé. Cela n'est pas dit pour que ce soit la licence, et que vous alliez chercher les femmes, Messieurs. Non, pas du tout ! c'est pour vous montrer ce qu'est Dieu vis-à-vis des gens qui ont un certain coeur. Tous les hommes citent souvent David qui a eu plusieurs femmes. Mais attention ! Vous n'êtes pas David, vous n'avez pas le coeur de David.

David définit son coeur: c'est dire que nous avons encore du travail, frères ! David dit cela à Dieu, et qui est Dieu ? C'est Celui qui sonde les coeurs et les reins. C'est Celui qui voit tout. Si cela a été transcrit ici, c'est que c'est vrai. David n'a pas menti. Voici ce que David dit au Seigneur au sujet de son humilité : Je n'ai ni un coeur qui s'enfle, ni des regards hautains. C'est-à-dire qu'il a gardé cette attitude depuis un certain temps, dans la maison de son père. Cétait un vrai converti, c'est lui qui était au travail, nous le verrons tout à l'heure. Quand on a voulu chercher le plus grand qu'on allait élever comme roi, selon les principes du royaume de Dieu, on est allé le chercher, lui. On l'a amené en disant : Le plus grand, il n'est pas parmi  les grands qui sont là, il ne l'est pas non plus par la naissance, car ce n'est pas l'aîné. C'est David, et pourquoi lui ? A cause de son coeur.
 
Je ne m'occupe pas de ce qui est trop grand et trop relevé pour moi, j'ai appris à être vrai avec moi. Je me rappelle une église dont je faisais partieau Congo. On avait établi le conseil de l'église et choisi des Anciens et des Diacres. Puis, nous sommes venus à la première réunion où le Pasteur a désigné un Diacre afin qu'il prêche le dimanche suivant. Celui-ci a accepté avec enthousiasme, mais moi je me suis levé pour faire remarquer qu'il n'avait jamais prêché en semaine. iI n'avait jamais prêché, et je lui ai dit : Comment peux-tu accepter et te lever pour prêcher un dimanche ? Le Pasteur a insisté pour qu'il prêche, mais je me suis opposé. J'ai persuadé le Frère de refuser l'offre, je lui ai dit que c'était un piège. Effectivement, une fois la réunion terminée, le Pasteur m'a pris à part, car je travaillais avec lui depuis longtemps, et il m'a dit que j'aurais dû laisser faire, car en réalité il ne voulait pas qu'il y ait des Diacres dans l'église. C'est pourquoi il voulait que l'église voie combien le Diacre était ridicule. Ce Pasteur est un prédicateur terrible !

Vous savez, l'humilité doit nous amener à la juste mesure de ce que nous sommes. Dans les années 1988-1990, j'ai connu des problèmes sérieux. Les Diacres murmuraient et prétendaient que je faisais tout dans l'église. Je les ai réunis pour leur dire que ce n'était pas vrai. Ils étaient sept ou huit, et j'avais divisé la ville en sept groupes en donnant à chacun un groupe à visiter, à contrôler, à prêcher, car c'était le début des cellules. Je ne faisais donc pas tout. J'avais donné à un Diacre la comptabilité, à un autre la prière, et c'est lui qui la dirigeait entièrement. J'ai cité tout ce que les Diacres faisaient à l'église, mais ils ont dit non, tu fais tout ! Je ne comprenais plus, et j'ai convoqué une réunion de Diacres un jour férié. Je leur ai dit que nous allions prier toute la journée, et à la fin demander à Dieu de nous montrer les talents de chacun.
 
Nous avons prié, et à la fin de la journée j'ai donné à chacun une feuille blanche en disant : c'est chacun de vous qui connaît le mieux ses propres talents. Enumérez donc vos différents talents. Je me suis dit que peut-être je m'étais trompé dans la distribution des tâches, mais en lisant les feuilles remplies, j'ai constaté que le premier talent de chacun des Diacres était prédicateur ! A cette époque-là, nous avions un culte le mercredi et le vendredi, et il est vrai que je prêchais tous les mercredis et vendredis, mais c'étaient des études bibliques. Je les ai laissés prêcher, et après deux mois l'église s'est vidée. Il y avait environ cinquante personnes seulement qui continuaient à venir, c'est-à-dire même pas le quart de la salle.

J'ai réuni les Diacres à nouveau pour leur dire qu'un arbre se reconnaît à son fruit. C'est par le résultat de votre travail que nous allons savoir si vous êtes prédicateurs ou non ! Voyez votre résultat, l'église s'est vidée. Alors maintenant, s'il vous plaît, asseyez-vous et laissez moi faire le travail. C'est ainsi que depuis ce jour, j'ai commencé à prêcher et je l'ai fait par la grâce de Dieu pendant quinze ans, seul ! Souvent, nous voulons voir plus grand que ce que nous sommes en réalité.

Si nous sommes humbles, nous allons rechercher dans notre coeur les choses que nous sommes capables de faire. Pour le reste, nous devons apprendre à dire non, je ne suis pas capable de faire cela, et laisser la place à celui qui en a la capacité. Si nous étions humbles, il n'y aurait pas de conflits dans les ministères, parce que chacun ferait ce qu'il doit faire. C'est la même chose pour les chorales. Si tu n'as pas une voix pour faire le solo, il ne faut pas exiger de le faire. Avec quelle voix tu le feras, ma soeur ? Tout le monde n'a pas la capacité de présider une rencontre, c'est vrai !
 
Il y a quelques personnes qui ont reçu ce talent-là. Nous devons les détecter et les pousser en avant. Nous devons apprendre à nous mettre à notre place. Vous savez que s'il y a de nombreuses églises dans notre ville de Bruxelles par exemple, je parle ici des églises d'origine congolaise ou africaine, c'est que trop de gens estiment qu'ils sont des Pasteurs nés. Je me rappelle que dans notre église de Liège, un Frère est venu voir le Pasteur pour lui dire qu'il ne se voyait pas autre chose que Pasteur. Je suis un Pasteur tout fait, lui a-il dit. Finalement, il y a eu une division à cause de ce Pasteur tout fait, et savez-vous ce qu'il fait aujourd'hui ? Il va avec d'autres de maisons en maisons en prétendant que maintenant, ils croient aux églises de maisons, ils sont l'église primitive, l'église des maisons. C'est parce qu'ils ne sont pas parvenus à diriger l'église d'où ils sont partis. Cet homme avait visé trop grand pour lui.

L'humilité doit nous amener à savoir exactement ce que nous sommes. David dit : Je ne m'occupe pas de choses trop grandes et trop élevées pour moi. Peut-être que ces choses-là vous seront données plus tard, quand vous aurez fait les petites choses. Mais commencez par les petites choses. Je me rappelle un Pasteur qui nous a raconté comment il avait appris à baptiser. Il était un Ancien de l'église, mais il assistait à tous les services de baptême. Un jour, il a quitté Lubumbashi pour Mbuji-Mayi, et dans cette église à Mbuji-Mayi, il y avait baptême. Le Pasteur de cette église est venu le chercher en lui disant : J'ai appris que tu étais Ancien à Lubumbashi, tu vas baptiser aujourd'hui.

Il lui a répondu qu'il n'avait jamais baptisé, mais le Pasteur a insisté, et finalement il a dit qu'il se rappelait comment son Pasteur baptisait. Au début il tremblait, mais il l'a fait. C'était un grand Pasteur, mais il avait commencé par les petites choses. Dieu l'a élevé, cependant il ne se voyait pas (ne se prenait pas pour) un grand baptiseur.

8 L'Eternel agira en ma faveur. Eternel, ta bonté dure toujours, N'abandonne pas les oeuvres de tes mains !


L'Eternel est élevé : Il voit les humbles, et Il reconnaît de loin les orgueilleux. Vous voyez le jeu de mots qu'il y a là : Il voit les humbles, mais les orgueilleux, de loin Il les reconnaît, c'est-à-dire qu'on ne peut pas se cacher devant Le Seigneur. Quand on est humble, on n'a pas besoin de proclamer son humilité. Dieu te voit. Si tu es orgueilleux, ce n'est pas nécessaire que tu dises autre chose, car Dieu reconnaît les orgueilleux.

Voyons quelques sentences du fils de David, le roi Salomon, dans le livre des Proverbes, car je suis sûr que Salomon a observé son père, qui, bien que roi, était humble, Il a vu combien il était humble de coeur.

33 La crainte de l'Eternel enseigne la sagesse, Et l'humilité précède la gloire.


Donc, si quelqu'un craint Dieu, que recevra t-il ? La sagesse.

Qu'est-ce que la sagesse va le conduire à faire ? A rechercher l'humilité, et nous avons vu que l'humilité est une décision, c'est un acte volontaire. Si Dieu t'ouvre l'intelligence et que tu aies la sagesse, recherche l'humilité, prends la décision d'être humble. Pourquoi ? Parce que l'humilité précède la gloire. C'est-à-dire qu'en considérant la route de la vie, si vous croisez sur cette route l'humilité, derrière, il y a la gloire qui suit. C'est très fort ! Si vous marchez et que vous rencontriez l'humilité, vous savez qu'ensuite la  gloire arrivera.

C'est comme lorsqu'on va quelque part et qu'il y a des indices. Par exemple, dans nos villages, dès que vous marchez et que vous croisez un certain nombre d'arbres, palmiers ... , vous savez qu'il y a un village quelque part devant vous. Vous ne pouvez pas vous tromper, il y a des indices qu'on ne peut pas manquer. Donc, si vous rencontrez une personne qui applique ces principes de l'humilité, soyez tout à fait tranquille, parce que, après ce temps-là, vous allez le voir dans la gloire, et c'est ce qui est arrivé à David. Il a commencé à être humble. Ceux qui connaissaient ce principe savaient que cet homme irait loin, qu'il recevrait la gloire. Le problème, c'est que nous, nous avons compris les choses à l'envers. Nous recherchons la gloire au travers de toutes sortes de choses, mais ce n'est pas de cette manière que la gloire vient.  Commençons par être humbles. Alors, nous croiserons la gloire. 

18 L'arrogance précède la ruine, Et l'orgueil précède la chute. 19 Mieux vaut être humble avec les humbles que de partager le butin avec les orgueilleux.


Je commence par la dernière phrase : partager le butin avec les orgueilleux veut dire que, si tu arrives dans une société où les gens se bousculent pour faire les choses de l'orgueil, au lieu de bousculer toi aussi, recule, cherche où sont les humbles, et associe-toi avec eux. Pourquoi ? Parce que, exactement comme nous l'avons dit au sujet de l'humilité, si vous  croisez sur le chemin l'arrogance ou l'orgueil, vous savez d'office que derrière il y a la chute, il y a la ruine. Ce sont des principes du royaume des cieux. Je répète, je marche sur le chemin, je croise l'orgueil, je croise l'arrogance, si je continue à marcher, que vais-je trouver ? La ruine et la chute.

Les hommes n'ont pas toujours compris cela, et c'est arrivé. Quand un empire se lève, et qu'il arrive au sommet de la gloire et de l'orgueil, c'est la chute. Je me rappellerai toujours l'année où, dans mon pays, on avait acheté en un jour neuf avions boeing 737, deux avions boeing 747, deux avions DC10, etc ...

C'était la gloire de la République du Congo, 1 Zaïre valait 2 Dollars US. Même l'Euro n'est pas encore arrivé à cette parité-là ! La monnaie de mon pays équivalait à 2 Dollars US. Maintenant, viens voir le Congo, malgré tous les efforts. D'abord 1 Dollar équivalait à un sac de billets en Zaïre. On a supprimé cette monnaie pour la remplacer par le Franc congolais, et 1 Dollar équivaut à je crois 430 Francs Congolais. Quelle chute ! C'est parce que, lorsque nous avons eu la gloire, l'arrogance est entrée. Le Congolais de l'époque se croyait le plus important, et même moi qui vous parle, en 1970, devant ma chambre d'université au Sénégal où j'étais étudiant, j'avais dessiné la carte de mon pays, et j'avais écrit : Citoyen du grand Congo, parce qu'il y a à côté le petit Congo qu'on n'aimait pas, et les étudiants qui passaient devant ma chambre me traitaient de farceur. J'ai traversé par la route toute l'Afrique de l'Ouest sans visa, avec mon passeport congolais, depuis Abidjan jusqu'au Cameroun, sans visa. Dès que les douaniers voyaient mon passeport, ils me laissaient passer immédiatement, et au Bénin un douanier a même dit : laissez-le-passer, qu'est ce qu'un congolais va venir chercher chez nous ? Mais de nos jours, allez essayer !

Quand il y a l'arrogance, la ruine est toujours derrière. Si toi, tu penses que tu es la plus belle, alors tu commences à faire marcher tout le monde. Même ton mari n'a plus rien à dire, parce que tu es la plus belle femme. Derrière toi, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a la ruine.

C'est pourquoi, dans nos pays d'Afrique, il y a beaucoup de faillites de nouveaux riches, car lorsqu'un noir a un peu d'argent, ce n'est pas possible ! Il devient bizarre, arrogant, hautain.Il injurie tout le monde. Il y en a même qui commencent à manger dehors, le torse nu, injuriant les gens, ses beaux-parents ... Après quelque temps, on ne sait plus où ils sont ! J'ai demandé une fois à ma mère les nouvelles d'une personne. Elle a éclaté de rire à son âge, et a répondu : ce type, maintenant, pour manger le « fufu » à midi, il va chanter pour attraper une sauterelle, selon la technique du village, c'est-à-dire qu'il n'a plus rien. Pour son repas de midi, il doit aller en brousse, se mettre à chanter et attraper des sauterelles. Je n'en revenais pas !

L'arrogance précède la ruine. C'est pour cette raison que même dans les ministères, j'ai peur, je ne sais pas où nous allons ! Si je deviens très orgueilleux, dites-le moi, n'oubliez pas ! C'est vrai, c'est valable pour tout le monde, c'est un principe.

En d'autres termes, pour une personne humble, ce qu'elle a, elle le possède pour toujours. C'est clair, parce que derrière l'humilité il y a la gloire, elle viendra. Quand tu es humble et que tu as la gloire, garde ton humilité dans la gloire, parce que même si tu as eu la gloire parce que tu étais humble, si tu changes et deviens orgueilleux, c'est la chute, la ruine.

23 L'orgueil d'un homme l'abaisse, Mais celui qui est humble d'esprit obtient la gloire.

 
C'est un peu le résumé de tout ce qu'on a dit. L'orgueil d'un homme l'abaisse. Vous savez, on ne voit pas ces choses. Ecoutez-moi. La définition de la foi, c'est justement l'assurance des choses qu'on ne voit pas. Nous, nous avons pris la foi seulement pour les choses que nous devons posséder. Non ! Nous devons savoir qu'il nous faut proclamer la Parole de Dieu par la foi, c'est-à-dire que le jour où tu te réveilles et où tu vois que l'orgueil commence à remplir ton coeur, sache par la foi que, même si tu n'as pas encore vu la chute, celle-ci va t'atteindre. Alors, prie vite, et prends la décision d'être humble.

Nous continuons à voir les principes du royaume de Dieu pour être grand et rester grand :

15 Car ainsi parle le Très-Haut, Dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté; Mais je suis avec l'homme contrit et humilié, Afin de ranimer les esprits humiliés, Afin de ranimer les coeurs contrits.


Je vais vous expliquer d'où vient la gloire de celui qui est humble. Dieu explique à Israël que Lui, Il est d'abord Le Très-Haut, ce qui signifie qu'Il n'est pas là où nous sommes, Il est Très-Haut. Il est haut dans le ciel, et Sa demeure est éternelle. Son nom est saint, car Il dit : J'habite dans les lieux élevés, dans la sainteté. Mais Je suis avec l'homme contrit et humilié, c'est-à-dire que Dieu, malgré sa place dans les hauteurs, descend et  habite avec l'homme humble. En d'autres termes, si nous tombons dans l'orgueil et l'arrogance, Dieu nous quitte. C'est pour cette raison que beaucoup de prédicateurs américains croient que tout ce que l'Amérique essaie de raconter est du bluff. Bientôt, c'est une civilisation qui va disparaître. David Wikerson a eu beaucoup de visions qu'il a écrites.

Les principes de Dieu demeureront toujours. Il n'y a aucune civilisation qui subsiste, lorsqu'elle entre dans l'arrogance. Pourquoi celui qui est humble voit-il la gloire ? Pourquoi  connaît-il la gloire ? Parce que Le Dieu de gloire vient habiter avec lui là où il est humble. Il n'est pas seul, il est avec Le Dieu de gloire, et Le Dieu de gloire va manifester sa gloire dans sa vie. C'est une question de temps. Dieu travaille, Il fabrique quelque chose pour lui, pour l 'élever et pour l'amener dans la gloire. 

51 Il a déployé la force de son bras; Il a dispersé ceux qui avaient dans le coeur des pensées orgueilleuses. 52 Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles. Lire la suite


Dans le magnificat, Marie, poussée par Le Saint-Esprit, a prononcé ces paroles inspirées  lorsqu'elle a reçu la nouvelle qu'elle allait porter dans son sein Le Saint des saints.
Dieu a renversé les puissants et élevé les humbles parce que Dieu habite là où les gens sont humbles, et puisqu'Il habite là où les gens sont humbles, Il va finir par faire éclater Sa gloire parmi ces gens-là.

9 Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. 10 Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.


Quel appel vibrant Jacques envoie à l'église ! Devant Dieu, ne faites pas comme le pharisien, mais sentez votre misère. Humiliez-vous, et si vous vous humiliez, Dieu vous élevera.

5 De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. 6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable; Lire la suite


Quand nous sommes jeunes, nous apprenons à nous soumettre aux plus anciens. Jeunes dames, soumettons-nous aux femmes plus âgées que nous. Elles sont peut-être difficiles, car il paraît que, lorsque la femme prend de l'âge, elle devient compliquée à cause du désordre des hormones. C'est vrai, les femmes après un certain âge deviennent compliquées. Il faut faire attention à cela. Ce n'est pas qu'elles soient mauvaises ou méchantes, c'est un problème du désordre dans leurs corps. Heureusement que certains d'entre nous ne sont pas des femmes ! Et oui, parce qu'un jour, ma femme prêchait, et elle a dit : Je bénis Le Seigneur parce que je ne suis pas un homme. Puis, elle a repris tous les hommes, et moi j'étais assis à ma place et j'ai dit : Je t'attends !

Soyez soumis aux anciens et tous, dans vos rapports mutuels, c'est-à-dire les personnes âgées dans leurs rapports avec les personnes plus jeunes, les gradés dans leurs rapports avec les moins gradés. Dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité. Pour que la relation dans l'église soit correcte et vivable, chacun de nous doit veiller à son orgueil, et alors nous aurons des rapports excellents. Les personnes âgées ne vont pas considérer comme une proie à arracher de faire valoir leur âge, et commencer à brimer les moins jeunes, et les jeunes ne vont pas considérer que les âgés sont dépassés et faire ressortir le conflit des générations pour s'opposer littéralement à tout. Non ! Si nous sommes humbles, nous apprenons à nous respecter les uns les autres, à nous élever, à aider les autres à être avec nous, car Dieu résiste aux orgueilleux, et Il fait grâce aux humbles. Savez-vous ce que signifie faire grâce ? Cela signifie que Dieu donne des faveurs aux humbles. Dieu favorise les humbles.

Voulez-vous être favorisés par Dieu ? Recherchons, Frères et Soeurs, la vie de l'humilité, et Dieu nous élèvera. Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu, afin qu'Il vous élève au temps convenable, c'est-à-dire que ce ne sera jamais tard, jamais tard. Quand Dieu vous élèvera, ce sera le moment de Dieu. Je le disais au début de ce culte. Combien de personnaes sont parties, parce qu'on leur a promis monts et merveilles. Mais est-ce que c'est vraiment le moment de Dieu ? Je parlais avec une soeur. Elle m'a donné toutes sortes de raisons pour quitter l'église, et je lui ai dit : moi par exemple, je n'ai jamais eu de problèmes avec toi. Elle a reconnu que c'était vrai, et quand je lui ai demandé de revenir, elle a dit : Je reviendrai pour que tu puisses simplement m'imposer les mains et me bénir. Je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a répondu : Là où je suis, on m'a nommée ! Est-ce que c'était le moment ?

Non ! Vous savez, on ne cherche pas les choses de Dieu de cette façon. Quand ce sera le moment que Dieu t'élève, Dieu le fera très bien et sans hésitations. Combien d'entre nous avons bloqué l'action de Dieu, parce que nous nous sommes précipités. Nous nous sommes jetés nous-mêmes, parce que notre coeur avec son potentiel d'orgueil le veut ainsi. Si nous attendions, si nous attendions le temps de Dieu, je vous assure, même quand vous aurez 80 ans, le Dieu qui a fait qu'Abraham ait son fils à 100 ans, qui l'a fait vivre 67 ans après, pour qu'il puisse voir Isaac grandir et jouir aussi de lui, Il le fera également pour vous, ce ne sera jamais tard !

Nous connaissons l'histoire de la prière du pharisien et du publicain. Jésus nous dit qu'un est sorti justifié et l'autre condamné. Nous connaissons l'histoire de Nebucadnetsar qui a été chassé et revêtu de la rosée du ciel comme un animal. Quand il est revenu, il a rendu témoignage qu'avec Dieu on ne peut pas faire ce qu'on veut comme cela.

Etre le plus grand, c'est devenir humble. Etre le plus grand, c'est devenir serviteur, non seulement humble, mais apprendre à être un serviteur.

11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 12 Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.


Nous voyons dans la dernière phrase l'acte volontaire: Quiconque s'élèvera lui-même, sans que Dieu l'élève, sera abaissé. Quiconque s'abaissera lui-même, volontairement, sans que Dieu l'abaisse, Dieu l'élèvera. Dieu fait l'inverse. Quand tu t'abaisses, Il va t'élever. Si tu t'élèves, Il va t'abaisser.

Le plus grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur ! C'est important d'associer la grandeur au service.

Dans la société, ceux qui travaillent, qui servent les autres sont les petits. Dans certains pays, il y a des domestiques qui font tout le travail à la maison pendant que la dame est assise. Elle peint ses ongles etc .... Dans le royaume des cieux, c'est le patron qui fait le travail. Dans le monde, le serviteur attend que le patron parte pour aller au travail. Dans le royaume des cieux, le patron attend que tous ceux qui doivent être servis partent pour partir à son tour. Ce matin, je disais que j'ai été frappé par Carlos Anacondias lors de sa réunion à « Forêt National ». iI a dit : Je vais rester jusqu'à ce que le dernier parte et je suis resté pour l'observer. Il a prié littéralement pour chaque personne, et il est parti seulement quand le dernier de ceux qui avaient des besoins de prière est parti.
 
Il a imposé les mains littéralement sur chacun d'eux. Or, que voyons-nous ? Le grand prédicateur, c'est lui qui part le premier, dans les croisades. Les gens ont encore besoin de lui poser des questions, mais il part ! Anacondias est resté le dernier pour servir, pour travailler pour les autres, merci Seigneur ! Le plus grand dans le royaume de Dieu, c'est le plus grand serviteur. C'est lui qui va servir le café, c'est lui qui va nettoyer cette salle, c'est lui qui va arranger les chaises, c'est lui qui va épousseter toutes choses dans cette salle.

Le plus grand dans le royaume des cieux, ce sera votre serviteur, celui qui va prier pour vous jusqu'à ce qu'il sente que vous n'avez plus besoin de prières. Il est là pour vous servir, il ne cherche pas sa gloire. Vous savez, nous sommes tous tentés par la gloire. Que Dieu nous aide, Serviteurs de Dieu, à être des serviteurs et non des petits rois et des petits princes. Nous devons éviter cela. Bien sûr, il faut faire la différence avec protéger l'homme de Dieu contre l'épuisement. J'ai vu par exemple Yongi Cho. Quand il prêche, s'il déborde le temps qui lui est imparti, quelqu'un entre et le fait descendre de l'estrade. Il obéit, il descend, et il nous annonce qu'on l'a arrêté.

Pourquoi ce comportement ? Parce que dans son église, ils savent que, s'il meurt avant le temps, tout ce qu'ils ont eu sera perdu. Vous savez, Dieu travaille souvent avec une personne, et les gens qui comprennent le secret de ces choses savent que s'ils ne se mettent pas derrière cette personne pour la protéger, et si elle travaille trop et meurt, nous perdons tout ! Les Coréens sont conscients de cela. En Corée, soixante-dix pour cent des Pasteurs meurent avant l'âge de 40 ans, entre 40 et 50 ans, parce qu'ils travaillent trop. Alors, s'ils ont un homme comme Yongi Cho, ils essaient de le protéger pour qu'il ne meure pas avant, parce que ce qu'il a fait est extraordinaire. Nous devons apprendre à protéger les serviteurs de Dieu qui fonctionnent au milieu de nous, pour qu'ils ne puissent pas s'épuiser.C'est tout à fait normal. Ce n'est pas la gloire, mais simplement la sécurité.

Mais moi j'insiste sur le fait que, lorsque nous avons un travail à faire, nous devons  le faire. Si nous voulons être les plus grands, soyons les plus grands travailleurs.  C'est là le principe du royaume de Dieu. Le plus grand doit être le plus grand serviteur.

45 Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? 46 Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Lire la suite
 

Frères et Soeurs, Dieu nous a établis pour être des serviteurs. que Dieu nous aide à être vraiment des serviteurs. Dans Matthieu 25 : 21-30, nous lisons : « Son maître lui dit : C'est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu les deux talents s'approcha aussi, et il dit : Seigneur, tu m'as remis deux talents ; voici, j'en ai gagné deux autres. Son maître lui dit : C'est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. Celui qui n'avait reçu qu'un talent s'approcha ensuite, et il dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné ; J'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; Voici, prends ce qui est à toi.
 
Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas vanné ; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Il est question dans les deux textes ici de la fidélité dans le travail. Quel est le péché de ce travailleur dans le texte que nous venons de lire ? Tout simplement il n'a pas travaillé. Il a pris ce qu'on lui a donné. iI est allé bien conserver et garder cela, et lui-même, tranquillement, il attendait l'arrivée du maître. Nous avons été appelés par Dieu pour servir Le Seigneur. Ce ne sont pas seulement les Pasteurs qui doivent travailler. La Bible nous dit:
 
Dieu a appelé toute l'église à travailler. Nous devons être des serviteurs les uns pour les autres. Malheureusement, il y en a qui ont dit : Ah, non, non, c'est compliqué. Je me rappelle un frère à qui j'ai demandé de jouer un rôle dans l'église. Il m'a répondu : non, non, les hommes sont trop compliqués, je préfère garder me foi et être tranquille dans mon coin, parce que je ne veux pas avoir de problèmes avec les gens, ils sont compliqués ! Effectivement, littéralement, il est resté dans son coin. Un bon chrétien qui venait tous les dimanches. Il priait Le Seigneur, puis il rentrait chez lui.

Qu'en est-il de vous, Frères ? Etes-vous ce Frère qui a gardé son talent bien emballé dans sa réserve, pour éviter la bousculade des problèmes ? Vous savez, les humains sont compliqués, surtout les Africains. Attention ! Les Africains en Europe sont compliqués, je ne veux pas ! Et le talent, tu l'as emballé et tu l'as caché. Que dire à Dieu, quand le maître de la moisson viendra ? Que tu vas-tu Lui présenter ? Le plus grand doit être le serviteur. Accepte qu'on t'injurie, accepte qu'on te critique, accepte qu'on soit déplaisant et ingrat vis-à-vis de toi. Ceux à qui tu as rendu visite à l'hôpital,  tu as prié pour eux, et un jour, tu as appris qu'ils t'ont critiqué. C'est cela le salaire du serviteur des autres.
 
Si Jésus n'a pas été épargné, qui es-tu ? Tu ne seras pas épargné. La soeur chez qui tu es allé faire tout ce bien, c'est elle qui organise un mouvement pour s'opposer à toi. Accepte ! Lorsque tu vas endurer les critiques, lorsque tu vas endurer les maltraitances, lorsque tu vas endurer les moqueries, lorsque tu vas endurer les injustices, lorsque tu vas endurer toutes ces mauvaises choses parce que tu as voulu servir, alors ton nom  sortira sur la liste d'honneur. On dira : il y a là une grande servante, un grand serviteur.

Qu'est-ce que tu as réservé ? Dans l'évangile selon Jean, chapitre 13, Jésus, pour montrer comment il faut s'aimer, se met à laver les pieds de ses apôtres. Ce n'était pas un luxe, ce n'étaient pas les soins d'un pédicure. C'est parce que les pieds des gens qui marchent dans le désert avec des sandales sont sales. Quand ils arrivent quelque part, pour qu'ils ne salissent pas la maison, on lave leurs pieds.
 
En Corée, on enlève les chaussures, on les laisse dehors. Les maisons des coréens sont toujours impeccables et propres. Mais là-bas, on lave les pieds pour soulager, surtout si on a beaucoup marché dans le sable, sous le soleil. Pour te soulager, mais en même temps pour que tu sois propre. Donc, Jésus rendait service à ses apôtres. Quand Il vient chez Pierre, Pierre dit : Ah non ! Ne me touche surtout pas ! Jésus lui répond : Je dois te laver les pieds. Pierre accepte, mais il dit : Alors dans ce cas, Tu me laves tout le corps. Jésus lui rétorque : Si Je ne te lave pas les pieds, tu n'as pas de part avec moi . Jésus leur donne la grande leçon :
 
12 Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous m'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis.


Je me suis abaissé pour être votre serviteur, Je vous ai donné le modèle, pour que vous puissiez vous laver les pieds les uns les autres.

Je sais que dans notre Eglise de Dieu, on a fait de cela une institution, surtout en Amérique. Les gens se lavent, c'est très bien, mais je crois que le sens profond, c'est plutôt le service. Ce que Jésus voulait faire passer comme message, c'est que votre appel dans le royaume de Dieu, c'est que vous devez apprendre à vous laver les pieds. Maintenant, laver les pieds, c'est terrible ! C'est un des exercices les plus humiliants. J'ai vu à la télévision aux Etats-Unis des séances de réconciliation entre les prédicateurs noirs et blancs. Les gens pleuraient, parce que pour laver les pieds de quelqu'un qui est debout, tu ne peux pas être debout. Tu dois te mettre à genoux devant la personne, et c'est alors que tu commences à lui laver les pieds.

En d'autres termes, écoutez-moi bien. La personne à qui tu laves les pieds est toujours plus élevée que toi. Qu'elle soit assise ou debout, tu es situé plus bas qu'elle. C'est pour montrer le sens profond de l'humilité. Donc, le service est une autre façon de traduire l'humilité. Je te sers, non pas parce que j'attends que tu me donnes quelque chose. Je ne prie pas pour toi pour que tu me donnes de l'argent. Non ! Je prie pour toi parce que je veux que tu sois guéri, je prie pour toi parce que je veux que tu sois béni. Quand vient le mois de prière, vous pensez que c'est facile de rester trente jours, parfois soixante jours debout, tous les jours, prêcher, prier, parfois imposer les mains, ce n'est pas facile ! Je ne fais pas cela parce que j'attends quelque chose de vous. Non ! Je fais cela parce que je veux que vous soyez bénis. C'est pour cela que Dieu m'a appelé. Dieu m'a appelé pour que vous soyez introduits, chacun dans son héritage et dans sa bénédiction.

Si je ne suis que le prédicateur qui vous « harangue » le dimanche, c'est bien, je peux le faire, mais votre processus de croissance sera lent. Laver les pieds, c'est servir. C'est se mettre bas par rapport à l'autre, en ne s'attendant à rien, c'est simplement faire du bien. Je refuse de travailler avec calcul : je te rends visite pour que tu me rendes visite, je te rends visite quand tu es hospitalisé parce que tu as beaucoup d'argent et quand tu vas sortir de l'hôpital, tu vas penser à moi. Je viens à ton deuil parce que tu as des moyens. De cette manière, je passe trois, quatre nuits chez toi, et à la fin de ton deuil  tu te diras : Quand même, dans toute cette ville, il n'y a qu'elle. Non ! Je ne fais pas de calculs. Je viens passer la nuit à ton deuil, parce que je ne veux pas que tu restes seule. Je veux être à côté de toi, puis quand c'est fini, je pars.
 
Si après cela tu te mets à me critiquer, tu as oublié ce que j'ai fait. Ce n'est pas un problème. Moi, j'ai fait ma part. Vous savez, souvent nous sommes blessés parce que nous ne comprenons pas le sens du service. Quand tu rends service, tu fais ta part, ne t'attends pas aux éloges. La gratitude n'est pas de ce monde, la reconnaissance n'est pas de ce monde. Les gens te critiqueront, les gens parleront méchamment de toi, mais tu as fait ta part. Ce n'est pas eux qui te paient, c'est Celui qui est très élevé qui va descendre dans ce service-là, et Il va t'élever. O combien d'entre nous aimeraient être à cette place du royaume de Dieu ! Et c'est là que Jésus dit :

28 C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.

 
Voyons ceux qui sont les imitateurs du Seigneur. Ma prière, c'est que beaucoup de serviteurs se lèvent de notre assemblée, et si Dieu doit me donner une récompense, ce n'est pas à cause de la beauté de mes sermons. Non ! C'est quand j'irai au ciel avec une nuée de serviteurs de Dieu, des hommes et des femmes qui ont dit : Seigneur, dans cette église-là, nous avons été les serviteurs des autres, nous avons lavé les pieds de nos frères, c'est tout ce que nous avons cherché pendant tout notre séjour à « la Nouvelle Jérusalem », c'était de laver les pieds, servir. Inclinons-nous dans la prière :

Je voudrais, Seigneur, être un serviteur, pas de Dieu que je ne vois pas, mais de mes frères que je vois, et par eux te servir. Tu as voulu que le service à Dieu transite par le service à mes frères, serviteur de mes frères et de mes soeurs, servante de mes frères et de mes soeurs. Je prie, Seigneur, que Tu crées dans le coeur, dans nos coeurs, cet esprit de service.

Que lorsque nous sommes convaincus d'un besoin de qui que ce soit, nous puissions nous dépêcher pour le servir, et là directement, Tu affiches notre nom au palmarès des plus grands dans le royaume. Rends-moi serviteur de mes frères et de mes soeurs, rends-moi serviteur, rends-moi servante. Seigneur, que notre assemblée soit une assemblée de serviteurs, c'est-à-dire des grands dans le royaume. Aide chacun de nous à quitter son piédestal pour se mettre à genoux devant l'autre et le servir. Oui, l'esprit de service. Brise notre orgueil, Seigneur. Aide-nous dans le processus de décider pour être humble devant toi. Aide-nous à prendre cette décision, et à exercer notre volonté pour réprimer tout orgueil en nous et ne laisser jamais jaillir un sentiment, une parole, un acte d'orgueil. Nous avons ainsi prié au nom de Jésus-Christ. Amen.

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