Soleil couchant

Un texte de Marguerit Jean

Soleil couchant

Puisqu'il me faut mourir un jour

Comme soleil à son couchant,

De lumière et d'embrasement

Comme une offrande de l'amour...

Mourir comme une prière

Oui, silencieusement

Comme le fond des mers

Toucher le fondement...

Mourir sans faire de bruit

Comme un assentiment,

Mourir comme un ami

En pardonnant vraiment...

Puisqu'il me faut mourir un jour

Comme soleil à son couchant

Du feu consumé du jour

À l'horizon disparaissant

Mourir à ce paraître

Des guerres et des cris

Des violences de l'être

Qui blessent les amis...

Mourir à ce mal-être

De l'orgueil en folie

Qui brise de nos vies

Ce qu'elles pourraient renaître...

Parce qu'il me faut mourir un jour

Comme soleil déclinant

Je ne veux dans ce prosternement

Que m'incliner devant l'Amour...

Mourir à mes rancœurs

Des moqueurs et rapaces

Pour faire mourir sur place

La haine de leur cœur...

Enfin,

Mourir comme le Maître

Sans haine ni jugement

Mutant du nouvel être

Qui fonde le vivant...

Photo de Marguerit Jean
Auteure
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