Ne médisez pas

Un texte de Jérémy Sourdril

Un jour ou l'autre, nous sommes tous passés par la médisance. La médisance est comme une maladie verbalement transmissible. Elle se transmet de personne à personne et de génération en génération et devrait normalement être éliminée lorsqu'elle croise la personne ou la génération d'un fils ou d'une fille de Dieu. Ce qui a permis à la médisance de trouver un grand public et d'avoir beaucoup d'adeptes, c'est qu'elle a des allures de bienséance voir de sainteté !

Il ne faut pas se tromper sur la vraie nature de la médisance. Elle vient du diable. Allons droit au but pour trouver la solution lorsqu'on est tenté de médire :

13 Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.

La médisance, c'est dire du mal de quelqu'un, en pensant qu'on a raison et sans être dans l'amour parfait. La vraie sagesse serait de se dire : "si j'ai envie de médire de quelqu'un, pourquoi ne pas aller lui parler directement ? Pourquoi parler dans son dos ?" et de sonder ses motivations.

Une chose qui pourrait vous libérer de la médisance, c'est que la Bible, non seulement nous permet, mais nous ordonne de nous supporter les uns les autres. Oui, la Bible ne nous dit pas d'être d'accord avec tout ce que font les autres, mais la Bible nous dit de supporter les autres !

Imaginez qu'un frère est dépendant de la cigarette, qu'il n'arrête pas de fumer, et que cela vous dérange. Au lieu d'aller le raconter et d'en discuter avec qui veut bien l'entendre, vous devriez supporter cette imperfection. En fait, le verset suivant nous dit : "Mais par-dessus tout, revêtez-vous de l'amour, qui est le lien de la perfection". Si je peux choisir la perfection, cela est une bonne chose ne trouvez-vous pas ? Choisir l'amour, c'est toujours choisir la perfection. Des gens sont prêts à se disputer pour atteindre la perfection alors que la perfection, c'est l'amour parfait de Christ en nous.

La Bible nous demande donc de revêtir l'amour. Si je vois donc mon frère dépendant de la cigarette, que ferais-je ? Au lieu d'en parler à quelqu'un, je choisirais de prier avec compassion pour ce frère, et si le Seigneur me dirige ainsi, j'irais l'encourager dans l'amour. Le problème aujourd'hui, c'est celui-ci: 4 petites dames se rencontrent au café du coin, elles se mettent à parler d'une autre soeur, et après avoir craché tout leur venin, elles passent à une autre soeur, puis la discussion se termine et chacun rentre chez soi. Elles ont même parfois l'impression de marcher dans la sainteté en faisant cela, en dénoncant ce que font les autres. Ce qui est terrible c'est que personne ne priera pour ces 2 soeurs ! Personne n'intercédera en leur faveur ! Et elles ne changeront pas.

Si Dieu vous montre quelque chose chez quelqu'un, ne vous êtes-vous jamais dit que c'était pour prier pour cette personne ? Comme j'ai entendu le Pasteur Olivier Derain le dire, "le don de discernement des défauts des autres n'existe pas" ! Sachez-le ! Par contre, vous pouvez être amené à voir quelque chose chez quelqu'un, et ce n'est jamais pour médire ensuite de cette personne. C'est pour prier pour elle, c'est sûr. C'est pour l'aider, la soutenir et l'accompagner peut-être.

Médire des autres, c'est se croire + saint et + élevé qu'eux

En gros, c'est pécher. Lorsque tu médis contre quelqu'un, tu pèches.

13 car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.

L'humilité est contre la médisance, car la médisance est un fruit de l'orgueil. Oui, une personne qui médit est une personne orgueilleuse.

Souvent, des gens entendent une prédication, ou vous pouvez leur parler d'un certain sujet, et ils sont constamment en train de dire : "ah mais c'est comme la soeur Y qui fait ceci et cela, et comme soeur W qui est vraiment orgueilleuse". Et en fait la personne ne réalise pas que c'est justement elle qui a besoin de cette prédication. Dieu ne nous a pas demandé de méditer sur les péchés des autres pour ensuite les médire, il nous a demandé de méditer sur sa Parole pour construire les autres.

Il y a une grande différence entre médire des autres, dans le sens de vouloir rabaisser les autres en racontant leurs défauts, leurs échecs et leurs problèmes, et citer des faits afin de prier pour ces personnes, de les aider à aller de l'avant ou encore de protéger des personnes mais toujours avec un vrai coeur d'amour envers les autres. Tellement de chrétiens médisent des hommes de Dieu et de leur propre pasteur ! C'est une pourriture qui sort de leur bouche ! De l'eau amère que même le désert ne voudrait pas !

4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui ? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir.

Ces gens qui critiquent les serviteurs de Dieu disent : "oui mais je peux le critiquer car ce n'est pas un vrai serviteur de Dieu!", mais ici la Parole de Dieu ne dit pas de ne pas critiquer seulement les serviteurs de Dieu, mais les serviteurs d'autrui !! Les serviteurs d'autrui !!

11 Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d'un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n'es pas observateur de la loi, mais tu en es juge.

Ce verset est une vraie révélation. Si tu juges ton frère ou ta soeur, tu deviens un trangresseur. Tu transgresses la loi d'amour de Dieu. Les critiqueurs de serviteurs de Dieu diront : "oui mais ce ministère ne sert pas vraiment Dieu". La Bible ira plus loin :

12 Un seul est législateur et juge, c'est celui qui peut sauver et perdre; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ?

Nous n'avons pas le droit de juger notre prochain ! Un point c'est tout. Cela ne nous appartient pas. Cela ne nous aidera jamais. Ce qui nous aidera, c'est de déposer nos fardeaux à Dieu et d'aimer les gens. Si tu viens à parler en mal d'une personne, et que tu le fais encore et encore sans t'arrêter, sache que tu ne fais pas la bonne chose. Certains ont perdu leur vie à force de critiquer les autres. Ils ont ouvert de telles portes à la critique et en fait au diable que le diable les a saisis. Ils ont tout un tas de problèmes, des problèmes de finances et des oppressions spirituelles et ils disent : "oh c'est normal Jésus a vécu ca aussi", alors qu'eux ne portent aucun fruit réel et que leur vie ne respire pas la présence de Dieu.

La médisance après avoir été blessé

La plupart des gens qui font de la médisance envers une personne sont des gens qui ont été blessés par cette personne. Si vous critiquez régulièrement quelqu'un, posez-vous réellement la question sans vous cacher : "ai-je été blessé par cette personne?"  Si vous avez été blessé et que vous êtes en mesure d'aller voir cette personne, demandez-lui pardon d'avoir agi ainsi et marchez dans l'amour ensemble. S'il ne veut pas marcher dans l'amour, choisissez pour vous-même de marcher dans l'amour. Vous aurez fait la bonne chose, et lorsque vous devrez rendre des comptes au Seigneur, vous serez justifié pour cela.

Tellement de gens médisent des autres car ils ont été blessés. Parfois, ils sont blessés que les autres ont réussi et pas eux. Il y a des pasteurs qui médisent d'autres pasteurs car ces autres pasteurs ont mieux réussi qu'eux, alors ils trouvent tout un tas de choses basé sur des ouis-dires pour les dénigrer auprès de leurs fidèles, animés d'un esprit de jalousie.

Oui, la médisance peut être un fruit de la jalousie. La jalousie amène souvent la médisance. Balayons la jalousie, balayons les blessures et la médisance. Jésus a porté nos blessures. Choisissez de pardonner. Choisissez de faire grâce.

Souvent les gens ne veulent pas pardonner et continue à médire car ils se sentent plus fort ainsi, alors que Dieu nous demande de nous humilier en pardonnant, et alors il nous élèvera au-dessus de notre problème et nous serons libéré.

Alexandre le Forgeron m'a fait beaucoup de mal

14 Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal. Le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres. 15 Garde-toi aussi de lui, car il s'est fortement opposé à nos paroles.

L'apôtre Paul n'était ni une femmelette, ni une mauviette. Cet Alexandre devait vraiment avoir été exécrable et extrêmement méchant envers Paul. Pourtant, Paul s'est limité à prévenir son enfant Timothée de ce loup en lui disant : "il m'a fait beaucoup de mal". Il n'a pas même passé 2 minutes à parler de cet homme mais il a prévenu Timothée. Paul avait un autre combat a livrer que d'écrire de longues pages sur ses ennemis. Il ne marchait pas dans la rancoeur, ni dans la jalousie, il ne voulait pas non plus se faire justice lui-même en médisant, mais il avait déjà remis cette affaire au Seigneur.  Il ne parlait pas non plus sur une blessure non-guérie, et même s'il l'avait fait, cela n'aurait pas été la façon de faire de Dieu. (D'ailleurs, je dois dire, contrairement à ce que beaucoup de chrétiens pensent que Paul n'était pas Dieu et qu'il a fait des erreurs comme nous... et des péchés !) Mais ici bien sûr, dans son rôle de père spirituel, il a voulu protéger Timothée son fils contre cet homme méchant, pour qu'il ne se fasse pas berner par Alexandre si jamais il essayait d'attaquer Timothée. Effectivement, lorsqu'un loup ne réussit pas dans un ministère ou une église, il ira ailleurs, allant d'église en église pour diviser le Corps.

Certains pensent avoir une ministère prophétique contre l'apostasie en critiquant les hommes de Dieu et en citant des noms de pasteurs mais ils se méprennent complètement. Ce sont des jaloux, des gens blessés de ne pas réussir et poussés par le désir de s'élever au-dessus des autres derrière une fausse apparence d'humilité, et cela se retournera contre eux. Même David n'a pas osé parler contre l'oint de l'Eternel, alors même que celui-ci avait été rejeté par Dieu.

Laissez faire la justice de Dieu, et vous, pardonnez. Ne médisez pas, mais revêtez-vous de l'amour et d'un esprit de miséricorde et de compassion. Nous avons tous péché un jour, nous ne sommes donc pas meilleurs que les autres. Nous sommes des rachetés de Dieu, rachetés par grâce.

Si vous vous retrouvez dans une conversation de médisance, voici ce que vous pouvez faire :

  • soit vous vous taisez pour ne pas envenimer les choses,
  • soit vous pouvez proposer de prier pour cette personne (et vous verrez alors la surprise de la personne qui médit et ainsi vous verrez que le but de ces médisances n'étaient pas d'aider mais juste d'assouvir un esprit de critique)
  • ou même d'appeler cette personne et de la confronter avec la personne blessée. Surtout, soyez inspiré!!

Un jour un serviteur de Dieu parlait en mal d'un autre serviteur de Dieu. Son auditeur a pris le téléphone et a appelé le serviteur de Dieu en question, puis a dit : "il y a devant moi telle personne qui a des choses à te dire, je vous laisse maintenant régler ce problème ensemble".

Si la personne dont vous médisez arrivait, ou si même Jésus arrivait alors que vous parlez contre cette personne, est-ce que vous vous sentiriez bien ? Pourriez-vous dire en regardant dans les yeux Jésus-Christ (qui a donné sa vie pour lui aussi) : "Seigneur, mes motivations en disant cela étaient parfaites, je n'ai absolument rien à me reprocher" ?

Prions !
Seigneur, viens sonder nos motivations et viens nous aider à marcher dans l'amour ! Je choisis de ne plus médire. Je pardonne à ceux qui m'ont blessé. Pardonne-moi pour tout ce que j'ai pu dire sur les autres, sur mon pasteur, sur ma famille, même sur toi Seigneur. Je reconnais mes erreurs et je me décide pour l'obéissance. Merci car tu m'as sanctifié par la vérité. Je suis saint en toi et je prends la décision d'aimer.

Photo de Jérémy Sourdril
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