Pourquoi juges-tu ton frère ?
Es-tu concerné par cette question ?
C'est bien souvent celui qui ne se sent pas concerné qui l'est le plus ! Franchement, entre vous et moi, vous est-il déjà arrivé de juger votre frère ? Le chapitre 14 de l'épître aux Romains est très explicite à ce sujet.
Question d'opinion ?
Ne discutez pas les opinions ! Oui, mais objectera-t-on, qui détermine ce qui est du ressort de l'opinion et ce qui est du ressort de la doctrine majeure que l'on ne doit pas altérer ? L'opinion ne concerne pas ce qu'un individu croit personnellement. Certains croient à la réincarnation, c'est leur opinion, mais pas au sens employé par Paul. Ici, dans Romains 14, l'opinion concerne ce qui est accessoire et non fondamental.
Comment ? Les Romains se disputaient à cause du régime végétarien ? Pas tout à fait.
C'était pour des motifs religieux que certains refusaient de manger de la viande, voulant plaire à Dieu et ayant peur de manger une viande qui aurait pu être sacrifiée aux idoles. Ce qui est sans importance pour Paul l'est pour plusieurs à Rome. Et Paul invite à respecter cela. Il nous faut avoir la capacité de discerner ce qui est vraiment important !
Quelles sont les priorités selon Jésus ?
« Malheur à vous, maîtres de la loi et Pharisiens, hypocrites! Vous donnez à Dieu le dixième de plantes comme la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous négligez les enseignements les plus importants de la loi, tels que la justice, la bonté et la fidélité : c'est pourtant là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger le reste. » Matthieu 23 : 23 (BFC)
Jésus reproche à plusieurs hommes religieux de se tromper de priorités ! Ce qui est important a été négligé et ce qui devait passer au second plan avait pris la première place. Jésus va pousser l'image à l'extrême en montrant que ceux qui jugeaient les autres étaient eux-mêmes fort critiquables.
Ne prends pas la place de Dieu
« Malheur à vous, maîtres de la loi et Pharisiens, hypocrites ! Vous ressemblez à des tombeaux blanchis qui paraissent beaux à l'extérieur, mais qui, à l'intérieur, sont pleins d'ossements de morts et de toute sorte de pourriture. » Matthieu 23 : 27 (BFC)
L'argument de Paul est simple : ne prends pas la place de Dieu !
« Qui es-tu pour juger le serviteur d'un autre? Qu'il demeure ferme dans son service ou qu'il tombe, cela regarde son maître. Et il demeurera ferme, car le Seigneur a le pouvoir de le soutenir. » Romains 14 : 4 (BFC)
C'est Dieu qui est le juge et qui décide du sort éternel, pas l'homme (et heureusement). Ainsi il est important de savoir garder notre place et de ne pas essayer de dire à Dieu ce qu'il doit faire (Romains 9:20) ou pire encore, de prendre la place de Dieu pour lui faire dire ce qu'il ne dit pas !
Paul reprend d'une certaine manière l'enseignement de Jésus au sujet d'une poutre et d'une paille :
L'adjectif employé par Jésus est terrible : hypocrite. Avant de regarder son frère de travers il faut balayer sa propre cour. En d'autres termes, l'amour consiste à faire aux autres ce que l'on voudrait qu'ils nous fassent, si on était dans la même situation.
Plutôt que de critiquer et parler mal...Cherche à bénir l'autre !
Cherchons à bénir et à aider celui qui en aurait besoin. Nous sommes en effet appelés à faire le bien, n'est-ce pas ?
Dans sa logique rhétorique Paul insiste sur la motivation qui pousse à agir comme ci ou comme ça :
Après tout, vaut-il mieux manger ou rendre grâce à Dieu ? L'orgueilleux voudra toujours avoir raison alors que Paul invite à considérer les conséquences de nos actes : une malédiction (pierre d'achoppement) ou une bénédiction (édification mutuelle) ?
« Ce qui est bien pour vous ne doit pas devenir pour d'autres une occasion de critiquer. » Romains 14 : 16 (BFC)
Recherche la paix et l'édification mutuelle
En conclusion, ne détruis pas l'œuvre de Dieu, juste pour prouver que tu as raison :
Quelle responsabilité que de combattre contre Dieu, n'est-ce pas ? Choisissons bien nos combats ! Notre combat est contre un ennemi sournois et destructeur, pas contre la chair et le sang (nos frères et sœurs).
Ne juge pas ton frère, bénis-le !