7 choses que produit le fardeau

par Jérémy Sourdril • Il y a 8 ans

« En ce temps- là, les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. « Et personne ne pose une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et la déchirure s'agrandit. » Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. » Matthieu 9 : 14-17

« Paroles de Néhémie, fils de Hacalia. Durant le mois de Kisleu, la vingtième année du règne d'Artaxerxès, alors que je me trouvais à Suse, la capitale, Hanani, l'un de mes frères, est arrivé avec quelques hommes de Juda. Je les ai interrogés au sujet des Juifs rescapés de la déportation et au sujet de Jérusalem. Ils m'ont répondu: « Les rescapés de la déportation se retrouvent là, dans la province, au comble du malheur et du déshonneur. La muraille de Jérusalem est pleine de brèches et ses portes ont été réduites en cendres. » À cette nouvelle, je me suis assis, j'ai pleuré et j'ai porté le deuil durant des jours, jeûnant et priant devant le Dieu du ciel. » Néhémie 1 : 1-4

Le véritable fardeau est divin

Le véritable fardeau, celui qui vient de Dieu, laisse une marque indélébile dans notre esprit. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut créer humainement, même avec les plus grands arguments. On peut entendre et savoir que des millions de gens meurent de faim autour de nous, tant que nous n'avons pas le fardeau, cela reste une connaissance d'un fait, une perception d'une certaine réalité. Mais cela n'a rien à voir avec le fardeau. Peu de gens ont un fardeau.

Peu de gens ont un véritable fardeau. Nous avons parfois des élans, des intentions, des désirs, mais tout cela n'est pas forcément le fardeau. Nous pouvons prendre des décisions, sortir de l'argent pour soutenir, et même prier, mais tout cela n'est pas forcément le fardeau.

Le fardeau va produire 7 choses dans la vie de celui qui le reçoit :

1. Une tristesse

Néhémie a reçu un fardeau qui l'a plongé dans une sorte de désespoir et de tristesse. Jésus nous montre que le véritable jeûne, c'est celui qui se vit dans la tristesse, le coeur contrit.

« Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit: j'éprouve une grande tristesse et j'ai dans le coeur un chagrin continuel. Oui, je voudrais être moi-même maudit et séparé de Christ pour mes frères, mes propres compatriotes, les Israélites; » Romains 9 : 1-4

Il n'y a que le fardeau qui peut faire dire à quelqu'un qui a livré sa vie pour Dieu : « Je voudrais être moi-même maudit et séparé de Christ pour mes frères. » Il n'y a que le fardeau qui peut faire dire à quelqu'un : « Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit » (Exode 32 : 32). Oh ! Il n'y a rien de comparable au fardeau déposé dans le coeur.

Beaucoup de gens ont des fardeaux, mais ce sont des jougs humains. Ils sont préoccupés par leurs intérêts, ou par les intérêts de la vision, de la maison, du ministère, de la famille ou du couple. Mais cela n'est pas forcément le fardeau. Le véritable fardeau est divin.

Paul éprouvait une grande tristesse et avait "un chagrin continuel" dans le coeur. C'était quelque chose de spirituel. Dieu lui avait partagé son coeur, et le coeur de Dieu a mal. Ne pensez-vous pas que Dieu soit dans la tristesse de voir ses enfants souffrir ou aller en enfer ? Dieu travailla avec beaucoup de force dans la vie de Jonas pour que la ville pécheresse ne soit pas détruite.

2. Une repentance

« Même si je vous ai attristés par ma lettre, je ne le regrette pas. Et si je l'ai regretté - car je vois que cette lettre vous a momentanément attristés - je me réjouis maintenant, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a amenés à changer d'attitude, car vous avez été attristés selon Dieu, si bien que vous n'avez subi aucun dommage de notre part. » 2 Corinthiens 7 : 8-11

Lorsque Dieu nous donne son fardeau, ce fardeau nous pousse toujours à la repentance, c'est-à-dire à un changement d'attitude. Si l'attitude était bonne, nous n'aurions pas besoin de fardeau, nous n'aurions pas besoin de repentance. Mais, c'est parce que l'attitude est mauvaise que nous avons besoin de repentance. Elle nous pousse à nous sanctifier, et elle nous pousse à vouloir la repentance des autres. Elle nous pousse à chercher la sanctification de tous. Elle nous pousse à travailler avec Dieu, afin de faire paraître devant lui l'objet du fardeau, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais saint et irrépréhensible.

3. Une image extérieure

« On nous considère comme des inconnus, et pourtant on nous connaît bien, on nous prend pour des mourants, et voici nous sommes toujours en vie, on nous prend pour des condamnés, mais nous ne sommes pas exécutés, on nous croit affligés, et nous sommes toujours joyeux, pauvres, et nous faisons beaucoup de riches, dépourvus de tout, alors que tout nous appartient. » 2 Corinthiens 6 : 8, 10

Lorsque la tristesse et la repentance oeuvrent et se manifestent en nous, nous rendrons une certaine image.

Les gens seront confus à notre sujet, et on nous dira : « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Elie; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes » (Jean 16 : 14).

Ce sera une confusion telle qu'elle s'est passée à Babel lorsque Dieu a confondu les langues. Dieu confondra les gens, il apportera confusion et questionnements à notre sujet et au sujet de ce que l'on dit. On nous prendra pour des extrémistes, pour des marginaux, pour des gens loufoques.

Nous aurons l'air triste, quoi qu'étant pleins de joie. Les gens diront à notre sujet que nous sommes morts, que c'est fini pour nous, alors que les fruits abonderont.

4. Des persécutions

« Jean Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. » Luc 7 : 33-34

Avec le fardeau, nous serons accusés et persécutés.

Nous serons accusés, calomniés, injuriés, humiliés. Nous serons persécutés de toute part, et pour toutes sortes de raisons saugrenues.

5. Des souffrances

« Jusqu'à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu'à maintenant. » 1 Corinthiens 4 : 11-13

Le fardeau produira inévitablement des souffrances. Il y aura un prix à payer dans la prière, dans le jeûne, dans les privations, dans les persécutions. Nous serons incompris, abandonnés, rejetés, accusés. Nous devrons supporter cette souffrance et se réfugier en Christ. En le faisant, nous serons « fortifiés à tout point de vue par sa puissance glorieuse pour être toujours et avec joie persévérants et patients » (Colossiens 1 : 11).

6. Du travail

« C'est dans cette perspective en effet que nous travaillons et que nous nous laissons insulter, parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant qui est le Sauveur de tous les hommes, et en particulier des croyants. » 1 Timothée 4 : 10

« Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n'ai cessé nuit et jour d'exhorter avec larmes chacun de vous (...). Je n'ai désiré ni l'argent, ni l'or, ni les vêtements de personne. Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. » Actes 20 : 31, 33-35.

« nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains (...) » 1 Corinthiens 4 : 12

Le travail sera aussi indispensable que la prière. Cependant, le travail ne viendra qu'après la prière. Il ne faut jamais inverser ces étapes. Nous devrons nous mettre à l'oeuvre dans la prière, puis ensuite nous mettre à l'oeuvre avec nos mains. La vision née dans l'esprit demandera beaucoup de travail, et il ne faudra pas faire demi-tour.

7. Un fruit

« En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance qui conduit au salut et que l'on ne regrette jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Cette tristesse qui est bonne aux yeux de Dieu, voyez quel empressement elle a produit en vous : quelles excuses vous avez présentées, quelle indignation vous avez manifestée, et quelle crainte, quel ardent désir de me revoir, quel zèle, quelle détermination à punir le mal ! Par toute votre attitude, vous avez prouvé que vous étiez innocents en cette affaire. » 2 Corinthiens 7 : 10-11

« Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. » Jean 15 : 2

« Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. » Jean 15 : 16

« Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit; sinon, tu le couperas. » Luc 13 : 9

« Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense. » 2 Jean 1 : 8

Le fardeau produira toujours un fruit. S'il n'y a pas de fruit, c'est qu'il n'y a pas eu de tristesse, c'est qu'il n'y a pas eu de repentance, c'est qu'il n'y a pas eu de souffrance ni de travail. Le fardeau et ce qu'il produit en nous produira du fruit à travers nous. Ce sera d'abord en nous, puis à travers nous. Nous produirons un fruit, et un fruit qui demeure.

Photo de Jérémy Sourdril
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